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Communes : | Aywaille, Ferrières |
---|---|
Cantonnements DNF : | Aywaille |
Surface : | 295.70 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 240625 - Y Lambert : 122594 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Au sud de la région liégeoise, aux confins de l'Ardenne et du Condroz, entre les vallées de l'Ourthe et de l'Amblève, la propriété de Grimonster, gérée en réserve naturelle depuis 1976, s'étend au vaste domaine forestier qu'entoure le château du même nom et son parc. Les forêts acidophiles de Grimonster sont variées, essentiellement constituées de taillis et de taillis sous futaie; la hêtraie à luzule blanche, la chênaie sessiliflore, la chênaie à charme ou la frênaie alluviale occupent une grande partie de la surface. Des étangs régulièrement vidangés, une pâture et une prairie humide de fauche complètent le paysage à proximité du château. Dans ce contexte, de nombreux oiseaux sont connus; beaucoup y nichent, comme plusieurs pics, le cincle plongeur ou la cigogne noire, ou y séjournent régulièrement. Le ruisseau du Pouhon ou de la Lambrée qui traverse la réserve, montre des eaux poissonneuses d'une rare qualité où vivent des insectes, des batraciens et des oiseaux liés au milieu aquatique, tous inhabituels. Une ancienne glacière est recherchée par des chauves-souris. La gestion économique de la forêt de Grimonster, permise mais réglementée, tend à optimaliser un maximum de ses potentialités biologiques. Toutefois, l'exploitation plus intensive des parcelles voisines est souvent une source sérieuse de perturbation. (Auteur : J-L. Gathoye).
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Ernonheid | 31.49 ha | AYWAILLE | LIEGE |
Ferrières | 246.73 ha | FERRIERES | LIEGE |
Werbomont | 17.48 ha | FERRIERES | LIEGE |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Aywaille | 295.7 ha | Liège |
A compléter
Site non classé.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Code du site | Nom du site | Surface |
---|---|---|
111 | Grimonster | 295,7 ha |
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
G1.211 | Frênaies-aulnaies des ruisselets et des sources | |||
G1.8 | Chênaies acidophiles |
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
37.1 | Mégaphorbiaies de basses altitudes (filipendulaies, equisetaies, ...) | |||
41.11 | Hêtraies à luzule | |||
41.2 | Chênaies-charmaies |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Alcedo atthis | Oui | Non | ||||||
Anas crecca | Non | Oui | ||||||
Ardea cinerea | Oui | Non | ||||||
Dendrocopos medius | Oui | Non | ||||||
Dendrocopos minor | Oui | Non | ||||||
Motacilla cinerea | Oui | Non | ||||||
Muscicapa striata | Oui | Oui | ||||||
Pandion haliaetus | Oui | Non | ||||||
Phoenicurus phoenicurus | Oui | Non | ||||||
Picus viridis | Oui | Non | ||||||
Strix aluco | Oui | Non | ||||||
Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
Alytes obstetricans | Oui | Non | ||||||
Ichthyosaura alpestris | Oui | Non | ||||||
Lissotriton helveticus | Oui | Non | ||||||
Salamandra salamandra | Oui | Non | ||||||
Animaux - Vertébrés - Reptiles | ||||||||
Anguis fragilis | Oui | Non | ||||||
Natrix natrix | Oui | Oui | ||||||
Zootoca vivipara | Oui | Non | ||||||
Invertébrés - Crustacés | ||||||||
Astacus astacus | ||||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Dactylorhiza maculata | ||||||||
Dactylorhiza majalis | ||||||||
Epipactis helleborine | ||||||||
Neottia nidus-avis | ||||||||
Orchis fuchsii | ||||||||
Orchis mascula | ||||||||
Platanthera chlorantha | ||||||||
Viola palustris | ||||||||
Plantes - Mousses | ||||||||
Leucobryum glaucum | ||||||||
Sphagnum spp. |
Nombre d'espèces confidentielles en plus de celles citées ci-dessus : 1
Mammifères :
Cervus elaphus, Capreolus capreolus, Sus scrofa, Vulpes vulpes, Meles meles, Sciurus vulgaris, Martes foina, Muscardinus avellanarius, Clathrionomys glareolus sont observés dans le site Felis sylvestris a été signalé à plusieurs reprises dans les bois de Grimonster. Rhinolophus hipposideres a été observé dans les caves du château.
Herpétofaune :
Anguis fragilis, Salamandra salamandra ,Triturus helveticus, T. alpestris, Rana temporaria, Alytes obstetricans, Bufo bufo, Natrix natrix et Lacerta vivipara existent dans le site.
Avifaune :
Les oiseaux ont été étudiés et des baguages ont été effectués. D'après ces observations on a pu établir que :
- le château, ses dépendances et le perc abritent (Hirundo rustica, Delicon urbica, Troglodytes troglodytes, Apus apus, Strix aluco, Phoenicurus phoenicurus, P. ochruros, Motacilla alba, Muscicapa striata, Carduelis carduelis,...
