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Communes : | Thuin |
---|---|
Cantonnements DNF : | Thuin |
Surface : | 3.12 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 145787 - Y Lambert : 115097 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
La réserve naturelle domaniale du Grand Courant s'étend en rive droite de la Sambre, en aval de Thuin. Elle est constituée d'anciennes prairies de fauche occupant une étroite banquette alluviale au pied du Bois Jean Boinval, à hauteur du barrage du Grand Courant. En partie boisé, le site comprend une cariçaie à laîche des rives (Carex riparia), une roselière à phragmite commun (Phragmites australis), des zones de suintements à dorine à feuilles opposées (Chrysosplenium oppositifolium), une mégaphorbiaie plantée de peupliers et des fourrés de saules et d'aulnes. La faune locale est mal connue en raison de l'accès malaisé. Une importante population du maillot de Desmoulins (Vertigo moulinsiana), minuscule escargot visé par le décret Natura 2000, a été notée récemment, de même que la coccinelle des roseaux (Anisosticta novemdecimpunctata) et d'autres coléoptères intéressants.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Thuin | 3.12 ha | THUIN | HAINAUT |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Thuin | 3.12 ha | Mons |
A compléter
Site non classé.
Région wallonne.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Service public de Wallonie, Département de la Nature et des Forêts, Cantonnement de Thuin, Chemin de l'Ermitage, 1 Bte 2, 6530 Thuin (Tél. : 071/59.90.35 - Fax : 071/59.90.34).
Code du site | Nom du site | Surface |
---|---|---|
6263 | Grand Courant | 2,18 ha |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Dryocopus martius | Oui | Non | Présence (Bois Jean Boinval) | 2006 | J.-Y. Baugnée, E. Bisteau | |||
Invertébrés - Insectes - Coléoptères | ||||||||
Anisosticta novemdecimpunctata | 2006 | J.-Y. Baugnée, E. Bisteau | ||||||
Odacantha melanura | 2006 | J.-Y. Baugnée, E. Bisteau | ||||||
Invertébrés - Mollusques | ||||||||
Arianta arbustorum | 2015 | J.-Y. Baugnée, E. Bisteau | ||||||
Vertigo moulinsiana | > 500 ex. | 2015 | A | J.-Y. Baugnée, E. Bisteau | ||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Acorus calamus | hors RND! | 2000 | C. Delmarche | |||||
Carex paniculata | quelques touradons | 2015 | J.-Y. Baugnée, E. Bisteau | |||||
Hyacinthoides non-scripta | 2000 | C. Delmarche | ||||||
Listera ovata | 2000 | C. Delmarche | ||||||
Nasturtium microphyllum | 2000 | C. Delmarche | ||||||
Rumex x heterophyllus | 2000 | B | C. Delmarche | |||||
Scrophularia umbrosa | 2000 | C. Delmarche |
Données à compléter.
Plantes supérieures (données C. Delmarche 2000): Acer campestre, Acer pseudoplatanus, Aconitum sp., Acorus calamus (hors RND), Adoxa moschatellina, Aegopodium podagraria, Alliaria petiolata, Alnus glutinosa, Angelica sylvestris, Anthriscus sylvestris, Apera spica-venti, Arctium lappa, Arum maculatum, Athyrium filix-femina, Betula pubescens, Betula pendula, Brachypodium sylvaticum, Calamagrostis epigejos, Caltha palustris, Calystegia sepium, Cardamine amara, Cardamine hirsuta, Cardamine pratensis, Carduus crispus, Carex acuta, Carex acutiformis, Carex paniculata, Carex pendula, Carex riparia, Carex vesicaria, Carex vulpina, Carpinus betulus, Chaerophyllum temulum, Chelidonium majus, Chrysosplenium alternifolium, Chrysosplenium oppositifolium, Circaea lutetiana, Cirsium arvense, Cirsium oleraceum, Cirsium palustre, Cirsium vulgare, Cornus sanguinea, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Crepis biennis, Cruciata laevipes, Dactylis glomerata, Dipsacus fullonum, Dryopteris carthusiana, Dryopteris filix-mas, Epilobium angustifolium, Epilobium