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Synonymes : | ZHIB de Ploegsteert |
---|---|
Communes : | Comines-Warneton |
Cantonnements DNF : | Mons |
Surface : | 72.58 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 46324 - Y Lambert : 157143 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
A compléter
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Ploegsteert | 72.38 ha | COMINES-WARNETON | HAINAUT |
Warneton | 0.2 ha | COMINES-WARNETON | HAINAUT |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Mons | 72.58 ha | Mons |
A compléter
Site non classé.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Code du site | Nom du site | Surface |
---|---|---|
6283 | Ploegsteert | 49,78 ha |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Acrocephalus arundinaceus | Oui | Oui | Nicheur | |||||
Acrocephalus palustris | Oui | Non | Nicheur | |||||
Acrocephalus scirpaceus | Oui | Non | Nicheur | |||||
Anas crecca | Non | Oui | Nicheur | |||||
Ardea alba | Oui | Non | Régulier | 2009 | B. Gauquie | |||
Aythya ferina | Oui | Oui | Nicheur | |||||
Aythya fuligula | Oui | Non | Nicheur | |||||
Aythya nyroca | Oui | Non | Estivant | 2009 | B. Gauquie | |||
Cettia cetti | Oui | Non | Nicheur | 2010 | T. Paternoster, JM Couvreur | |||
Circus aeruginosus | Oui | Oui | Nicheur possible | 2009 | B. Gauquie | |||
Emberiza schoeniclus | Oui | Oui | Nicheur | |||||
Ixobrychus minutus | Oui | Oui | Nicheur | |||||
Luscinia svecica | Oui | Non | Nicheur | |||||
Panurus biarmicus | Oui | Non | Nicheur | 2007 | Aves (divers. obs.) | |||
Podiceps cristatus | Oui | Non | Nicheur | |||||
Podiceps nigricollis | Oui | Non | Nicheur | 2009 | B. Gauquie | |||
Rallus aquaticus | Oui | Non | Nicheur probable | |||||
Tachybaptus ruficollis | Oui | Non | Nicheur | |||||
Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
Pelophylax kl. esculentus | Oui | Non | 2009 | T. Paternoster | ||||
Invertébrés - Insectes - Libellules | ||||||||
Coenagrion pulchellum | Oui | Oui | 2009 | T. Paternoster | ||||
Crocothemis erythraea | Non | Non | 2009 | T. Paternoster | ||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Calamagrostis canescens | 1980 | J. Rosseel | ||||||
Carex pseudocyperus | 1980 | J. Rosseel | ||||||
Hottonia palustris | 1980 | J. Rosseel | ||||||
Listera ovata | 1980 | J. Rosseel | ||||||
Myriophyllum spicatum | 1980 | J. Rosseel | ||||||
Picris echioides | 1980 | J. Rosseel | ||||||
Salix atrocinerea | 1980 | J. Rosseel | ||||||
Tephroseris palustris | 1980 | J. Rosseel | ||||||
Typha angustifolia | 1980 | J. Rosseel |
Mammifères :
Mustela nivalis, M. putorius, Muscardinus avellanarius, Ondatra zybethica, Pipistrellus pipistrellus, Plecotus auritus.
Oiseaux
Nicheur: Aythya ferina, Aythya fuligula, Emberiza schoeniclus, Acrocephalus palustris, Acrocephalus scirpaceus, Acrocephalus arundinaceus, Tachybaptus ruficollis, Anas crecca, Luscinia svecica, Ixobrichus minutus, Podiceps cristatus, Rallus aquaticus (nicheur potentiel), Locustella luscinoides, Charadrius dubius, Vanellus vanellus, Alcedo atthis, Riparia riparia.
Migrateurs-hivernants: Tadorna tadorna, Tringa totanus, Actitis hypoleucos, Anas acuta, Limosa limosa, Gallinago gallinago, Recurvirostra avosetta, Pluvialis apricaria, Haematopus ostralegus, Upupa epops, Nycticorax nycticorax, Oriolus oriolus, Motacilla flava (flavissima et thunbergii), Ardea cinerea, Dendrocopos major, Pyrrhula pyrrhula, Asio otus, Milvus milvus, Milvus migrans, Cistocola juncidis, Botaurus stellaris, Circus cyaneus, Circus aeruginosus.