- les bois sont peuplés par de nombreuses espèces parmi lesquelles citons Buteo buteo, Strix aluco, Sylvia atricapilla, S. borin, S. communis, Certhia brachydactyla, Turdus viscivorus, Regulus regulus, R. ignicapillus, Sitta europaea, Dendrocopos major, Dendrocopos minor, Picus viridis, le rare Dendrocops medius (nicheur probable).
- les étangs et les ruisseaux voient la nidification ou le passage de Pandion halietus, Motacilla cinerea, Cinclus cinclus, Alcedo atthis, Anas crecca, Ardea cinerea,...
- l'ensemble du site est survolé par Accipiter nisus, Falco tinnunculus, etc.
Note : la cigogne noire (Ciconia nigra) a niché dans la réserve naturelle entre 1989 et 1991. Découverte en 1989 par J. Berteau, cette donnée a été tenue secrète par lui pendant deux ans. En 1991, d'autres personnes découvrirent enfin le nid. C'est le dérangement consécutif qui provoque finalement l'abandon du site ...
Crustacés :
Une population d'Astacus astacus est présente sur le site.
Colchicum autumnale, Dactylorhiza fuchsii, Dactylorhiza majalis, Dactylorhiza maculata, Epipactis helleborine, Mespilus germanica, Neottia nidus-avis, Orchis mascula, Paris quadrifolia, Platanthera chlorantha, Polygonatum verticillatum
(d'après J. Berteau, 1991)
A compléter
Conservation d'un vaste domaine forestier privé de grand intérêt biologique et didactique, abritant différents types de forêts feuillues acidophiles, des ruisseaux et des étangs, des pâtures et des prés de fauche humides.
En 1979, le ruisseau a été fortement pollué par des terres provenant des travaux de construction de l'autoroute E9, mais on a pu mettre fin à ce type de pollution. Depuis des polluants divers proviennent de cette autoroute depuis sa mise en service.
D'après le conservateur, il est difficile de gérer une réserve de ce type, car elle est soumise à des impératifs économiques.
La réserve est essentiellement forestière et soumise à des coupes régulières prévues par le gestionnaire économique.
Les étangs sont régulièrement vidés (tous les 3 ans).
Des recensements annuels sont effectués par le conservateur.
Le projet de plan de gestion de la réserve prévoit :
- le maintien des associations phytosociologiques en place, ou leur restauration lorsqu'elles sont altérées ou remplacées par des formations artificielles ;
- de laisser évoluer spontanément des portions représentatives de ces associations, délimitées ci-après comme étant des zones de protection intégrale, avec le vieillissement et la mort naturelle des arbres, le maintien en place des arbres morts sur pied et du bois mort tombé au sol.
Plusieurs zones de protection intégrale sont proposées dans la convention :
- une zone en plaine alluviale, à délimiter sur le terrain et de commun accord entre les parties, dans la vallée de Pourceau Pré ;
- une zone d'environ 4 hectares à délimiter sur le terrain et de commun accord entre les parties, dans la hêtraie à luzule blanche de la Heid des Rottins ;
- le petit étang sis en lieu-dit 'Prés de Grimonster' et ses abords constituant une mégaphorbiaie à reine des prés.
L'accès au public de la réserve naturelle sera limité dans le cadre de visites guidées, lors des chantiers de gestion ou toute autre activité organisée dans le site et avalisée par la commission de gestion.
Les véhicules motorisés et vélos tout terrain ne seront pas admis dans la réserve, à l'exception des engins agricoles et autres destinés à la gestion du site (fauche, débroussaillage, ...).
Les études scientifiques seront suscitées et menées après accord de la commission de gestion.
Pour des motifs de sécurité publique, de protection d'espèces ou de travaux de gestion, la commission de gestion peut interdire temporairement certains accès.
Au sud de la région liégeoise, aux confins de l'Ardenne et du Condroz, entre les vallées de l'Ourthe et de l'Amblève, la propriété de Grimonster s'étend au vaste domaine forestier qu'entoure le château du même nom et son parc (Province de Liège; Commune de Ferrières).
Le site repose sur les assises schisto-gréseuses de l'Eodévonien (Couvinien : grès et schistes; Emsien supérieur : poudingues, grès, schistes; Emsien moyen : schistes et quartzites; Emsien inférieur : grès et schistes; Siegenien supérieur : psammites, schistes, quartzites) qui donnent naissance à des sols bruns acides. Il est traversé par la partie la plus septentrionale de la faille de Rouge-Minière. L'alternance de roches résistantes (grès, quartzites) et de roches plus tendres (schistes) est à l'origine de la diversité géomorphologique et donc de la diversité paysagère du site. La propriété est traversée par deux ruisseaux qui dévallent du plateau (ruisseau du Pourceau et ruisseau du Pouhon, affluents de la Limbrée qui se jette dans l'Ourthe, rive droite) et qui ont entamé diversement le substrat, y créant des versants plus ou moins escarpés et d'orientation variée. Dans les roches les plus tendres, les vallons sont évasés, entraînant l'apparition de plaines alluviales relativement larges où les sols peuvent présenter d'importants phénomènes d'hydromorphie; dans les roches dures, les vallons sont très encaissés. Une multitude de petits ruisselets, souvent asséchés en été, existent également. Leur cours est perpendiculaire à ceux des ruisseaux principaux.