hirsutum, Epilobium parviflorum, Epilobium tetragonum, Equisetum arvense, Equisetum fluviatile, Equisetum palustre, Erodium cicutarium, Eupatorium cannabinum, Festuca altissima, Filipendula ulmaria, Fraxinus excelsior, Galanthus nivalis, Galeopsis tetrahit, Galium aparine, Galium palustre, Geranium robertianum, Geum urbanum, Glechoma hederacea, Glyceria declinata, Glyceria maxima, Heracleum sphondylium, Humulus lupulus, Hyacinthoides non-scripta, Hypericum maculatum, Ilex aquifolium, Iris pseudacorus, Juncus acutiflorus, Juncus effusus, Juncus inflexus, Lamium album, Lamium galeobdolon, Lapsana communis, Lathyrus pratensis, Listera ovata, Lonicera periclymenum, Luzula pilosa, Lycopus europaeus, Lysimachia nummularia, Lysimachia vulgaris, Lythrum salicaria, Malus sylvestris, Mentha aquatica, Mercurialis annua, Mercurialis perennis, Myosotis arvensis, Myosotis ramosissima, Myosotis scorpioides, Myosotis sylvatica, Nasturtium microphyllum, Phalaris arundinacea, Phragmites australis, Poa trivialis, Persicaria amphibia, Populus sp., Primula elatior, Prunus avium, Prunus spinosa, Prunus cerasifera cv atropurpurea, Quercus robur, Ranunculus ficaria, Ranunculus repens, Ribes rubrum, Ribes uva-crispa, Rubus caesius, Rubus fruticosus, Rubus idaeus, Rumex acetosa, Rumex conglomeratus, Rumex crispus, Rumex hydrolapathum, Rumex x heterophyllus, Salix aurita, Salix caprea, Salix cinerea, Salix triandra, Salix viminalis, Salix x multinervis, Salix x rubens, Sambucus nigra, Scirpus sylvaticus, Scrophularia auriculata, Scrophularia umbrosa, Scutellaria galericulata, Senecio ovatus, Silene dioica, Silene latifolia subsp. alba, Solanum dulcamara, Solidago gigantea, Solidago virgaurea, Sorbus aucuparia, Sparganium erectum, Stachys palustris, Stachys sylvatica, Stellaria media, Stellaria nemorum, Symphytum officinale, Tanacetum vulgare, Teucrium scorodonia, Tilia cordata, Tilia platyphyllos, Typha latifolia, Ulmus minor, Urtica dioica, Valeriana repens, Veronica hederifolia, Viburnum lantana, Viburnum opulus, Vicia cracca, Viola canina.
Bryophytes (données A. Sotiaux et al. 2015): Amblystegium serpens, Brachythecium rivulare, Brachythecium rutabulum, Calliergonella cuspidata, Cinclidotus riparius (écluse), Cirriphyllum piliferum, Conocephalum conicum, Cratoneuron filicinum, Cryphaea heteromalla, Dicranum tauricum, Eurhynchium striatum, Frullania dilatata, Funaria hygrometrica, Homalothecium sericeum, Hypnum cupressiforme, Isothecium myosuroides, Kindbergia praelonga, Leptodictyum riparium (écluse), Lophocolea bidentata, Lophocolea heterophylla, Metzgeria furcata, Mnium stellare, Orthotrichum affine, Orthotrichum lyellii, Pellia epiphylla, Physcomitrium pyriforme, Plagiochila porelloides, Plagiomnium undulatum, Plagiothecium succulentum, Polytrichastrum formosum, Pseudotaxiphyllum elegans, Radula complanata, Rhizomnium punctatum, Thamnobryum alopecurum, Thuidium tamariscinum, Ulota crispa, Zygodon rupestris.
Plantes: Solidago gigantea.
A compléter
A compléter
A compléter
A compléter
Le site est peu accessible. Il n'existe pas de chemin pratiquable ni de panneau d'information.
Le site s'étend dans la vallée de la Sambre sur une banquette constituée d'alluvions modernes, à hauteur du barrage du Grand Courant. Cette banquette, située en rive droite du cours d'eau, est orientée Nord-Sud et est assez étroite du fait que la rivière a frayé ici son chemin dans les roches dures de l'Emsien (poudingues et quartzites).
La rive de la Sambre est encore relativement naturelle et ne présente que quelques enrochements localisés. La partie orientale est limitée par un versant accidenté couvert par le Bois Jean Boinval présentant plusieurs affleurements rocheux de l'Emsien inférieur.
