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Synonymes : | Ruisseau du Ponceau |
---|---|
Communes : | Trois-Ponts |
Cantonnements DNF : | Spa |
Surface : | 3.7570 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 262212 - Y Lambert : 116004 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
La tourbière de Logbiermé s'étend en Ardenne cambrienne, sur la rive droite du Ponceau, petit ruisseau tributaire de la Salm. Les groupements végétaux que l'on peut y rencontrer sont typiques de la région. Les suintements en milieu ouvert sont occupés par une tourbière à narthécie (Narthecium ossifragum) accompagnée de la bruyère quaternée (Erica tetralix), de la linaigrette à feuilles étroites (Eriophorum angustifolium), de la canneberge (Vaccinium oxycoccos) et du rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia). Une chênaie à bouleau riche en trientale (Trientalis europaea) se développe sur les sols minéraux des bas de pente. Une aulnaie-boulaie à sphaignes occupe le fond du vallon et une aulnaie alluviale s'étire le long du ruisseau. Des suintements ferrugineux existent ici et là dans le site. La faune est discrète et encore peu étudiée. On note la présence d'un papillon très localisé en Wallonie et typique des tourbières, le nacré de la canneberge (Boloria aquilonaris). Il n'est pas rare d'observer le cassenoix moucheté (Nucifraga caryocatactes) qui niche d'ailleurs dans la région.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Trois-ponts | 3.7570 ha | TROIS-PONTS | LIEGE |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Spa | 3.7570 ha | Liège |
A compléter
Site classé (agréé) par l'AERW 19/09/1989 pour 1ha 05a 30ca (parcelles Ardenne et Gaume)
Ardenne et Gaume a.s.b.l. (siège social : 79, rue du Camp Romain – 5500 FURFOOZ) (1ha81a20ca).
Commune de Trois-Pont (1ha94a50ca).
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Conservatrice : Elisabeth Jowa - Monceau, 21
4987 Stoumont
080/78 53 06
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
D2.2 | Bas-marais acides | |||
E3.42 | Prés à joncs à tépales aigus | |||
G1.5 | Forêts marécageuses feuillues sur tourbe acide | |||
G1.81 | Chênaies pédonculées à bouleau |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Mammifères | ||||||||
Martes martes | Oui | Non | ||||||
Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Dryocopus martius | Oui | Non | Présence | 2012 | ||||
Nucifraga caryocatactes | Oui | Non | 1990 | S. Sorbi et al. | ||||
Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
Ichthyosaura alpestris | Oui | Non | 2011 | Divers obs. | ||||
Animaux - Vertébrés - Reptiles | ||||||||
Zootoca vivipara | Oui | Non | 2013 | Divers obs. | ||||
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes | ||||||||
Boloria aquilonaris | Oui | Oui | moy. 430 ex. | 2014 | A | B. Philippart, L. Mousson, C. Turlure et al. | ||
Boloria selene | Non | Non | 2-3 ex. | 1997 | B. Philippart, L. Mousson et al. | |||
Brenthis ino | Non | Non | 1 ex. | 1997 | L. Mousson et al. | |||
Nymphalis polychloros | Non | Non | 2011 | Divers obs. | ||||
Satyrium ilicis | Non | Oui | 1 ex. | 1997 | L. Mousson | |||
Invertébrés - Insectes - Coléoptères - Coccinelles | ||||||||
Coccinella hieroglyphica | 1 ex. | 1998 | G. San Martin | |||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Drosera rotundifolia | 2013 | J.-M. Dumont, A.-L. Janssen et al. | ||||||
Erica tetralix | 2013 | J.-M. Dumont et al. | ||||||
Eriophorum angustifolium | 2000 | S. Rouxhet et al. | ||||||
Eriophorum vaginatum | 2013 | A.-L. Janssen | ||||||
Juniperus communis | Quelques pieds disséminés | 2013 | J.-M. Dumont, A.-L. Janssen et al. | |||||
Narthecium ossifragum | 2013 | A | J.-M. Dumont, A.-L. Janssen et al. | |||||
Trientalis europaea | 2013 | J.-M. Dumont, A.-L. Janssen et al. | ||||||
Vaccinium oxycoccos | 2013 | J.-M. Dumont, A.-L. Janssen et al. | ||||||
Plantes - Mousses - Bryophytes | ||||||||
Sphagnum capillifolium | ||||||||
Sphagnum magellanicum | ||||||||
Sphagnum papillosum |
Données à compléter.
Données à compléter.
A compléter
Conservation d'une petite zone tourbeuse de grand intérêt botanique. Protection d'une importante population de nacré de la canneberge (Boloria aquilonaris).
Aucune menace importante pour l'instant.
A compléter
La gestion du site est assurée par Ardenne et Gaume et les Amis de Logbiermé. Certaines parties peuvent être conservées dans leur état actuel par un simple entretien régulier, mais ailleurs il faudrait éliminer les résineux et laisser ensuite les parcelles évoluer spontanément vers la forêt feuillue naturelle dont il existe déjà plusieurs fragments significatifs. Une attention toute particulière sera portée à la conservation des Juniperus communis et des zones tourbeuses à Narthecium ossifragum et Drosera rotundifolia.
Accès autorisé sur les chemins.
