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Communes : | Braine-l'Alleud |
---|---|
Cantonnements DNF : | Nivelles |
Surface : | 39.35 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 148078 - Y Lambert : 154507 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Cette vaste sablière comprend deux secteurs contigus: un secteur réaffecté en décharge de classe 3, dont certaines parties, vers l'ouest, sont encore plus ou moins intactes, et, au sud-ouest, un secteur plus ancien dont l'intérêt biologique a justifié son intégration dans le réseau Natura 2000. Les deux secteurs sont occupés par une mosaïque de zones humides temporaires et de zones sèches colonisées par une strate herbacée relevant du Thero-airion (Aira praecox, Filago minima et Ornithopus perpusillus) ou de lande à callune et Agrostis vinealis. L'entomofaune se caractérise par quelques espèces remarquables: parmi les orthoptères, le grillon des champs Gryllus campestris (une des seules stations du Brabant) et les criquets Chorthippus mollis et Myrmeleotettix maculatus, tous deux abondants; parmi les coléoptères, l'espèce pionnière des milieux sableux Cicindela hybrida; parmi les hyménoptères, diverses espèces sabulicoles dont les espèces protégées Colletes cunicularius et Dasypoda hirtipes, ainsi que l'Odynère Odynerus spinipes.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Braine-l'Alleud | 39.35 ha | BRAINE-L'ALLEUD (partim ???) | BRABANT |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Nivelles | 39.35 ha | Mons |
A compléter
Site non classé.
A compléter
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Service public de Wallonie, Département de la Nature et des Forêts, Cantonnement de Mons, rue Achille Legrand, 16, 7000 Mons (Tél. : 065/32.82.49 - Fax : 065/32.82.44).
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Anthus trivialis | Oui | Non | Nicheur | 1996 | J.-P. Jacob | |||
Charadrius dubius | Oui | Non | Nicheur (4 cantons) | 1994 | J.-P. Jacob | |||
Picus viridis | Oui | Non | Observation | 2003 | C | A. Remacle | ||
Riparia riparia | Oui | Non | Nicheur (20 couples) | 1997 | J.-P. Jacob | |||
Tachybaptus ruficollis | Oui | Non | 1 chanteur | 2003 | A. Remacle | |||
Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
Rana temporaria | Oui | Non | 1995 | C | J.-P. Jacob | |||
Invertébrés - Insectes - Coléoptères - Carabidés | ||||||||
Cicindela hybrida | 2004 | A. Remacle | ||||||
Invertébrés - Insectes - Orthoptères | ||||||||
Chorthippus mollis | Abondant dans la zone Natura 2000 | 2003 | A | A. Remacle | ||||
Gryllus campestris | Reproduction (nombre de chanteurs peu élevé) | 2004 | A | A. Remacle | ||||
Myrmeleotettix maculatus | Abondant dans la zone Natura 2000 | 2004 | B | A. Remacle | ||||
Phaneroptera falcata | 1 mâle | 2003 | A. Remacle | |||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Agrostis vinealis | Abondant dans la partie Natura 2000 | 2003 | B | A. Remacle | ||||
Aira praecox | Abondant localement | 2004 | A. Remacle | |||||
Centaurium erythraea | Abondant localement | 2004 | C | A. Remacle | ||||
Centaurium pulchellum | Dispersé | 2003 | B | A. Remacle | ||||
Epipactis helleborine | 2003 | C | A. Remacle | |||||
Filago minima | Abondant localement | 2004 | A. Remacle | |||||
Lythrum portula | Abondant localement | 2003 | A. Remacle | |||||
Ornithopus perpusillus | Dispersé | 2004 | A. Remacle |
Mammifères
Plusieurs terriers de renard.
Oiseaux
Le site hébergeait une petite colonie de Riparia riparia en 1995 (4 couples), plus importante en 1996 et 1997 (20 couples), mais disparue actuellement (talus recouverts de déchets inertes dans le CET). Nidification de Charadrius dubius (4 cantons en 1994), de Gallinula chloropus et d'Anthus trivialis (espèce en forte régression en Brabant). Observation de Tachybaptus ruficollis. Halte de migration pour les limicoles.
