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Synonymes : | Rocher du Château d'Amblève |
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Communes : | Aywaille, Sprimont |
Cantonnements DNF : | Aywaille |
Surface : | 44 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 240945 - Y Lambert : 130953 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Le site du château d'Emblève (souvent erronément orthographié Amblève) s'étend en Condroz oriental, sur le versant droit de la vallée de l'Amblève entre Aywaille et Martinrive. Du château, il ne reste plus que quelques ruines accrochées au sommet de la falaise qui domine la rivière du haut de ses quelque 60 mètres de hauteur. Il s'agit d'un site classé en 1953 et d'après les écrits historiques son origine remonterait au 10ème siècle. Cet affleurement, l'un des plus imposants de la région, est constitué de calcaires à crinoïdes gris-bleu en bancs massifs, plongeant directement dans l'Amblève. Exposé plein sud, il porte une végétation calcicole et thermophile de très grand intérêt avec la présence, notamment, de la biscutelle ou lunetière (Biscutella laevigata), la fétuque pâle (Festuca pallens), le libanotis des montagnes (Seseli libanotis), le rosier pimprenelle (Rosa spinosissima), l'hippocrepide en ombelle (Hippocrepis comosa), la seslérie bleuâtre (Sesleria caerulea), etc. Ces rochers exposés sont aussi colonisés par des communautés de lichens peu banales. Leur versant nord, dominant le vallon forestier, est couvert par une érablière à scolopendre (Asplenium scolopendrium). Mais l'essentiel de la quarantaine d'hectares du site est occupé par des hêtraies et des chênaies-charmaies calcicoles, à la flore non moins riche et intéressante. L'orchis mâle (Orchis mascula), le camérisier (Lonicera xylosteum) et le bois gentil (Daphne mezereum) compte parmi les herbacées représentatives de ces forêts. La faune locale, encore peu documentée, comprend plusieurs éléments remarquables comme le lézard des murailles (Podarcis muralis), cantonné à la falaise, la salamandre tachetée (Salamandra salamandra) qui se reproduit dans le ruisselet forestier qui s'écoule au nord de la falaise, de même qu'une libellule très discrète et localisée, le cordulégastre bidenté (Cordulegaster bidentata). La majeure partie du versant droit de l'Amblève entre Aywaille et Martinrive est inscrite au réseau Natura 2000 dans le site BE33017 - Basse vallée de l'Amblève.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
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Rouvreux | SPRIMONT (partim ???) | LIEGE |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
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Aywaille | Liège |
A compléter
A compléter
A compléter
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
A compléter
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Mammifères | ||||||||
Eptesicus serotinus | Oui | Oui | Présence estivale | 2011 | GT Plecotus | |||
Myotis daubentonii | Oui | Oui | Présence estivale | 2017 | M. Château | |||
Nyctalus leisleri | Oui | Oui | Présence estivale | 2017 | M. Château | |||
Pipistrellus nathusii | Oui | Oui | Présence estivale | 2017 | M. Château | |||
Pipistrellus pipistrellus | Oui | Oui | Présence estivale | 2017 | GT Plecotus | |||
Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Alcedo atthis | Oui | Non | Nicheur (Amblève) | 2020 | Divers obs. | |||
Bubo bubo | Oui | Oui | 2009 | S. Pirotte | ||||
Ciconia nigra | Oui | Oui | 2021 | Divers obs. | ||||
Dendrocopos medius | Oui | Non | 2020 | Divers obs. | ||||
Dryocopus martius | Oui | Non | 2015 | Divers obs. | ||||
Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
Salamandra salamandra | Oui | Non | 2020 | Divers obs. | ||||
