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Synonymes : | Terril de la Préalle |
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Communes : | Herstal, Liège |
Cantonnements DNF : | Liège |
Surface : | 17.12 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 237596 - Y Lambert : 151462 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Localisé au nord de Liège, sur la commune de Herstal, le site fait partie d'un ensemble d'anciens terrils charbonniers témoins du passé industriel de la basse Meuse. Aujourd'hui réapproprié par la nature, cette colline artificielle offre une vue magnifique sur un paysage très varié. La plus grande partie du terril est couverte d'une végétation forestière variée composée principalement du bouleau verruqueux (Betula pendula), du saule marsault (Salix caprea), du robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia), de l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus). Dans le sous-bois pousse une plante rare et vulnérable à l'échelle wallonne: la petite pyrole (Pyrola minor). Un important glissement de terrain à la fin des années 1990 a modifié quelque peu la physionomie du flanc sud, seule zone où subsiste encore des friches herbeuses ainsi que des pelouses ouvertes. Ce terril est l'un des seuls de la région liégeoise montrant encore des phénomènes de combustion spontanée. Ceux-ci entretiennent des fumerolles souffrées qui constituent un spectacle insolite pour le promeneur. On y observe également une flore et une microfaune particulière, notamment le grillon domestique (Acheta domesticus) qui se maintient grâce à la chaleur permanente qui y régne. Deux autres orthoptères sont présents dans les parties découvertes: le grillon d'Italie (Oecanthus pellucens), une espèce méridionale en expansion dans nos régions, et le criquet à ailes bleues (Oedipoda caerulescens), régulier sur les terrils.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Herstal | 16.8 ha | HERSTAL (partim ???) | LIEGE |
Vottem | 0.31 ha | HERSTAL (partim ???) | LIEGE |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Liège | 17.12 ha | Liège |
A compléter
A compléter
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Invertébrés - Insectes - Orthoptères | ||||||||
Oecanthus pellucens | > 30 ex. | 2010 | J.-Y. Baugnée | |||||
Oedipoda caerulescens | Abondant | 2013 | J.-Y. Baugnée | |||||
Tetrix tenuicornis | 2010 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Invertébrés - Insectes - Hémiptères | ||||||||
Aellopus atratus | 2012 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Geotomus elongatus | 2012 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Prostemma guttula | 2010 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Carlina vulgaris | 2010 | P. Frankard, J.-Y. Baugnée | ||||||
Pyrola minor | 2010 | P. Frankard, J.-Y. Baugnée | ||||||
Rumex scutatus | 2001 | P. Frankard | ||||||
Verbascum densiflorum | 2001 | P. Frankard |
Données à compléter.
Phanérogames (données P. Frankard, 1983-2001): Acer platanoides, Acer pseudoplatanus, Agrostis capillaris, Agrostis gigantea, Arenaria serpyllifolia subsp. serpyllifolia, Arrhenatherum elatius, Artemisia vulgaris, Betula pendula, Betula pubescens, Bromus sterilis, Carpinus betulus, Chaenorhinum minus, Chelidonium majus, Chenopodium album, Cirsium vulgare, Clematis vitalba, Conyza canadensis, Crataegus monogyna, Daucus carota, Dryopteris filix-mas, Echium vulgare, Elymus repens, Epilobium angustifolium, Epilobium ciliatum, Epilobium montanum, Epilobium parviflorum, Epilobium tetragonum subsp. tetragonum, Eragrostis minor, Eupatorium cannabinum, Fagus sylvatica, Festuca lemanii, Festuca rubra subsp. commutata, Fraxinus excelsior, Hieracium bauhinii, Hieracium lachenalii, Holcus lanatus, Hypericum perforatum, Hypochaeris radicata, Lactuca serriola, Leontodon autumnalis, Linaria vulgaris, Matricaria maritima subsp. inodora, Melilotus albus, Melilotus officinalis, Oenothera deflexa, Oenothera glazioviana, Persicaria maculosa, Picris hieracioides, Pimpinella saxifraga, Plantago lanceolata, Plantago major, Poa annua, Poa compressa, Poa nemoralis, Poa pratensis, Populus tremula, Prunus avium, Pteridium aquilinum, Pyrola minor, Quercus robur, Reseda lutea, Ribes rubrum, Robinia pseudoacacia, Rosa canina, Rubus sp., Rumex acetosa, Rumex scutatus, Salix alba, Salix caprea, Senecio inaequidens, Sisymbrium officinale, Solanum dulcamara, Solidago gigantea, Sonchus oleraceus, Sorbus aucuparia, Stellaria media, Tanacetum vulgare, Tussilago farfara, Ulmus glabra, Verbascum densiflorum, Verbascum nigrum, Verbascum thapsus, Vulpia myuros.
