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Synonymes : | Carrières du Tier de Meuse et de Souvré |
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Communes : | Visé |
Cantonnements DNF : | Liège |
Surface : | 3.25 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 243581 - Y Lambert : 157697 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Les carrières de Richelle sont situées en rive droite de la Meuse, au sud de Visé. S'étirant sur plus d'un kilomètre dans l'axe sud-nord, elles exposent sous forme de falaises spectaculaires les calcaires clairs et très fossilifères de la formation de Visé. Elles sont d'une grande renommée auprès des géologues car, depuis 1832, c'est précisément là que se trouve la coupe de référence pour l'étage du Viséen, une appellation reconnue au niveau international. L'exploitation du calcaire pour la fabrication de chaux y est très ancienne et remonte au moins au 18ème siècle. Les carrières telles qu'on peut les voir actuellement ont été actives durant la première moitié du 20ème siècle et sont à l'abandon depuis plusieurs décennies. L'intérêt biologique est peu documenté en raison des difficultés d'accès. De plus, les terrains au pied des falaises ont été urbanisés dès les années 1970 et il ne subsiste que peu de zones non aménagées. En dehors d'un relevé datant de 2002, les données botaniques demeurent lacunaires. Récemment, la nidification d'oiseaux rupicoles tels que le faucon crécerelle (Falco tinnunculus) et le choucas des tours (Corvus monedula) a été signalée, de même que la présence de 130 espèces de papillons nocturnes. Le site n'a pas été inscrit au réseau Natura 2000 et ne bénéficie d'aucun statut de protection.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
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Richelle | VISE | LIEGE | |
Visé | VISE | LIEGE |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Liège | Liège |
A compléter
A compléter
A compléter
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
A compléter
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
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F3.1 | Fourrés (hors buxaies et genévrières) | |||
G1 | Forêts feuillues décidues | |||
H3 | Rochers et falaises | |||
J3.3 | Carrières et sablières abandonnées |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Columba oenas | Oui | Non | Nicheur en paroi | 2014 | D. Dufour | |||
Corvus monedula | Oui | Non | Nicheur en paroi | 2018 | D. Dufour | |||
Falco tinnunculus | Oui | Non | Nicheur en paroi | 2018 | D. Dufour | |||
Tyto alba | Oui | Non | Nicheur en paroi | 2002 | D. Dufour | |||
Invertébrés - Insectes - Papillons nocturnes | ||||||||
Euplagia quadripunctaria | 2016 | D. Dufour | ||||||
Ypsolopha mucronella | 2016 | D. Dufour | ||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Asplenium scolopendrium | 2002 | A. Remacle |
Oiseaux (données D. Dufour, 2010-2022): Accipiter nisus, Aegithalos caudatus, Alopochen aegyptiaca, Buteo buteo, Carduelis (Linaria) cannabina, Columba oenas, Columba palumbus, Corvus (Coloeus) monedula, Erithacus rubecula, Falco tinnunculus, Fringilla coelebs, Parus (Cyanistes) caeruleus, Parus major, Phylloscopus collybita, Picus viridis, Prunella modularis, Streptopelia decaocto, Turdus merula.
Coléoptères (données D. Dufour, 2011-2016): Calvia decemguttata, Dorcus parallelipipedus, Halyzia sedecimguttata, Harmonia axyridis.
Hémiptères (données D. Dufour, 2014-2016): Acanthosoma haemorrhoidale, Elasmostethus interstinctus, Elasmucha grisea, Iassus lanio, Ledra aurita, Pemphigus spyrothecae, Pentatoma rufipes.
Trichoptères (données D. Dufour, 2016): Hydroptila sparsa.