Animaux - Vertébrés - Reptiles | ||||||||
Natrix natrix | Oui | Oui | 2020 | Divers obs. | ||||
Podarcis muralis | Oui | Non | 2020 | Divers obs. | ||||
Invertébrés - Insectes - Libellules | ||||||||
Cordulegaster bidentata | Oui | Oui | 2016 | R. Cors | ||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Actaea spicata | 2003 | A. Remacle | ||||||
Arabis hirsuta | 2003 | A. Remacle | ||||||
Asplenium scolopendrium | 2022 | Divers obs. | ||||||
Avenula pratensis | 2009 | S. Pirotte | ||||||
Berberis vulgaris | 2009 | S. Pirotte | ||||||
Biscutella laevigata | 2022 | Divers obs. | ||||||
Carex digitata | 2021 | Divers obs. | ||||||
Cerastium pumilum | 2016 | R. Cors | ||||||
Ceterach officinarum | 2021 | Divers obs. | ||||||
Daphne mezereum | 2021 | A. Remacle, G. Pirard | ||||||
Dryopteris affinis | 2003 | A. Remacle | ||||||
Festuca pallens | 2016 | Divers obs. | ||||||
Gymnocarpium robertianum | 2003 | A. Remacle | ||||||
Helianthemum nummularium | 2022 | Divers obs. | ||||||
Hippocrepis comosa | 2009 | S. Pirotte | ||||||
Hypericum montanum | 2007 | O. Schott | ||||||
Koeleria macrantha | 2009 | S. Pirotte | ||||||
Lonicera xylosteum | 2007 | O. Schott | ||||||
Melica ciliata | 2006 | O. Schott | ||||||
Myriophyllum verticillatum | 2006 | O. Schott | ||||||
Neottia nidus-avis | 2003 | A. Remacle | ||||||
Noettia ovata | 2007 | A. Remacle, O. Schott | ||||||
Nymphaea alba | Introduit ? | 2006 | DEMNA | |||||
Orchis mascula | 2022 | Divers obs. | ||||||
Orchis purpurea | JL Gathoye | |||||||
Polystichum aculeatum | 2021 | A. Remacle, H. Dreze | ||||||
Prunus mahaleb | 2020 | Divers obs. | ||||||
Rhamnus cathartica | 2009 | S. Pirotte | ||||||
Rosa micrantha | 2009 | S. Pirotte | ||||||
Rosa spinosissima | 2022 | Divers obs. | ||||||
Sanicula europaea | 2003 | A. Remacle | ||||||
Seseli libanotis | 2022 | Divers obs. | ||||||
Silene nutans | 2020 | Divers obs. | ||||||
Vincetoxicum hirundinaria | 2009 | S. Pirotte | ||||||
Mycètes - Lichens | ||||||||
Acrocordia conoidea | 2003 | D. Ertz | ||||||
Caloplaca erythrocarpa | 2003 | D. Ertz | ||||||
Lecanora crenulata | 2003 | D. Ertz | ||||||
Verrucaria elaeina | 2003 | D. Ertz |
Données à compléter.
Données à compléter.
Plantes: Alnus incana, Cotoneaster horizontalis, Fallopia japonica, Impatiens glandulifera, Larix decidua, Picea abies, Pinus nigra subsp. nigra
A compléter
A compléter
A compléter
A compléter
A compléter
Le site du château d'Emblève (souvent erronément orthographié Amblève) s'étend en Condroz oriental, sur le versant droit de la vallée de l'Amblève entre Aywaille et Martinrive.
Du château, il ne reste plus que quelques ruines accrochées au sommet d'une imposante falaise dominant la rivière du haut de ses quelque 60 mètres de hauteur. L'origine de ce site archéologique, classé en 1953, remonterait au 10ème siècle, d'après les écrits historiques. Le périmètre tel que défini dans cette fiche ne se limite cependant pas à la falaise, mais englobe également l'ensemble du vallon forestier situé plus au nord, dont le fond est emprunté par un ruisselet qui rejoint l'Amblève juste en aval des affleurements, ainsi que le massif boisé situé de part et d'autre du chemin menant, vers l'est, à la carrière de Florzé.
Exposée plein sud, la falaise est l'un des affleurements les plus importants de la région, avec un sommet culminant à 180 m d'altitude, alors que son seuil, plongeant directement dans l'Amblève, est à 120 m. En largeur, son développement atteint 200 m. Elle est constituée de calcaires à crinoïdes gris-bleu en bancs massifs appartenant à la Formation de l'Ourthe d'âge tournaisien. Du point de vue tectonique, la falaise est située sur le flanc sud du Synclinal de Comblain-au-Pont à cœur viséen (DEJONGHE et JUMEAU, 2007).
