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Communes : | Liège |
---|---|
Cantonnements DNF : | Liège |
Surface : | ha |
Coordonnées : | X Lambert : 237928 - Y Lambert : 146531 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Localisée dans l'est de l'agglomération liégeoise, cette zone de prairies à l'abandon est enclavée dans le quartier densément peuplé de Belleflamme, à Grivegnée. Constitué de prairies mésophiles, de fourrés et d'éléments bocagers, le site comporte aussi une petite pelouse sur sol intoxiqué abritant une population de tabouret calaminaire (Thlaspi caerulescens subsp. calaminare). Ce bout de campagne residuel participe au maillage écologique d'un territoire de plus en plus urbanisé.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Grivegnée | LIEGE | LIEGE |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Liège | Liège |
A compléter
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Invertébrés - Mollusques | ||||||||
Helix pomatia | 2015 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Epipactis helleborine | 2015 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Thlaspi caerulescens subsp. calaminare | 2015 | M. Seleck, J.-Y. Baugnée |
Les anciennes prairies de Belleflamme sont enclavées dans le centre de Grivegnée, au sein d'une zone urbaine assez densément peuplée. Le site comprend actuellement plusieurs parcelles de prés à l'abandon qui ont échappé jusqu'ici à l'urbanisation, incluant quelques restes de vergers haute tige, des fourrés et ronciers, des saulaies pionnières et autres colonisations ligneuses. A l'ouest s'étend en outre des potagers communautaires et des jardins privatifs.
Les prés à l'abandon présentent une strate graminéenne dense formée surtout de fromental (Arrhenatherum elatius). Quelques dicotylées apparaissent ici et là, comme le millepertuis perforé (Hypericum perforatum), la tanaisie (Tanacetum vulgare), le séneçon jacobée (Senecio jacobaea), la picride fausse-épervière (Picris hieracioides), le plantain lancéolé (Plantago lanceolata), la vesce à feuilles étroites (Vicia sativa subsp. nigra), le cirse des champs (Cirsium arvense), la carotte sauvage (Daucus carota) ou encore la molène à fleurs denses (Verbascum densiflorum). On constate aussi localement l'installation de la gesse à larges feuilles (Lathyrus latifolius), largement naturalisée dans nos régions et parfois envahissante.
Une petite pelouse sur sol intoxiqué subsiste sur le versant qui fait face aux potagers de la rue Ravinhay. Non renseignée en tant que telle par GRAITSON (2006), elle a récemment fait l'objet de relevés floristiques préliminaires (obs. M. Seleck et J.-Y. Baugnée, 2015).
Cette pelouse de quelques ares est dominée par l'agrostis capillaire (Agrostis capillaris) et ne renferme actuellement qu'un seul métallophyte, le tabouret calaminaire (Thlaspi caerulescens subsp. calaminare), assez abondant toutefois. Les autres plantes notées sont le fromental (Arrhenatherum elatius), la patience des prés (Rumex acetosa), la houlque laineuse (Holcus lanatus), l'épervière des prairies (Hieracium laevigatum), le dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), la picride fausse-épervière (Picris hieracioides) et une fétuque non identifiée avec certitude (probablement Festuca rubra subsp. commutata). Les cladonies y sont prospères, avec au moins deux espèces identifiées: Cladonia subulata et Cladonia rangiformis, ce dernier abondamment fertile. Ces deux lichens, typiques des pelouses sèches, peuvent aussi se développer sur substrats métallifères.
Au nord de cette pelouse, sur une banquette surélevée, s'étend une végétation rudéralisée riche en ortie dioïque (Urtica dioica), ronces (Rubus spp.) et sureau noir (Sambucus nigra), agrémentée de quelques épicéas (Picea abies).
Dans le sud du site, le rebord du versant est colonisé par un jeune boisement pionnier à saule marsault (Salix caprea), bouleau verruqueux (Betula pendula) et bouleau pubescent (Betula pubescens), accueillant dans le sous-bois divers arbustes et plantes herbacées: frêne commun (Fraxinus excelsior), érable sycomore (Acer pseudoplatanus), robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia), genêt à balais (Cytisus scoparius), arbre aux papillons (Buddleja davidii), sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia), lierre (Hedera helix), chêne pédonculé (Quercus robur), hêtre (Fagus sylvatica), fougère mâle (Dryopteris filix-mas), benoîte commune (Geum urbanum), aubépine à un style (Crataegus monogyna), herbe à Robert (Geranium robertianum), torilis commun (Torilis japonica), houx (Ilex aquifolium), ortie dioïque (Urtica dioica), épipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine), dactyle commun (Dactylis glomerata), tussilage (Tussilago farfara), armoise commune (Artemisia vulgaris), alliaire (Alliaria petiolata), églantier (Rosa canina s.l.), etc.
Des massifs de genêt à balais, dont certains en voie de dépérissement, sont visibles en lisière de ces colonisations, où pousse, par ailleurs, Cotoneaster dielsianus, arbuste échappé des jardins et de plus en plus fréquemment naturalisé en Wallonie.
Le talus surplombant la rue Jules Cralle comporte également des fourrés arbustifs (dont l'invasif Mahonia aquifolium) sous quelques grands arbres, en particulier des peupliers grisards (Populus canescens). Un champignon peu commun, la clavaire à pyxides (Artomyces pyxidatus) (dét. L. Bailly), y a été noté sur une branche pourrissante au sol.
La partie nord du site n'a pas encore été prospectée à ce jour.