Le site appartient au district phytogéographique mosan. Il se trouve à une altitude de 110 m.
Le site correspond à d'anciennes prairies de fauche dont l'abandon remonte au début des années 1960, époque à laquelle elles furent plantées de peupliers hybrides. DUVIGNEAUD (1966: pp. 434-436) y a reconnu les groupements suivants:
- une prairie à Glyceria maxima, avec Equisetum fluviatile, Mentha aquatica, Lycopus europaeus, Calystegia sepium, Rumex hydrolapathum, Galium palustre subsp. elongatum, etc.;
- une prairie à Carex riparia avec Eupatorium cannabinum, Persicaria amphibia, Symphytum officinale, Filipendula ulmaria, Angelica sylvestris, Lathyrus pratensis, Stachys palustris, Scutellaria galericulata, Lythrum salicaria, Calystegia sepium, Rubus spp., ...;
- une prairie à Phalaris arundinacea, Equisetum palustre, Solanum dulcamara, Rumex x heterophyllus ainsi que diverses espèces du groupement précédent;
- une prairie à Carex acuta, Scirpus sylvaticus, Lotus pedunculatus, Juncus acutiflorus, etc.;
- une prairie fraîche à Carex disticha;
- une prairie fraîche à Festuca arundinacea, Angelica sylvestris, Cirsium oleraceum, Juncus inflexus, Carex cuprina, etc.
- dans les zones les mieux drainées, une prairie à Arrhenatherum elatius, Leontodon hispidus, Pimpinella major, Hypochaeris radicata, Festuca rubra, Alopecurus pratensis, Centaurea jacea, Convolvulus arvensis, Lotus corniculatus, Dactylis glomerata, Holcus lanatus, Elymus repens, Anthoxanthum odoratum, Phleum pratense, Heracleum sphondylium, Cruciata laevipes, etc.
Dans son article, DUVIGNEAUD mentionne aussi les suintements forestiers situés sur le versant couvert par le Bois de l'Abbaye (ou Bois Jean Banval) et souligne le caractère remarquable de la flore qui comprenait, à l'époque, plusieurs espèces réputées calcicoles.
Même si la description de DUVIGNEAUD concerne vraisemblablement un périmètre plus large que la réserve naturelle domaniale actuellement délimitée, la végétation de la banquette alluviale semble avoir évolué, comme l'atteste un relevé botanique effectué en septembre 2000 par C. DELMARCHE (avis sur site du SPW). Plusieurs espèces prairiales comme Alopecurus pratensis, Festuca rubra, Holcus lanatus, Arrhenatherum elatius, Pimpinella major, Phleum pratense, semblent avoir déserté le secteur mais elles subsistent probablement en d'autres endroits de la rive droite de la Sambre.
L'ensemble du site est aujourd'hui humide, voire même marécageux selon les endroits; la partie centrale est occupée par plusieurs groupements herbacés en mosaïque:
- une cariçaie dense à Carex riparia;
- une roselière sèche à Phragmites australis;
- une roselière à Glyceria maxima;
- une mégaphorbiaie à hautes herbes à Angelica sylvestris, Filipendula ulmaria, Calystegia sepium, Cirsium oleraceum, Cirsium palustre, Eupatorium cannabinum, Galium palustre, Lysimachia nummularia, Phalaris arundinacea, Urtica dioica, Rubus caesius, Rubus idaeus, Stachys sylvatica, Scrophularia umbrosa, Symphytum officinale, Valeriana repens, etc.
La plupart des peupliers plantés dans les années 1960 ou antérieurement, sont morts ou dépérissants.
Des plantes comme Phragmites australis, Carex paniculata ou encore Scrophularia umbrosa ne sont pas mentionnées par DUVIGNEAUD (1966). Il s'agit probablement d'une installation relativement récente. Notons que Carex paniculata n'est présent que sous forme de touradons isolés.
La berge de la Sambre ainsi que la portion sud de la réserve sont à présent colonisées de fourrés de saules (Salix aurita, Salix triandra, Salix viminalis, ...) et d'une aulnaie-ormaie marécageuse à Alnus glutinosa, Ulmus minor, Stellaria nemorum, Chrysosplenium alternifolium, Solanum dulcamara, etc.
