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Communes : | Saint-Ghislain |
---|---|
Cantonnements DNF : | Mons |
Surface : | 127.55 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 106951 - Y Lambert : 128021 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Les Prés de Grand Rieu se situent dans la vallée de la Haine, juste au nord de l'autoroute A42. D'anciennes prairies humides et une zone d'effondrements miniers sont occupés actuellement par une une vaste roselière à Phragmites australis d'environ 25 ha encadrée de saulaies et d'aulnaies. Le site comprend également quelques parcelles de prés de fauche humides et un dense maillage d'anciens fossés de drainage, abritant notamment l'hottonie des marais (Hottonia palustris), une proche parente des primevères. L'intérêt ornithologique du site est remarquable. Plusieurs espèces rares y nichent, comme la gorgebleue à miroir (Luscinia svecica), le phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus), etc.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Hautrage | 127.55 ha | SAINT-GHISLAIN | HAINAUT |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Mons | 127.55 ha | Mons |
A compléter
A compléter
Réserves Naturelles RNOB - Natagora.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Pierre Anrys, 81 rue de Binche, 7061 Casteau (tél. 065/730139)
Code du site | Nom du site | Surface |
---|---|---|
6713 | Prés de Grand Rieu | 50,47 ha |
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
G1.C1 | Peupleraies plantées |
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
37.1 | Mégaphorbiaies de basses altitudes (filipendulaies, equisetaies, ...) | |||
37.7 | Mégaphorbiaies frangeantes | |||
53.11 | Phragmitaies |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Mammifères | ||||||||
Mustela erminea | Oui | Non | ||||||
Mustela putorius | Non | Non | ||||||
Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Acrocephalus palustris | Oui | Non | ||||||
Acrocephalus schoenobaenus | Oui | Oui | Nicheur (max. 12 cantons) | 2005 | A. Derouaux, H. Dufourny | |||
Acrocephalus scirpaceus | Oui | Non | Nicheur (max. 80 cantons) | 2005 | A. Derouaux, H. Dufourny | |||
Cettia cetti | Oui | Non | Nicheur (max. 16 cantons) | 2005 | A | A. Derouaux, H. Dufourny | ||
Circus aeruginosus | Oui | Oui | Nicheur (1 couple irrégulier) | 2005 | A. Derouaux, H. Dufourny | |||
Emberiza schoeniclus | Oui | Oui | Nicheur (max. 19 cantons) | 2005 | A. Derouaux, H. Dufourny | |||
Locustella naevia | Oui | Non | Nicheur (max. 6-7 cantons) | 2005 | A. Derouaux, H. Dufourny | |||
Luscinia megarhynchos | Oui | Non | ||||||
Luscinia svecica | Oui | Non | Nicheur (max. 46 cantons) | 2005 | A. Derouaux, H. Dufourny | |||
Rallus aquaticus | Oui | Non | Nicheur (max. 30 cantons) | 2005 | A. Derouaux, H. Dufourny | |||
Tachybaptus ruficollis | Oui | Non | ||||||
Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
Bufo bufo | Oui | Non | ||||||
Ichthyosaura alpestris | Oui | Non | ||||||
Lissotriton helveticus | Oui | Non | ||||||
Lissotriton vulgaris | Oui | Non | ||||||
Rana esculenta | ||||||||
Rana temporaria | Oui | Non | ||||||
Animaux - Vertébrés - Poissons | ||||||||
Gasterosteus aculeatus | Non | Non | ||||||
Invertébrés - Insectes - Coléoptères | ||||||||
Cetonia aurata | ||||||||
Invertébrés - Insectes - Coléoptères - Cérambycidés | ||||||||
Aromia moschata | ||||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Carex vesicaria | ||||||||
Dianthus armeria | ||||||||
Hottonia palustris | ||||||||
Oenanthe fistulosa | ||||||||
Salix atrocinerea | ||||||||
Thalictrum flavum |
Mammifères :
Le renard (Vulpes vulpes), le putois (Mustela putorius), la belette (Mustela nivalis) et l'hermine (Mustela erminea) sont régulièrement notés.
