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Communes : | Vielsalm |
---|---|
Cantonnements DNF : | Vielsalm |
Surface : | 1.6890 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 256793 - Y Lambert : 105378 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Cette petite fagne se trouve au nord-est du plateau des Tailles, à moins de 5 km de sites plus vastes et mieux connus que sont la Grande Fange, Pisserotte. C'est un îlot préservé, presque totalement cerné par des pessières. La partie la plus intéressante du site est occupée par une lande tourbeuse renfermant toute une série de plantes typiques de ce genre de milieu : l'orchis des sphaignes (Dactylorhiza sphagnicola), la narthécie (Narthecium ossifragum), la bruyère quaternée (Erica tetralix), la canneberge (Vaccinium oxycoccos), etc. Cet endroit sauvage et isolé est propice au maintien d'une faune diversifiée, notamment les oiseaux dont on compte plusieurs représentants prestigieux dans ou autour de la réserve: gélinotte des bois (Bonasa bonasia), cassenoix moucheté (Nucifraga caryocatactes) ou encore sizerin flammé (Carduelis flammea). Parmi les insectes, l'espèce la plus emblématique est le nacré de la canneberge (Boloria aquilonaris), un papillon de jour à répartition boréo-alpine très localisé en Région wallonne.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Lierneux | 0.83 ha | LIERNEUX (partim ???) | LIEGE |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Vielsalm | 0.83 ha | Marche-en-Famenne |
A compléter
Site classé (agréé) par arrêté de l'Exécutif régional wallon du 23 juillet 1992 pour 78 ares 80 ca.
Ardenne et Gaume a.s.b.l. (siège social : rue de la Chapelle, 9 - 5670 Vierves-Sur-Viroin).
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Conservateur : Joseph Clesse, rue des Chars à Boeufs 27, 6690 Vielsalm (tél. : 080/21.59.04).
Code du site | Nom du site | Surface |
---|---|---|
6627 | Fange de Mirenne | 0,83 ha |
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
D2.2 | Bas-marais acides | |||
D2.33 | Cariçaies à [Carex rostrata] | |||
F4.11 | Landes humides à [Erica tetralix] | |||
F9.2 | Saussaies marécageuses | |||
G1.51 | Boulaies tourbeuses à sphaignes |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Mammifères | ||||||||
Meles meles | Oui | Non | J. et B. Clesse | |||||
Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Bonasa bonasia | Oui | Oui | J. et B. Clesse | |||||
Carduelis flammea | Oui | Oui | 1999 | J. et B. Clesse | ||||
Nucifraga caryocatactes | Oui | Non | J. et B. Clesse | |||||
Scolopax rusticola | Non | Non | 1999 | J. et B. Clesse | ||||
Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
Rana temporaria | Oui | Non | J. et B. Clesse | |||||
Animaux - Vertébrés - Reptiles | ||||||||
Zootoca vivipara | Oui | Non | J. et B. Clesse | |||||
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes | ||||||||
Aporia crataegi | Non | Non | 2009 | C. Turlure, J. Choutt, H. Baltus | ||||
Boloria aquilonaris | Oui | Oui | moy. 500 ex. | 2015 | B | P. Goffart, C. Turlure et al. | ||
Melitaea athalia | Oui | Oui | 2009 | C. Turlure, J. Choutt, H. Baltus | ||||
Invertébrés - Insectes - Orthoptères | ||||||||
Metrioptera brachyptera | 1999 | P. Goffart | ||||||
Invertébrés - Insectes - Hyménoptères | ||||||||
Formica picea | 1997 | B | J.-Y. Baugnée | |||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Dactylorhiza maculata | 2014 | S. Rouxhet et al. | ||||||
Dactylorhiza sphagnicola | 2014 | S. Rouxhet et al. | ||||||
Erica tetralix | 2014 | S. Rouxhet et al. | ||||||
Eriophorum angustifolium | 2012 | S. Rouxhet et al. | ||||||
Eriophorum vaginatum | 2014 | S. Rouxhet et al. | ||||||
Juncus squarrosus | 2014 | S. Rouxhet et al. | ||||||
Narthecium ossifragum | 2014 | S. Rouxhet et al. | ||||||
Trichophorum cespitosum | 2014 | S. Rouxhet et al. | ||||||
Trientalis europaea | 2014 | S. Rouxhet et al. | ||||||
Vaccinium oxycoccos | 2014 | S. Rouxhet et al. | ||||||
Plantes - Mousses | ||||||||
Leucobryum glaucum | 2014 | S. Rouxhet et al. |
Données à compléter.
Données à compléter.
A compléter
Conservation d'une petite lande tourbeuse d'un grand intérêt botanique. Protection d'une population significative du nacré de la canneberge, espèce rare et emblématique des tourbières.
Aucune menace ne pèse sur la réserve.
Le site, de petite taille, est soumis à une recolonisation arbustive intense par le bouleau, mais des coupes ont déjà été opérées par les gestionnaires. Un incendie a touché le tiers de la surface environ au début 1997. La densité de la population de nacré était très forte en 1996 et en 1997. Par contre, elle a très nettement baissé en 1998, en relation vraisemblablement avec les aléas du climat (d'après Goffart, Mars 1999: Rapport ISB).
La coupe régulière des recrûs de bouleaux est indispensable afin de prévenir l'envahissement rapide du site. L'extension de la réserve, par acquisition de parcelles contiguës sur sols paratourbeux, est souhaitable afin d'étendre l'habitat favorable au nacré. Une restauration des parcelles plantées de résineux sera toutefois nécessaire afin de rétablir une végétation de lande tourbeuse: le gyrobroyage des souches et branches abandonnées sur le sol est recommandée afin de favoriser le retour d'une végétation de sol oligotrophe (d'après Goffart, Mars 1999: Rapport ISB).