Lépidoptères (données D. Dufour, 2011-2016): Abrostola triplasia, Acasis viretata, Acentria ephemerella, Acleris laterana/comariana, Acrobasis advenella, Acronicta rumicis, Aethes smeathmanniana, Agriphila inquinatella, Agriphila straminella, Agrotis puta, Amphipyra pyramidea, Anania coronata, Anania hortulata, Ancylis tineana, Apoda limacodes, Argyresthia albistria, Argyresthia goedartella, Argyresthia pruniella, Autographa gamma, Axylia putris, Bryopsis (Nyctobrya) muralis, Cabera exanthemata, Cabera exanthemata, Calamotropha paludella, Caloptilia alchimiella, Caloptilia fidella, Caloptilia rufipennella, Caloptilia stigmatella, Calybites phasianipennella, Campaea margaritaria, Camptogramma bilineata, Carcina quercana, Cataclysta lemnata, Celypha lacunana, Chiasmia clathrata, Chloroclystis v-ata, Chrysoteuchia culmella, Clostera curtula, Coleophora sp., Colostygia pectinataria, Cosmia trapezina, Crambus perlella, Craniophora ligustri, Cryphia algae, Cydia amplana, Cydia fagiglandana, Diurnea fagella, Earias clorana, Eilema complana, Eilema depressa, Endotricha flammealis, Ennomos fuscantaria, Epermenia chaerophyllella, Epinotia nisella, Epirrhoe alternata, Eucosma conterminana, Eupithecia centaureata, Eupithecia haworthiata, Euplagia quadripunctaria, Euplexia lucipara, Euzophera pinguis, Evergestis forficalis, Gymnoscelis rufifasciata, Habrosyne pyritoides, Hecatera dysodea, Hemistola chrysoprasaria, Herminia grisealis, Hoplodrina ambigua, Hoplodrina octogenaria, Horisme tersata, Horisme vitalbata, Hypena proboscidalis, Idaea aversata, Idaea biselata, Idaea dimidiata, Idaea fuscovenosa, Lacanobia oleracea, Lasiocampa quercus, Laspeyria flexula, Ligdia adustata, Lomaspilis marginata, Luperina testacea, Lymantria dispar, Macroglossum stellatarum, Mamestra brassicae, Mesapamea secalis/secalella, Mesoligia furuncula, Mompha propinquella, Mythimna albipuncta, Nephopterix angustella, Noctua comes, Noctua janthe, Noctua janthina, Noctua pronuba, Ochropleura plecta, Operophtera brumata, Opisthograptis luteolata, Orthosia incerta, Pandemis cerasana, Pandemis heparana, Peribatodes rhomboidaria, Perizoma alchemillata, Pheosia tremula, Phragmatobia fuliginosa, Phycita roborella, Phycitodes sp., Phyllonorycter roboris, Phyllonorycter sp., Pleuroptya ruralis, Plutella xylostella, Prays ruficeps, Pyrausta despicata, Rivula sericealis, Scopula marginepunctata, Selenia lunularia, Selenia tetralunaria, Spilosoma lubricipeda, Teleiodes vulgella, Thyatira batis, Triodia sylvina, Watsonalla binaria, Xanthorhoe ferrugata, Xanthorhoe fluctuata, Xestia c-nigrum, Xestia xanthographa, Yponomeuta cagnagella, Yponomeuta plumbella, Ypsolopha mucronella, Ypsolopha sequella.
Données à compléter.
Plantes: Cotoneaster horizontalis, Syringa vulgaris.
Animaux: Alopochen aegyptiaca, Harmonia axyridis.
A compléter
A compléter
A compléter
A compléter
A compléter
Les carrières de Richelle s'étirent sur plus de 1000 m dans l'axe sud-nord en rive droite de la Meuse, à hauteur du village de Richelle, juste au sud de Visé.
Ouvertes au début du 20ème siècle, elles ont exposé de manière spectaculaire les calcaires clairs et très fossilifères qui constituent le flanc de la vallée; ces calcaires appartiennent à la Formation de Visé, d'âge viséen (PIRLET, 1967; BARCHY et MARION, 2000). Ces carrières jouissent d'une grande renommée auprès des géologues: l'endroit a en effet été choisi par André-Hubert Dumont en 1832 comme coupe de référence pour le Viséen, c'est-à-dire l'étage supérieur du Dinantien.