Amphibiens (à documenter)
Au moins Rana temporaria.
Insectes
- Odonates: seules des espèces communes ont été recensées dans le cadre de la convention: Lestes viridis, Ischnura elegans, Coenagrion puella, Anax imperator, Aeshna cyanea, Orthetrum cancellatum, Libellula depressa, Sympetrum sanguineum.
- Orthoptères: ce groupe faunique comprend plusieurs espèces de grand intérêt.
+ Gryllus campestris (J.-M. Couvreur, 1995): ce site constitue l'une des seules stations brabançonnes connues de cette espèce en forte raréfaction en Wallonie (80 mâles chanteurs en 1996 - obs. J.-M. Couvreur); l'espèce est encore présente dans le site, mais a probablement régressé (un recensement poussé devrait y être effectué).
+ Chorthippus mollis: très abondant dans la partie Natura 2000. Il s'agit de la troisième station connue en Brabant wallon (Decleer et al., 2000), les deux autres se trouvant à la sablière de la Champtaine à Chaumont-Gistoux et à la grande Bruyère de Rixensart.
+ Myrmeleotettix maculatus: nombreux dans la partie Natura 2000 où il côtoie Chorthippus mollis.
+ Phaneroptera falcata: un mâle observé en 2003. Cette sauterelle en progression vers le nord est déjà signalée dans le Brabant (s.l.).
- Lépidoptères Rhopalocères: seules des espèces non menacées y ont été recensées, notamment Coenonympha pamphilus, Pyronia tithonus, Lycaena phlaeas, Polyommatus icarus.
- Coléoptères Cicindelinae: Cicindela hybrida, dont la population était assez importante en 1995, est encore présente. Petite population de Cicindela campestris.
- Hyménoptères Aculéates: certaines parties du site, notamment la zone incluse dans le site Natura 2000, abritent des espèces sabulicoles, notamment Colletes cunicularius, Dasypoda hirtipes et Ammophila sabulosa. Le talus de la rampe ouest (dans le périmètre du CET) est occupé par une colonie d'Odynerus spinipes (plus de 120 nids); de nombreux Aculéates fouisseurs s'y reproduisent aussi.
Ranunculus sardous et les plantes naturalisées, Veronica filiformis, V. peregrina et Ulex europaeus.
Buddleja davidii, Echinochloa crus-galli, Oenothera deflexa, Oenothera glazioviana, Prunus serotina, Quercus rubra, Robinia pseudoacacia,
Maintien du lambeau de lande à callune (partie Natura 2000), de talus et aires sableux bien ensoleillés, indispensables à la survie de l'entomofaune sabulicole (Cicindèles, Gryllus campestris et Hyménoptères Aculéates), ainsi que des zones humides.
- Comblement partiel en cours et suppression des falaises par talutage (CET).
- Disparition probable de la totalité des mares temporaires présentes dans la partie CET.
- Envahissement du lambeau de lande à callune et Agrostis vinealis par des ligneux pionniers.
- Perte d'attractivité du site à l'égard de l'entomofaune sabulicole pionnière (fixation du sable, boisement).
- Gestion urgente de la partie intégrée au réseau Natura 2000, afin d'y sauvegarder le lambeau de lande à callune et Agrostis vinealis et les aires occupées par la pelouse pionnière du Thero-Airion.
- Maintien ou restauration du caractère sableux de certaines zones, indispensable à l'entomofaune pionnière et à la flore spécialisée.
- Maintien de la zone humide (mare temporaire) localisée dans la partie occidentale du périmètre du CET.
- Restauration, dans la mesure du possible, de l'un ou l'autre talus sableux favorable à l'Hirondelle de rivage (flanc ouest).
Sans objet.
Accès probablement interdit. Sentier de promenade longeant le flanc nord-ouest.
