La Belgique a été pionnière avec quelques autres pays de l'Union pour le lancement de ce type innovant de projet Life ; elle arrive donc logiquement parmi les premiers à son aboutissement.
L'objectif de la Commission était de créer un outil capable de catalyser les énergies présentes sur le terrain et de progresser vers la réalisation du Plan d'Actions prioritaires pour la nature (PAF) ; le plan wallon a été déposé à la Commission européenne par le Gouvernement en 2014. Le Life a réuni plusieurs entités fédérées et englobé un vaste territoire, associant la Wallonie, la Flandre et les zones marines côtières. Il a permis de créer une méthodologie de gestion et de coordination à cette échelle, un réseautage de nombreux acteurs à tous niveaux, une communication vers de nombreuses parties prenantes et une meilleure coopération entre les régions concernant les enjeux biologiques situées de part et d'autre de la frontière linguistique, en plus des apports techniques et des réalisations sur le terrain.
La poursuite du travail à travers le nouveau « Belgium for biodiversity » devrait permettre d'associer également la région de Bruxelles-Capitale.
Pour l'avenir, la Commission Européenne développe une nouvelle stratégie : au vu de l'effondrement toujours plus préoccupant de la biodiversité, conserver ne suffit plus, il est également nécessaire de restaurer. L'objectif de protection passera par des cibles précises et quantifiées. Il s'agira d'apporter une protection juridique à 30% des terres ainsi qu'une protection stricte à au moins un tiers des zones protégées (soit 10% du territoire) ; ces surfaces seront à identifier par les états membres. L'objectif de restauration vise quant à lui une amélioration de l'état de conservation de 30% des habitats et des espèces, tandis qu'un projet de loi imposera la restauration des habitats et habitats d'espèces en ce compris des écosystèmes urbains et agricoles.
Des moyens humains tant sur le terrain que dans l'administration, ainsi que des moyens financiers doivent également être prévus. Vu l'ampleur des défis, l'évaluation des besoins financiers conduit à envisager la nécessité de créer un Fonds européen pour la conservation de la nature.
Photos : Parth Kansara sur Wikimedia commons, Lionel Wibail et Jean-Louis Gathoye |