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Synonymes : | Thier des Monts |
---|---|
Communes : | Herstal |
Cantonnements DNF : | Liège |
Surface : | ha |
Coordonnées : | X Lambert : 238775 - Y Lambert : 152280 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Située au nord-est de l'agglomération liégeoise, la commune de Herstal connaît un contexte particulièrement défavorable du point de vue biodiversité: en effet, avec 65% de son territoire occupés par des terrains bâtis et industriels et plus de 30% dédiés à l'agriculture, il ne reste plus guère d'espaces où la nature peut s'exprimer librement. Ce qui a résisté à l'urbanisation correspond à de petites zones boisées ou en friche enclavées dans des quartiers densément peuplés, où ils constituent des ilots de verdure fort appréciés par les habitants mais hélas souvent difficiles d'accès. Les éléments majeurs de cette nature spontanée sont les terrils de la Petite Bacnure et de Belle-vue, bien visibles dans le paysage et ultimes témoins de l'industrie charbonnière qui a fait la prospérité de la région aux 19è et 20è siècles. Il existe toutefois d'autres sites certes moins connus mais qui ont aussi leur importance dans le maillage écologique local. C'est le cas du site des Monts, localisé en pleine ville, de part et d'autre de la rue du Trois Juin et entre les rues du Bon Air et Désiré Janson. Il s'agit d'un ensemble d'anciennes prairies abandonnées de longue date et qui ont été progressivement reconquises par la forêt, au point de représenter une part importante de la surface forestière du territoire communal! La partie centrale comporte le boisement le plus ancien dominé par de grands arbres comme le chêne pédonculé (Quercus robur), le frêne commun (Fraxinus excelsior), l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus) ou encore le merisier (Prunus avium). Le lierre grimpant (Hedera helix) y abonde et forme des nappes épaisses dissimulant les troncs. On y observe par ailleurs un volume important de bois mort. En d'autres endroits, c'est un bois pionnier plus jeune à base de bouleau verruqueux (Betula pendula) et de saule marsault (Salix caprea) qui s'installe, pourvu d'un sous-bois à la flore assez exubérante comprenant notamment une orchidée sauvage, l'épipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine). Quelques espaces plus ouverts se maintiennent très localement et accueillent des ronciers, dont la floraison attire quantité d'insectes, ainsi que des éléments de pré de fauche à fromental (Arrhenatherum elatius), en particulier à l'ouest de l'athénée, où un déboisement a été effectué en juillet 2019. La faune reste pour une large part à inventorier, mais certaines espèces méritent d'ores-et-déjà d'être relevées, comme le blaireau (Meles meles), qui profite de la tranquillité régnant sous les frondaisons et d'une certaine abondance de nourriture, de même que plusieurs abeilles solitaires légalement protégées en Région wallonne, dont la dasypode à culottes (Dasypoda hirtipes) et le panurge du calcaire (Panurgus calcaratus). On notera aussi la présence de l'écaille chinée (Euplagia quadripunctaria), papillon de nuit typiquement coloré et à chenille polyphage. Le site bénéficie implicitement du statut de protection conféré aux espèces protégées qui y sont présentes, ce dont d'éventuels projets de lotissement de parties de ce site devront tenir compte.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Herstal | HERSTAL (partim ???) | LIEGE |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Liège | Liège |
A compléter
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Mammifères | ||||||||
Meles meles | Oui | Non | Présence - terriers | 2020 | J.-Y. Baugnée | |||
Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Muscicapa striata | Oui | Oui | Nicheur possible | 2020 | J.-Y. Baugnée | |||
Strix aluco | Oui | Non | ||||||
Animaux - Vertébrés - Reptiles | ||||||||
Anguis fragilis | Oui | Non | 2020 | J.-Y. Baugnée | ||||
Invertébrés - Insectes - Papillons nocturnes | ||||||||
Euplagia quadripunctaria | 2020 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Invertébrés - Insectes - Hyménoptères | ||||||||
Astata boops | 2020 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Dasypoda hirtipes | 2020 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Panurgus calcaratus | 2020 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Epipactis helleborine | 2020 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Picris echioides | 2020 | J.-Y. Baugnée |
Mammifères (données divers obs. 2019-2020): Capreolus capreolus, Meles meles, Rattus norvegicus, Sciurus vulgaris, Vulpes vulpes.
