• F0 - Condroz

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Dans le domaine d'Haugimont, l'Université de Namur gère 360 ha de bois dont 250 ha de peuplements feuillus mélangés (chênes, hêtre, frêne, érables, bouleaux) et 50 ha de résineux (pins, épicéas, douglas et mélèzes). Cette gestion est menée selon la méthode Pro Silva (voir le bilan dressé par BILLE et al. 2013). Auparavant, des plantations avaient été effectuées entre 1978 et 1989 sur 25 ha, sans grand succès et à coût élevé. Depuis, seule la régénération naturelle est appliquée. Les coupes à blanc sont effectuées sur de petites surfaces (1 ha); tous les rémanents sont laissés en place, ce qui constitue une protection contre les frottis du chevreuil et une zone de remise pour le sanglier (chasse louée). Les essences pionnières (frêne, bouleau, sorbier des oiseleurs, ...) se développent, suivies des chênes, hêtre, charme et autres érables. Après 10 ans, on procède a un relèvement du couvert et une taille de formation. Une première éclaircie a lieu après 15 ans. Les objectifs de la production sylvicole visent le bois d'ébénisterie (gros bois feuillu de qualité) et le bois de menuiserie ou de chauffage (éclaircies).

Le domaine d'Haugimont est situé à 18 km de Namur par la route, et à 5 km de la gare de Courrière. Il est aisément accessible en bus et en voiture.

Le domaine comprend un gîte aménagé dans l'ancienne ferme capable d'accueillir 70 personnes, un verger bio comportant 600 vieux pommiers, ainsi qu'un centre d'insémination et de sélection ovine. Des portes ouvertes, visites guidées et autres activités sont régulièrement organisées sur le site, notamment dans le cadre du PCDN de Gesves. La propriété est traversée de nombreux sentiers et chemins.

Le domaine d'Haugimont, d'une superficie de 360 ha (pour la propriété de l'Université de Namur), est situé dans la région naturelle du Condroz, sur un des premiers contreforts boisés au sud de la Meuse, à une dizaine de kilomètres au sud-est de Namur. Le cadre physique a été décrit par BODSON (1982), travail dont s'est largement inspiré le texte qui suit.

Le site s'étale de part et d'autre d'une crête orientée selon un axe est-ouest, en forme de plateau étroit (largeur comprise entre 250 et 500 m) culminant à environ 215 m d'altitude. Le versant sud, en pente douce, contraste avec le flanc nord, relativement abrupt et frais. Le domaine est longé par deux cours d'eau: au nord, le ruisseau du Strouvia, affluent de la rive droite du Samson, et au sud, le ruisseau du Wanet, également dépendant du Samson. Tous deux appartiennent au bassin hydrographique de la Meuse.

D'un point de vue géologique, le domaine d'Haugimont se trouve en bordure du bassin de Namur, sur des terrains d'âge silurien, dévonien et carbonifère, qui se succèdent du sud au nord:

- schistes du Silurien, sur lesquels reposent les prairies, cultures et bâtiments principaux du domaine, ainsi que la lisière méridionale du bois.

- poudingues, schistes rouges et calcaires du Givétien (Dévonien), qui occupent la marge sud du plateau; le poudingue y affleure localement, tandis que les calcaires ne sont apparents nulle part en raison de la présence d'une épaisse couche de limons.

- calcaires du Frasnien (Dévonien), occupant une bande d'environ 100 m de large, également recouverts d'une importante couche limoneuse;

- grès et psammites du Famennien (Dévonien), qui s'étendent sur la partie principale du plateau (au nord des calcaires frasniens et givétiens), de part et d'autre du chemin forestier dit «chemin de France». Le Famennien déborde également sur la partie supérieure du versant nord. Il existe au sud du chemin une couche d'oolithes ferrugineuses qui a jadis fait l'objet de prospections en vue d'une éventuelle exploitation et dont les traces sont toujours visibles (succession de petites excavations et de buttes).

