Plusieurs chercheurs de l'INRA ont mené une enquête, intitulée DIPLO, sur la dispersion des graines par les ongulés.
En effet, de nombreuses plantes menacées de disparition ont réussi à recoloniser certaines forêts de France. Pour découvrir comment elles avaient pu se transporter dans ce nouvel environnement, les scientifiques ont voulu étudier la piste de l'épizoochorie, la dispersion des graines par les animaux, qui est déjà utilisée depuis de nombreuses années dans d'autres pays du monde. Dans l'hexagone, jusqu'à présent, les autorités étaient focalisées sur le rôle néfaste des chevreuils, cerfs et autres sangliers, qui font des dégâts considérables en dévastant les jeunes plantations d'arbres.
Cependant, l'étude de l'INRA vient de révéler que ces mêmes ongulés transportent sur leur pelage les graines de nombreuses plantes, qui ne peuvent être déplacées par le vent en raison de leur taille importante. Elles se fixent donc sur le poil et dans les pattes dans animaux, et sont redéposées des kilomètres plus loin lorsqu'ils se secouent ou se frottent contre les arbres. Cette dispersion a déjà permis la réintroduction du cynoglosse officinal, quasiment éteint, dans une forêt d'Arc-en-Barrois.
Les résultats de cette étude devraient permettre à l'avenir de mieux appréhender le rôle des cervidés et des sangliers dans la végétation française.
Source: Maxiscience