Avifaune :
Parmi les espèces nicheuses régulières, on trouve le grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis), le râle d'eau (Rallus aquaticus), la locustelle tachetée (Locustella naevia), la rousserolle verderolle (Acrocephalus palustris), la rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus), le phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus), le gorge-bleue à miroir blanc (Luscinia sveccica), le bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus), le rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos), ...
La dernière nidification du busard des roseaux (Circus aeroginosus) remonte à 1995. La locustelle fluviatile a été notée en période de nidificiation en 1998.
Herpétofaune :
Rana esculenta, Rana temporaria, Bufo bufo, Triturus vulgaris, Triturus helveticus, Triturus alpestris.
Poissons :
Gasterosteus aculeatus
Coléoptères :
Aromia moschata, Cetonia aurata
Calamintha clonopodium, Carex vesicaria, Carlina vulgaris, Dianthus armeria, Hottonia palustris, Oenanthe fistulosa, Thalictrum flavum
Prunus serotina, Quercus rubra
Les objectifs de la conservation du site peuvent être résumés comme suit :
1. préserver et développer les milieux relictuels de la plaine alluviale de la Haine : fossés à Hottonia palustris, anciens prés humides et fossés à Carex vesicaria, Oenanthe fistulosa, Thalictrum flavum ;
2. préserver et développer les roselières de type sec abritant la gorgebleue, la locustelle tachetée, la rousserolle (effarvatte et) verderolle, le phragmite des joncs, le bruant des roseaux, le busard des roseaux ;
3. préserver et développer les éléments de roselières humides à Phragmites australis et Typha latifolia, de manière à développer l'avifaune de ce type de milieu, actuellement absente du site (blongios nain, locustelle luscinoïde, rousserolle turdoïde, grand butor) ;
4. préserver et développer les boisements humides de feuillus indigènes (aulnaies, saulaies à Salix atrocinerea, boisements sur sables secs).
Abandon de la gestion traditionnelle extensive : prolifération de la mégaphorbiaie au détriment des communautés vivantes des prés humides et des bas-marais acides, fermeture paysagère du site due à une prolifération des fourrés de saules en plaine alluviale...
A noter que la totalité du site est inscrite dans le périmètre de la Wateringue de Pommeroeul.
- agrandissement et consolidation de la réserve naturelle par l'acquisition de parcelles supplémentaires ;
Une roselière de type occupe l'essentiel du marais (plus de 20 ha). Elle s'atterrit naturellement et est progressivement envahie par les ligneux. La principale mesure de gestion préconisée pour ce type de milieu est donc l'arrachage et/ou la coupe des jeunes pousses de ligneux, mais l'utilisation de la technique d'étrepage est également envisagé. En dehors de périodes de sècheresse, le niveau d'eau dans la roselière est contrôlable à l'aide d'un barrage à planchette amovibles.
Les zones boisées seront totalement laissées à leur évolution naturelle, sans intervention.
Il n'y a actuellement que 5 parcelles de prairies de fauche, pour un total approximatif de 2,5 ha, toutes libres de bail (bail repris dans le cadre du programme Objectif n°1). Ces parcelles sont fauchées par des agriculteurs locaux dans le cadre de contrats d'entreprise. Il est prévu de poursuivre cette gestion.
Des haies vives et alignements d'arbres têtards seront reconstitués autour des parcelles. Cette opération a déjà été entamée en 1996/97 dans le cadre du programme Objectif n°1 Hainaut. Cette opération sera poursuivie (entretien des saules plantés, regarnissage des haies si nécessaire).
L'accès au public de la réserve naturelle sera limité dans le cadre de visites guidées, lors des chantiers de gestion ou toute autre activité organisée dans le site et avalisée par la commission de gestion.
Les véhicules motorisés et vélos tout terrain ne seront pas admis dans la réserve, à l'exception des engins agricoles et autres destinés à la gestion du site (fauche, débroussaillage, ...).
Les études scientifiques seront suscitées et menées après accord de la commission de gestion.
Pour des motifs de sécurité publique, de protection d'espèces ou de travaux de gestion, la commission de gestion peut interdire temporairement certains accès.
L'entrée de la réserve est située au sud du site et est accessible au départ de la rue des Bâts, à Hautrage-Etat. Deux autres entrées, non aménagées, sont accessibles par la rue de la Graffe, à l'angle Nord-Ouest de la réserve, et par le chemin du Marais, au Nord. Ces entrées ne donnent toutefois accès qu'à des parties marginales de la réserve.