Plantes: Buddleja davidii, Campylopus introflexus, Conyza canadensis, Epilobium ciliatum, Eragrostis minor, Erigeron annuus, Fallopia japonica, Hieracium bauhinii, Ligustrum ovalifolium, Melilotus albus, Oenothera deflexa, Oenothera glazioviana, Quercus rubra, Robinia pseudoacacia, Solidago gigantea.
A compléter
A compléter
A compléter
A compléter
A compléter
Le terril de Petite Bacnure est situé au nord de Liège, en bordure du plateau de Hesbaye. Il est formé de déchets houillers de forme conique, arrêté en 1971, d'un volume de 3231000 mètres cubes pour une surface d'environ 10,66 ha. Il culmine à 198 m d'altitude.
Ce terril est l'un des seuls de la région qui présente encore une combustion active laquelle est cependant très localisée (voir FRANKARD et HAUTECLAIR, 2009).
Un important glissement de terrain en 1999 a affecté le versant sud du terril et a obligé l'évacuation des riverains; des travaux de stabilisation ont été entrepris en 2006.
Le terril de Petite Bacnure est, avec le Bernalmont, le seul site charbonnier subsistant sur la commune de Herstal et l'un des seuls encore en combustion dans la région liégeoise. Il est aujourd'hui en grande partie boisé, à l'exception d'une zone limitée sur le flanc sud. Selon FRANKARD et HAUTECLAIR (2009), on rencontre sur ce terril:
- des espèces de friches rudérales plus ou moins pionnières dont Agrostis gigantea, Artemisia vulgaris, Chaenorhinum minus, Chenopodium album, Cirsium vulgare, Conyza canadensis, Echium vulgare, Elymus repens, Epilobium ciliatum, Eragrostis minor, Lactuca serriola, Linaria vulgaris, Matricaria maritima subsp. inodora, Melilotus albus, Melilotus officinalis, Oenothera deflexa, Oenothera glazioviana, Persicaria maculosa, Poa annua, Plantago major, Reseda lutea, Senecio inaequidens, Sisymbrium officinale, Solidago gigantea, Sonchus oleraceus, Stellaria media, Tanacetum vulgare, Tussilago farfara, Verbascum densiflorum, Verbascum nigrum, Verbascum thapsus, Vulpia myuros, etc.
- des espèces de prairies-friches comme Arrhenatherum elatius, Daucus carota, Holcus lanatus, Plantago lanceolata, Poa pratensis, Rumex acetosa, etc.
- des espèces de pelouses sèches telles Agrostis capillaris, Arenaria serpyllifolia subsp. serpyllifolia, Festuca lemanii, Hieracium bauhinii, Hypochaeris radicata, Hypericum perforatum, Picris hieracioides, Pimpinella saxifraga, Poa compressa, Rumex scutatus.
- des espèces de coupes et lisières forestières: Festuca rubra subsp. commutata, Bromus sterilis, Chelidonium majus, Clematis vitalba, Crataegus monogyna, Epilobium angustifolium, Epilobium montanum, Epilobium tetragonum subsp. tetragonum, Rosa canina, Rubus sp., etc.
- des espèces forestières: Acer platanoides, Acer pseudoplatanus, Betula pendula, Betula pubescens, Carpinus betulus, Dryopteris filix-mas, Fagus sylvatica, Fraxinus excelsior, Hieracium lachenalii, Poa nemoralis, Populus tremula, Prunus avium, Pteridium aquilinum, Pyrola minor, Quercus robur, Ribes rubrum, Robinia pseudoacacia, Salix caprea, Sorbus aucuparia, Ulmus glabra, ...