Nombreux batraciens.
Insectes: Dyticus marginalis, Cnemidotus caessus, Halipus ruficolis, Hydroporus inaequalis, H. halensis, H. palustris, H. pictus, Notonecta glauca, Plea minutissima, Nepa cinerea, Gerris argentatus etc. sont présents dans le site.
Données à compléter.
A compléter
Protection d'une zone humide de très grand intérêt biologique, et en particulier ornithologique.
Aucune menace ne pèse sur le site. La direction veille à ce qu'aucune pollution ne puisse provenir de l'usine. Une faible menace pourrait venir de l'évacuation du lisier d'un élevage industriel de porcs se trouvant au nord du site.
A compléter
La gestion consiste principalement :
- à pomper l'eau de la nappe phréatique et à jouer sur le niveau de l'eau (par exemple, là où les saulaies ou les roselières deviennent trop envahissantes, on laisse monter le niveau de l'eau);
- à lutter contre l'envahissement par les saules là où on ne peut les éliminer simplement en inondant, en utilisant un herbicide sélectif tuant les dycotylédones;
- à lutter contre l'envahissement par les plantes qui pourraient gêner le passage des machines (utilisation d'un herbicide total);
- si nécessaire on extrait la terre plus profondément pour que l'eau envahisse la fosse;
- à défendre le site contre les dépotoirs sauvages.
Accès sur demande.
Le site se trouve à l'extrémité occidentale de la province du Hainaut, constituant une enclave entre la frontière française et la Flandre sablo-limoneuse, au sud de la région des Collines. Elle est située dans la plaine alluviale de la Lys qui coule à 1km plus au sud de la briqueterie, en amont du confluent de la Lys et de la Deûle. Le site est traversé par un petit affluent de la rive droite de la Lys, la Rabèque.
D'après ROSSEEL (1981), 'la structure géologique en présence dans la région de Ploegsteert et des localités voisines peut se schématiser comme suit :
- des limons hesbayens ayant une épaisseur variant de 1,5 à 5 m avec une moyenne de 2,5 à 3 m;
- de l'argile yprésienne dont l'épaisseur est de l'ordre de 10-15 m. La partie supérieure de cette couche est très argileuse; c'est cette argile qui est extraite et utilisée pour la fabrication de la brique' (à noter que d'après STOCKMANS, 1962 et l'ancien conservateur J. TAHON, ce sont les limons et non l'Ypésien qui sont utilisés !). La partie inférieure est beaucoup plus sableuse et non utilisée;
- à cette assise yprésienne succèdent les sables landéniens qui emprisonnent une nappe phréatique'.
Lors de l'extraction de la pierre à brique, des restes fossiles de mammouth, rhinocéros laineux, cheval, renne, etc. datant de la dernière glaciation sont fréquemment mis à jour.
La ZHIB comprend les fosses d'extraction de la briqueterie de Ploegsteert. Certaines fosses sont abandonnées, d'autres sont encore en pleine exploitation. On trouve donc tous les stades de colonisation par la végétation, depuis la terre nue jusqu'à l'étang en passant par divers types de marécages.
La diverses opérations qui permettent de fabriquer les briques sont :
- l'extraction de la terre qui se fait au moyen d'un excavateur (dragueline) qui gratte obliquement le sol par des bacs disposés sur une chaîne. Le contenu des bacs est déversé dans des trains de wagonnets qui circulent entre l'endroit de l'extraction et l'usine. La dragueline se déplace sur des rails qui sont périodiquement reculés. Ce type d'extraction donne naissance sur le fond de la fosse à des fossés séparés par des buttes de terre;
- le traitement de l'argile (broyage pour éliminer les coprs étrangers, les nodules de chaux, etc.; mélange avec d'autres matériaux qui en améliorent les qualités);
- l'étirage de la terre traitée dans une filière et son façonnage;
- le séchage;
- la cuisson.