- dolomies et calcaires du Tournaisien (Carbonifère): succédant au Famennien, ces roches apparaissent à mi hauteur du versant nord, jusqu'à la vallée du Strouvia. Elles n'affleurent que très localement dans le site, au sein de petites excavations. Partout ailleurs, elles sont recouvertes d'une épaisse couche de limons éoliens. On constate par ailleurs la présence de nombreuses poches de dissolution comblées par des argiles tertiaires, dont l'exploitation a eu lieu sous forme de petites argilières, aujourd'hui abandonnées et partiellement inondées, à l'origine des quelques mares et des deux plans d'eau qui s'étendent dans le nord du domaine.

La flore et la végétation du domaine d'Haugimont ont été étudiées par BODSON (1981 et 1982), avec comme objectif la mise en place d'un sentier nature.

Le territoire est occupé principalement par des formations arborées, à raison de 50% de bois et de 30 % de vergers haute tige. Les prairies sont concentrées dans le sud et le nord de la propriété. Le site compte également une ancienne carrière calcaire, plusieurs mares localisées surtout dans la partie nord-ouest, et deux petits étangs allongés situés dans l'extrémité nord-est, le long de la route de Strouvia.

Dans son travail, BODSON a décrit surtout la végétation forestière, ainsi que celle des plans d'eau et des affleurements de calcaire dolomitique au niveau de l'ancienne carrière. Les relevés, effectués de septembre 1979 à septembre 1980, ont permis de recenser 2 espèces de Myxomycètes, 124 champignons (dont 14 Ascomycètes), 32 lichens, 8 hépatiques, 40 mousses et, parmi les plantes supérieures, 12 Ptéridophytes, 6 Gymnospermes, 42 Monocotylédones et 186 Dicotylédones.

La végétation forestière dominante est constituée de chênaies-charmaies et de chênaies sessiliflores, dont plusieurs variantes ont été reconnues en fonction des conditions édaphiques et de la composition floristique:

1. Chênaie-charmaie neutrophile de bas de pente

Cette végétation occupe la majeure partie du versant nord, sur des limons à structure compacte et plastique reposant sur des calcaires tournaisiens. L'exposition et la nature du sol y déterminent une humidité et une fraicheur relativement élevées. La flore regroupe diverses espèces neutroclines et hygroclines. La strate arborée comporte le frêne commun (Fraxinus excelsior), l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus), le chêne sessile (Quercus petraea) et le bouleau verruqueux (Betula pendula), avec çà et là quelques merisiers (Prunus avium). Dans le haut du versant, où le sol est moins profond, le chêne sessile est davantage représenté avec le bouleau pubescent (Betula pubescens). Apparaissant surtout dans le bas, le taillis est formé de l'érable sycomore, du coudrier (Corylus avellana) et du charme (Carpinus betulus). La flore du sous-bois rassemble notamment la canche cespiteuse (Deschampsia cespitosa), l'oxalis petite oseille (Oxalis acetosella), le lamier jaune (Lamium galeobdolon), la fougère femelle (Athyrium filix-femina), la fougère des chartreux (Dryopteris carthusiana), le sceau de Salomon commun (Polygonatum multiflorum), la violette des bois (Viola reichenbachiana), le gouet tacheté (Arum maculatum), la cardamine des prés (Cardamine pratensis).

2. Chênaie-charmaie secondaire à luzule des bois

Variante s'installant sur des sols plus superficiels, dans la zone de transition entre les calcaires du Tournaisien et les roches acides du Famennien, localisée dans le haut du versant nord. Ce contexte se traduit par l'apparition d'espèces acidophiles. Le chêne sessile, le hêtre (Fagus sylvatica) et le bouleau verruqueux composent la strate arborescente, sous laquelle évoluent divers ligneux arbustifs comme le charme, le bouleau pubescent, le coudrier, mais aussi le sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia) et le sureau à grappes (Sambucus racemosa). La flore herbacée comprend en particulier la luzule des bois (Luzula sylvatica), la canche flexueuse (Deschampsia flexuosa) et la germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia), plus localement la fougère mâle (Dryopteris filix-mas) et la fougère femelle. Dans les trouées et au bord des chemins éclairés apparaissent la digitale pourpre (Digitalis purpurea) et la fougère aigle (Pteridium aquilinum). La strate muscinale est marquée par la présence de Mnium hornum.

