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Communes : | Etalle, Habay, Tintigny |
---|---|
Cantonnements DNF : | Arlon, Habay-la-Neuve, Virton |
Surface : | 291.90 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 233728 - Y Lambert : 43203 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Le site de la Plate dessous les Monts se localise au Sud du village de Harinsart, sur les territoires des communes d'Etalle et de Tintigny. Il s'agit vraisemblablement d'un très ancien et vaste méandre de la Semois, recoupé spontanement et abandonné par la rivière de très longue date. Les habitats les plus remarquables y sont un ensemble de grande étendue de prairies du Molinion ainsi que des prairies avec éléments de bas-marais alcalin. On trouve également des prés mésophiles peu ou non fertilisés, des prairies engraissées plus intensivement, des friches sur anciennes coupes à blanc de résineux en voie de restauration, divers boisements feuillus ainsi que quelques mares de création récente. Le site présente un grand intérêt ornithologique et entomologique. Une réserve naturelle a été créée par les RNOB dans sa zone noyau. Une grande part de celle-ci est gérée par pâturage au moyen de bovins de race galloway. (Auteur : Joëlle Huysecom, 01/12/1998).
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Tintigny | 183.12 ha | TINTIGNY | LUXEMBOURG |
Villers-sur-Semois | 78.01 ha | ETALLE (partim ???) | LUXEMBOURG |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Arlon | 78.61 ha | Arlon |
Habay-la-Neuve | 29.19 ha | Arlon |
Virton | 184.09 ha | Arlon |
A compléter
Site non classé.
Réserves Naturelles RNOB - Natagora.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Yves Storder, Rue de la Civanne, 11, B-6730 Tintigny (Orsainfaing).
Tél. : 063/41.10.49.
Code du site | Nom du site | Surface |
---|---|---|
6652 | La Plate-Dessous-les-Monts | 8,67 ha |
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
C3.26 | Phalaridaies | |||
D2.2 | Bas-marais acides | |||
G1.C1 | Peupleraies plantées | |||
G3.F | Plantations de conifères |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Acrocephalus palustris | Oui | Non | ||||||
Carduelis carduelis | Oui | Non | ||||||
Emberiza citrinella | Oui | Non | ||||||
Emberiza schoeniclus | Oui | Oui | ||||||
Lanius collurio | Oui | Non | ||||||
Locustella naevia | Oui | Non | ||||||
Pyrrhula pyrrhula | Oui | Non | ||||||
Sylvia communis | Oui | Non | ||||||
Sylvia curruca | Oui | Non | ||||||
Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
Alytes obstetricans | Oui | Non | ||||||
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes | ||||||||
Aporia crataegi | Non | Non | Y. Valennes (1998) | |||||
Boloria eunomia | Oui | Oui | Y. Valennes (1998) | |||||
Boloria selene | Non | Non | Y. Valennes (1998) | |||||
Brenthis ino | Non | Non | Y. Valennes (1998) | |||||
Callophrys rubi | Non | Non | Y. Valennes (1998) | |||||
Carterocephalus palaemon | Non | Non | Y. Valennes (1998) | |||||
Coenonympha arcania | Non | Oui | Y. Valennes (1998) | |||||
Erebia medusa | Oui | Oui | Y. Valennes (1998) | |||||
Lycaena helle | Oui | Oui | Y. Valennes (1998) | |||||
Lycaena hippothoe | Non | Oui | Y. Valennes (1998) | |||||
Lycaena tityrus | Non | Non | Y. Valennes (1998) | |||||
Melanargia galathea | Non | Non | Y. Valennes (1998) | |||||
Melitaea diamina | Non | Non | Y. Valennes (1998) | |||||
Papilio machaon | Non | Non | Y. Valennes (1998) | |||||
Pyrgus malvae | Non | Oui | Y. Valennes (1998) | |||||
Invertébrés - Insectes - Zygènes | ||||||||
Zygaena viciae | Y. Valennes (1998) | |||||||
Invertébrés - Insectes - Libellules | ||||||||
Sympetrum danae | Non | Non | ||||||
Invertébrés - Insectes - Orthoptères | ||||||||
Metrioptera roeselii | A. Mairesse | |||||||
Stethophyma grossum | A. Mairesse | |||||||
Invertébrés - Araignées | ||||||||
