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Synonymes : | Vallée de la Grande Honnelle du Moulin d'Angre au Piémont |
---|---|
Communes : | Honnelles |
Cantonnements DNF : | Mons |
Surface : | 290.00 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 103141 - Y Lambert : 115344 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Le site du Caillou-qui-Bique, et par extension tout le secteur de la vallée de la Honnelle à hauteur du bois d'Angre, est bien connu des naturalistes pour ses multiples intérêts, notamment sur les plans paysager et géologique. Malgré sa situation, au sud du Borinage, l'endroit est particulièrement pittoresque du fait de son relief mouvementé et sa végétation forestière remarquable. Celle-ci comprend en effet des forêts alluviales, des chênaies atlantiques à jacinthe, des formations calcicoles, des lisières thermophiles, ... On y trouve même, très localement, des pelouses silicicoles sur les affleurements de poudingue. Mais la perle botanique du Caillou-qui-Bique est certainement la luzule de Förster (Luzula forsteri), dont c'est la seule station connue en Belgique !
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Angre | 187.72 ha | HONNELLES | HAINAUT |
Angreau | 5.28 ha | HONNELLES | HAINAUT |
Autreppe | 13.12 ha | HONNELLES | HAINAUT |
Onnezies | 18.37 ha | HONNELLES | HAINAUT |
Roisin | 65.49 ha | HONNELLES | HAINAUT |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Mons | 289.92 ha | Mons |
A compléter
La vallée de la Honnelle est classée comme site sur Angre et Roisin depuis le 30 novembre 1960.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Alcedo atthis | Oui | Non | 2010 | A. Lambert, P. Dupriez | ||||
Cinclus cinclus | Oui | Non | Présent jusque +/- 1980 | 1980 | A. Lambert | |||
Motacilla cinerea | Oui | Non | 2010 | A. Lambert, P. Dupriez | ||||
Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
Alytes obstetricans | Oui | Non | 2010 | A. Lambert, P. Dupriez | ||||
Bufo bufo | Oui | Non | 2010 | A. Lambert, P. Dupriez | ||||
Ichthyosaura alpestris | Oui | Non | 2010 | A. Lambert, P. Dupriez | ||||
Lissotriton helveticus | Oui | Non | 2010 | A. Lambert, P. Dupriez | ||||
Lissotriton vulgaris | Oui | Non | 2010 | A. Lambert, P. Dupriez | ||||
Rana temporaria | Oui | Non | 2010 | A. Lambert, P. Dupriez | ||||
Salamandra salamandra | Oui | Non | 2010 | A. Lambert, P. Dupriez | ||||
Animaux - Vertébrés - Reptiles | ||||||||
Zootoca vivipara | Oui | Non | 2010 | A. Lambert, P. Dupriez | ||||
Invertébrés - Mollusques - Bivalves | ||||||||
Unio crassus | P. Dupriez | |||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Aira praecox | 2010 | F. Moreau, P. Dupriez | ||||||
Anemone ranunculoides | 2010 | F. Moreau, P. Dupriez | ||||||
Dactylorhiza fuchsii | 2008 | F. Moreau, S.O.E., P. Dupriez | ||||||
Euphorbia dulcis | 2010 | A | F. Moreau, P. Dupriez | |||||
Helleborus viridis | 2010 | F. Moreau, P. Dupriez | ||||||
Hyacinthoides non-scripta | 2010 | F. Moreau, P. Dupriez | ||||||
Lathraea squamaria | 2010 | F. Moreau, P. Dupriez | ||||||
Listera ovata | Par milliers ! | 2010 | F. Moreau, S.O.E., P. Dupriez | |||||
Luzula forsteri | Seule station belge ! | 2010 | A | F. Moreau, P. Dupriez | ||||
Montia minor | 2010 | F. Moreau, P. Dupriez | ||||||
Myosotis discolor | 2010 | F. Moreau, P. Dupriez | ||||||
Neottia nidus-avis | 2010 | F. Moreau, S.O.E., P. Dupriez | ||||||
Orchis purpurea | > 100 pieds | 2010 | B | F. Moreau, S.O.E., P. Dupriez | ||||
Ornithopus perpusillus | 2010 | F. Moreau, P. Dupriez | ||||||
Rhamnus cathartica | 2010 | F. Moreau, P. Dupriez | ||||||
Tamus communis | 2010 | F. Moreau, P. Dupriez |
Lutra lutra était présente jusqu'en 1970.
Intérêt ornithologique (d'après LAMBERT A., 1994) : on trouve le long de la Honnelle : Alcedo athis, Motacilla cinerea et il y a 10-15 ans Cinclus cinclus.
