Les camps militaires
Les activités militaires sont relativement circonscrites dans les camps et peu intensives à l'échelle de l'ensemble du domaine.
Seules les activités cynégétiques y sont pratiquées par adjudication à des sociétés de chasse (civiles) avec lesquelles un dialogue est en cours afin de trouver des compromis acceptables par tous, notamment en ce qui concerne les populations de sangliers. Le camp de Marche-en-Famenne comprend également deux concessions de pêche.
Le site est entièrement propriété de la Défense et est principalement dévolu à des activités militaires nécessitant des milieux ouverts. Si la Défense s'est engagée, depuis plusieurs années déjà, dans une véritable politique en faveur de l'environnement et veille particulièrement à concilier activités militaires et protection des espèces et des habitats, la fonction prioritaire de ces sites est de permettre l'organisation des activités d'entraînement nécessaires à la mise en oeuvre de la politique de défense de la Belgique.
Ces besoins d'entraînement sont liés à la fois aux évolutions technologiques, à la situation internationale et aux décisions gouvernementales et ont donc un caractère changeant.
Dans la mesure où les actions de gestion prévues n'empêchent nullement les activités militaires, elles ne posent aucun problème particulier aux autorités militaires. Bien au contraire, la restauration et l'entretien de milieux semi naturels ouverts est tout bénéfice pour le bon déroulement des activités militaires.
Dans le camp d'Elsenborn, l'exploitation forestière ne concerne que les zones enrésinées. Elle se limite à récolter le bois (coupes d'éclaircies et coupes à blanc) et à favoriser leur transformation progressive en forêts feuillues.
Il n'y a plus d'exploitation forestière dans les zones feuillues qui sont destinées à devenir une réserve forestière intégrale, de même qu'à terme les zones actuellement enrésinées. De par leur superficie, la richesse et la diversité des habitats naturels qui s'y sont maintenus, les terrains d'entraînement militaires constituent des éléments essentiels du réseau Natura 2000. La limitation d'accès, la non utilisation d'engrais et de pesticides, les méthodes de gestion pratiquées depuis longtemps par les militaires ont permis le maintien d'habitats naturels en régression dans le domaine civil.
Etant donné que la variété des biotopes et des paysages, et plus particulièrement des milieux ouverts, est nécessaire à l'organisation des activités d'entraînement, les autorités militaires se sont engagées dans une politique de gestion durable des zones naturelles. Alors que les camps de Marche-en-Famenne et de Lagland sont principalement dédiés aux exercices d'infanterie blindée et aux tirs à l'arme légère, le camp d'Elsenborn est essentiellement utilisé pour le tir aux armes lourdes (artillerie, mortiers, tir d'avion).
Avertissement de sécurité
Bien que parfois spectaculaires, les activités militaires pratiquées sur ces terrains exercent un faible impact sur le milieu naturel. Elles sont, en effet, limitées à la fois dans le temps et dans l'espace : seules certaines zones bien délimitées sont accessibles aux exercices (pistes de char, position de tir, stands d'exercice...), la majeure partie de ces domaines étant constituée de zone de sécurité et de zone tampon.
Attention, si ces camps présentent un grand intérêt biologique, ils sont et restent avant tout des domaines militaires soumis à des règles de sécurité strictes. Leur accès est soumis à autorisation préalable des autorités militaires du camp et se fait au cas par cas. Pour votre propre sécurité, ne rentrez jamais dans un périmètre militaire sans y avoir été autorisé.