Des chemins d'accès au site ont été aménagés lors de travaux menés dans le cadre du programme Objectif n°1 Hainaut. Un observatoire, des bancs, des barrières, une porte et des panneaux d'informations ont été placés le long des chemins accessibles au public. Les modalités d'accès sont les suivantes :
- accès autorisé toute l'année sur la petite boucle conduisant à l'observatoire située en bordure du nouvel étang creusé en 1996 ;
- accès autorisé sur la grande boucle entre le 15/07 et le 15/03. En dehors de ces dates, les portes d'accès à ce parcours sont fermées. L'accès à ce parcours est toutefois autorisé toute l'année à des groupes accompagnés lors de visites guidées (2 ou 3 visites par an).
Le parking des voitures se fait à l'entrée du site, rue des Bâts à Hautrage (sur l'esplanade située autour de la chapelle N-D du Sacré-Cœur. L'accès se fait par le chemin communal n°19 (rue des Prés).
Les Prés de Grand Rieu sont localisés dans l'extrémité sud de l'ancienne commune de Hautrage, à proximité du nœud autoroutier E19-E42. Ils sont traversés par le Grand Courant, cours d'eau de 2ème catégorie.
Le site trouve son origine, comme la plupart des autres sites marécageux de la vallée de la Haine, dans des effondrements de terrains liés à l'extraction souterraine du charbon. Toutefois, le marais des Prés de Grand Rieu n'abrite pas de plans d'eau : les effondrements y ont été moins importants qu'ailleurs, l'eau ne fait qu'affleurer à la surface du sol.
Le site est inscrit dans le périmètre d'une zone noyau de la Zone de Protection Spéciale (ZPS) de la vallée de la Haine, désignée par l'Exécutif Régional Wallon en application de la Directive Européenne 79/409.
Le site comporte une mosaïque d'habitats incluant:
- des roselières à Phragmites australis. Il s'agit du milieu le plus représenté sur le site. On observe principalement une roselière de type sec, inondée seulement lors des périodes hivernales et printanières, dominée par Phragmites australis. Cette roselière est localement envahie par Urtica dioica, Calystegia sepium, Humulus lupulus, Galium aparine, Solanum dulcamara… De jeunes saules (Salix atrocinerea, S. x rubens,…) y apparaissent progressivement. Le long des fossés et dans les creux inondés plus longtemps, la roselière est de type plus humide, avec présence de Typha latifolia, Rumex hydrolapathum…
- des mégaphorbiaies. La franche extérieure du site a été cultivée et/ou pâturée jusque au milieu des années 80. Ces espaces agricoles, actuellement abandonnés, sont occupés par des mégaphorbiaies comprenant entre autres Phragmites australis (clairsemé), Angelica sylvestris, Heracleum sphondylium, Epilobium hirsutum, Epilobium angustifolium, Filipendula ulmaria, Calamagrostis epigejos, Calystegia sepium, Cirsium oleraceum, Cirsium palustre, Eupatorium cannabinum, Urtica dioica, … Ces formations abritent quelques pieds de Thalictrum flavum.
Certaines parcelles sont encore bordées d'anciens saules autrefois traités en têtards.
- des zones boisées de feuillus indigènes. On distinguera trois types de zones boisées :
* les fourrés de saules comprenant diverses espèces: Salix caprea, Salix atrocinerea, Salix triandra, Salix viminalis… Ces massifs sont inondés une partie de l'année ;
* les aulnaies, en périphérie, sur sol humide mais non inondé ;
* les chênaies sur alluvions et colluvions sableuses, dans la partie nord-ouest, dominée par Quercus robur, accompagnés de Quercus rubra (anciennes plantations et semis naturels), Prunus avium, Prunus serotina, Betula pendula, Castanea sativa, …
- des plantations de peupliers
- des terres labourées
- des prairies permanentes de fauche, d'ensilage et/ou de pâturage
- d'anciens prés de fauche. Il subsiste dans le site une petite parcelle de 50 ares d'ancien pré de fauche. Cette parcelle, détrempée une grande partie de l'année, est progressivement envahie par Phragmites australis, mais abrite encore dans sa partie centrale une cariçaie à Carex vesicaria et Carex acuta. Ailleurs, il s'agit d'une prairie humide à Carex disticha. La parcelle abrite une importante station d'Oenanthe fistulosa et de Thalictrum flavum.
