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Synonymes : | Marais de Montroeuil |
---|---|
Communes : | Hensies |
Cantonnements DNF : | Mons |
Surface : | 177.22 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 103797 - Y Lambert : 125269 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Le Marais de Montroeul se situe en Hainaut occidental, dans la vallée de la Haine qui coulait autrefois juste au nord du marais. Constitué de parcelles éparses dans une vaste zone humide de plusieurs dizaines d'hectares, il a fait l'objet d'un programme d'achat et de restauration dans le cadre du projet européen Life Nature 'Actions pour l'avifaune des roselières du bassin de la Haine'; au début des années 2000. L'ensemble est principalement constitué de peupleraies sur roselières ou mégaphorbiaies au sein de vastes zones agricoles parsemées de fossés et de saules têtards. Parmi les espèces phares de la flore, on peut citer l'hottonie des marais (Hottonia palustris), omniprésente dans les nombreux fossés, l'orchis à larges feuilles (Dactylorhiza majalis) et l'orchis incarnat, nettement plus localisés ou encore l'oenanthe aquatique (Oenanthe aquatica). L'avifaune locale est remarquable: gorgebleue (Luscinia svecica), bouscarle de Cetti (Cettia cetti), rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus), râle d'eau (Rallus aquaticus), etc.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Montrœul-sur-Haine | 78.23 ha | HENSIES | HAINAUT |
Thulin | 98.99 ha | HENSIES | HAINAUT |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Mons | 177.22 ha | Mons |
A compléter
A compléter
Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux et Réserves Naturelles RNOB - Natagora.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Conservateur de la réserve LRBPO: Jean ARNHEM, 138, rue du Bois, 7866 Bois-de-Lessines (tél.: 068/333485).
Conservateur de la réserve RNOB: L. WIELANT, 13, rue du Centenaire, 7330 Saint-Ghislain (tél.: 065/791958).
Code du site | Nom du site | Surface |
---|---|---|
542 | Marais de Montroeul - LRBPO | 177,22 ha |
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
C1 | Eaux stagnantes | |||
C2 | Eaux courantes | |||
C3.21 | Phragmitaies (roselières « vraies ») | |||
E5.41 | Mégaphorbiaies rivulaires | |||
G1.C1a | Peupleraies plantées en milieu alluvial |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Acrocephalus scirpaceus | Oui | Non | Nicheur | 2008 | Divers obs. | |||
Alcedo atthis | Oui | Non | Nicheur possible | 2008 | Divers obs. | |||
Cettia cetti | Oui | Non | Nicheur | 2008 | Divers obs. | |||
Circus aeruginosus | Oui | Oui | 2008 | LRBPO | ||||
Cuculus canorus | Oui | Oui | Nicheur | 2008 | Divers obs. | |||
Falco subbuteo | Oui | Non | Nicheur possible | 2008 | LRBPO | |||
Luscinia svecica | Oui | Non | Nicheur | 2008 | Divers obs. | |||
Lymnocryptes minimus | Oui | Non | Hivernant | 2008 | Divers obs. | |||
Rallus aquaticus | Oui | Non | Nicheur probable | 2008 | Divers obs. | |||
Sylvia communis | Oui | Non | Nicheur | 2008 | Divers obs. | |||
Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
Rana temporaria | Oui | Non | 2008 | P. Dupriez | ||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Berula erecta | 2008 | P. Dupriez | ||||||
Dactylorhiza incarnata | 2008 | P. Dupriez | ||||||
Dactylorhiza majalis | 2008 | P. Dupriez | ||||||
Dipsacus pilosus | 2008 | P. Dupriez | ||||||
Hottonia palustris | 2008 | V. Swinnen | ||||||
Oenanthe aquatica | 2008 | P. Dupriez | ||||||
Salix pentandra | 2007 | C. Delmarche | ||||||
Thalictrum flavum | 2008 | V. Swinnen |
Oiseaux (données G. Blondiau et Ph. Devleminck, 1995):