3. Chênaie sessiliflore à luzule

Cette chênaie acidophile est localisée au niveau de la crête, de part et d'autre du chemin de France, et occupe un sol de faible épaisseur reposant directement sur des psammites famenniens. Le chêne sessile est largement dominant et est accompagné du hêtre et du bouleau verruqueux. D'autres essences y ont été plantées par endroits: épicéa (Picea abies), mélèze du Japon (Larix kaempferi) et châtaignier (Castanea sativa). La strate arbustive, clairsemée, est constituée d'un mélange de chêne sessile, bouleau verruqueux, hêtre, sorbier des oiseleurs, sureau à grappes, chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum) ainsi que, sporadiquement, charme, houx (Ilex aquifolium) et néflier (Mespilus germanica). On notera aussi l'existence de semis spontanés d'érable sycomore, sur d'anciennes aires de faude où le sol est plus minéralisé. Le sous-bois est caractérisé par de vastes plages de luzule des bois, entre lesquelles s'étendent des gazons à base de canche flexueuse. La luzule printanière (Luzula pilosa) et la germandrée scorodoine sont également bien représentées mais poussent en touffes dispersées. Dans la partie occidentale du bois, la luzule des bois se raréfie au profit de la myrtille (Vaccinium myrtillus).

4. Chênaie-charmaie à luzule

Ce type de chênaie est localisé sur le plateau et une partie du versant sud, sur des limons argileux recouvrant, selon les endroits, soit des schistes famenniens, soit des calcaires frasniens et givétiens. On y trouve également une vaste zone constituée de sables tertiaires qui ont comblé des poches de dissolution dans les calcaires. Cette partie du domaine a été particulièrement soumis aux influences anthropiques se traduisant par l'existence de nombreux faciès au sein du peuplement forestier. Les essences dominantes sont toujours le chêne sessile, le hêtre, l'érable sycomore et le bouleau verruqueux. Le charme et le coudrier y forme un taillis très dense qui limite fortement le développement d'une strate herbacée diversifiée, seules des ronces (Rubus sp.) et la luzule des bois apparaissant ici ou là. Au cours du 20^ème siècle, plusieurs parcelles furent éclaircies ou plantées d'essences diverses, au détriment de la chênaie.

Une chênaie-charmaie est également présente sur les schistes siluriens, surtout dans l'ouest du versant sud, où la déclivité est plus importante. Elle se caractérise par un épais taillis de charme sous la futaie de chêne sessile. En raison d'un ombrage important, la strate herbacée y est très lacunaire et formée de touffes sporadiques de canche flexueuse, luzule blanche et luzule printanière.

5. Chênaie sessiliflore subatlantique

La partie méridionale du domaine est caractérisée par la présence d'un bourrelet de poudingue givétien bordé, au nord, par une étroite bande de schistes givétiens et, au sud, par des schistes siluriens, affleurant en maints endroits. Un sol superficiel, un bon drainage et l'exposition au sud apportent à cette zone un caractère légèrement thermophile. On y observe un boisement constitué essentiellement du chêne sessile, sous l'ombre duquel évoluent divers végétaux acidophiles comme le sorbier des oiseleurs, la germandrée scorodoine, la luzule des bois, la luzule printanière, la luzule blanche, plus localement la myrtille, ainsi que les mousses Leucobryum glaucum et Polytrichum formosum.

D'autres formations forestières feuillues sont présentes à Haugimont, mais de manière plus ponctuelle, certaines étant issues de plantations.

