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Communes : | Viroinval |
---|---|
Cantonnements DNF : | Viroinval |
Surface : | 21.20 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 171630 - Y Lambert : 86699 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Le Viroin, qui prend naissance à Nismes à la confluence de l'Eau Blanche et de l'Eau Noire, s'écoule sur une quinzaine de kilomètres avant de se jeter dans la Meuse, à Vireux-Molhain, village des Ardennes françaises. Entre Olloy et Treignes, la rivière trace la limite entre le talus ardennais et la Calestienne, deux régions très contrastées des points de vue climatique, écologique ou encore géomorphologique. Elle y effectue de nombreux méandres qui rendent son cours particulièrement pittoresque. Occupée à l'origine par des forêts humides et ensuite, jusqu'au milieu du 20e siècle, par des prairies de fauche, la zone alluviale a aujourd'hui bien changé bien qu'elle ai conservé de multiples intérêts. Sur le plan botanique, la vallée se signale notamment par la présence de plusieurs espèces remarquables, confinées en particulier dans les fragments de forêt rivulaire : la scille à deux feuilles (Scilla bifolia), la gagée jaune (Gagea lutea), l'anémone fausse renoncule (Anemone ranunculoides), la lathrée écailleuse (Lathraea squamaria), l'orme lisse (Ulmus laevis), etc. Les berges verticales de la rivière permettent la nidification de l'hirondelle de rivage (Riparia riparia) malheureusement menacée, et du martin pècheur (Alcedo atthis). Les bras morts et les prairies humides qui subistent abritent plusieurs espèces d'amphibiens et la couleuvre à collier (Natrix natrix) qui peut être abondante localement. Enfin, les plages de galets sont fréquentées par une impressionnante libellule, le gomphe à pince (Onycogomphus forcipatus), ainsi que par un faune discrète mais très spécialisée, composée principalement de carabes, de staphylins et d'araignées.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Mazée | 5.67 ha | VIROINVAL | NAMUR |
Treignes | 13.22 ha | VIROINVAL | NAMUR |
Vierves-sur-Viroin | 2.31 ha | VIROINVAL | NAMUR |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Viroinval | 21.18 ha | Namur |
A compléter
- Vierves-sur-Viroin : vallée du Viroin classée comme site le 17 février 1983.- Treignes : pont sur le Viroin, rivière et berges sur une centaine de mètres en amont et en aval, classés comme site le 17 septembre 1986.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Mammifères | ||||||||
Mustela putorius | Non | Non | traces | 2000 | J.-Y. Baugnée | |||
Neomys fodiens | Oui | Non | 1 ex. | 1997 | J.-Y. Baugnée | |||
Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Alcedo atthis | Oui | Non | 1-2 couples | 2000 | CNB Viroinvol | |||
Cinclus cinclus | Oui | Non | 1-3 couples | 2000 | CNB Viroinvol | |||
Motacilla cinerea | Oui | Non | 3-4 couples | 2000 | J.-Y. Baugnée | |||
Riparia riparia | Oui | Non | < 10 couples à Olloy (nicheur menacé) | 2000 | CNB Viroinvol | |||
Tachybaptus ruficollis | Oui | Non | Nicheur ? | 1998 | J.-Y. Baugnée | |||
Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
Bufo bufo | Oui | Non | reproduction | 2001 | J.-Y. Baugnée | |||
Ichthyosaura alpestris | Oui | Non | 2000 | J.-Y. Baugnée et al. | ||||
Lissotriton vulgaris | Oui | Non | ||||||
Rana temporaria | Oui | Non | reproduction | 2001 | J.-Y. Baugnée | |||
Salamandra salamandra | Oui | Non | reproduction | 2001 | J.-Y. Baugnée | |||
Triturus cristatus | Oui | Oui | Disparu ? | 1994 | Cl. Jooris et J.-Y. Baugnée | |||
Animaux - Vertébrés - Reptiles | ||||||||
Natrix natrix | Oui | Oui | pas rare ! | 2000 | J.-Y. Baugnée | |||
Zootoca vivipara | Oui | Non | 2001 | J.-Y. Baugnée | ||||
Invertébrés - Insectes - Papillons nocturnes | ||||||||
