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Synonymes : | Etang de Seloignes |
---|---|
Communes : | Chimay, Momignies |
Cantonnements DNF : | Chimay |
Surface : | 13.35 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 143302 - Y Lambert : 78292 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Ancien plan d'eau créé pour alimenter un fourneau qui fonctionna jusqu'au début du 18è siècle, l'étang de la Fourchinée occupe une surface d'environ 6 hectares dans une des principales zones de sources de l'Eau Blanche, à cheval sur les communes de Momignies et de Chimay. Son intérêt écologique est connu de longue date. La présence de l'association à littorelle des grèves et vases exondées, très rare en Wallonie, y est notamment tout à fait remarquable. Le site abrite également une avifaune intéressante ainsi qu'une vingtaine de libellules dont plusieurs espèces emblématiques, comme la cordulie à deux taches (Epitheca bimaculata). Acheté en 2002 par l'association Réserves Naturelles-Natagora, l'étang de la Fourchinée est à présent une réserve naturelle agréée par la Région wallonne couvrant une douzaine d'hectares.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Seloignes | 6.85 ha | MOMIGNIES | HAINAUT |
Villers-la-Tour | 4.18 ha | CHIMAY | HAINAUT |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Chimay | 11.03 ha | Mons |
A compléter
Site non classé.
Réserves Naturelles Natagora
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Réserves Naturelles Natagora
Code du site | Nom du site | Surface |
---|---|---|
6741 | Etang de la Fourchinée | 12,8958 ha |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Alcedo atthis | Oui | Non | Présence régulière | 2016 | Divers obs. | |||
Ardea alba | Oui | Non | Présence régulière | 2016 | Divers obs. | |||
Ciconia nigra | Oui | Oui | 2014 | Observation.be | ||||
Dendrocopos medius | Oui | Non | 2014 | Observation.be | ||||
Pernis apivorus | Oui | Non | 2014 | Observation.be | ||||
Animaux - Vertébrés - Reptiles | ||||||||
Zootoca vivipara | Oui | Non | 2012 | Divers obs. | ||||
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes | ||||||||
Apatura ilia | Non | Non | 2014 | Observation.be | ||||
Apatura iris | Non | Non | 2014 | Divers obs. | ||||
Brenthis daphne | Non | Non | 2013 | Observation.be | ||||
Invertébrés - Insectes - Libellules | ||||||||
Anax parthenope | Non | Non | 2014 | GT Gomphus - divers obs. | ||||
Epitheca bimaculata | Oui | Oui | 2015 | GT Gomphus - divers obs. | ||||
Onychogomphus forcipatus | Non | Non | 2013 | GT Gomphus - divers obs. | ||||
Invertébrés - Insectes - Orthoptères | ||||||||
Gomphocerippus rufus | 2016 | G. Motte, O. Roberfroid, J.-M. Couvreur | ||||||
Stethophyma grossum | 2010 | G. Motte, O. Roberfroid | ||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Callitriche hamulata | J. Duvigneaud | |||||||
Callitriche stagnalis | 2016 | J.-M. Couvreur, L.-M. Delescaille | ||||||
Carex vesicaria | 2016 | J.-M. Couvreur, L.-M. Delescaille | ||||||
Cicendia filiformis | J. Duvigneaud | |||||||
Elatine hexandra | 2016 | J. Duvigneaud, J.-M. Couvreur, L.-M. Delescaille | ||||||
Eleocharis acicularis | 2016 | J. Duvigneaud, J.-M. Couvreur, L.-M. Delescaille | ||||||
Isolepis setacea | J. Duvigneaud | |||||||
Juncus tenageia | J. Duvigneaud | |||||||
Leersia oryzoides | Abondant (2016) | 2016 | J. Duvigneaud, J.-M. Couvreur, L.-M. Delescaille | |||||
Littorella uniflora | 2016 | J. Duvigneaud, J.-M. Couvreur, L.-M. Delescaille | ||||||
Lythrum portula | J. Duvigneaud | |||||||
Nardus stricta | J. Duvigneaud | |||||||
Ranunculus peltatus | J. Duvigneaud | |||||||
Scutellaria minor | J. Duvigneaud | |||||||
Veronica scutellata | 2016 | J. Duvigneaud, J.-M. Couvreur, L.-M. Delescaille | ||||||
Viola palustris | J. Duvigneaud | |||||||
Plantes - Mousses | ||||||||
Riccia canaliculata | 2016 | J.-M. Couvreur, L.-M. Delescaille | ||||||
Riccia huebeneriana | 2016 | J.-M. Couvreur, L.-M. Delescaille |
Mammifères (données divers obs., 2010-2015): Cervus elaphus, Sus scrofa.