- quelques rares plantes hygrophiles dont Eupatorium cannabinum, Epilobium parviflorum, Salix alba, Solanum dulcamara.
Depuis le milieu des années 2000, le versant sud est en cours d'envahissement prononcé par le robinier. Ce phénomène a été décrit de manière détaillée par DE VALENSART SCHOENMAECKERS (2007). En 2013, on constate que les espaces ouverts couvrent des surfaces de plus en plus réduites, entamés par la colonisation très active des jeunes robiniers (drageons et semis). Dans le même temps, les pelouses ouvertes, présentes encore il y a trois ans à peine, disparaissent au profit d'une friche constituée de hautes herbes (Oenothera sp., Verbascum sp., Erigeron annuus, etc.).
Par rapport aux autres terrils subsistant dans la région liégeoise, la Petite Bacnure se distingue par le fait que son flanc sud-est demeure vert durant l'hiver, en raison de son caractère extrêmement thermophile. On y observe également la présence originale d'une zone de combustion. Suite au glissement de terrain en 1999, la physionomie de ce versant a été sensiblement modifiée et la zone de combustion s'est semble-t-il déplacée. Celle-ci se localise à présent sur la crête sud-est, un peu avant le sommet du terril, au sein d'une petite clairière. Elle est occupée par un groupement dominé par Cerastium glomeratum, Eragrostis minor et Digitaria sanguinalis (très robuste!) accompagnés par Erigeron annuus, Plantago lanceolata, Sonchus oleraceus, Hypericum perforatum, Daucus carota, Hypochaeris radicata, Buddleja davidii, etc. Vu les conditions microclimatiques très particulières, ces plantes présentent une floraison beaucoup plus précoce qu'en dehors de cette zone. La strate muscinale comporte une dizaine d'espèces banales et globalement nitrophiles: Pseudoscleropodium purum, Bryum capillare, Aulacomnium androgynum (abondant), Rhynchostegium confertum, Calliergonella cuspidata, Atrichum undulatum, Leptobryum pyriforme, Bryum rubens, Barbula unguiculata, Ceratodon purpureus, ainsi que l'exotique Campylopus introflexus.
Une microfaune particulière est présente au niveau de cette zone de combustion. Elle est constituée de plusieurs espèces habituellement domicoles, c'est-à-dire qui évoluent au sein des habitations, mais qui trouvent ici des conditions de chaleur et d'humidité favorables à leur développement. C'est le cas du grillon domestique (Acheta domesticus) dont une importante population semble bien installée (plusieurs centaines de larves et d'adultes en 2010). On citera également une minuscule fourmi, Hypoponera punctatissima, observée exceptionnellement à l'extérieur.
Les friches et pelouses ouvertes du flanc sud attirent une entomofaune très intéressante, notamment plusieurs espèces d'orthoptères peu communes: le tétrix des carrières (Tetrix tenuicornis), le criquet à ailes bleues (Oedipoda caerulescens) et le grillon d'Italie (Oecanthus pellucens), une espèce méridionale en expansion mais assez récemment installée dans la région.
Les hétéroptères, ou punaises, sont particulièrement bien réprésentés sur le site. On y compte plusieurs espèces remarquables comme par exemple Prostemma guttula, très rare au nord du sillon sambro-mosan, Geotomus elongatus, très abondant dans la zone de combustion, et Aellopus atratus, lygéide noir associé à la vipérine. Cette plante attire d'autres insectes intéressants et spécialisés comme le charançon Mogulones geographicus, le longicorne Opsilia coerulescens, ou encore le lépidoptère Cynaeda dentalis.
A compléter
A compléter
Le début de l'exploitation du charbonnage n'est pas connue; elle s'est terminée en 1971. La concession minière était celle de Grande Bacnure et Petite Bacnure, et le siège celui de Petite Bacnure.
L'arrêté d'assainissement fut signé en septembre 1976.
Voir http://carto1.wallonie.be/documents/terrils/fiche_terril.idc?TERRIL_id=215
OFFH
Ph. FRANKARD et J.-Y. BAUGNEE (SPW/DGARNE/DEMNA/DNE/OFFH, 23 Av. Maréchal Juin, 5030 Gembloux).