Fréquence
Fréquence dans le monde
- La tularémie est une zoonose qui se rencontre exclusivement dans l'hémisphère nord. Elle n'est normalement pas présente dans les tropiques et dans l'hémisphère sud.
- En Europe, cette maladie est plutôt inhabituelle, mais une tendance à la hausse est observée. La majorité des cas sont relevés dans les pays scandinaves (Suède, Finlande, Norvège), mais elle touche également l'Europe de l'Est et du Sud.
Carte : Nombre de cas confirmés de tularémie, EU/EEA, 2015
Fréquence chez nous
- L'incidence de la tularémie est très faible chez nous: 16 cas de tularémie entre 2012 et 2020; cependant l'incidence est en hausse depuis 2017.
- C'est une maladie à déclaration obligatoire dans toutes les régions de Belgique.
Figure : Nombre de cas de tularémie recensés par an, Belgique, 2012-2020 (Source : système de déclaration obligatoire)
Contamination
Agent responsable
- La tularémie est une maladie infectieuse, due à une bactérie, coccobacille à Gram négatif, Francisella tularensis .
- Cette bactérie est extrêmement contagieuse, hautement pathogène pour l'homme (mais pas contagieuse entre humains), et considérée comme un agent potentiel de bioterrorisme.
- Elle est très présente dans la nature, dans de nombreuses espèces animales (mammifères, oiseaux, insectes) ainsi que dans les eaux saumâtres et la boue.
- Francisella survit pendant des mois dans le milieu extérieur (eau, sol, paille, cadavres) par climat froid et humide. Elle peut survivre des années dans de la viande contaminée congelée. Elle est sensible à de nombreux désinfectants ainsi qu'à la chaleur humide ou sèche.
Animal réservoir
- Les lagomorphes (lapins, lièvres) et les rongeurs (campagnol, rat musqué, rat d'eau, ragondin, écureuil...) sont considérés comme les principaux réservoirs.
- Des hôtes accidentels sont également sources d'infection humaine: mammifères domestiques (moutons, bovins, porcs, chiens, chats...) et sauvages (sangliers, renards)
- Il existe également un réservoir d'arthropodes avec rôle de vecteur: principalement les tiques , mais aussi les moustiques et les mouches.
- Enfin il y a le réservoir environnemental, l'eau et le sol, contaminés par des déjections et des cadavres d'animaux infectés (survie prolongée en milieu hydro-tellurique).
Mode de contamination
Principaux vecteurs de l'infection humaine: lièvres et tiques
Voies de contamination :
- Contact cutané direct (peau saine ou peau lésée) avec animaux infectés (urines, déjections, salive, pelage, sang), végétaux, sol, matériel contaminé
- Morsure de tiques – piqûres d'insectes (moustiques, mouches)
- Ingestion d'aliments (lièvre insuffisamment cuit) ou d'eau contaminés
- Par voie respiratoire ou voie conjonctivale: poussières contaminées par des cadavres ou des déjections de petits mammifères (fourrages, céréales, litières)
La tularémie connaît 2 types de cycle :
- Un cycle terrestre avec les lagomorphes sauvages comme réservoirs et les arthropodes comme vecteurs (tularémie de type A)
- Un cycle aquatique avec les rongeurs (rats musqués, castors, campagnols) qui infectent l'eau par leurs déjections et leurs cadavres. L'eau contaminée est elle-même source d'infection pour l'homme, les moustiques, les mouches ou éventuellement les tiques (tularémie de type B)
Pas de transmission entre humains
Symptômes
- Les symptômes sont peu spécifiques mais la maladie est souvent longue et débilitante.
- Il y a plusieurs formes cliniques en fonction de la voie d'entrée de la bactérie. La forme la plus fréquente est ulcéro-ganglionnaire (caractéristique d'une contamination par voie cutanée: ulcération au site d'inoculation accompagnée d'adénopathies qui peuvent être massives).
Animal-homme
Chez l'animal | Chez l'homme |
Cibles | |
Espèces hôtes :
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Fréquence des cas | |
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Signes cliniques | |
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Statut | |
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Transmission et cycle | |
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Pas de transmission directe d'homme à homme Tendance saisonnière en été et début de l'automne = période de chasse et d'activité des arthropodes |
Mesures de prévention | |
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Cycle (image)
Adapté de Espace santé