En retrait de la berge, une zone dépressionnée inondée l'hiver et détrempée en période estivale accueille des éléments du Calthion comme Caltha palustris, Myosotis scorpioides, Scirpus sylvaticus, ... auxquels se joignent divers hélophytes tels que Carex acuta, Glyceria maxima, Phalaris arundinacea, Rumex x heterophyllus, etc.
En lisière, un ruisselet descendant du Bois Jean Boinval alimente des suintements à Cardamine amara et Chrysosplenium oppositifolium. Ce versant, limitant la réserve à l'est, a sans doute peu évolué depuis les relevés de DUVIGNEAUD mais une étude actualisée serait nécessaire.
Enfin, la partie nord de la réserve, au niveau du barrage, est boisée et semble correspondre à un ancien jardin (présence de ruines). On note d'ailleurs la persistance de plantes cultivées comme Aconit sp. et Prunus cerasifera cv atropurpurea. Cette zone comporte de nombreux sureaux (Sambucus nigra) âgés qu'il convient de respecter pour leur riche cortège de mousses et lichens épiphytiques.
Le Grand Courant accueille une bryoflore d'une richesse assez moyenne, un inventaire réalisé en mars 2015 (A. Sotiaux et al.) au niveau de la banquette alluviale et des suintements de bas de versant ayant permis de recenser près de 35 espèces de mousses et d'hépatiques.
On y trouve diverses espèces épiphytes sur peupliers, saules et sureaux, des espèces hygrophiles indifférentes et des espèces de suintements plutôt acides: Calliergonella cuspidata, Brachythecium rutabulum, Cirriphyllum piliferum, Kindbergia praelonga, Plagiomnium undulatum, Lophocolea bidentata, Polytrichastrum formosum, Orthotrichum affine, Frullania dilatata, Metzgeria furcata, Radula complanata, Isothecium myosuroides, Hypnum cupressiforme, Cryphaea heteromalla, Amblystegium serpens, Ulota crispa, Zygodon rupestris, Homalothecium sericeum, Orthotrichum lyellii, Funaria hygrometrica, Cratoneuron filicinum, Thuidium tamariscinum, Pellia epiphylla, Conocephalum conicum, Brachythecium rivulare, Plagiochila porelloides, Rhizomnium punctatum, Pseudotaxiphyllum elegans, Lophocolea heterophylla, Dicranum tauricum, Eurhynchium striatum, Plagiothecium succulentum, Thamnobryum alopecurum, Mnium stellare, Physcomitrium pyriforme.
Au niveau de l'écluse se développe, entre autre sur poutre en bois sortie de l'eau, Cinclidotus riparius et Leptodictyum riparium (voir aussi DUVIGNEAUD, 1966).
Aucune étude faunistique n'a encore été menée dans ce site peu connu et relativement peu accessible.
La cariçaie à Carex riparia héberge une importante population de maillot de Desmoulins (Vertigo moulinsiana), un minuscule escargot d'intérêt communautaire connu, avant sa découverte en 2006, d'une seule autre localité dans la vallée de la Sambre, à savoir les Marais de Labuissière (KERVYN et al. 2004). L'espèce semble cependant bien présente dans plusieurs autres zones marécageuses subsistant le long de la Sambre, en aval de Thuin. Très hygrophile, il affectionne exclusivement les stations marécageuses et reste actif durant l'hiver! Un autre gastéropode, l'hélice des bois (Arianta arbustorum), est assez abondant et ne semble pas avoir été signalé auparavant de la vallée de la Sambre, sa distribution wallonne étant centrée essentiellement sur la Haute-Meuse et le bassin de la Semois.
Les touradons de laîche paniculée constituent des refuges pour une faune variée dont certaines espèces spécialisées, comme l'hémiptère Delphacidae Stenocranus longipennis.
On relève encore la présence de deux coléoptères peu communs en Wallonie et qui sont essentiellement cantonnés aux roselières: le Carabidae Odacantha melanura et la coccinelle des roseaux Anisosticta novemdecimpunctata, espèce légalement protégée en Wallonie.
A compléter
Ecluse du Grand Courant, un peu en aval du site.
A compléter
OFFH
C. DELMARCHE, E. BISTEAU et J.-Y. BAUGNEE (SPW/DGARNE/DEMNA/DNE).