Oiseaux (données divers obs. 2019-2020): Accipiter nisus, Buteo buteo, Carduelis chloris, Columba palumbus, Corvus corone, Dendrocopos major, Fringilla coelebs, Garrulus glandarius, Muscicapa striata, Parus caeruleus, Parus major, Phylloscopus collybita, Pica pica, Picus viridis, Prunella modularis, Sitta europaea, Strix aluco, Sylvia atricapilla, Troglodytes troglodytes, Turdus merula, Turdus philomelos.
Reptiles (données J.-Y. Baugnée, 2020): Anguis fragilis.
Arachnides (données J.-Y. Baugnée, 2020): Aceria erinea, Aceria macrorhyncha, Araneus diadematus, Epitrimerus gibbosus, Eriophyes tiliae, Misumena vatia, Nigma walckenaeri, Phyllocoptes goniothorax, Phytoptus avellanae, Pisaura mirabilis.
Coléoptères (données J.-Y. Baugnée, 2020): Adalia bipunctata, Adalia decempunctata, Adrastus rachifer, Agapanthia villosoviridescens, Agrilus pratensis, Altica oleracea, Amara plebeja, Anatis ocellata, Aphthona euphorbiae, Apoderus coryli, Athous bicolor, Betulapion simile, Calvia decemguttata, Calvia quatuordecimguttata, Ceutorhynchus obstrictus, Chilocorus renipustulatus, Coccinella septempunctata, Crepidodera aurata, Crepidodera aurea, Cryptocephalus pusillus, Curculio glandium, Gastrophysa polygoni, Harmonia axyridis, Henosepilachna argus, Hippodamia variegata, Lagria hirta, Larinus turbinatus, Longitarsus pratensis, Ochina ptinoides, Oedemera lurida, Oedemera nobilis, Oulema gallaeciana, Oulema melanopus, Oxystoma craccae, Paracorymbia fulva, Phyllotreta vittula, Propylea quatuordecimpunctata, Protapion fulvipes, Psyllobora vigintiduopunctata, Rhagonycha fulva, Rhinocyllus conicus, Rhinusa antirrhini, Rhinusa neta, Rhyzobius chrysomeloides, Rhyzobius forestieri, Scymnus auritus, Stenurella melanura, Stenus tarsalis, Stereonychus fraxini, Stictoleptura rubra, Trichius gallicus, Trixagus sp., Tytthaspis sedecimpunctata, Variimorda villosa, Vibidia duodecimguttata.
Dermaptères (données J.-Y. Baugnée, 2020): Forficula auricularia
Diptères (données J.-Y. Baugnée, 2020): Agromyza alnibetulae, Agromyza flaviceps, Anomoia purmunda, Cheilosia illustrata, Cheilosia proxima, Chloromyia formosa, Chorisops tibialis, Cistogaster globosa, Dasineura crataegi, Dasineura fraxini, Episyrphus balteatus, Eristalis pertinax, Eristalis tenax, Helophilus pendulus, Iteomyia capreae, Macrodiplosis roboris, Microchrysa polita, Myathropa florea, Neoascia podagrica, Pachygaster leachii, Paragus quadrifasciatus, Phytomyza agromyzina, Phytomyza ilicis, Phytomyza lappae, Pipizella annulata, Pipizella viduata, Platycheirus albimanus, Scaeva pyrastri, Sicus ferrugineus, Silba fumosa, Sphaerophoria scripta, Syritta pipiens, Terellia serratulae, Terellia tussilaginis, Triglyphus primus, Urophora cardui, Urophora stylata, Villa hottentotta, Volucella inanis, Volucella pellucens, Volucella zonaria, Xylota segnis, Xyphosia miliaria.