Euplagia quadripunctaria | 2004 | L. De Boeuf | ||||||
Invertébrés - Insectes - Libellules | ||||||||
Calopteryx virgo | Non | Non | 2000 | G.T. Gomphus (div. observateurs) | ||||
Cordulegaster boltonii | Non | Non | G.T. Gomphus (div. observateurs) | |||||
Gomphus pulchellus | Non | Non | 2000 | G.T. Gomphus (div. observateurs) | ||||
Onychogomphus forcipatus | Non | Non | 2000 | G.T. Gomphus (div. observateurs) | ||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Aconitum lycoctonum subsp.vulparia | 2000 | J.-Y. Baugnée, J. Saintenoy-Simon et al. | ||||||
Anemone ranunculoides | 2000 | J.-Y. Baugnée, J. Saintenoy-Simon et al. | ||||||
Asplenium adiantum-nigrum | 1995 | J. Saintenoy-Simon et al. | ||||||
Asplenium scolopendrium | 2000 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Ceterach officinarum | 1995 | J. Saintenoy-Simon et al. | ||||||
Epipactis helleborine | 2000 | J.-Y. Baugnée | ||||||
Gagea lutea | 2001 | J.-Y. Baugnée, J. Saintenoy-Simon et al. | ||||||
Lathraea squamaria | > 200 pieds | 2000 | J.-Y. Baugnée | |||||
Scilla bifolia | Plusieurs stations | 2000 | A | J. Saintenoy-Simon et al. | ||||
Ulmus laevis | ici et là | 2000 | J. Saintenoy-Simon et al. |
Nombre d'espèces confidentielles en plus de celles citées ci-dessus : 1
Avifaune : Alcedo atthis, Cinclus cinclus, Riparia riparia, Motacilla cinerea, Tachybaptus ruficollis (?), Turdus viscivorus, Dendrocopos minor et Dryocopus martius représentent quelques-unes des espèces nicheuses. Falco subbuteo a été noté plusieurs fois en période de nidification dans la vallée.
Lors du passage migratoire, plusieurs limicoles comme Actitis hypoleucos et Gallinago gallinago sont fréquemment observés. Depuis quelques années, il est courant aussi de voir Phalacrocorax carbo pêcher en troupes parfois nombreuses dans les eaux du Viroin.
Parmi les reptiles, il faut noter des densités localement importantes de Natrix natrix sur les rives du Viroin. Triturus cristatus était présent dans un bras mort à Treignes jusque 1995.
Les Odonates sont bien représentées, avec notamment le remarquable Onychogomphus forcipatus qui affectionne les plages de galets émergées, ainsi que de fortes densités de Calopteryx virgo.
Espèces protégées : Epipactis helleborine, Scilla bifolia.
Espèces intéressantes : Aconitum lycoctonum subsp. vulparia, Anemone ranunculoides, Asplenium scolopendrium, Gagea lutea, Lathraea squamaria, Ulmus laevis.
A compléter
Protection d'une vallée bocagère particulièrement intéressante d'un point de vue géomorphologique et écologique (limite entre l'Ardenne et la Calestienne). Conservation de forêts riveraines relictuelle à la flore remarquable.
- Rectifications et curage du lit de la rivière.
- Pose de gabions ou bétonnage.
- Pollution.
- Drainage et boisement des prairies alluviales.
- Culture du maïs dans la zone alluviale.
Création d'une ZHIB étendue à tout le lit majeur, comme il faudrait le faire systématiquement dans les rivières encore intéressantes. Création de réserves naturelles dans les secteurs les plus remarquables.
A compléter
Des tronçons sont loués par plusieurs sociétés de pêche. La rivière est également exploitée pour la location de kayaks. L'accès est possible le long des chemins et des sentiers, mais est parfois très difficile par temps humide à cause de la nature du terrain (surtout sur le talus ardennais).
Entre Olloy et Treignes, le Viroin s'écoule dans ses propres alluvions (alm : alluvions modernes des vallées). Il trace de grands méandres au contact de l'Ardenne et de la Calestienne, dans les assises du Couvinien (rive droite, principalement Coa : schistes, grauwackes et grès de Bure; rive gauche surtout Cob : schistes).
Les méandres concaves sont limités par des versants abrupts, les méandres convexes sont occupés par des prairies et des champs.