La gestion du site est assurée par la Trientale. Dans la zone où les épicéas ont été abattus, il faut maintenant attendre que la forêt naturelle s'y reconstitue grâce aux semenciers encore présents sur place. Les pins sylvestres, épicéas, bouleaux et saules qui ont tendance à envahir la lande ont été enlevés, mais quelques beaux bouleaux et pins sylvestres ont été conservés pour leur aspect esthétique et leur intérêt pour les cryptogames épiphytes et les oiseaux. Quelques arbres morts ont été maintenus (intérêt entomologique, mycologique). Certaines parties dégradées de la lande seront étrépées plus tard pour leur restauration.
Accès interdit sauf autorisation.
La Fange de Mirenne est située sur une légère pente d'orientation est, dans une zone de suintements constituant l'une des têtes du ruisseau de Mirenne. Elle occupe pour 1/3 environ, vers le haut, un sol minéral gleyfié et pour 2/3 vers le bas, un sol organique très mouilleux où l'épaisseur de tourbe ne varie cependant que de 5 à 25 cm. La partie en réserve a une forme rectangulaire avec une longueur de 165 m pour une largeur de 60 m.
Le site se trouve sur de l'arkose du Gedinnien (Dévonien inférieur) dont quelques gros blocs sont éparpillés dans la lande. L'altitude y est de 520 m.
Située au sud-ouest de Vielsalm, dans le prolongement vers l'est du plateau des Tailles, la Fange de Mirenne constitue un petit îlot de lande tourbeuse au sein d'un vaste massif de résineux.
Malgré son isolément et sa surface très réduite, la Fange de Mirenne héberge une végétation et une flore sont d'un grand intérêt patrimonial.
Une grande partie du site est occupée par un bas-marais acide riche en laîche à bec (Carex rostrata), laîche noire (Carex nigra) et laîche étoilée (Carex echinata).
La partie la plus intéressante de cette fange est constituée par une zone de lande tourbeuse à bruyère quaternée (Erica tetralix), linaigrette vaginée (Eriophorum vaginatum), canneberge (Vaccinium oxycoccos) sur les tapis de sphaignes, narthécie (Narthecium ossifragum), orchis des sphaignes (Dactylorhiza sphagnicola), orchis tacheté (Dactylorhiza maculata), scirpe cespiteux (Trichophorum cespitosum), ...
Une zone de transition montre des peuplements de fougère aigle (Pteridium aquilinum), mais aussi quelques pieds de trientale (Trientalis europaea).
Dans le haut de la réserve, à l'emplacement d'une pessière mise à blanc, une colonisation par une végétation héliophile est observée, avec notamment l'épilobe en épi (Epilobium angustifolium), l'ortie royale (Galeopsis tetrahit), la digitale pourpre (Digitalis purpurea), le séneçon des bois (Senecio sylvaticus), le gaillet du Harz (Galium saxatile), le jonc raide (Juncus squarrosus), la laîche à pilules (Carex pilulifera), la laîche des lièvres (Carex ovalis), la canche flexueuse (Deschampsia flexuosa) et de nombreuses plantules de callune (Calluna vulgaris). L'évolution de cette parcelle conduira à la chênaie acidophile à bouleau pubescent (Betula pubescens).
Les blocs d'arkose sont colonisés par le lichen Cladonia impexa, la mousse Leucobryum glaucum et des éricacées: myrtille (Vaccinium myrtillus), canneberge (Vaccinium oxycoccos) et callune (Calluna vulgaris).
En bordure sud du site prend place une boulaie tourbeuse à bouleau pubescent (Betula pubescens).
La recolonisation forestière du site est entamée par des pins sylvestres (Pinus sylvestris), des épicéas communs (Picea abies), des saules à oreillettes (Salix aurita), des bourdaines (Frangula alnus), des sorbiers des oiseleurs (Sorbus aucuparia), ...
La faune est modérément bien connue. Les oiseaux et les papillons de jour sont les groupes taxonomiques les mieux documentés.
Plusieurs mammifères sont régulièrement notés comme le cerf élaphe (Cervus elaphus), le chevreuil (Capreolus capreolus), le sanglier (Sus scrofa) et le blaireau européen (Meles meles).
Malgré sa faible superficie, le site est fréquenté par une vingtaine d'espèces d'oiseaux dont les plus intéressants sont la bécasse des bois (Scolopax rusticola), le cassenoix (Nucifraga caryocatactes), la gélinotte (Bonasa bonasia) et le sizerin flammé (Carduelis flammea).
Le lézard vivipare (Zootoca vivipara) et la grenouille rousse (Rana temporaria) sont les seuls représentants de l'herpétofaune.
Une vingtaine d'espèces de papillons de jour ont été recensées à ce jour sur cette petite tourbière, la plus emblématique étant certainement le nacré de la canneberge (Boloria aquilonaris) dont la population, significative à l'échelle wallonne, a été estimée entre 222 individus en 1997 et 1009 individus en 2011 (SCHTICKZELLE et al. 2005; DUBOIS et TURLURE, 2016).
Aucun monument.
Aucun monument.
D'après la carte de Ferraris, le site était occupé au 18ème siècle par des landes.
RESNAT
J. SAINTENOY-SIMON / Ph. GOFFART /