Acrocephalus palustris, Acrocephalus schoenobaenus, Acrocephalus scirpaceus, Aegithalos caudatus, Alcedo atthis, Anthus pratensis, Anthus trivialis, Athene noctua, Buteo buteo, Carduelis carduelis, Carduelis spinus, Certhia brachydactyla, Circus cyaneus, Columba palumbus, Columba oenas, Corvus corone, Cuculus canorus, Dendrocopos major, Emberiza schoeniclus, Erithacus rubecula, Falco subbuteo, Falco tinnunculus, Fringilla coelebs, Garrulus glandarius, Larus canus, Larus ridibundus, Luscinia megarhynchos, Luscinia svecica, Motacilla alba, Motacilla flava, Oriolus oriolus, Parus caeruleus, Parus major, Parus montanus, Perdix perdix, Phasianus colchicus, Pica pica, Picus viridis, Phylloscopus collybita, Phylloscopus trochilus, Prunella modularis, Sitta europaea, Streptopelia decaocto, Streptopelia turtur, Sylvia atricapilla, Sylvia borin, Sylvia communis, Troglodytes troglodytes, Turdus merula, Turdus philomelos, Vanellus vanellus,
Phanérogames (données P. Dupriez et al., 1995):
Aegopodium podagraria, Agrosis capillaris, Ajuga reptans, Alisma plantago-aquatica, Alnus glutinosa, Angelica sylvestris, Anthoxanthum odoratum, Anthriscus sylvestris, Apium nodiflorum, Arum maculatum, Berula erecta, Callitriche obtusangula, Caltha palustris, Calystegia sepium, Cardamine pratensis, Carex acuta, Carex disticha, Carex riparia, Carpinus betulus, Cirsium arvense, Cirsium oleraceum, Cirsium palustre, Crataegus monogyna, Dactylis glomerata, Dactylorhiza incarnata, Dactylorhiza majalis, Epilobium hirsutum, Equisetum palustre, Eupatorium cannabinum, Fagus sylvatica, Fraxinus excelsior, Filipendula ulmaria, Galeopsis tetrahit, Galium aparine, Galium uliginosum, Glechoma hederacea, Glyceria fluitans, Glyceria maxima, Hedera helix, Heracleum sphondylium, Holcus lanatus, Hottonia palustris, Juncus effusus, Juncus inflexus, Lemna gibba, Lemna minor, Lemna trisulca, Leucanthemum vulgare, Lotus pedunculatus, Lychnis flos-cuculi, Lycopus europaeus, Lysimachia nummularia, Lythrum salicaria, Matricaria recutita, Mentha aquatica, Myosotis sp., Myosoton aquaticum, Oenanthe fistulosa, Phalaris arundinacea, Phragmites australis, Phleum pratense, Poa trivialis, Persicaria maculosa, Populus x canadensis, Potamogeton crispus, Quercus robur, Quercus rubra, Ranunculus aquatilis, Ranunculus ficaria, Ranunculus repens, Ranunculus sceleratus, Rorippa sp., Rubus sp., Rumex crispus, Salix alba, Salix caprea, Salix cinerea, Sambucus nigra, Scrophularia nodosa, Senecio jacobaea, Sonchus asper, Spirodela polyrhiza, Stachys sylvatica, Symphytum officinale, Tussilago farfara, Typha latifolia, Urtica dioica, Valeriana repens, Veronica anagallis-aquatica, Veronica beccabunga, Veronica serpyllifolia, Viburnum opulus, Vicia cracca.
Buddleja davidii, Juncus tenuis, Melilotus albus, Quercus rubra
Conservation et restauration d'une zone humide de grand intérêt biologique, incluant une vaste roselière et des fossés à hottonie des marais.
A compléter
A compléter
Le site est à cheval sur deux réserves naturelles gérées respectivement par les Réserves Naturelles RNOB et par la LRBPO. L'ensemble a fait l'objet de mesures de restauration dans le cadre du projet européen Life Nature 'Actions pour l'avifaune des roselières du bassin de la Haine', au début des années 2000.
Accès du public uniquement lors des visites guidées.
Le marais de Montroeul est situé dans la plaine alluviale de la Haine (bassin de l'Escaut). Il est en pente douce, avec une dénivellation est d'environ un mètre sur 500 mètres. Cette dénivellation crée un gradient d'humidité bien visible. La pente est orientée au nord-ouest.
Le marais repose sur des alluvions de la plaine alluviale de la Haine, datant du Cénozoïque (Quaternaire), eux-mêmes reposant sur du sable landénien.
Le forage de Thullin (1920) signale la présence d'alluvions modernes (argile et tourbe) jusqu'à 1,7 m. On trouve ensuite des sables jusqu'à 6,7 m. Le grès glauconifère (jusqu'à 13,3 m) repose sur de la craie, que l'on retrouve jusqu'à 80,5 m.
V. SWINNEN: Le Marais de Montroeul se situe à mi-chemin entre les villages de Montroeul-sur-Haine et de Thulin, dans la vallée de la Haine qui coulait autrefois juste au nord du marais. Ce site fut concerné par le projet européen Life Nature intitulé 'Actions pour l'avifaune des roselières du bassin de la Haine'. Il est constitué de parcelles éparses dans une vaste zone humide de plusieurs dizaines d'hectares. Ces parcelles viennent renforcer l'intérêt biologique de cette zone humide où l'on retrouve déjà une réserve naturelle de 11 ha gérée par la LRBPO.