Lépidoptères (données J.-Y. Baugnée, 2020): Aglais urticae, Amphipyra pyramidea, Anacampsis blattariella, Anthophila fabriciana, Antispila petryi, Aphantopus hyperantus, Araschnia levana, Argyresthia bonnetella, Argyresthia brockeella, Aricia agestis, Autographa gamma, Bucculatrix ulmella, Cabera exanthemata, Calophasia lunula, Caloptilia fidella, Caloptilia stigmatella, Camptogramma bilineata, Carcharodus alceae, Celastrina argiolus, Celypha lacunana, Chrysoesthia sexguttella, Chrysoteuchia culmella, Coenonympha pamphilus, Coleophora flavipennella, Coleophora ibipennella, Coptotriche marginea, Cosmopterix zieglerella, Epermenia chaerophyllella, Eudonia lacustrata, Euplagia quadripunctaria, Euspilapteryx auroguttella, Gracillaria syringella, Harpella forficella, Inachis io, Lacanobia oleracea, Lasiocampa quercus, Lyonetia clerkella, Maniola jurtina, Metalampra cinnamomea, Mompha raschkiella, Ochlodes sylvanus, Papilio machaon, Pararge aegeria, Parornix devoniella, Phyllocnistis unipunctella, Phyllonorycter coryli, Phyllonorycter geniculella, Phyllonorycter nicellii, Phyllonorycter salicicolella, Phyllonorycter ulmifoliella, Pieris brassicae, Pieris napi, Pieris rapae, Pleuroptya ruralis, Polygonia c-album, Polyommatus icarus, Prays fraxinella, Pyrausta despicata, Scoliopteryx libatrix, Scythropia crataegella, Stigmella aurella, Stigmella continuella, Stigmella microtheriella, Stigmella plagicolella, Stigmella regiella, Stigmella ruficapitella, Stigmella sakhalinella, Stigmella speciosa, Stigmella splendidissimella, Stigmella trimaculella, Thymelicus sylvestris, Tischeria dodonaea, Tischeria ekebladella, Vanessa atalanta, Yponomeuta padella, Ypsolopha alpella.
Hémiptères (données J.-Y. Baugnée, 2020): Acanthosoma haemorrhoidale, Aelia acuminata, Alebra albostriella, Alebra coryli, Allygus mixtus, Amblytylus nasutus, Anthocoris confusus, Anthocoris nemoralis, Aphrophora alni, Apolygus spinolae, Arthaldeus pascuellus, Asiraca clavicornis, Balclutha punctata, Campyloneura virgula, Cardiastethus fasciiventris, Coreus marginatus, Deraeocoris flavilinea, Deraeocoris lutescens, Deraeocoris punctulatus, Deraeocoris ruber, Dicranotropis hamata, Dryophilocoris flavoquadrimaculatus, Edwardsiana diversa, Edwardsiana lethierryi, Elasmostethus interstinctus, Elasmucha grisea, Empicoris rubromaculatus, Errastunus ocellaris, Eupteryx calcarata, Eupteryx urticae, Eurygaster testudinaria, Eurysa lineata, Fieberiella florii, Heterogaster urticae, Heterotoma planicornis, Himacerus apterus, Himacerus mirmicoides, Idiocerus stigmaticalis, Issus coleoptratus, Javesella dubia, Javesella pellucida, Kleidocerys resedae, Lamprotettix nitidulus, Liocoris tripustulatus, Lygocoris pabulinus, Lygus pratensis, Macrolophus pygmaeus, Macropsis prasina, Macrosteles sp., Malacocoris chlorizans, Megacoelum infusum, Megadelphax sordidulus, Megaloceroea recticornis, Metatropis rufescens, Monalocoris filicis, Myrmus miriformis, Nabis rugosus, Notostira elongata, Nysius huttoni, Orius laticollis, Orius vicinus, Orius niger, Orthops basalis, Orthops campestris, Orthops kalmii, Palomena prasina, Panaphis juglandis, Pemphigus spyrothecae, Pentatoma rufipes, Philaenus spumarius, Phytocoris tiliae, Pinalitus cervinus, Plagiognathus arbustorum, Populicerus populi, Psammotettix confinis, Psyllopsis fraxini, Pyrrhocoris apterus, Reuteria marqueti, Rhaphigaster nebulosa, Rhyparochromus vulgaris, Ribautiana tenerrima, Scolopostethus thomsoni, Stenodema calcarata, Stenodema laevigata, Stenotus binotatus, Stygnocoris fuligineus, Stygnocoris sabulosus, Tingis cardui, Trigonotylus caelestialium, Trioza remota, Trioza urticae, Troilus luridus, Zyginella pulchra, Zyginidia scutellaris.