Cette sablière située au nord-ouest de Braine-l'Alleud a été ouverte dans un interfluve de rive droite du Hain. L'extraction du sable a débuté à mi-pente du versant nord de la vallée du Hain puis a progressivement atteint le plateau. On y extrait des sables bruxelliens.
Ce vaste site se divise actuellement en trois zones principales:
- une décharge de classe 3 qui comprend une grande partie du site; les déchets sont déversés par le haut, mais aussi directement sur l'ancien radier;
- vers l'ouest, un secteur encore intact, inclus dans le périmètre du CET mais n'ayant pas encore subi d'altérations importantes; ce secteur, dont la surface diminue progressivement, est surtout occupé par une zone humide temporaire, des talus sableux et des buttes;
- vers le sud-ouest, un secteur déjà bien colonisé par la végétation ligneuse. Ce secteur est intégré dans le réseau Natura 2000 avec le bois voisin. Il est composé de zones boisées (certaines sur remblais), d'aires encore bien ouvertes et sableuses (la plus étendue est localisée devant le merlon limitant un ancien versage occupant le diverticule ouest de la sablière), de quelques zones humides temporaires, de talus sableux envahis de ligneux et de friches plus ou moins humides. Plusieurs anciennes roulottes et caravanes subsistent dans le site hors CET.
Le secteur sud-ouest est accessible par un ancien chemin qui longe vers l'est la clôture du CET, à proximité de l'entrée de celui-ci (cf. édition 2000 de la carte de l'IGN).
Fréquentation du site: Charroi dans le CET. Présence de pistes de motos dans la partie occidentale (bordures de la sablière). Sentier de promenade au-dessus du flanc nord-ouest.
Présence de déchets: Actuellement, décharge de classe III (exploitant: Sodever s.a.). Le secteur sud-ouest (en Natura 2000) a vraisemblablement été en partie remblayé; présence de débris de clays.
Environnement du site: Terrains agricoles, sauf vers le nord-ouest et le sud, bois. Proximité de la sablière "Tout lui Faut" (sab/Bt/393/06) vers le nord et de celle de Sart-Moulin (sab/Bt/393/08) vers le sud-est.
Une grande partie du périmètre du CET se présente sous forme d'un chantier dépourvu d'intérêt (non prospecté).
Le secteur sud-ouest inclus dans le réseau Natura 2000 est colonisé par d'abondants Betula pendula et Salix caprea, accompagnés selon les endroits de Salix sp., Robinia pseudoacacia, Quercus rubra, Alnus glutinosa, Populus tremula, Frangula alnus, Prunus serotina, Buddleja davidii. Les ronces y sont abondantes localement.
Plusieurs parties de ce secteur sont humides, en particulier la zone voisine du CET, vers l'ouest: celle-ci est occupée par une jonchaie à Juncus effusus, J. articulatus, J. acutiflorus et J. tenuis, envahie de Salix spp., Betula pendula et Populus tremula. Y poussent aussi Eleocharis palustris, Typha latifolia, Alisma plantago-aquatica, Lycopus europaeus, Lythrum salicaria, Carex ovalis, Galium palustre, des plages de Molinia caerulea et des bryophytes. Les zones asséchées en fin d'été (mare et parties humides du chemin) se couvrent d'une végétation basse composée notamment de Juncus bufonius, Polygonum aviculare, Persicaria hydropiper, P. persicaria, Anagallis arvensis, Centaurium erythraea mêlée de C. pulchellum, Plantago major, Veronica filiformis, Gnaphalium uliginosum, Digitaria ischmaemum.