Le versant droit de la vallée de l'Amblève d'Aywaille à Martinrive présente un grand intérêt écologique et renferme des habitats et espèces à haute valeur patrimoniale. La majeure partie est d'ailleurs inscrite au réseau Natura 2000 dans le site BE33017 - Basse vallée de l'Amblève. DUVIGNEAUD (1984) s'était intéressé aux pelouses sèches souvent très intéressantes qui se sont développées sur ce versant souvent très thermophile.
Les rochers du château d'Emblève (généralement orthographié erronément Amblève) constituent la zone centrale d'un périmètre d'une quarantaine d'hectares qui regroupe un vallon parcouru par un ruisseau affluent de l'Amblève, une petite carrière désaffectée, plusieurs sources, les ruines d'une ancienne forteresse, des forêts sur calcaire, les rives naturelles de la rivière ainsi qu'une mare située au pied du versant boisé. L'identification des habitats y a été réalisée dans le cadre de la cartographie du site Natura 2000, sur base de relevés effectués en 2006-2007 (O. Schott – DEMNA).
Les forêts sur calcaire sont dominantes et occupent l'essentiel de la surface du périmètre. Elles comprennent principalement des hêtraies calcicoles médio-européennes et des chênaies-charmaies subatlantiques calciphiles dont la flore typique est composée de Quercus robur, Carpinus betulus, Acer pseudoplatanus, Ulmus glabra, Prunus avium, Tilia platyphyllos, Acer campestre, Clematis vitalba, Lonicera xylosteum, Viburnum lantana, Ribes uva-crispa, Hedera helix, Carex digitata, Arum maculatum, Mercurialis perennis, Viola reichenbachiana, Neottia ovata, Neottia nidus-avis, Primula veris, Orchis mascula, ...
On y remarque aussi des chênaies-frênaies neutrophiles, parfois sur sols hydromorphes, avec Fraxinus excelsior, Sorbus aucuparia, Athyrium filix-femina, Sambucus nigra, Cornus sanguinea, Polygonatum multiflorum, Carex sylvatica, Ranunculus ficaria, Potentilla sterilis, Glechoma hederacea, Geum urbanum, Adoxa moschatellina, Ajuga reptans, Paris quadrifolia, Brachypodium sylvaticum, Stachys sylvatica, Lonicera periclymenum,
Une carrière de pierre a été jadis exploitée dans la partie amont du vallon, actuellement sous couverture forestière. Sa flore, particulièrement intéressante, a été inventoriée en 2003 par A. Remacle comporte notamment Acer campestre, Euonymus europaeus, Cystopteris fragilis, Polystichum aculeatum, Neottia nidus-avis, Neottia ovata, Gymnocarpium robertianum, Daphne mezereum, Oxalis acetosella, Hieracium pilosella, Lamium galeobdolon, Veronica montana, Sanicula europaea, Carex flacca, Dryopteris carthusiana, Dryopteris affinis subsp. borreri, Ribes uva-crispa, Viburnum opulus, Gymnocarpium robertianum, Valeriana officinalis, Filipendula ulmaria, Sedum album, Cardamine impatiens, Carex sylvatica, Helleborus foetidus, Ranunculus auricomus, Senecio ovatus, Actaea spicata, Mercurialis perennis, Asplenium scolopendrium, Echium vulgare, Carex digitata, Carlina vulgaris, Ceterach officinarum, Arabis hirsuta, Clinopodium vulgare.