Hyménoptères (données J.-Y. Baugnée, 2020): Ancistrocerus gazella, Ancistrocerus nigricornis, Andrena dorsata, Andrena flavipes, Andrena florea, Andricus curvator, Andricus kollari, Anthophora furcata, Apis mellifera, Arge melanochra, Astata boops, Bombus hypnorum, Bombus lapidarius, Bombus pascuorum, Bombus pratorum, Brachymeria minuta, Ceratina cyanea, Cerceris quadricincta, Cerceris rybyensis, Cynips divisa, Dasypoda hirtipes, Ectemnius continuus, Ectemnius dives, Ectemnius lapidarius, Entomognathus brevis, Halictus scabiosae, Haltichella rufipes, Hedychrum gerstaeckeri, Hedychrum niemelai, Heriades truncorum, Hylaeus communis, Hylaeus gredleri, Hylaeus hyalinatus, Lasioglossum calceatum, Lasioglossum laticeps, Lasioglossum morio, Lasioglossum pauxillum, Lasioglossum villosulum, Lasius niger, Lestica clypeata, Lindenius albilabris, Lindenius pygmaeus armatus, Megachile centuncularis, Megachile ericetorum, Megachile versicolor, Myrmica rubra, Neuroterus albipes, Neuroterus numismalis, Neuroterus quercusbaccarum, Nomada fucata, Nomada fulvicornis, Oxybelus bipunctatus, Oxybelus trispinosus, Panurgus calcaratus, Passaloecus insignis, Pediaspis aceris, Polistes dominulus, Pontania pedunculi, Sphecodes crassus, Sphecodes gibbus, Sphecodes ferruginatus, Sphecodes monilicornis, Spilomena beata, Tenthredo scrophulariae, Trypoxylon attenuatum, Trypoxylon minus, Vespa crabro, Vespula germanica, Vespula vulgaris.
Libellules (données J.-Y. Baugnée, 2020): Aeshna cyanea, Anax imperator, Sympetrum striolatum.
Orthoptères (données J.-Y. Baugnée, 2020): Chorthippus biguttulus, Chorthippus brunneus, Chorthippus parallelus, Conocephalus fuscus, Leptophyes punctatissima, Meconema meridionale, Meconema thalassinum, Phaneroptera falcata, Pholidoptera griseoaptera, Tetrix undulata, Tettigonia viridissima.
Névroptères (données J.-Y. Baugnée, 2020): Chrysoperla carnea s.s., Nineta flava, Micromus variegatus.