Localisé en Haute Ardenne au nord de Vielsalm, à une altitude moyenne de 450 m, la tourbière de Logbiermé s'étend sur la rive droite du ruisseau du Ponceau, un affluent du ruisseau de Mont-le-Soie, lui-même affluent de la Salm. A cet endroit, la pente du ruisseau s'atténue et le fond du vallon s'élargit. A la faveur de suintements latéraux, une tourbière s'est developpée dans les bas-fonds et sur les pentes douces et les petits replats au pied du versant septentrional. Géologiquement, la région se trouve sur les phyllades et débris arénacés du Revinien.
L'ensemble du placage tourbeux s'étire sur quelque 500 m de longueur avec une largeur variant entre 10 et 40 m; il présente une légère inclinaison vers l'aval de la vallée et vers le ruisseau où il vient buter contre le bourrelet alluvial (DUMONT, 1986).
Des suintements ferrugineux existent dans la réserve. Un trou plus ou moins circulaire a été assez profondément creusé à l'un de ces suintements. Les eaux sourdent dans le trou où les particules les plus grosses sédimentent sous forme de boue vaseuse, pâteuse, brun rougeâtre (couleur due à l'oxydation du fer). La surface de cette boue s'est littéralement pétrifiée en une croûte dure et résistante puisqu'elle supporte le poids de plusieurs hommes. Un sondage a montré 12-15 cm de croûte et presque 1 m de boue épaisse reposant sur une sorte de gley limono-sableux. Il s'agit là d'un type d'incrustation tout à fait particulier voire même exceptionnel et qui ne semble pas connu, du moins dans nos contrées (DUMONT, 1986).
La tourbière de Logbiermé renferme plusieurs habitats intéressants:
- une chênaie acidophile à bouleaux (Betula spp.) et trientale (Trientalis europaea), sur les colluvions minérales de bas de pente (Trientalo-Quercetum roboris);
- une aulnaie-boulaie à sphaignes dans la dépression tourbeuse et une aulnaie alluviale disposée en frange sur la berge du ruisseau (Carici laevigatae-Alnetum);
- des bas-marais acides se développant dans les clairières et les dépressions marécageuses avec la narthécie (Narthecium ossifragum), la laîche étoilée (Carex echinata), la linaigrette à feuilles étroites (Eriophorum angustifolium), la laîche à bec (Carex rostrata), le rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia), la bruyère quaternée (Erica tetralix), la canneberge (Vaccinium oxycoccos) ainsi que divers bryophytes: Straminergon (= Calliergon) stramineum, Cladopodiella fluitans, Polytrichum strictum (= alpestre) et divers Sphagnum tels Sphagnum papillosum, S. capillifolium, S. magellanicum, etc. (Scheuchzero-Caricetea fuscae);
- des jonçaies à jonc acutiflore (Juncus acutiflorus);
Quelques pieds de genévrier commun (Juniperus communis) subsistent également ici et là.
La faune a été peu étudiée jusqu'à présent et n'est dès lors que très modérément connue. Les oiseaux et les papillons de jour sont les groupes taxonomiques les mieux documentés.
La martre des pins (Martes martes), mustélidé typiquement forestier, a déjà été observée sur le site, de même que l'omniprésent sanglier (Sus scrofa).
Le cassenoix moucheté (Nucifraga caryocatactes) est un visiteur régulier et a déjà niché dans les environs.
Parmi l'herpétofaune, on signale seulement le lézard vivipare (Zootoca vivipara) et le triton alpestre (Ichthyosaura alpestris).
Une vingtaine d'espèces de papillons de jour ont été recensées à ce jour sur cette petite zone tourbeuse. La plus emblématique est certainement le nacré de la canneberge (Boloria aquilonaris) dont la population, significative à l'échelle wallonne, a été estimée entre 160 individus en 1997 et 2010, et 1145 individus en 2013 (SCHTICKZELLE et al. 2005; DUBOIS et TURLURE, 2016). D'après les données génétiques disponibles et les relevés botaniques anciens, il ressort que l'installation de la population de ce papillon est probablement assez récente (DUBOIS et TURLURE, 2016).
Des suintements ferrugineux existent dans la réserve. Un trou plus ou moins circulaire a été assez profondément creusé à l'un de ces suintements. Les eaux sourdent dans le trou où les particules les plus grosses sédimentent sous forme de boue vaseuse, pâteuse, brun rougeâtre (couleur due à l'oxydation du fer). La surface de cette boue s'est littéralement pétrifiée en une croûte dure et résistante puisqu'elle supporte le poids de plusieurs hommes. Un sondage a montré 12-15 cm de croûte et presque 1 m de boue épaisse reposant sur une sorte de gley limono-sableux. Il s'agit là d'un type d'incrustation tout à fait particulier voire même exceptionnel et qui ne semble pas connu, du moins dans nos contrées (DUMONT, 1986).
A compléter
Le site a subi la même évolution que bon nombre des fonds de vallée ardennais : exploitation de prairies de fauche jusqu'à la fin du 19ème siècle ou du début du 20ème, puis abandon et reboisement soit spontané, soit par la plantation de résineux.
La tourbe y fut exploitée et on peut encore observer les traces de nombreuses fosses d'extraction.