Véritable musée vivant, la réserve naturelle de Cocrai est située sur le territoire de Marche-en-Famenne, au sud-ouest du village de Humain. Elle correspond à un bioherme, c'est-à-dire un récif corallien fossile qui s'est constitué voici environ 350 millions d'années dans la mer du Dévonien supérieur. Plusieurs carrières y ont été ouvertes jadis pour l'extraction du marbre rouge, les traces de cette activité étant encore très visible à notre époque. Propriété de l'Abbaye Notre-Dame de Saint-Remy, le site aujourd'hui abandonné est largement reboisé, excepté dans les fonds des carrières et sur les talus les plus arides. Son grand intérêt botanique résulte du caractère varié des biotopes rencontrés: pelouse sèches, fourrés, chênaie calcicole, éboulis, parois rocheuses ensoleillées et ombragées, dépression humide... Plus de 200 espèces végétales sont recensées, parmi lesquelles figurent la réglisse sauvage (Astragalus glycyphyllos), le libanotis (Seseli libanotis), le calament acinos (Acinos arvensis), l'oeillet velu (Dianthus armeria), la mélique ciliée (Melica ciliata), la germandrée botryde (Teucrium botrys), la gymnadénie moucheron (Gymnadenia conopsea)... En ce qui concerne la faune locale, qui reste en grande partie à inventorier, on peut citer, parmi l'herpétofaune, le lézard des murailles (Podarcis muralis) et la salamandre (Salamandra terrestris). Plusieurs espèces de papillons, particulièrement localisées à l'échelle wallonne, y ont été observés récemment.
Carto
Protection
Propriétaire(s) :
Abbaye Notre-Dame de Saint Remy (Rochefort).
Type de site protégé :
Réserve naturelle privée
Année de création :
1996
Type de contrat :
Convention renouvelable d'une durée de 9 ans (échéance en 2014).
Historique de création :
Une convention a été passée le 5 juin 1996 entre l'Abbaye Notre-Dame de Saint-Remy (Rochefort) et Ardenne et Gaume, autorisant cette association à ériger le site de Cocrai en réserve scientifique pendant un terme renouvelable de 9 ans.
Conservation
Conservateur
A désigner !
Objectifs de conservation
Conservation d'un site d'intérêt géologique et botanique et historique (exploitation traditionnelle du marbre). Protection de la faune et de la flore des milieux calcicoles.
Menaces
Il n'y a pas de menaces importante à l'heure actuelle; l'envahissement des fragments de pelouse par les buissons doit cependant être limité si l'on veut conserver la flore calcicole typique.
Recommandations
Le plan de gestion et l'inventaire faunistique reste à réaliser.
Plan de gestion
Une gestion a eu lieu en 1999-2000 sous la direction de Th. Kervyn, avec l'aide d'étudiants en sylviculture de la Faculté de Gembloux. Elle a consisté principalement au débroussaillement d'un versant calcaire et au dégagement du couloir d'accès de la carrière Saint-Hubert.