Plantes supérieures (données J.-Y. Baugnée, 2020): Acer platanoides, Acer pseudoplatanus, Aethusa cynapium, Agrimonia eupatoria, Agrostis capillaris, Agrostis stolonifera, Alliaria petiolata, Alopecurus pratensis, Anagallis arvensis, Arctium minus, Arrhenatherum elatius, Atriplex prostrata, Betula pendula, Bromus sterilis, Bryonia dioica, Buddleja davidii, Calamagrostis epigejos, Calystegia sepium, Carex hirta, Castanea sativa, Chelidonium majus, Circaea lutetiana, Cirsium arvense, Cirsium vulgare, Convolvulus arvensis, Conyza canadensis, Cornus mas, Cornus sanguinea, Corylus avellana, Crataegus monogyna, Crepis capillaris, Dactylis glomerata, Daucus carota, Dryopteris filix-mas, Epilobium angustifolium, Epilobium ciliatum, Epilobium hirsutum, Epilobium parviflorum, Epipactis helleborine, Equisetum arvense, Eupatorium cannabinum, Fagus sylvatica, Fraxinus excelsior, Galium aparine, Geranium dissectum, Geranium robertianum, Geum urbanum, Hedera helix, Heracleum sphondylium, Holcus lanatus, Hordeum murinum, Humulus lupulus, Hypericum dubium, Hypericum perforatum, Hypochaeris radicata, Ilex aquifolium, Juglans regia, Lactuca serriola, Lapsana communis, Ligustrum ovalifolium, Linaria vulgaris, Lolium perenne, Lonicera periclymenum, Lotus corniculatus, Lunaria annua, Matricaria maritima subsp. inodora, Medicago lupulina, Papaver rhoeas, Picris echioides, Picris hieracioides, Plantago lanceolata, Plantago major, Poa annua, Poa compressa, Poa trivialis, Polygonum aviculare, Populus nigra var. italica, Populus tremula, Potentilla reptans, Prunus avium, Prunus cerasus, Prunus serotina, Prunus spinosa, Quercus robur, Ranunculus repens, Rhus typhina, Ribes rubrum, Robinia pseudoacacia, Rosa canina s.l., Rubus fruticosus, Rubus geniculatus, Rubus idaeus, Rubus sp., Rumex acetosella, Rumex crispus, Rumex obtusifolius, Salix caprea, Salix viminalis, Sambucus nigra, Scrophularia nodosa, Senecio erucifolius, Senecio jacobaea, Senecio vulgaris, Sonchus asper, Sonchus oleraceus, Sorbus aucuparia, Syringa vulgaris, Tanacetum vulgare, Taraxacum sp., Tilia platyphyllos, Tragopogon pratensis, Trifolium pratense, Trifolium repens, Triticum aestivum, Tussilago farfara, Urtica dioica, Vitis vinifera, Vulpia myuros.
Plantes: Buddleja davidii, Castanea sativa, Conyza canadensis, Epilobium ciliatum, Populus nigra var. italica, Prunus serotina, Rhus typhina, Robinia pseudoacacia, Syringa vulgaris, Vitis vinifera.
Animaux: Harmonia axyridis, Nysius huttoni.
Aucun statut de protection actuellement, mais situation au plan de secteur très défavorable (zone d'habitat).
Cet ilot de nature spontanée est remarquable dans le contexte communal: il s'agit d'une des rares zones boisées de Herstal, en dehors des deux terrils subsistants (Petite Bacnure et Belle-Vue), des talus d'autoroute et des rares parcs repris en espaces verts au plan de secteur!
A ce titre, il constitue un relai important du réseau écologique.
Urbanisation et disparition à terme de l'ensemble de cet ilot de nature spontanée.
Changement d'affectation au plan de secteur en zone d'espace vert (au minimum), avec intégration au réseau écologique.
Cet ilot boisé pourrait être rendu public avec un double objectif didactique et de protection de la nature.
Cette zone de nature spontanée ne coûte rien à la collectivité et rend pourtant nombre de services dit "écosystémiques" comme la réduction des risques d'inondations et de coulées de boue, la régulation de la température atmosphérique locale, l'atténuation du bruit, la production d'une offre florale importante pour les abeilles domestiques et autres butineurs (abondance des saules e.a.), etc.
De plus, dans un contexte de crise sanitaire du Covid19, le maintient de cet ilot de nature au sein d'une zone fortement urbanisée va dans le sens des recommandations émises par l'Agence Européenne de l'Environnement dans une importante étude publiée en septembre 2020.
A compléter
A compléter
Le site dit "Les Monts", ou "Thier des Monts", apparaît comme un ilot arboré enclavé dans une zone fortement urbanisée de la ville de Herstal, au nord-est de l'agglomération liégeoise. Il occupe le versant gauche de la vallée de la Meuse, dont la déclivité à cet endroit est de l'ordre de 15-20 %. Cette pente est exposée à l'est et au sud-est et son altitude tourne autour de 100 m.
La partie principale est bordée par les rues Désiré Janson à l'est, du Trois Juin au nord, du Pré des Communes au sud et du Bon Air à l'ouest. Elle s'étire sur environ 500 m dans l'axe nord-sud sur une superficie d'environ 6 ha. D'autres éléments boisés et de prairies sèches sont présents de façon plus fragmentaire dans le prolongement nord de ce noyau, au-delà de la rue du Trois Juin (entre la centrale électrique de la rue Malvoye et le clos du Mayeur) mais également au sud jusqu'à la rue Malgagnée.