Dolomedes fimbriatus | ||||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Alchemilla filicaulis subsp.vestita | ||||||||
Carex hostiana | ||||||||
Carex lasiocarpa | ||||||||
Carex pulicaris | ||||||||
Carex tomentosa | ||||||||
Carum carvi | ||||||||
Comarum palustre | ||||||||
Dactylorhiza incarnata | ||||||||
Dactylorhiza maculata | ||||||||
Dactylorhiza majalis | ||||||||
Dactylorhiza praetermissa | ||||||||
Epipactis palustris | ||||||||
Eriophorum angustifolium | ||||||||
Gymnadenia conopsea | ||||||||
Hottonia palustris | 2000 | FUL (D. Thoen et al.) | ||||||
Lemna trisulca | FUL (D. Thoen et al.) | |||||||
Menyanthes trifoliata | ||||||||
Nuphar lutea | ||||||||
Oenanthe peucedanifolia | 1994 | A | Y. Storder (Kerger et al., 1994) | |||||
Ononis repens | ||||||||
Ophioglossum vulgatum | ||||||||
Orchis morio | ||||||||
Parnassia palustris | ||||||||
Salix repens | ||||||||
Scorzonera humilis | ||||||||
Serratula tinctoria | ||||||||
Silaum silaus | ||||||||
Succisa pratensis | ||||||||
Trifolium montanum | ||||||||
Triglochin palustre |
Nombre d'espèces confidentielles en plus de celles citées ci-dessus : 1
Avifaune : Acrocephalus palustris, Emberiza citrinella, Emberiza schoeniclus, Lanius collurio, Locustella naevia, Sylvia borin, S. atricapilla, S. communis, S. cucurra nichent dans le site; Ciconia nigra est régulièrement observée depuis 1987. Il est intéressant de noter que lors de l'automne 1997, des groupes de bécassine des marais (Gallinago gallinago) -parfois une quinzaine d'individus ensemble- ont été observés dans le premier enclos pâturé en 1997 par des vaches Galloway.
Mammifères : Capreolus capreolus, Vulpes vulpes,Talpa europaea, Felis sylvestris.
Herpétofaune : Grenouille rousse (Rana temporaria), crapaud commun (Bufo bufo), crapaud accoucheur (Alytes obstetricans), orvet (Anguis fragilis).
Odonates : Sympetrum danae.
Orthoptères : Metrioptera roeselii, Mecosthetus grossus.
Araignées: Dolomedes fimbriatus, grande espèce typique des marais tourbeux.
Lépidoptères rhopalocères : diverses espèces remarquables se reproduisent dans le site comme Aporia crataegi, Brenthis ino, Callophrys rubi, Carterocephalus palaemon, Boloria selene, Coenonympha arcania, Coenonympha tullia, Erebia medusa, Lycaena helle, Lycaena hippothoe, Lycaena tityrus, Melanargia galathea, Melitaea diamina, Papilio machaon, Boloria eunomia, Pyrgus malvae.
Lépidoptères hétérocères : Zygaena viciae.
Espèces protégées : Dactylorhiza majalis, Dactylorhiza incarnata, Dactylorhiza maculata, Dactylorhiza praetermissa, Epipactis palustris, Gymnadenia conopsea, Menyanthes trifoliata, Nuphar lutea, Orchis morio, Parnassia palustris,
Espèces remarquables ou indicatrices : Alchemilla vestita, Carex tomentosa, Carex hirta, Carex acutiformis, Carex hostiana, Carex lasiocarpa, Carex pulicaris, Carum carvi, Cirsium acaule, Colchicum autumnale, Comarum palustre, Eleocharis palustris, Eriophorum angustifolium, Hottonia palustris, Linum catharticum, Oenanthe peucedanifolia, Ononis repens, Ophioglossum vulgatum, Salix repens, Scorzonera humilis, Scutellaria galericulata, Selinum carvifolia, Serratula tinctoria, Silaum silaus, Succisa pratensis, Trifolium montanum, Triglochin palustre
A compléter
Les objectifs de la conservation du site sont:
- le maintien d'un des plus vastes ensembles de prairies relevant du Molinietum au sens large qui subsistent en Lorraine belge avec une importante variabilité;
- le maintien des éléments de bas-marais alcalin présents dans le site et très riches en espèces;
- la restauration du remarquable paysage de ce très ancien méandre de la Semois,
- la préservation du très grand intérêt floristique et faunistique (entre autres ornithologique et entomologique) du site;
- la restauration d'un paysage ouvert suffisamment étendu pour convenir à des espèces comme les busards.