Intérêt ichtyologique : on signale dans la Honnelle Rutilus rutilus, Tinca tinca, Gasterosteus aculeatus, Esox lucius, Leuciscus cephalus, Salmo trutta, Gobio gobio, Noemacheilus barbatulus, Phoxinus phoxinus, Anguilla anguilla.
Intérêt herpétologique : dans et autour des petites mares et ruisseaux entre Angre et la frontière, on note les batraciens et reptiles suivants : Salamandra terrestris, Triturus alpestris, Triturus helveticus, Triturus vulgaris, Alytes obstetricans, Bufo bufo, Rana temporaria, Lacerta vivipara.
Intérêt entomologique : plusieurs insectes rares, ont été également trouvés dans le bois d'Angre et dans la vallée de la Grande Honnelle : Meloe sp., Drilus flavescens, Timarcha sp., Timarcha tenebricosa, Bembition tibiale.
Espèces rares et intéressantes : Anemone ranunculoides, Lathraea squamaria, Euphorbia dulcis, Helleborus viridis subsp. occidentalis, Luzula forsteri, Geranium phaeum, Montia minor.
Le Caillou-qui-Bique et ses environs présentent près de 200 espèces de bryophytes. De Zuttere signale en particulier Microle jeunea ulicina, Fissidens bambergeri, F. mildeanus, F. viridulus, Leucobryum juniperoideum, Barbula sinuosa, Tortula latifolia, Cinclidotus mucronatus (=Dialytrichia mucronata), Grimmia decipiens, G. curvata, Anomodon longifolius, Isopterygium wissgrillii.
Plantes: Alnus incana, Fallopia japonica, Impatiens glandulifera, Solidago gigantea
Les affleurements de poudingue méritent une attention toute spéciale du fait de la présence d'une plante unique en Belgique (Luzula forsteri).
Le site est surfréquenté. En particulier par les amateurs de VTT qui élargissent exagérément les chemins humides, envahissent les sous-bois, y traçant de nombreuses pistes au sol dénudé. Sans mesures strictes, ce très beau site continuera d'être altéré.
Création d'une réserve naturelle englobant les zones les plus fragiles (station de Luzula forsteri, pelouse silicicole, notamment).
A compléter
Plusieurs chemins et sentiers quadrillent le site, qui est par endroits fort fréquenté, notamment par les adeptes de vélo tout-terrain.
La vallée de la Grande Honnelle fait partie du Haut-Pays (ou Pays des Honnelles), plateau limoneux d'une altitude ne dépassant guère 120 m, situé sur la marge sud du Borinage.
Cet affluent de la Haine (bassin de l'Escaut), qui prend sa source en territoire français, coule en général dans une plaine alluviale relativement large sauf à hauteur du bois d'Angre, où elle est très resserrée entre les affleurements de poudingue. A cet endroit, la rivière serpente dans une vallée encaissée, aux versants raides. Le lit majeur est occupé par des prairies, des peupleraies et des forêts alluviales. Le cours d'eau est profondément enfoncée dans ses alluvions, mais des bancs de graviers jalonnent son cours.
La vallée de la Grande Honnelle est célèbre du point de vue géologique, car elle recoupe les assises du Dévonien. Ainsi se présentent, du nord au sud :
- les assises du Gedinnien, du Siegenien et de l'Emsien inférieur, masqués sous une épaisse couche de limons, et reposant en discordance sur le Houiller à la suite du passage de la grande faille du Midi;
- des schistes bigarrés verts et lie-de-vin, à stratification entrecroisée;
- des poudingues en bancs épais et à gros galets de l'Emsien supérieur, faciès de Burnot, au Caillou-qui-Bique. Très durs, ils sont traversés par la rivière dans une gorge étroite;
- la grauwacke d'Angre du Couvinien inférieur;
- le macigno de Roisin du Couvinien moyen;
- des schistes et des calcaires du Couvinien supérieur;
- des calcaires givétiens.
La coupe se continue ensuite en France jusqu'au Famennien, que l'on rencontre dans la région de Bavay.
La région du Caillou-qui-Bique a été étudiée par plusieurs botanistes, dont MOREAU (1994). Du fait de la grande diversité des roches, des sols et des expositions, le site est d'un grand intérêt botanique et phytosociologique.
Dans l'eau de la rivière se développent des algues vertes fixées aux cailloux du lit.
Les berges sont longées par une aulnaie-frênaie riche en hygrophiles: Lycopus europaeus, Epilobium hirsutum, Scrophularia auriculata, Phalaris arundinacea, Eupatorium cannabinum, Cirsium oleraceum, Symphytum officinale, Juncus effusus, Angelica sylvestris, Filipendula ulmaria,...