Le site repose sur des schistes houillers produisant des sols généralement secs et filtrants, légèrement acides à neutre. Il ne comporte aucun cours d'eau, source ou plan d'eau. Les masses d'eau les plus proches sont le canal Albert et la Meuse situées à environ 1 km plus à l'est. En périphérie ouest du site, le long de la rue du Bon Air, existe en outre un bassin d'orage non végétalisé mais perpétuellement à sec, le secteur étant soumis des aléas d'inondation élevés.
Du point de vue écogéographique, l'endroit appartient à la Hesbaye et au district phytogéographique brabançon.
L'environnement urbanisé comprend surtout des habitations unifamiliales généralement pourvues de jardins étirés à l'arrière, ainsi que des bâtiments plus importants comme l'Athénée Royal de Herstal (au nord-est), le Centre culturel turc et les bâtiments du CPAS (à l'est).
Le site des Monts, ou Thier des Monts, se présente actuellement comme un ilot boisé dans une zone densément bâtie, mais il n'en n'a pas toujours été ainsi. Cependant, seules de rares sources permettent de retracer l'évolution de la végétation et de l'occupation du sol à cet endroit, c'est en particulier le cas des cartes et orthophotoplans des dernières décennies écoulées. Il semble en effet que, dans le passé, le site n'ait jamais fait l'objet d'attention particulière du point de vue botanique.
Actuellement, la couverture végétale dominante est un boisement feuillu spontané qui a pris place sur d'anciennes prairies et cultures au cours de la seconde moitié du 20e siècle. Ce paysage ouvert "initial" est encore bien visible sur les photos aériennes datant du début des années 1970, où l'on constate que certaines prairies sont bordées de haies mais que les éléments boisés sont confinés essentiellement à la partie nord et limités à quelques ares. C'est surtout durant la décennie suivante que la colonisation forestière se développe à la faveur de l'abandon de diverses parcelles. Au milieu des années 1990, le boisement couvrait déjà près d'un hectare et demi, surtout dans la portion centrale, et n'a cessé de s'étendre jusqu'à atteindre son maximum ces dernières années. Le seul véritable fragment de prairie ayant subsisté à ce jour se trouve à l'ouest de la maison isolée au n° 169 de la rue du Trois Juin.
Deux journées d'inventaires programmées fin juin et début août 2020 (J.-Y. Baugnée – SPW) sur la partie principale du Thier des Monts - accessible depuis le sentier partant du parking du CPAS - avaient comme objectif de rassembler des données à propos des habitats en place et des espèces animales et végétales qui les occupent. Au total, environ 1000 données biologiques ont été récoltées représentant 532 espèces différentes. Du point de vue floristique, ces recherches font état de la présence de près de 120 espèces de plantes supérieures, ce qui n'est pas négligeable vu l'absence totale sur le site de zones humides, de pelouses calcicoles et d'autres milieux connus pour leur richesse botanique...
Dans la partie sud, le type forestier dominant est un bois feuillu dont la strate est dominée par l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus), le frêne commun (Fraxinus excelsior), le merisier (Prunus avium), le chêne pédonculé (Quercus robur), le bouleau verruqueux (Betula pendula). Dans le sous-bois, on observe divers ligneux comme le hêtre (Fagus sylvatica), le sureau noir (Sambucus nigra), le houx (Ilex aquifolium), le noisetier (Corylus avellana), l'aubépine à un style (Crataegus monogyna), le lierre rampant (Hedera helix), le groseiller rouge (Ribes rubrum), les ronces (Rubus spp.), le chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum), l'érable plane (Acer platanoides), le houblon (Humulus lupulus), le saule marsault (Salix caprea), ou encore quelques échappés des jardins comme le troène ovale (Ligustrum ovalifolium) et le lilas (Syringa vulgaris). La strate herbacée est relativement peu fournée en raison de l'important développement des nappes de lierre au sol; elle compte notamment la fougère mâle (Dryopteris filix-mas), l'ortie dioïque (Urtica dioica), la benoîte commune (Geum urbanum), l'alliaire (Alliaria petiolata), ...