'Menace : Le 'parc à gibier'. La personne qui élève des daims refuse de quitter les parcelles qu'elle occupe (un procès est d'ailleurs en cours), ce qui semble en contradiction avec le dossier de demande de subvention 1989 qui stipule que 'les parcelles acquises en 1989 ont été occupées par un parc à gibier (daims essentiellement), équipé de façon hétéroclite et peu esthétique et que les animaux ont été enlevés et tout l'équipement (clôtures, baraquements) a été évacué. L'analyse du couvert végétal montre que celui-ci n'a pas trop souffert de ce parc à gibier et qu'une récupération de sa richesse floristique est tout à fait possible, le sol n'ayant pas été amendé et la proximité de parcelles à très haute valeur biologique étant appelée à fournir les diaspores nécessaires. De plus, la proximité de ce parc n'était pas acceptable à terme pour le site et c'est pourquoi les RNOB ont décidé de l'acquérir'.
D'après le conservateur, début 1991, les daims sont partis car la clôture a été brisée, mais l'affaire n'est pas close.
'
Résoudre au plus vite le problème du parc à gibier.
Agrandissement et consolidation de la réserve naturelle par l'acquisition de parcelles supplémentaires
Les objectifs principaux de la gestion dans la réserve naturelle de la Plate Dessous les Monts sont, d'une façon générale, le maintien et la restauration d'une mosaïque de végétations fortement diversifiées et des populations animales spécialisées des marais, notamment les oiseaux et certains groupes d'invertébrés, avec, en particulier:
- le maintien des milieux ouverts existants et donc la limitation de la recolonisation forestière,
- le maintien des vastes prairies du Molinietum et des végétations de bas-marais alcalins ainsi que des espèces végétales et animales qui s'y trouvent, en veillant tout spécialement au maintien des zones les plus oligotrophes,
- la restauration et l'extension de ces végétations prairiales par l'abattage des plantations de résineux, mais aussi de certains feuillus, accompagné d'un éventuel nettoyage des fonds de bois,
- le maintien des grandes étendues de milieux prairiaux encore exploités avec le souci de veiller à l'extensification des pratiques agropastorales,
- la conservation des zones feuillues spontanées,
- la création de mares et la préservation du bras recoupé de la Semois qui abrite une flore et une faune des plus intéressantes,
- une attention particulière quant à la qualité des eaux, notamment par le contrôle de la fertilisation des prairies entourant le marais proprement dit et la surveillance des tentatives de drainage,
- la restauration d'un très bel ensemble paysager.
Les modalités prévues pour la mise en oeuvre des mesures de gestion explicitées ci-dessus sont les suivantes:
Ž l'intervention régulière des bénévoles lors de chantiers de gestion organisés dans la région par les RNOB (nettoyage de fonds de bois, débroussaillage);
Ž appel à des entreprises de travaux forestiers pour des travaux d'abattage trop lourds ou pour des plantations exploitables et pour le nettoyage des fonds de bois;
Ž appel à des entreprises (génie civil, horticoles, ...) pour des travaux de terrassement (creusement de pièces d'eau) et pour la réalisation d'enclos pour le pâturage extensif;
Ž la conclusion de contrats d'entreprise avec des exploitants agricoles pour le fauchage tardif et/ou le pâturage extensif; dans ce cadre, une série de contrats ont été conclus pour le fauchage et/ou le pâturage d'une série de parcelles, dont copies sont reprises en annexe;
Ž mise en place d'une expérience de pâturage extensif avec un troupeau de bovins rustiques propriété des RNOB sur trois enclos, en rotation pluriannuelle (démarrage en avril 1997 avec 4 génisses Galloways; 12 hectares pâturés en 1998).
L'accès au public de la réserve naturelle sera limité dans le cadre de visites guidées, lors des chantiers de gestion ou toute autre activité organisée dans le site et avalisée par la commission de gestion.
Les véhicules motorisés et vélos tout terrain ne seront pas admis dans la réserve, à l'exception des engins agricoles et autres destinés à la gestion du site (fauche, débroussaillage, ...).