Oiseaux (données divers obs., 2010-2015): Actitis hypoleucos, Aegithalos caudatus, Alcedo atthis, Anas crecca, Anas platyrhynchos, Ardea alba, Ciconia nigra, Circus aeruginosus, Dendocopos medius, Pandion haliaetus, Parus cristatus, Pernis apivorus.
Reptiles: Zootoca vivipara.
Amphibiens: Lissotriton helveticus.
Odonates (données GT Gomphus, OFFH et Observations.be, 2010-2015): Aeshna cyanea, Aeshna grandis, Anax imperator, Anax parthenope, Calopteryx splendens, Calopteryx virgo, Coenagrion puella, Cordulia aenea, Epitheca bimaculata, Erythromma najas, Erythromma viridulum, Gomphus pulchellus, Ischnura elegans, Libellula depressa, Libellula quadrimaculata, Onychogomphus forcipatus, Orthetrum cancellatum, Platycnemis pennipes, Pyrrhosoma nymphula, Somatochlora metallica, Sympetrum fonscolombii, Sympetrum sanguineum.
Lépidoptères rhopalocères (données GT Lycaena + divers obs. 2010-2015): Aglais urticae, Apatura ilia, Apatura iris, Aphantopus hyperantus, Araschnia levana, Argynnis paphia, Brenthis daphne, Colias croceus, Gonepteryx rhamni, Inachis io, Leptidea sinapis s.l., Limenitis camilla, Maniola jurtina, Neozephyrus quercus, Ochlodes sylvanus, Pieris brassicae, Pieris rapae, Polygonia c-album, Polyommatus icarus, Pyronia tithonus, Thymelicus sylvestris, Vanessa atalanta, Vanessa cardui.
Orthoptères (données G. Motte et O. Roberfroid, 2010): Gomphocerippus rufus, Nemobius sylvestris, Stethophyma grossum.
Plantes supérieures (données J. Duvigneaud, 1972; J.-M. Couvreur et L.-M. Delescaille 2016): Agrostis canina, Agrostis stolonifera, Alisma plantago-aquatica, Alnus glutinosa, Betula pubescens, Callitriche hamulata, Callitriche stagnalis, Calluna vulgaris, Carex vesicaria, Cicendia filiformis, Danthonia decumbens, Deschampsia flexuosa, Elatine hexandra, Eleocharis acicularis, Epilobium sp., Epilobium tetragonum subsp. lamyi, Frangula alnus, Gnaphalium uliginosum, Hypericum humifusum, Isolepis setacea, Juncus articulatus, Juncus bulbosus, Juncus effusus, Juncus tenageia, Leersia oryzoides, Littorella uniflora, Lotus pedunculatus, Lycopus europaeus, Lysimachia vulgaris, Lythrum portula, Melampyrum pratense, Mentha arvensis, Molinia caerulea, Myriophyllum sp., Nardus stricta, Persicaria amphibia, Persicaria hydropiper, Persicaria maculosa, Phalaris arundinacea, Plantago major, Potamogeton crispus, Potamogeton natans, Ranunculus flammula, Ranunculus peltatus, Ranunculus sceleratus, Rorippa palustris, Rumex crispus, Rumex obtusifolius, Salix aurita, Scutellaria minor, Sonchus oleraceus, Sparganium emersum, Stellaria alsine, Typha sp., Veronica beccabunga, Veronica scutellata, Viola palustris.
Bryophytes (données J. Duvigneaud, 1972; J.-M. Couvreur et L.-M. Delescaille 2016): Bryum sp., Calliergonella cuspidata, Climacium dendroides, Fontalis antipyretica, Kindbergia praelonga, Leptobryum pyriforme, Mnium hornum, Pseudephemerum nitidum, Riccia canaliculata, Riccia huebeneriana.