C'est le cas d'une frênaie sur colluvions s'étendant sur une surface de 2,5 ha en rive gauche du ruisseau du Wanet, plantée dans les années 1930 sur des terrains limoneux très humides. Le frêne commun (Fraxinus excelsior) y est dominant, accompagné par quelques peupliers hybrides (Populus x canadensis), ormes champêtres (Ulmus minor), érables sycomores (Acer pseudoplatanus) et merisiers (Prunus avium). La strate arbustive est bien présente avec l'aubépine à un style (Crataegus monogyna), le coudrier (Corylus avellana), le sureau noir (Sambucus nigra), la viorne obier (Viburnum opulus), le groseillier à maquereau (Ribes uva-crispa) et le groseillier rouge (Ribes rubrum). De nombreuses herbacées poussent dans le sous-bois: gouet tacheté (Arum maculatum), ficaire fausse-renoncule (Ranunculus ficaria subsp. bulbilifer), moschatelline (Adoxa moschatellina), renoncule tête d'or (Ranunculus auricomus), l'anémone sylvie (Anemone nemorosa), cardamine des prés (Cardamine pratensis), cardamine amère (Cardamine amara), reine des prés (Filipendula ulmaria), colchique des prés (Colchicum autumnale), etc. Quelques nitrophytes, comme l'ortie dioïque (Urtica dioica), le gaillet gratteron (Galium aparine) et la berce spondyle (Heracleum sphondylium), témoignent de l'apport de nutriments par les eaux de ruissellement provenant des pâturages voisins.

Une frênaie-érabliaie de ravin fragmentaire occupe l'ancienne carrière ouverte jadis dans les calcaires du versant nord. Sous un couvert assez dense d'érable sycomore (Acer pseudoplatanus) croissent diverses fougères et spermatophytes caractéristiques tels que le lierre (Hedera helix), la langue de cerf (Asplenium scolopendrium), la fougère femelle (Athyrium filix-femina), l'aspérule odorante (Galium odoratum), la primevère officinale (Primula veris), etc. Quelques pieds d'anémone fausse-renoncule (Anemone ranunculoides) y ont aussi été repérés, de même qu'une touffe de fausse-capillaire (Asplenium trichomanes subsp. quadrivalens). Les parois rocheuses mises à nu par l'exploitation ancienne sont couvertes de bryophytes, notamment les hépatiques Conocephalum conicum, Plagiochila asplenioides et Lophocolea bidentata, et les mousses Eurhynchium striatum, Brachythecium rutabulum, Thuidium tamariscinum, etc.

Les mares sont colonisées sur leurs abords par une aulnaie rivulaire à aulne blanc (Alnus incana) et aulne glutineux (Alnus glutinosa). D'autres arbres y sont visibles plus ponctuellement, en particulier l'osier jaune (Salix x rubens) et l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus). L'aubépine à un style (Crataegus monogyna), le groseillier rouge (Ribes rubrum) et le groseillier à maquereau (Ribes uva-crispa) s'y remarquent aussi, de même qu'une liane, le houblon (Humulus lupulus). La strate herbacée comprend nombre d'espèces hygrophiles, dont la laîche espacée (Carex remota), la laîche aiguë (Carex acutiformis), la véronique des montagnes (Veronica montana), la primevère élevée (Primula elatior), le populage (Caltha palustris), le gaillet des marais (Galium palustre), la stellaire des sources (Stellaria alsine), la fougère femelle (Athyrium filix-femina).

Ces mares sont quasiment dépourvues de végétation aquatique, en raison du couvert arboré trop dense réduisant fortement l'ensoleillement de la masse d'eau. Seules quelques plages de petite lentille d'eau (Lemna minor) parviennent à se développer à la surface.

Les deux mares les plus occidentales sont reprises dans le PCDN sous la dénomination «Ancienne carrière à Maizeroulle». Elles occupent une ancienne fosse d'extraction de terres plastiques (argiles sableuses) dont les abords sont largement reboisés. On y observe notamment l'épipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine), la primevère élevée (Primula elatior) et la violette hérissée (Viola hirta). La petite mare orientale est située dans une partie accessible au bétail et subi donc un fort piétinement de ses rives colonisées entre autres par le jonc glauque (Juncus inflexus). Cette zone isolée abrite un «village» de blaireaux (Meles meles) ainsi qu'une petite colonie de héron cendré (Ardea cinerea).