Les prairies établies dans la plaine alluviale, en lisière forestière ou dans les clairières, hébergent de beaux peuplements de Geranium phaeum, une très belle et rare plante naturalisée depuis très longtemps dans la région. Un relevé effectué dans une de ces prairies montre très bien leur caractère nitrophile : Urtica dioica 3.3, Geranium phaeum 2.2, Lamium album 2.2, Aegopodium podagraria 2.2, Heracleum sphondylium 1.2, Galium aparine 1.2, Silene dioica 1.2, Veronica hederifolia 1.2, Ranunculus repens 1.2, R. ficaria +, Carex hirta 1.2, Stachys sylvatica 1.2, Glechoma hederacea 1.2, Circaea lutetiana, Poa trivialis +, etc.
L'ormaie-frênaie alluviale (souvent sous peupleraie) renferme en sous-bois Viburnum opulus, Euonymus europaeus, Sambucus nigra, Cornus sanguinea, Humulus lupulus et parfois Alnus incana, ainsi que Ribes rubrum, diverses espèces nitrophiles assez banales et des espèces des sols riches comme Primula elatior, Arum maculatum, Adoxa moschatellina, Alliaria petiolata, Geranium robertianum, Circaea lutetiana, Festuca gigantea, Stellaria nemorum subsp. nemorum, Carex strigosa, Carex sylvatica, Geum urbanum, Myosotis sylvatica, Rumex sanguineus, Ajuga reptans, Rumex obtusifolius subsp. transiens,...; par endroit, on note des trangressives de la chênaie à charme comme Mercurialis perennis, Lamium galeobdolon subsp. montanum, Vinca minor, Hedera helix, Anemone nemorosa, Narcissus pseudonarcissus et Hyacinthoides non-scripta. En bordure de la rivière et dans les zones déprimées de la plaine alluviale, viennent en abondance plusieurs espèces intéressantes comme Corydalis solida, Anemone ranunculoides, Lathraea squamaria, Dipsacus fullonum (= D. sylvestris), Chrysosplenium alternifolium,...
On note également à plusieurs endroits un groupement nitrophile à Petasites hybridus sous peupleraie claire.
En bordure de la plaine alluviale, sur colluvions, se développent un groupement à Allium ursinum ou une chênaie à charme fraîche avec des tapis de jonquilles et de jacinthes des bois (Endymio-Carpinetum). En lisière de ce groupement, on note deux plantes rares : Euphorbia dulcis et Helleborus viridis subsp. occidentalis, ainsi que des exemplaires exceptionnellement bien développés de Prunus avium.
Le versant exposé au nord-est porte une frênaie-érablière de ravin avec Tilia platyphyllos, Acer pseudoplatanus, Ulmus glabra etc.
Dans la partie sud du vallon, une carrière a été creusée dans du calcaire givétien où on peut observer, dans les abords, une végétation forestière nettement calcicole et thermophile. On peut ainsi trouver dans le sous-bois et sur les lisières Orchis purpurea (plusieurs dizaines de plantes), Dactylorhiza fuchsii, Listera ovata (par milliers), Viola reichenbachiana, Mercurialis perennis, Primula veris, Clematis vitalba, Euphorbia dulcis, Tamus communis, Hieracium murorum, H. lachenalii, Phyteuma nigrum, Bromus ramosum, Sanicula europaea, etc.
Les lisières thermophiles sont remarquables avec Rhamnus cathartica, Euonymus europaeus, Acer campestre, Ligustrum vulgare, Tamus communis, Cornus sanguinea, Crataegus laevigata, Sorbus torminalis et, dans les stations acides, Quercus petraea, Mespilus germanica, Lonicera peryclimenum, Deschampsia flexuosa, Carex pilulifera, Luzula multiflora, L. pilosa, etc.
Pour être complet, ajoutons que les affleurements de poudingue du Caillou-qui-Bique portent une flore remarquable formée d'espèces neutrophiles, acidiphiles et thermophiles du Thero-Airion parmi lesquelles Aira praecox, Aphanes australis, Vulpia bromoides, Ornithopus perpusillus, Erodium cicutarium, Hypericum humifusum, Myosotis discolor, Montia minor et le rarissime Luzula forsteri qui occupe ici sa seule station connue en Belgique.
Caillou-qui-Bique (poudingue).
Musée et maison de Verhaeren. Promenades balisées par des pierres gravées portant des citations du poète.
A completer.
ZHIB
SAINTENOY-SIMON, J. (1994)