Les études scientifiques seront suscitées et menées après accord de la commission de gestion.
Pour des motifs de sécurité publique, de protection d'espèces ou de travaux de gestion, la commission de gestion peut interdire temporairement certains accès.
La réserve naturelle du site de la Plate Dessous les Monts est traversée par un sentier accessible au public. Aucune entrave ne sera apportée à cette circulation par les Réserves Naturelles RNOB dans la mesure où aucune dégradation n'est apportée aux parcelles érigées en réserve naturelle. Le public y est informé à l'aide de panneaux didactiques.
Le site de la Plate Dessous les Monts (Belgique, province du Luxembourg, communes de Tintigny, Etalle (anciennement Villers-sur-Semois), et Habay) est située en Lorraine belge dans la partie de la vallée de la Semois située à l'ouest d'Etalle.
Le site est constitué d'un très ancien et vaste méandre de la Semois (= la Plate), recoupé spontanément et manifestement abandonné par la rivière de très longue date, car il n'existe plus aucune trace d'un ancien lit de la Semois, ni topographiquement ni dans le contour d'aucune parcelle cadastrale. De plus, le milieu de la plaine alluviale semi-annulaire qui forme le méandre partage cette plaine en deux petits bassins hydrographiques avec chacun un ruisseau intermittent qui rejoint la Semois actuelle indépendamment et en sens opposés, ce qui témoigne d'une évolution géomorphologique assez longue depuis l'abandon du méandre.
Le fond du méandre est tapissé d'alluvions et de colluvions marneuses compactes, tandis que le versant extérieur, concave, du méandre forme un vaste cirque évasé entaillé dans les marnes hettangiennes.
Le fond s'engorge et est mouilleux à très mouilleux localement (lame d'eau atteignant localement jusqu'à 20 cm au printemps).
Sur le versant du méandre, à environ un tiers de la hauteur par rapport à la rupture de pente inférieure, existent des suintements saisonniers, avec une eau circulant de façon diffuse en surface et formation de quelques ruisselets également saisonniers.
L'altitude est de 330 (dans le fond) à 355 mètres (sur le haut du versant).
Le site de la Plate Dessous les Monts est inclus dans la Zone de Protection Spéciale Sinémurienne désignée en application de la Directive européenne 79/409 relative à la protection des oiseaux sauvages et de leurs habitats, et ses habitats sont désignés comme sensibles au sein de cette Z.P.S.
Le site de la Plate Dessous les Monts a également été proposé par la Région Wallonne comme Zone Spéciale de Conservation en application de la Directive européenne 92/42 (Directive Faune-Flore-Habitats).
De PARENT (1969), nous extrayons les données suivantes.
Le site comprend une prairie semi-naturelle qui abritait une très importante station de Serratula tinctoria. Cette station était en voie de régression à cause de l'enrésinement de certaines parcelles et de l'établissement de pâturages. La prairie comporte Carex tomentosa, C. hirta, C. acutiformis, C. hostiana, Carum carvi, Scorzonera humilis, Alchemilla vestita, Trifolium montanum, Polygala vulgaris, Juncus acutiflorus, etc.
Les orchidées sont très nombreuses. On distingue Dactylorhiza majalis, D. praetermissa, D. incarnata var. albiflora (Molinion, CORINE 37.3). Ophiologlossum vulgatum qui avait été trouvé à mi-pente dans les suintements sur marnes par M.T. KERGER existe également dans le site (dossier de demande de subvention 1989).
Des traitements praticoles différents résultant du morcellement cadastrale ancien, entraînant la juxtaposition de parcelles soumises au pâturage où dominent Carex tomentosa et C. hirta parmi une végétation rase émaillée de nombreux Ranunculus acris et de parcelles où Serratula tinctoria se maintient.
Des fourrés de saules, d'aulnes et d'épicéas sont présents çà et là dans le site.