La végétation des deux étangs est nettement plus développée et plus diversifiée que celle des mares. Ceux-ci, de forme allongée selon un axe est-ouest, sont plus étendus (respectivement 84 et 91 ares), avec la berge sud fortement escarpée et ombragée et la berge nord à déclivité plus douce et davantage éclairée. Pour rappel, ces plans d'eau étaient à l'origine des argilières qui furent inondées après l'arrêt de leur exploitation, vers les années 1960.

Les rives ont été partiellement plantées de peupliers hybrides (Populus x canadensis), aux côtés du merisier (Prunus avium) et du bouleau verruqueux (Betula pendula) tout à fait spontanés. Elles sont colonisées par divers autres ligneux tels que les groseilliers (Ribes spp.), le cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), le prunellier (Prunus spinosa), l'osier jaune (Salix x rubens), l'aulne glutineux (Alnus glutinosa). De nombreuses plantes de sous-bois frais s'y développent: moschatelline (Adoxa moschatellina), bugle rampant (Ajuga reptans), anthrisque sauvage (Anthriscus sylvestris), brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum), laîche espacée (Carex remota), laîche des bois (Carex sylvatica), circée de Paris (Circaea lutetiana), fougère mâle (Dryopteris filix-mas), reine des prés (Filipendula ulmaria), lierre terrestre (Glechoma hederacea), herbe à Robert (Geranium robertianum), lysimaque des bois (Lysimachia nemorum), compagnon rouge (Silene dioica), le pâturin commun (Poa trivialis), renoncule rampante (Ranunculus repens), scrofulaire noueuse (Scrophularia nodosa), morelle douce-amère (Solanum dulcamara), épiaire des bois (Stachys sylvatica), etc.

La flore typiquement rivulaire ne parvient à s'installer que sur la berge nord, plus douce et ensoleillée que la rive sud. Elle comprend le plantain d'eau (Alisma plantago-aquatica), le liseron des haies (Calystegia sepium), la laîche aiguë (Carex acutiformis), l'épilobe hirsute (Epilobium hirsutum), la prêle des bourbiers (Equisetum fluviatile), la prêle des marais (Equisetum palustre), le jonc épars (Juncus effusus), le lycope d'Europe (Lycopus europaeus), la lysimaque nummulaire (Lysimachia nummularia), la salicaire commune (Lythrum salicaria), le grand pétasite (Petasites hybridus), le scirpe des bois (Scirpus sylvaticus), la consoude officinale (Symphytum officinale) ou encore la véronique des ruisseaux (Veronica beccabunga).

La masse d'eau renferme plusieurs plantes aquatiques flottantes et submergées: potamot nageant (Potamogeton natans), potamot crépu (Potamogeton crispus), potamot luisant (Potamogeton lucens), potamot de Berchtold (Potamogeton berchtoldii), callitriche à fruits plats (Callitriche platycarpa), élodée du Canada (Elodea canadensis), petite lentille d'eau (Lemna minor), auxquelles s'ajoutent deux bryophytes, Fontinalis antipyretica et Riccia fluitans, ainsi que l'algue filamenteuse Cladophora glomerata. L'occurrence de plusieurs de ces espèces, indicatrices du degré de minéralisation (en particulier Potamogeton natans, P. lucens, Callitriche platycarpa), permet de qualifier les eaux de mésotrophes à tendance eutrophe (BODSON, 1982).

Le Bois de Wanet, ou Chaumont, a été désigné comme zone centrale dans le cadre du PCDN de Gesves (TAYMANS, 2009).

En grande partie propriété communale, ce bois se trouvant dans le prolongement occidental du Bois d'Haugimont occupe notamment un versant exposé au sud, très abrupt, surplombant le ruisseau de Wanet. On y observé une chênaie acidophile traitée en taillis et quelques plantations de pins qui occupent par endroits d'anciennes végétations de landes sèches. A la point ouest du tige, une petite carrière a été établie dans le versant et est recolonisée par une végétation plus ou moins acidophile composée de callune (Calluna vulgaris), germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia), picride fausse-épervière (Picris hieracioides), épervière des murs (Hieracium murorum), épervière vulgaire (Hieracium lachenalii), etc.

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