- des plans d'eau et mares à niveau variable. Dans le cadre de travaux d'aménagement du site (financé par la Région wallonne et les Fonds Européens Objectif n°1), plusieurs petites mares ont été creusées. Elles sont peu étendues (quelques mètres carrés) et s'assèchent en été. Elle abritent des peuplements de Typha latifolia, Juncus effusus, Pulicaria dysenterica, Oenanthe aquatica.
Une plus grande mare, d'une superficie de 70 ares, a été creusée en 1996. Elle est actuellement envahie par Typha latifolia. La végétation y est actuellement en pleine évolution: on y trouve Ranunculus sceleratus, Alisma plantago-aquatica, Juncus articulatus, …
- des fossés à niveau d'eau variable. L'ancien maillage de fossés parcellaires est toujours visible au sein des roselières. Ces fossés abritent plusieurs stations d'Hottonia palustris.
- des remblais de schistes houillers. On y observe de larges plages de sol nu, avec quelques massifs de Calamagrostis epigejos. Ce type de sols, original pour le site, permet la présence d'espèces inhabituelles au cœur de la plaine alluviale de la Haine, telles Dianthus armeria, Carlina vulgaris, Clinopodium vulgare,…
- des dépôts de curage du Grand Courant. Le Grand Courant longe la piste précitée. Une partie de celle-ci est recouverte de tas de matériaux provenant d'anciens travaux de curage du cours d'eau. Ces tas sont actuellement colonisés par une végétation ligneuse nitrophile largement dominée par Sambucus nigra. On y observe également des nombreux plants de Conium maculatum, espèce fréquente dans la vallée de la Haine sur ce type de milieu.
Une étude des oiseaux nicheurs des Prés de Grand Rieu a été menée entre 2002 et 2005 dans le cadre du Projet Life 'Avifaune des roselières de la vallée de la Haine' (DEROUAUX et al., 2008). Durant cette période, plusieurs espèces remarquables ont été notées:
- le busard des roseaux (Circus aeruginosus) avec 1 couple nicheur irrégulier;
- le râle d'eau (Rallus aquaticus), avec 19-30 cantons;
- la gorgebleue à miroir (Luscinia svecica), avec 31-46 cantons;
- la bouscarle de Cetti (Cettia cetti), avec 16 cantons;
- la locustelle tachetée (Locustella naevia), avec 6-7 cantons;
- le phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus), avec 5-12 cantons;
- la rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus), avec 42-80 cantons;
- le bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus), avec 17-19 cantons.
On y observe également en hiver ou lors des migrations le grand butor (Botaurus stellaris), le blongios nain (Ixobrychus minutus), la bécassine des marais (Gallinago gallinago), etc.
Aucun monument.
Aucun monument.
Le site trouve son origine, comme la plupart des autres sites marécageux de la vallée de la Haine, dans des effondrements de terrains liés à l'extraction souterraine du charbon. Il est aujourd'hui constitué d'une vaste roselière, apparue après 1940.
Il s'agissait autrefois de prairies de pâturage et de prés de fauche. Les parcelles cultivées étaient rares, confinées à la bordure Sud du site. Quelques parcelles plantées de peupliers, des alignements d'arbres (peupliers, saules têtards) complétaient l'ensemble. A la suite des tassements de terrains, ces parcelles ont peu à peu été abandonnées par les exploitants. Les plus humides ont été colonisées par une vaste roselière, les parcelles plus sèches ont été irrégulièrement exploitées comme pré de fauche ou prairies de pâturage. Plus récemment (fin des années 80), de nouveaux exploitants agricoles ont repris certains baux et ont entrepris de transformer toutes les prairies, humides ou non, en monoculture de maïs. Plusieurs mauvaises récoltes, conséquence logique de niveaux d'eau élevés, ont conduit ces exploitants à réclamer un drainage du site. Dès 1992, les Réserves Naturelles RNOB commençaient les acquisitions de parcelles de manière à préserver le site et à éviter son drainage.
RNOB
Réserves Naturelles RNOB NATAGORA