Animaux: Branta canadensis, Orconectes limosus.
Conservation d'un plan d'eau forestier ardennais d'intérêt historique, paysager, hydrologique, écologique et biologique (importante station de littorelle, e.a.).
Eutrophisation.
Suivi régulier de la flore des grèves humides et des vasières.
Compléter les inventaires faunistiques.
Procéder à des analyses d'eau.
Un plan de gestion a été rédigé en 2004, dans le cadre de la demande d'agrément du site par l'asbl Natagora. La priorité est donnée à la conservation des plages de littorelles, avec une vidange partielle de l'étang commençant normalement aux alentours du 15 juin et des actions régulières de remise en lumière des berges.
Dans les années années 2000, il y a eu des fuites importantes de la digue ayant entrainé une longue mise en assec non contrôlée. Des travaux furent donc entamés pour rétablir un système de moine efficace il y a quelques années.
De nouvelles propositions ont été soumises au comité de gestion de la réserve Natagora en 2016 par L.-M. Delescaille et J.-M. Couvreur (SPW/DEMNA); elles concernent les trois points suivants:
1. Gestion du niveau d'eau
Le maintien de périodes d'assec se justifie en raison de la présence d'espèces annuelles rares des berges exondées et de la présence de la littorelle, une espèce amphibie vivace qui peine à se maintenir lorsque les niveaux d'eau restent élevés. Cependant, afin d'éviter que les végétations d'hélophytes ne progressent vers le centre de l'étang, au détriment des espèces vivaces amphibies, les assecs ne devraient être ni trop fréquents ni trop prolongés.
Selon l'expérience acquise par ailleurs, un abaissement du niveau de l'eau d'environ 1,5 m répété pendant 2 ans devrait permettre à la littorelle de se maintenir: elle germe abondamment sur les berges graveleuses exondées la première année et fleurit et fructifie la seconde année. Les espèces annuelles (plantes supérieures et bryophytes pionnières) disposent de substrats dénudés adéquats surtout la première année, mais elles s'adaptent en produisant de nombreuses graines ou diaspores capables de séjourner plusieurs dizaines d'années dans le substrat.
Le maintien de niveaux élevés pendant plusieurs années est justifié par la nécessité de limiter l'extension des végétations semi-aquatiques vivaces qui entrent en concurrence avec la littorelle.
L'abaissement du niveau de l'eau doit être lent et progressif; il débuterait de manière idéale vers la mi-juin avec un abaissement de 10 à 15 cm/semaine, permettant d'atteindre le niveau minimal (- 1,5 m) en 10-15 semaines. Le niveau peut être remonté progressivement à la mi-octobre (sauf si une vidange des poissons est programmée, celle-ci étant généralement réalisée en début d'hiver).
Une rotation complète pourrait être envisagée sur 6 ans : 2 années avec assec partiel (marnage maximum de 1,5 m; éventuellement vidange des poissons en fin de 2e année si nécessaire) et 4 années avec des niveaux élevés afin de réduire la concurrence des hélophytes et de reconstituer des berges nues. Le maintien d'eau en permanence (pas d'assec total, sauf pour une durée très limitée nécessaire à la vidange des poissons) devrait favoriser la végétation strictement aquatique si celle-ci se reconstitue. Cette rotation devrait être testée pendant au moins 1 à 2 cycles et adaptée à la fin du 2e cycle, si nécessaire.
2. Analyse de la qualité physico-chimique des eaux
La réalisation de campagnes d'analyse d'eau devrait idéalement accompagner un cycle complet de gestion (6 ans) ou, au minimum, une année avec eaux basses et une année avec niveau d'eau élevé. Au minimum, le pH et la conductivité de l'eau devraient être mesurés une fois par mois.