L'imposante falaise portant les ruines du château surplombe l'Amblève de près de 60 mètres. Ces bancs de calcaires crinoïdiques exposés plein sud portent une végétation de grand intérêt, et notamment des pelouses rupestres à fétuque pâle. Le cortège floristique est remarquable du fait qu'il compte nombre d'espèces rares dont Avenula pratensis, Biscutella laevigata, Ceterach officinarum, Seseli libanotis, Festuca pallens, Rosa micrantha ou encore Rosa spinosissima, poussant aux côtés de plantes plus régulières dans ce type d'habitat: Melica ciliata, Silene nutans, Medicago lupulina, Scabiosa columbaria, Sesleria caerulea, Arabis hirsuta, Koeleria macrantha, Potentilla neumanniana, Sedum album, Hippocrepis comosa, Vincetoxicum hirundinaria, Saxifraga tridactylites, Erophila verna, Leucanthemum vulgare, Campanula rotundifolia, Arenaria serpyllifolia, Erodium cicutarium, Ranunculus bulbosus, Galium odoratum, Trisetum flavescens, Cerastium pumilum, Sanguisorba minor, Echium vulgare, Centaurea scabiosa, Asplenium trichomanes, Asplenium ruta-muraria, Verbascum thapsus, Origanum vulgare, Teucrium scorodonia, Helianthemum nummularium, Hieracium pilosella, Prunus spinosa, Lotus corniculatus, Hypericum perforatum, Poa compressa, Cornus mas, Anthoxanthum odoratum, Trifolium campestre, Carex digitata, Geranium columbinum, Arrhenatherum elatius, Plantago media, Rhamnus cathartica, Ligustrum vulgare, Berberis vulgaris, Vicia sepium, Campanula persicifolia, Fragaria vesca, Geranium molle, etc.
Cette falaise abrite également des communautés de lichens qui ont été inventoriés par ERTZ (2003) qui y a noté 27 taxons. La présence de Caloplaca erythrocarpa sur les rochers éclairés de crête, confère au site un intérêt cryptogamique important. Cette espèce calcicole thermophile méditerranéenne-atlantique est devenue en effet très rare en Belgique. Elle a disparu depuis longtemps de ses rares stations du district brabançon et n'est plus connu qu'au sein du district mosan. En outre, de petites parois abritées des précipitations hébergent Diplotomma alboatrum (= Buellia alboatra), Dirina stenhammari, Lecanora crenulata, Verrucaria macrostoma f. furfuracea, ... et des rochers ombragés portent Acrocordia conoidea, Verrucaria elaeina, etc. Cependant, le fort escarpement d'une grande partie de l'affleurement, n'a pas permis d'y réaliser un inventaire exhaustif.
Une érablière de ravin à Asplenium scolopendrium couvre le versant nord ombragé de la falaise.
L'Amblève, au pied des rochers, est bordée d'une étroite ripisylve là où les arbres peuvent s'installer, ainsi qu'une végétation herbacée occupant les bancs de graviers dont des peuplements de Petasites hybridus, Phalaris arundinacea, Lythrum salicaria, Salix viminalis, mais aussi des massifs de plantes invasives dont Fallopia japonica et Impatiens glandulifera.
Le seul point d'eau stagnante est une mare située au pied du versant, en lisière de la pâture occupant la banquette alluviale de l'Amblève, juste en amont des rochers. Alimentée par trois sources, elle héberge une végétation rivulaire variée composée de Filipendula ulmaria, Eupatorium cannabinum, Scirpus sylvaticus, Juncus effusus, Galium palustre, Glyceria maxima, Alisma plantago-aquatica, Mentha aquatica, Sparganium erectum, Scrophularia nodosa, Lycopus europaeus, etc. Dans et sur l'eau évoluent Spirodela polyrhiza, Lemna minor, Nymphaea alba, Myriophyllum spicatum et même le rare Myriophyllum verticillatum.
L'inventaire de la faune locale semble actuellement très lacunaire. Pour ce qui est des vertébrés, cinq espèces de chauves-souris y ont été détectées en chasse pendant la saison estivale et plusieurs oiseaux forestiers fréquentent le site, dont le pic noir (Dryocopus martius), le pic mar (Dendrocopos medius) et la cigogne noire (Ciconia nigra).
Le lézard des murailles (Podarcis muralis) se cantonne sur la falaise mais l'importance de sa population est difficile à estimer. La couleuvre à collier (Natrix natrix) est pour le moment le seul serpent observé dans le secteur.
La salamandre tachetée (Salamandra salamandra) se reproduit dans le ruisselet et les sources du vallon forestier. Le même milieu est fréquenté par une libellule rare, à savoir le cordulégastre bidenté (Cordulegaster bidentata).
A compléter
A compléter
A compléter
Natura 2000
J.-L. GATHOYE (SPW-DEMNA-DNE)