D'après la fiche RNOB, 1999 :
Le site de la Plate Dessous les Monts est localisé dans le district phytogéographique lorrain. Ce district occupe au sud de l'Ardenne, la zone d'extension des terrains sédimentaires jurassiques de la bordure septentrionale du Bassin de Paris, qui s'appuient et se terminent en biseau sur le massif primaire ardennais quelques kilomètres seulement au nord. Il est caractérisé par une certaine continentalité du climat. Les principales caractéristiques du site sont:
- une très faible eutrophisation;
- des étendues considérables de prairies relevant du Molinietum avec de très nombreuses variantes suivant le degré d'humidité, la composition chimique du sol (teneur en éléments nutritifs, pH, ...), l'usage agro-pastoral des terrains et la date d'abandon de ceux-ci;
- la présence d'un certain nombre d'espèces végétales, mais aussi animales à distribution restreinte en Wallonie, telles que Serratula tinctoria, Parnassia palustris, Triglochin palustre, Epipactis palustris, Oenanthe peucedanifolia, Salix repens, Mecosthetus grossus, Alytes obstetricans, Lanius collurio, ...;
- la présence d'un grand nombre d'espèces d'orchidées, dont certaines sont abondantes à très abondantes sur le site (Dactylorhiza praetermissa, Gymnadenia conopsea, Epipactis palustris), mais aussi Dactylorhiza maculata, D. incarnata, Orchis morio (cette dernière à proximité immédiate de la réserve);
- des prairies à éléments de bas-marais surtout alcalins avec Parnassia palustris, Triglochin palustre, Valeriana dioica, Menyanthes trifoliata, ... installées sur des suintements au niveau du versant doux;
- un complexe de prairies humides marécageuses à Molinia caerulea, Eriophorum angustifolium, Calamagrostis canescens, Phalaris arundinacea, Caltha palustris, ...;
- un ancien bras recoupé de la Semois (à proximité immédiate de l'actuelle Semois), comportant Hottonia palustris;
- des prairies mésophiles non fertilisées à fertilisées, sèches à humides, fauchées et/ou pâturées;
- de vieilles haies mélangées;
- des bois de feuillus (Alnus glutinosa, Betula pendula, ...) sur marnes et alluvions;
- d'anciennes plantations de résineux sur prairies marécageuses en cours de restauration.
Aucun monument.
Aucun monument.
Jadis les prés étaient exploités extensivement sans apport d'engrais, ni épandage de pesticides. L'abandon des pratiques agro-pastorales anciennes au profit d'une exploitation intensive a profondément modifié la composition floristique de nombreux prés de fauche, en les banalisant. Certains prés laissés à l'abandon se reboisent progressivememt, d'autres encore sont plantés d'épicéas.
D'après Ferraris, le site était occupé par des cultures et des prairies.
Le site a très longtemps été utilisé comme prés de fauche partagés entre de nombreuses familles locales comme l'atteste le parcellaire cadastral fortement découpé.
Au cours des dernières décennies, suite à la modernisation de l'agriculture, et à la déprise agricole croissante sur les terrains les moins productifs, des changements se sont produits sur le site:
- la plantation de certaines parcelles en résineux, principalement de l'épicéa, mais aussi du pin sylvestre, du douglas, de l'aulne glutineux, du bouleau verruqueux, et des peupliers hybrides euraméricains. Toutes ces plantations ont connu des succès divers, mais le plus souvent médiocres sur le plan sylvicole, d'autant plus qu'aucune de ces parcelles ne semble avoir bénéficié de soins après la plantation. Outre le manque de soins, l'inadéquation à la station des essences choisies, le caractère marneux du substrat sujet à des alternances très marquées d'engorgement et de dessèchement et l'absence de drainage des parcelles expliquent ces mauvais résultats sylvicoles;
- la mise en pâturage d'une bonne partie du surplus des parcelles, et l'abandon d'une partie de celles-ci à des dates diverses;
- l'abandon du reste des parcelles.
Il en résulte des stades variés d'envahissement par des espèces de mégaphorbiaies et de recolonisation ligneuse.
Certaines parcelles ont été il y a quelques années brièvement soumises à du pâturage extensif par des daims, après un gyrobroyage de la végétation, les produits ayant été laissés sur place.
D'autres parcelles, sur le haut du versant, mais aussi dans une partie du fond, sont toujours fauchées par des agriculteurs et/ou pâturées (bovins, ovins, équins), et ne sont généralement que peu fertilisées (difficulté de passage pour des engins agricoles lourds du fait du caractère humide à mouilleux de ces terrains une bonne partie de l'année).
RESNAT
Réserves Naturelles RNOB NATAGORA