Dans la plaine alluviale, on trouve des graviers d'origine périglaciaire (solifluxion) surmontés de limons alluviaux. Des bancs de graviers et de galets forment des îlots dans le cours de la rivière. Ceux-ci sont malheureusement trop régulièrement victimes du curage de la rivière.
DUVIGNEAUD (1963) écrivait ceci : 'La presque totalité de la plaine alluviale du Viroin est occupée par des prairies de fauche, qui ont succédé à la forêt alluviale détruite. Ce n'est qu'en de très rares endroits que ce groupement forestier a pu se maintenir, là justement où la faible superficie du site ne permettait pas l'installation des prairies.
Généralement les lambeaux de forêts alluviales ne subsistent que dans les rives concaves des méandres de la rivière, c'est-à-dire dans des sites très fragmentaires d'accès difficile. La forêt alluviale y existe sous une forme assez sèche, en contact avec la forêt de pente. Les deux groupements présentent souvent des intrications et il se forme une zone intermédiaire, certaines espèces de la forêt de pente transgressant par exemple dans la forêt alluviale et supportant donc, à certaines époques de l'année, une inondation parfois d'assez longue durée'.
Actuellement, les prés de fauche ont à peu près disparu, remplacés partout par des prairies pâturées plus ou moins amendées et par des cultures (de maïs par exemple).
La zone intermédiaire située entre la chênaie-charmaie de bas de pente établie sur colluvions et la forêt de plaine alluviale, c'est-à-dire le plus souvent en bordure de prairies, demeure intéressante. En effet, c'est à cet endroit que l'on observe des populations parfois importantes de Scilla bifolia.
Dans les meilleurs des cas, on observe successivement les groupements suivants :
- suivant la lithologie : une chênaie à charme calcicole avec, sur les pointements rocheux bien éclairés exposés au nord-ouest, Sesleria caerulea, Ceterach officinarum et, sur les versants ombragés, Polystichum aculeatum, ou une chênaie silicicole à Luzula sylvatica, L. luzuloides, L. pilosa, Poa chaixii, etc.;
- une chênaie à charme sur colluvions qui montre une flore des sols riches et frais avec, par exemple Anemone nemorosa, Geum urbanum, Adoxa moschatellina, Ranunculus ficaria, Stellaria holostea, Arum maculatum, Alliaria petiolata, Mercurialis perennis, Euphorbia amygdaloides, Cardamine pratensis, Lamium galeobdolon subsp. montanum, Hedera helix, Allium ursinum, etc.;
- une zone intermédiaire qui s'enrichit progressivement en espèces de la plaine alluviale et où l'on note une espèce déjà évoquée,Scilla bifolia, très rare en Belgique ;
- une forêt alluviale, souvent réduite à une bande de quelques mètres longeant la rivière, dont la strate arborescente est formée par Alnus glutinosa, Fraxinus excelsior, Acer pseudoplatanus,... et surtout par Ulmus laevis, espèce médio-européenne à la limite occidentale de son aire de distribution, qui forme ici une de ses principales populations en Belgique ; la strate herbacée est particulièrement intéressante et comprend Aconitum lycoctonum subsp. vulparia, Gagea lutea, Anemone ranunculoides, Scilla bifolia, Persicaria bistorta, Primula elatior, Deschampsia cespitosa, etc.;
Dans les prairies sont visibles ici et là des dépressions qui sont les traces d'anciennes noues le plus souvent atterries aujourd'hui; on y observe des espèces des mégaphorbiaies et des roselières comme Phalaris arundinacea, heracleum sphodylium, Epilobium hirsutum, Symphytum officinalis, Filipendula ulmaria, Iris pseudacorus, etc.;
Des suintements sourdent aux pieds des versants avec Cardamine amara, Lychnis flos-cuculi, Veronica beccabunga, Stellaria alsine, Chrysosplenium oppositifolium, Juncus effusus,...;
Rivière. Rochers.
Ancien moulin banal de Treignes (aujourd'hui transformé en gîte rural). Vieux pont classé de Treignes. Village de Vierves.
D'après la carte du comte de Ferraris, le site était occupé par des prairies, des cultures et était bordé, au nord par des 'bruyères' et au sud par la forêt ardennaise.
ZHIB
J. SAINTENOY-SIMON / J. DUVIGNEAUD / J.-Y. BAUGNEE /