Quelques ouvertures permettent à des fourrés héliophiles de se développer: ils s'agit surtout de massifs de buddléas (Buddleja davidii) et de ronces (entre autres Rubus geniculatus) souvent bordés de peuplements d'épilobes en épis (Epilobium angustifolium).
La portion centrale est plutôt occupée par une boulaie-saulaie de colonisation dans laquelle le bouleau verruqueux (Betula pendula) et le saule marsault (Salix caprea) prédominent largement, aux côtés du peuplier tremble (Populus tremula), du merisier (Prunus avium), du robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia), et, dans la strate arbustive, du sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia), du frêne commun (Fraxinus excelsior), de l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus), de l'érable plane (Acer platanoides), du cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), de l'aubépine à un style (Crataegus monogyna), du framboisier (Rubus idaeus), du cerisier tardif (Prunus serotina), de l'églantier (Rosa canina s.l.), etc. Dans la strate herbacée, on observe la benoîte commune (Geum urbanum), l'alliaire (Alliaria petiolata), l'épipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine), la circée de Paris (Circaea lutetiana), la fougère mâle (Dryopteris filix-mas), etc.
Les prairies ne subsistent plus que sur des surfaces assez limitées, en périphérie des zones boisées. C'est le cas le long du sentier venant du parking du CPAS, à l'arrière de certaines propriétés et dans la partie nord du site, à l'ouest de la maison isolée du n° 169 de la rue du Trois Juin. Ces prairies sont composées principalement par une graminée, le fromental (Arrhenatherum elatius), accompagnée d'autres plantes comme la berce spondyle (Heracleum sphondylium), la carotte sauvage (Daucus carota), la houlque velue (Holcus lanatus), l'agrostis commun (Agrostis capillaris), le plantain lancéolé (Plantago lanceolata), la luzerne lupuline (Medicago lupulina), le salsifis des prés (Tragopogon pratensis), le lotier corniculé (Lotus corniculatus), le millepertuis anguleux (Hypericum dubium = H. maculatum subsp. obtusiusculum), etc. Le cortège, bien qu'appauvri, rapproche ces espaces herbeux de la prairie de fauche de basse altitude peu à moyennement fertilisée, un habitat d'intérêt communautaire en forte régression en Région wallonne.
En juillet 2019, un important déboisement a eu lieu dans le cadre d'un projet d'urbanisation dans la partie nord du site des Monts. Cette mise en lumière a entraîné le développement d'une flore variée assez dynamique: paturin commun (Poa trivialis), épilobe en épis (Epilobium angustifolium), liseron des haies (Calystegia sepium), épilobe cilié (Epilobium ciliatum), cirse des champs (Cirsium arvense), picride fausse-épervière (Picris hieracioides), picride fausse-vipérine (Picris echioides), séneçon jacobée (Senecio jacobaea), brome stérile (Bromus sterilis), orge queue de rat (Hordeum murinum), géranium découpé (Geranium dissectum), ortie dioïque (Urtica dioica), laiterons (Sonchus spp.), pissenlit (Taraxacum sp.), patience crépue (Rumex crispus), agrostis stolonifère (Agrostis stolonifera), vulpie queue de souris (Vulpia myuros), porcelle enracinée (Hypochaeris radicata), etc.
L'intérêt faunistique du Thier des Monts n'a semble-t-il jamais fait l'objet de recherches auparavant. Les deux premières journées d'inventaires menées en 2020 complétées par des observations effectuées par des riverains ont déjà permis de recenser 5 espèces de mammifères, une vingtaine d'espèces d'oiseaux, un reptile et plus de 400 espèces d'insectes et autres invertébrés, dont près de 20 papillons de jour, 17 coccinelles, 11 Orthoptères, ... C'est là une biodiversité d'une richesse considérable pour un site aussi restreint, isolé et soi-disant "ordinaire"!