Dans les parties plus ou moins sèches, y compris les bordures du chemin parcourant ce secteur, subsistent Calluna vulgaris (abroutie par endroits) et Agrostis vinealis (abondant), qui poussent en compagnie notamment de diverses plantes des pelouses pionnières sur sols siliceux: Aira praecox, petite poacée annuelle caractéristique du Thero-airion, Cerastium semidecandrum, C. pumilum, Sagina procumbens, Spergularia rubra, Herniaria glabra, Rumex acetosella, Hypericum humifusum, Ornithopus perpusillus, Lotus corniculatus, Trifolium campestre, Centaurium erythraea, Myosotis ramosissima, M. discolor, Teucrium scorodonia, Prunella vulgaris, Veronica officinalis, V. serpyllifolia, V. arvensis, Filago minima, Leontodon saxatilis, Hypochoeris radicata, Hieracium pilosella, Luzula campestris, L. multiflora, Carex pilulifera, Agrostis capillaris (nettement moins abondant qu'A. vinealis), Vulpia myuros, V. bromoides, Poa compressa, des lichens (cf. Cladonia) et des bryophytes. D'autres plantes sont également à noter, par exemple les onagres Oenothera deflexa et O. glazioviana (= erythrosepala) (peu abondante).
La partie occidentale du périmètre du CET reste intéressante par la présence de plages sèches à végétation relevant du Thero-airion, avec entre autres Aira praecox, Ornithopus perpusillus, Filago minima et Trifolium arvense, et par l'existence d'une zone humide peu profonde, complètement asséchée en août 2003 (avec maintien de plages boueuses). Au niveau de cette zone humide envahie de nombreux jeunes saules croissent Eleocharis palustris, les joncs Juncus effusus, J. articulatus, J. tenuis et J. acutiflorus, Typha latifolia, Phragmites australis, Alisma plantago-aquatica, Lythrum salicaria, Phalaris arundinacea, Ranunculus flammula, Callitriche sp.; en bordure de cette pièce d'eau temporaire se développent des plages de Lotus pedunculatus et Lycopus europaeus mêlées de Centaurium erythraea. En été, lors de l'assèchement progressif, apparaît le jonc des crapauds Juncus bufonius, ainsi que Lythrum portula (très abondant), Chenopodium cf. rubra, Persicaria maculosa, Rorippa palustris, Potentilla anserina, Plantago major, Veronica peregrina, Gnaphalium uliginosum, Echinochloa crus-galli,... Des buissons d'Ulex europaeus croissent au moins dans la partie sud de ce secteur.
Diverses autres plantes sont présentes dans la sablière, entre autres Ranunculus repens, R. sardous, Tussilago farfara, Agrostis canina (Couvreur, 1995), Equisetum arvense.
Intérêt géologique: non traité.
A compléter
Occupation du site au 18e siècle:
Occupation du site avant exploitation: cultures principalement.
Ancien exploitant: S.P.R.L. Sablières de Sambre et Dyle.
Matériau(x) extrait(s): sable de construction: béton (centrale à béton installée sur le site); sable de remblai; sable de métallurgie et fonderie.
Références
Référence sur anciens documents de la DPA: non consulté.
Référence de la fiche DGATLP - ULg (1995): 'Sablière d'Alconval'.
Déroulement de l'exploitation: l'excavation est déjà notée comme sablonnière sur une carte de 1926 de l'Institut cartographique militaire belge.
Autorisation: au moins 1943, 1970.
Fin: vers 1994.
Réaffectation prévue (dans autorisation): "Le fond de la sablière devra être aplani et maintenu à son niveau actuel. Les alignements seront plantés de haies vives. Une autorisation de modifier le relief du sol (pentes NW et E) par des terres, débris de construction et déchets industriels non toxiques a été accordée en 1986 (elle permet de réaliser le long des chemins des pentes de talus conformes aux prescriptions (30°)" (in Rapport ADESA, 1988).
Réaffectation effective: Actuellement, une partie importante de la sablière ((28 ha sur les 36) est occupée par une décharge de classe III (terres et briques) exploitée par SODEVER s.a. (Céroux-Mousty). Le reste est laissé en l'état, mais a été partiellement remblayé il y a un certain nombre d'années.
SABLIERES
A. REMACLE (FUSAGx)
J.-P. JACOB (AVES)