L'usine fabrique surtout des briques isolantes (thermobloc) car la terre utilisée comporte une certaine proportion de matière organique laquelle à la cuisson détermine une structure cellulaire ayant des propriétés isolantes.
L'étude botanique du site devrait être actualisée. D'après ROSSEEL (1980), le site est formé d'eau libre, de zones d'atterrissement, de saulaies et de parties colonisées récemment par la végétation au fur et à mesure du recul de l'excavatrice.
Dans l'eau libre on peut trouver Callitriche obtusangula, Lemna minor, Potamogeton natans, Ranunculus peltatus, ...
Les fossés tracés par l'excavatrice montrent toute une gradation dans la végétation. Notons dans l'eau : Eleocharis palustris, Alisma plantago-aquatica, Juncus articulatus, Myriophyllum spicatum, Rumex conglomeratus, Equisetum palustre, Sparganium erectum, Ranunculus sceleratus, Epilobium parviflorum, Callitriche obtusangula et sur les bords des colonisations par Tussillago farfara et les espèces de la roselière.
Différents types de roselières s'y rencontrent (voir relevés in DETHIOUX 1983):
- des phragmitaies à Phragmites australis, Typha latifolia, Lycopus europaeus, Alisma plantago-aquatica, Nasturtium officinale, Hottonia palustris, Equisetum palustre, Juncus effusus, Juncus acutiflorus, Juncus inflexus, avec quelques exemplaires de Salix aurita, Salix alba, Salix x multinervis, Salix x rubens (Phragmitetum australis);
- des typhaies à Typha latifolia, Typha angustifolia, Alisma plantago-aquatica, Glyceria maxima, Iris pseudacorus, Juncus effusus, Lythrum salicaria, Symphytum officinalis, Apium nodiflorum, Callitriche obtusangula, Carex pseudocyperus, Hottonia palustris, Solanum dulcamara (Typhetum angustifoliae).
Les saulaies sont riches en espèces: Salix alba, Salix triandra, Salix viminalis, Salix x multinervis, Salix aurita, Salix rubens, Salix caprea, Salix cinerea, Salix atrocinerea (Salicion triandro-viminalis).
On observe également sur le site Ranunculus sceleratus, Calamagrostis canescens, Odontites vernus subsp. serotinus, Picris echioides, mais aussi le rare Tephroseris palustris (= Senecio congestus) ainsi que de beaux peuplements d'Equisetum telmateia.
Etangs à l'emplacement des fosses dont l'exploitation est terminée.
Diverses trouvailles archéologiques ont été faites au voisinage de la réserve et dans les argilières elles-mêmes. En effet, en progressant, l'excavatrice dégage régulièrement des vestiges qui sont alors immédiatement étudiés. Des 'fouilles de sauvetage' sont alors effectuées par la Société d'Histoire de Commines-Warneton et de la région. De nombreuses publications relatives à l'archéologie du site on peut retenir :
- l'existence d'un site paléolithique et mésolithique au Mont de la Hutte non loin de la réserve (abondant matériel lithique : nuclei, grattoirs, etc. en silex de provenance locale (rognons de silex présents dans l'argile tertiaire);
- que les terres proches de la Lys ont été intensivement occupées à l'époque romaine et que la terre à brique était vraisemblablement déjà exploitée alors. Un village gallo-romain existait dans le site. On a dégagé des tombes à incinération, des puits (en maçonnerie, en planches ou tressés ce qui est très rare), des dépotoirs,... De très belles poteries et des tessons ont montré de la céramique en terre argillée, de la céramique de l'Eifel et de la céramique d'Arras. Un 'trésor' de monnaies a été exhumé (époque de Postume, 3e s.).
D'autre part, des vestiges médiévaux ont été rencontrés. on a pu établir que des briqueteries et tuileries étaient installées dans la région depuis le Moyen-Age.
D'après Ferraris, le site était occupé par des cultures et des vergers, le morcellement était très grand.
ZHIB
OFFH
SAINTENOY-SIMON, J. (1994)