DEJONGHE et JUMEAU (2007) fournissent un bel aperçu du contexte géomorphologique et tectonique dans lequel s'inscrit le site.
La carrière la plus septentrionale montre à la base des bancs de calcaires bioclastiques riches en fragments de brachiopodes, lamellibranches, coraux, bryozoaires, etc., parfois bréchiques ou laminaires dans leur partie supérieure. Ils sont surmontés par des bancs massifs de calcaire récifal et de la dolomie jaune de la Formation de Visé. Au sommet de la carrière apparait le calcaire silicifié gris à noir, finement laminé de la Formation de Souvré, d'âge namurien.
Vers le sud, au-delà des ruines du four à chaux, une carrière permet d'observer une brèche sédimentaire d'une vingtaine de mètres d'épaisseur. Elle contient des blocs de taille considérable atteignant plusieurs dizaines de mètres cubes et constitués de calcaires de la Formation de Lustin, d'âge frasnien. Ces blocs sont enveloppés par un calcaire bioclastique stratifié d'âge viséen.
D'une hauteur atteignant 50 mètres, cette longue falaise claire est visible de loin et globalement exposée vers l'ouest. Sa crète sommitale, au voisinage de la rue de Richelle, se situe vers 110 m d'altitude contre 60-70 m à son seuil. L'espace étroit (max. 140 m) compris entre le pied de la falaise et la route de Jupille (N653) est en grande partie urbanisé et aménagé. Seules quelques petites zones encore plus ou moins intactes et arborées y subsistent. Les ruines de fours à chaux sont encore visibles mais ces vestiges sont fort altérés.
Les carrières de Richelle sont d'un grand intérêt géologique et sans doute aussi biologique, mais ce dernier aspect est difficile à documenter vu l'accès difficile aux falaises mais aussi aux zones situées à leur seuil, en grande partie urbanisées.
Quelques observations ont été réalisées en 2002 par A. Remacle dans le cadre de l'inventaire des carrières désaffectées de Wallonie. L'intérêt biologique de l'endroit est alors considéré comme en régression à la suite de la pression anthropique toujours plus forte: habitations et jardins, entreprises, hangars, escalade,... La falaise conserve malgré tout un intérêt ornithologique et peut-être botanique.
Le seul secteur qui a pu être prospecté par A. Remacle est la paroi louée par le club d'escalade visétois, arborée et riche en nitrophytes. La flore présente sur la longue falaise est difficile à recenser: Sedum album, S. acre, Bromus sterilis, Brachypodium sylvaticum, Poa nemoralis, Asplenium ruta-muraria, A. scolopendrium (rocher), et, parmi les arbustes, Syringa vulgaris, Rosa canina, Cotoneaster horizontalis pour citer les principales espèces reconnaissables à distance.
Les informations d'ordre faunistique sont également largement déficitaires et les données disponibles concernent pour l'essentiel les oiseaux (18 espèces) et les papillons nocturnes (130 espèces) qui ont fait l'objet de recensements à la lampe de 2014 à 2016 (D. Dufour).
Sur les falaises nichent, au moins occasionnellement, quatre espèces d'oiseaux: le faucon crécerelle (Falco tinnunculus), le choucas des tours (Corvus monedula), le pigeon colombin (Columba oenas) et l'effraie des clochers (Tyto alba).
Falaises – témoin de l'extraction de calcaire pendant plus de 200 ans.
Coupe de référence pour l'étage du Viséen, reconnue au niveau international (PIRLET, 1967; BARCHY et MARION, 2000).
Anciennes carrières de calcaire.
Fours à chaux.
A compléter
Natagora - Rainne
Natagora - Rainne