3. Gestion de la végétation ligneuse des berges
Les berges graveleuses du nord de l'étang devraient être déboisées sur 10-15 m de large, afin de permettre aux hélophytes de se développer et, éventuellement, à la prairie humide à molinie et succise et à la lande à callune, autrefois présente, de se reconstituer en bordure. Cette bande boisée est essentiellement constituée d'essences arbustives hygrophiles (Salix, Frangula alnus ...). Une gestion en rotation (par ex. sur 6 à 12 ans) devrait suffire pour assurer la survie des communautés héliophiles des berges.
La gestion du peuplement forestier de bordure pourrait aussi privilégier un traitement en taillis ou en taillis sous futaie claire de manière à réduire les apports de litière, à favoriser l'éclairement des berges et à permettre la reconstitution des végétations héliophiles telles que précédemment décrites. Il pourrait aussi se réaliser en rotation, idéalement en combinaison avec la gestion des fourrés contigus.
L'accès à la réserve naturelle est limité aux visites guidées dont le programme est diffusé dans le magazine "Réserves Naturelles" de Natagora ainsi que dans la presse locale et associative. Des visites guidées spéciales pour groupes sont organisées sur demande. Des journées et chantiers de gestion sont également programmés pour permettre à ceux qui le souhaitent de participer activement à la gestion de la réserve. L'accès des scientifiques est soumis à autorisation.
Cet ancien étang de forge situé en Thiérache belge a été décrit par DUVIGNEAUD (1972). De forme digitée, ce plan d'eau s'étend sur environ 6 hectares à cheval sur les anciennes communes de Villers-la-Tour (rive septentrionale de l'étang) et de Seloignes (sud).
L'étang de la Fourchinée est localisé à une altitude de 270 m en marge du vaste massif forestier formé par les Bois de Seloignes, de la Champagne, des Forges, de Saint-Remy et de Villers-la-Tour. Il est alimenté par plusieurs ruisselets aux eaux acides issus de ces bois. Au débouché de ces émissaires, le substrat est de type limono-vaseux, épais et plus ou moins fluide; la profondeur de l'étang s'élève progressivement vers l'ouest et dépasse 3 m au voisinage de la digue. L'exutoire se jette dans l'Eau Blanche. La berge occidentale est la seule en contact avec une zone d'habitat (de type rural) et avec une route, la rue de la Fourchinée qui emprunte la digue de l'étang.
D'après SYMOENS (1957), il s'agit d'un étang forestier de type ardennais aux eaux faiblement minéralisées, légèrement acides ou neutres, à faible conductivité, les ruisseaux qui l'alimentent traversant les schistes et grès acides du Dévonien inférieur. Il ne comporte que très peu, voire pas du tout, de dépôts vaseux.
Le niveau d'eau de l'étang peut varier considérablement en fonction des orientations de gestion.
DUVIGNEAUD (1972) a décrit en détail la flore et la végétation de l'étang de la Fourchinée. Par la suite, plusieurs botanistes ont prospecté le site de manière plus ponctuelle tout en contribuant à compléter ces données et à confirmer la présence de la plupart des espèces citées. La dernière visite remonte au 5 octobre 2016 et fait suite à une demande du comité de gestion de Natagora (obs. L.-M. Delescaille et J.-M. Couvreur - SPW/DEMNA)
Les ruisselets qui alimentent l'étang coulent sur des schistes et grès acides, ce qui est mis en évidence par la présence d'une aulnaie à sphaignes à la queue de l'étang, avec entre autres Viola palustris et Scutellaria minor (DUVIGNEAUD, 1972)
La végétation aquatique était peu développée dans les années 1970, avec Ranunculus peltatus, Persicaria amphibia, Potamogeton crispus, P. natans, Myriophyllum sp. dans les eaux profondes, Fontalis antipyretica, Alisma plantago-aquatica, Sparganium emersum en eau moins profonde. En 2016, la flore strictement aquatique est absente, en dehors de quelques Persicaria amphibia.
