Surveillance sanitaire
1. Missions de surveillance cibléeTuberculose bovine et paratuberculoseLe projet fédéral de surveillance de la tuberculose bovine en faune sauvage en Belgique a été maintenu en 2015. En ce qui concerne le cerf élaphe en Wallonie, 221 cerfs ont été contrôlés en 2015 (185 prélevés en période de chasse et 36 provenant des catégories « trouvés morts » et tirs sanitaires, voir point 2). Ceux qui présentaient des lésions suspectes ont été soumis à des analyses spécifiques (mises en culture, PCR et séquencage). En 2015,
Fièvre catarrhale ovine
Virus de SchmallenbergLa maladie est apparue en Belgique pour la première fois en 2011 . Comme pour la FCO, il était important de déterminer si le Cerf pouvait être soit affecté par ce virus soit porteur asymptomatique. En Wallonie, le réseau de surveillance et le DEMNA ont montré que les cerfs avaient largement été infectés par ce virus en 2011 et 2012 mais qu'il ne semblait pas y avoir eu d'impact sur leur état de santé . L'étude continue et certains individus étaient encore séropositifs en 2015 (15 séropositifs sur 171 analysés). | 2. Missions de surveillance évènementielleEn 2015, 36 cerfs trouvés morts ou achevés pour raisons sanitaires ont été autopsiés à Liège. En ce qui concerne les animaux trouvés morts (n = 18), les causes traumatiques (actes de braconnage, accidents de la route et combats entre mâles) sont majoritaires suivies de causes infectieuses (4/18). Pour les achèvements sanitaires (n = 18), les causes infectieuses sont majoritaires, suivies de causes traumatiques puis parasitaires. Tous ces cas sont détaillés individuellement et disponibles sur demande. Les analyses qui sont réalisées par le réseau permettent de conseiller les autorités quant aux mesures à prendre sur le terrain si une maladie émerge ou prend de l'ampleur. Le suivi de ces maladies est d'autant plus important que certaines d'entre elles sont transmissibles entre ruminants domestiques et sauvages dans une région dans laquelle la promiscuité entre ces espèces est réelle. | |
Photo : biche morte de paratuberculose (émaciation avec arrière-train souillé). |
Tous ces éléments montrent clairement que la surveillance sanitaire fait partie intégrante des outils de gestion des populations sauvages et que le contrôle de ces maladies ne peut s'envisager que dans une approche intégrée, en collaboration avec de nombreux acteurs. Le réseau de surveillance ne pourrait fonctionner sans l'aide de vétérinaires de terrain, du DNF, du DEMNA, des Unités Techniques Environnementales de la Défense, des Conseils cynégétiques, des chasseurs et des gardes particuliers. C'est ici l'occasion de les remercier.
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Données sources
Légende : A : surveillance active ( études programmées sur des cervidés prélevés en période de chasse) P : surveillance passive ( surveillance évènementielle sur des cervidés trouvés morts ou abattus pour raisons sanitaires) Impact sur la santé : 0 (non transmissible) ; X (symptômes/lésions décrits) ; Y (porteurs asymptomatiques); - (pas d'informations dans la littérature ou controversé) |