Isolation et qualité de l'air
Les avantages d'une toiture végétale sont très nombreux, en ville ou à la campagne, sur les toits d'une grande société ou chez un particulier. On a tout intérêt, pour nous-même et pour le respect de l'environnement à installer un toit végétal.
D'abord parce que cela permet d'améliorer l'isolation acoustique et thermique : le toit vert est un régulateur thermique, il nous garde au frais en été et nous tient chaud en hiver. E, effet, la température de la toiture peut grimper jusqu'à 65 degrés l'été et descendre jusqu'à 0 degré l'hiver. Un toit végétal reste toute l'année entre 10 et 25 degrés.
Autre avantage : le toit végétal fonctionne comme une éponge et retient l'humidité. En cas de fortes pluies, cela permet d'atténuer le ruissellement. De plus, cette humidité va s'évaporer lentement, améliorant l'air sec des villes.
La végétation présente sur le toit va également assainir notre air : en retenant la poussière, le mercure, ou le CO2, ainsi qu'en produisant de l'oxygène. Ce système de toit végétal protège aussi votre toit des chocs thermiques et assure donc la durabilité de la toiture. Enfin, ces espaces verts permettent à une micro faune de se développer. En fonction de l'espace et de la diversité des plantes, de véritable écosystèmes sont créés, favorisant la biodiversité, en ville surtout.
Composition et installation
La première indication est la pente du toit qui ne peut excéder 35 degrés. La structure de la maison doit être assez solide et on y installera 4 couches : membrane d'étanchéité, couche de drainage, substrat et végétaux. Après, 3 options s'offrent à vous :
La végétalisation intensive qui nécessite une couche de terre de 15 à 30 centimètre pour un poids de 120 à 350 kilos au mètre carré. On l'emploie sur une plus petite surface et on peut planter beaucoup de choses : graminées, gazon, vivaces et même arbustes. On peut utiliser l'espace comme jardin ou terrasse et il nécessite un entretien.
La végétalisation extensive est la plus employée : on l'utilise sur des plus grandes surfaces, avec un substrat de 3 à 15 centimètres pour un poids de 30 à 100 kilo au mètre carré. On y plante des sédums, de la mousse, et des petites plantes. On ne peut pas marcher dessus mais il nécessite peu d'entretien.
La végétalisation semi-intensive : sur un substrat de 10 à 30 centimètres, ce sera un espace décoratif accessible raisonnablement. C'est en fait la version intermédiaire.
En plein essor
L'Allemagne fait office de précurseur en matière de végétalisation des toitures. Il existe depuis longtemps dans ce pays des mesures fiscales incitant les entreprises et les particuliers à installer une toiture végétale. A Berlin, la ville prend 60% des dépenses à se charge ! D'autres pays se sont également lancé dans la végétalisation des toitures il y a plus 30 ans : en Suisse ou dans les pays scandinaves. En Belgique, un peu comme en France, même si on s'intéresse au concept depuis les années 90, ce n'est que les initiatives se multiplient.
Aujourd'hui, cela semble s'accélérer, notamment avec cet exemple anversois : l'obligation de végétaliser toutes les nouvelles toitures ou celles qui sont rénovées. Une première en Flandre qui a pour objectif de lutter contre les inondations grâce à l'effet « éponge » du toit vert. Les régions incitent également à l'installation de toits verts désormais, grâce aux primes à la rénovation ou à l'énergie. Certaines communes, s'y sont mises également.
Sorce : RTL