Le groupement le plus intéressant mis en évidence par DUVIGNEAUD (1972) se développe sur la vase exondée suite à une mise en assec ou une baisse importante et suffisamment longue du niveau d'eau: il rassemble Littorella uniflora, Elatine hexandra, Eleocharis acicularis, Ranunculus flammula, Ranunculus peltatus, Callitriche hamulata, Juncus bulbosus. Plusieurs bryophytes sont typiques de cet habitat, en particulier les hépatiques Riccia huebeneriana, rare au niveau européen et très rare et menacée en Région wallonne, et Riccia canaliculata, également rarissime et qui n'a plus été recensée après 1985 qu'aux étangs des Epioux (SOTIAUX et VANDERPOORTEN, 2015). Ces deux espèces ont encore été observées en octobre 2016, en même temps que Pseudephemerum nitidum (très abondant), Leptobryum pyriforme et Bryum sp. (det. J.-M. Couvreur).
Les petites banquettes herbeuses sont colonisées par diverses espèces du groupement précédent, mais aussi par des plantes du Cicendietum comme Isolepis setacea, Hypericum humifusum, Lythrum portula, Gnaphalium uliginosum, Cicendia filiformis, Juncus tenageia, Veronica scutellata, etc. Plusieurs de ces plantes comme Cicendia filiformis et Juncus tenageia ne semblent plus présentes actuellement.
Une frange assez étroite d'hélophytes montre surtout Phalaris arundinacea accompagné du rare Leersia oryzoides. En octobre 2016, cette dernière était présente sur la berge exondée sous une forme prostrée assez inhabituelle (obs. J.-M. Couvreur et L.-M. Delescaille). Carex vesicaria se développe aussi localement sur les berges mises à nu.
A quelque distance de la berge (1-2 m), se forme une prairie dense dominée par Molinia caerulea et Agrostis canina, où quelques arbres annoncent le début d'une colonisation forestière. Sur les berges herbeuses se développent différents bryophytes tels que Climacium dendroides, Fontinalis antipyretica, Mnium hornum, Kindbergia praelonga, Calliergonella cuspidata.
Des bosquets de Salix aurita, des fragments d'aulnaie à sphaignes colonisent principalement les queues d'étang, au débouché des ruisselets.
J. Duvigneaud avait aussi noté sur un petit replat surélevé une lande à Calluna vulgaris et Deschampsia flexuosa où apparaissent, aux côtés de plantes plus courantes, Nardus stricta, Danthonia decumbens, Melampyrum pratense, etc. Cette lande semble cependant avoir disparu depuis.
Si la flore du site est relativement bien connue, la faune peuplant l'étang de la Fourchinée demeure en revanche peu étudiée, en dehors des odonates, papillons de jour et oiseaux.
Avec au minimum 21 espèces recensées à ce jour, l'étang de la Fourchinée constitue un site odonatologiquement important à l'échelle de l'Entre-Sambre-et-Meuse. L'espèce la plus remarquable est sans conteste la cordulie à deux taches (Epitheca bimaculata), un anisoptère difficile à détecter et dont la reproduction n'a été constatée qu'en quelques rares localités wallonnes (entre autre à Virelles, non loin d'ici). On notera également l'observation d'autres odonates intéressants comme le gomphe à forceps (Onychogomphus forcipatus), l'anax napolitain (Anax parthenope) et la naïade au corps vert (Erythromma viridulum).
Les jonchaies sont fréquentées par un orthoptère intéressant, le criquet ensanglanté (Stethophyma grossum).
La périphérie forestière n'est pas dépourvue d'intérêt, notamment pour les papillons de jour qui regroupent plusieurs éléments intéressants comme le petit mars changeant (Apatura ilia), le grand mars changeant (Apatura iris), le nacré de la ronce (Brenthis daphne).
Aucun monument.
Etang de forge.
L'étang de la Fourchinée alimentait un fourneau qui fut en activité au XVIIe siècle, mais qui cessa de fonctionner au début du XVIIIe siècle déjà. D'après la carte de Ferraris, le fourneau était en ruine à la fin du XVIIIe siècle. Des scories se rencontrent encore aujourd'hui à proximité de l'ancien fourneau, sur le territoire de Villers-la-Tour.
L'achat de l'étang en 2002 par l'a.s.b.l. Réserves Naturelles Natagora a été rendu possible grâce à la contribution de nombreux donateurs. Le site est à présent une réserve naturelle agréée par la Région wallonne
ZHIB
Jean-Marc COUVREUR et Louis-Marie DELESCAILLE (SPW-DEMNA-DNE).