L'ensemble de la zone humide est principalement constituée de peupleraies sur roselières ou mégaphorbiaies et entourée de vastes zones agricoles parsemées de fossés et de saules têtards. Les parcelles boisées de la réserve seront déboisées au fur et à mesure pour reconstituer de la roselière ou de la mégaphorbiaie. Une grande parcelle agricole sera traitée en fauche tardive ou en patûrage extensif. Le fossé du Reu et la Grand Courant de Templeuve parcourent cette zone.
Dans ces différents milieux humides on trouve de nombreuses plantes typiques, telles la reine des prés (Filipendula ulmaria), la salicaire (Lythrum salicaria), l'eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum), le lotier des fanges (Lotus pedunculatus), le jonc des crapauds (Juncus bufonius), le cirse maraîcher (Cirsium oleraceum), la menthe aquatique (Mentha aquatica), le lychnis fleur de coucou (Lychnis flos-cuculi),… mais aussi diverses espèces plus rares comme la renoncule scélérate (Ranunculus sceleratus), la véronique mouron d'eau (Veronica anagallis-aquatica) ou encore l'hottonie des marais (Hottonia palustris), omniprésente dans les nombreux fossés. Différentes espèces arbustives (Salix spp., Viburnum opulus, Crataegus monogyna,…) composent les bosquets et les haies qui bordent les parcelles.
Parmi les oiseaux observés sur le site ou dans ses abords immédiats, on notera principalement la présence de la gorgebleue (Luscinia svecica), de la bouscarle de Cetti (Cettia cetti), de la rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus), de la fauvette grisette (Sylvia communis), du chardonneret (Carduelis carduelis), du matin-pêcheur (Alcedo atthis), du coucou gris (Cuculus canorus), du râle d'eau (Rallus aquaticus), du héron cendré (Ardea cinerea), de la buse variable (Buteo buteo), de l'épervier (Accipiter nisus), du faucon crécerelle (Falco tinnunculus)… Le merle à plastron (Turdus torquatus) est régulièrement observé au passage dans les prairies bordant le site et la bécassine sourde (Lymnocryptes minimus) y a fait son apparition très récemment. Le rat des moissons (Micromys minutus) bâtit également son "nid" dans la végétation haute. Enfin, la grenouille rousse (Rana temporaria) est omniprésente dans cette zone humide.
A compléter
A compléter
D'après G. Hallez: Anciennement, la zone était déjà occupée par des marais, ceux-ci s'étendant d'ailleurs sur près d'un quart de la superficie de la commune de Thulin.
Au 11ème siècle, le marais devint copropriété des villages d'Elouges, de Montroeuil et de Thulin sous l'appellation 'Marets communs'. En raison de leur nature tourbeuse et humide, les sols ne convenaient pas à la culture mais par contre, les zones non inondées produisaient une herbe grasse appréciée par le bétail. Un garde rétribué par les pouvoirs communaux était chargé de la surveillance de ce bétail et du contrôle des saules.
Pendant longtemps, les habitants de la région y élevaient également des oies. Leur chair était appréciée, de même que leur duvet utilisé dans la confection d'édredons.
En 1742, suite à de multiples conflits de compétence et d'intérêt, les trois communes sollicitent auprès de la Cour Souveraine leur sortie d'indivision, ce qu'elles obtiennent en 1842. Les lots recupérés sont séparés par des fossés. La part du village d'Elouges sera vendue et lotie. Quant à celles des deux autres villages, leur avenir resta longtemps incertain en raison de nombreux différents qui opposeront Thulin à Montroeuil.
Plus récemment, le sous-sol du marais de Montroeul regorgeant de gisements charbonniers, la zone a fait l'objet de nombreuses études par l'Institut pour le Développement de la Gazéification souterraine, afin d'évaluer les possibilités d'exploitation de la houille par gazéification souterraine à grande profondeur.
Un projet comprenait à l'époque une centrale électrique à cycle combiné turbine à gaz + turbine à vapeur, à laquelle est associée une gazéification souterraine, le but étant de produire de l'électricité à partir d'un gaz pauvre. Le projet n'a cependant jamais abouti, étant donné le prix et le temps qu'il fallait investir pour le procédé soit opérationnel.
La présence de ces gisements houillers expliquent pourquoi le marais de Montroeul appartenait auparavant à la S.A. des Charbonnages du Borinage, avant le rachat par la LRBPO et les RNOB.
RESNAT
Natagora asbl (Rue du Wisconsin, 3, 5000 Namur). - Ligue royale belge pour la protection des oiseaux (Rue de Veeweyde, 43-45, 1070 Bruxelles).