Le site comporte une zone de parc, quelques pâturages (7ha) et surtout des bois composés de feuillus principalement et de quelques 11ha de résineux.
La zone de parc montre quelques espèces intéressantes comme Acer rubrum, Catalpa bignonioides, Cercis siliquastrum, Gleditsia triacanthos, Liquidambar styraciflus, Liriodendron tulipifera, Ptelea trifoliata, Sophora japonica, Araucaria araucana, Cryptomeria japonica, Ginkgo biloba, Pinus griffithii, P. strobus, Sequoiadendron giganteum, Taxodium distichum (STEIN, 1982).
D'après STEIN (1983), les forêts de Grimonster présentent à la fois un caractère atlantique marqué et un caractère submontagnard (présence de Polygonatum verticillatum et Luzula luzuloides). On y rencontre :
- une hêtraie à Luzula luzuloides (Luzulo-Fagetum, CORINE 41.11) de peu d'étendue qui occupe une partie des sols des plateaux et des pentes. Cette hêtraie est souvent remplacée par des groupements de substitution (chênaie sessiliflore ou chênaie-charmaie) apparus à la suite de sa dégradation ou de sa surexploitation séculaire (bois de chauffage, écorçage, charbonnage,...);
- une chênaie sessiliflore à bouleau (Luzulo-Quercetum petraeae, CORINE 41.5), présente sous trois variantes :
- la chênaie à Leucobryum glaucum sur les sols les plus superficiels (Luzulo-Quercetum leucobryetosum);
- la chênaie sessiliflore typique (Luzulo-Quercetum typicum) à Deschampsia flexuosa et Vaccinium myrtillus généralement implantée sur les plateaux ou sur les versants exposés au sud où l'on note la présence de Mespilus germanica;
- la chênaie à coudrier établie sur les colluvions de bas de pente ou sur les replats colluvionnés dans les versants exposés au sud (Luzulo-Quercetum coryletosum). On y trouve diverses espèces de l'humus doux (Polygonatum multiflorum, Anemone nemorosa, Milium effusum,...). Une variante à Luzula sylvatica peuple les versants très encaissés et frais;
- une chênaie-charmaie (Querco-Carpinetum, CORINE 41.2), sur les versants exposés au nord et sur les banquettes alluviales bien drainées dans laquelle on trouve Prunus avium, Acer pseudoplatanus, Lamium galeobdolon subsp. montanum, Viola riviniana, Phyteuma spicatum, etc. A côté de la variante typique, cette chênaie-charmaie présente une variante à Festuca altissima et Polystichum aculeatum sur les versants ombreux;
- une frênaie à laîches (Carici remotae-Fraxinetum, CORINE 44.31) sur les alluvions minérales régulièrement inondées lors des crues. on y trouve Carex pendula, C. remota, Lysimachia nemorum, Impatiens noli-tangere,...
Localement existent des prairies à Filipendula ulmaria (Filipendulion, CORINE 37.1). A côté de la reine des prés, on y observe Phalaris arundinacea, Cirsium palustre, Phleum pratense, Juncus effusus, Angelica sylvestris, Scirpus sylvaticus, lychnis flos-cuculi, Myosotis scorpioides, Deschampsia cespitosa, Juncus acutiflorus ainsi que Poa pratensis, Holcus lanatus, Rumex acetosa, Galium mollugo et quelques espèces transgressives des bas-marais comme Ranunculus flammula, Epilobium palustre, Viola palustris.
L'eau des étangs porte Ranunculus peltatus et Lemna minor.
Les champignons sont nombreux. Citons Craterellus cornucopiodes, C. cinereus, Sparassis crispa, Centharellus cibarius, Boletus aurantiacus, B. sereus, Amanita citrina, A. muscaria, Lactarius vellereus, Lepiota rhacodes.
2 étangs
Château de Grimonster
A l'époque de levé des cartes du Comte Ferraris, les forêts du site de Grimonster présentaient exclusivement des essences feuillues. Les plaines alluviales des deux ruisseaux étaient alors couvertes de prairies humides. Cette situation subsistait encore vers 1891 (d'après la deuxième édition de la carte au 1/20.000 de la carte I.G.M.). La troisième édition de cette carte (1948) montre que seul le ruisseau du Pouhon est encore longé, dans son entièreté, par des prairies, tandis que le ruisseau du Pourceau coule en sous-bois dans toute la zone comprise dans la réserve. Une partie du cours du ruisseau du Pouhon sera boisé également par la suite et des résineux ont fait leur apparition.
RESNAT
Réserves Naturelles RNOB NATAGORA