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Communes : | Fernelmont |
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Cantonnements DNF : | Namur |
Surface : | 15.93 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 193753 - Y Lambert : 139877 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Le marais de Cortil-Wodon s'intègre dans un paysage agricole très ouvert, au nord de Fernelmont. Se trouvant au confluent du ruisseau du Petit Hoyoux et du ruisseau de Forville, le site a bien failli disparaître sous un dépôt d'immondices. C'est son rachat par l'actuel propriétaire qui l'a sauvé de ce triste sort. Dans ce désert écologique qu'est la Hesbaye, il constitue un ilôt de nature comme il en subsiste bien peu dans la région. Une partie est occupée par une flore et une végétation très originales. Les vases portent une très belle population d'une graminée rare, la catabrose aquatique (Catabrosa aquatica), accompagnée de la renoncule scélérate (Ranunculus sceleratus). Les suintements sont occupés par la petite berle (Berula erecta), l'ache faux-cresson (Apium nodiflorum), la véronique des ruisseaux (Veronica beccabunga), la menthe aquatique (Mentha aquatica) et la renoncule flammette (Ranunculus flammula). De vastes étendues sont couvertes par une équisétaie à prêle des bourbiers (Equisetum fluviatile), dans laquelle apparaît la laîche noire (Carex nigra), une plante fort rare en Hesbaye. Dans le nord-ouest du site, où alternent prairies et pièces d'eau, des travaux hydrauliques ont été réalisés récemment qui ont entraîné des modifications du tapis végétal dont l'évolution sera suivie. Une belle colonie d'hottonie (Hottonia palustris) prospère près d'une des mares. Les abords du ruisseau de Forville sont très fangeux et les espèces de mégaphorbiaie y poussent en abondance: reine des prés (Filipendula ulmaria), épilobe hérissé (Epilobium hirsutum), scrofulaire aquatique (Scrophularia auriculata), etc. Une rangée de saules tétards rappelle que ces arbres, naguère abondants en bordure des ruisseaux et des fossés hesbignons, sont en voie de disparition suite aux travaux de remembrement. Deux étangs ont été creusés dans les années 1990 dans la partie orientale du site. Le marais de Cortil-Wodon est un lieu de reproduction important pour les batraciens (trois espèces de tritons, grenouilles rousse et verte, crapaud commun) et une halte pour l'avifaune migratrice. La bécassine des marais (Gallinago gallinago) y a déjà niché et y séjourne régulièrement en hiver. La partie la plus humide héberge un petit escargot, le maillot de Desmoulin (Vertigo moulinsiana), espèce d'intérêt communautaire dont c'est la seule population connue du bassin de la Mehaigne.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
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Cortil-Wodon | 15.93 ha | FERNELMONT | NAMUR |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
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Namur | 15.93 ha | Namur |
A compléter
Site non classé.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Code du site | Nom du site | Surface |
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8 | Réserve de Cortil-Wodon et Forville | 15,93 ha |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Mammifères | ||||||||
Erinaceus europaeus | Oui | Non | L. et B De Montpellier De Vedrin | |||||
Mustela putorius | Non | Non | L. et B De Montpellier De Vedrin | |||||
Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Acrocephalus schoenobaenus | Oui | Oui | L. et B De Montpellier De Vedrin | |||||
Acrocephalus scirpaceus | Oui | Non | L. et B De Montpellier De Vedrin | |||||
Alauda arvensis | Oui | Non | L. et B De Montpellier De Vedrin | |||||
Anthus pratensis | Oui | Oui | L. et B De Montpellier De Vedrin | |||||
Ardea cinerea | Oui | Non | L. et B De Montpellier De Vedrin | |||||
Aythya ferina | Oui | Oui | L. et B De Montpellier De Vedrin | |||||
Carduelis chloris | Oui | Non | L. et B De Montpellier De Vedrin | |||||
Cuculus canorus | Oui | Oui | L. et B De Montpellier De Vedrin | |||||
Emberiza schoeniclus | Oui | Oui | 3 chanteurs | 2012 | L. Wargé, X. Vandevyvre, J.-Y. Baugnée | |||
Gallinago gallinago | Oui | Oui | Hivernage (anc. nicheur) | 2012 | J.-Y. Baugnée, X. Vandevyvre | |||
Gallinula chloropus | Oui | Non | Nicheur | 1997 | Wargé L. | |||
Tachybaptus ruficollis | Oui | Non | L. et B De Montpellier De Vedrin | |||||
Vanellus vanellus | Oui | Non | L. et B De Montpellier De Vedrin | |||||
Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
Ichthyosaura alpestris | Oui | Non | 1997 | H. De Wavrin et al. | ||||
Lissotriton helveticus | Oui | Non | 1997 | H. De Wavrin et al. | ||||
Rana esculenta | 1997 | H. De Wavrin et al. | ||||||
Rana temporaria | Oui | Non | 1997 | H. De Wavrin et al. | ||||
Salamandra salamandra | Oui | Non | 1997 | H. De Wavrin et al. | ||||
Triturus cristatus | Oui | Oui | 1997 | H. De Wavrin et al. | ||||
Invertébrés - Mollusques | ||||||||
Vertigo antivertigo | 2012 | J.-Y. Baugnée, X. Vandevyvre | ||||||
Vertigo moulinsiana | > 500 ex. | 2012 | A | J.-Y. Baugnée, X. Vandevyvre | ||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Berula erecta | J. Saintenoy-Simon | |||||||
Catabrosa aquatica | J. Saintenoy-Simon | |||||||
Hottonia palustris | J. Saintenoy-Simon | |||||||
Myriophyllum spicatum | J. Saintenoy-Simon |
Les renseignements sur la faune proviennent surtout de L. et B. de MONTPELLIER de VEDRIN, de M. BAUCHAU, de M. HELLIN de WAVRIN et de L. WARGE.
Mammifères: Capreolus capreolus, Erinaceus europaeus, Lepus europaeus, Mustela erminea, Putorius putorius, Vulpes vulpes.
Amphibiens: Bufo bufo, Ichthyosaura alpestris, Lissotriton helveticus, Pelophylax kl. esculentus, Rana temporaria, Salamandra salamandra, Triturus cristatus.
Oiseaux: Acrocephalus schoenobaenus, Acrocephalus scirpaceus, Alauda arvensis, Anas crecca, Anas platyrhynchos, Anthus pratensis, Ardea cinerea, Branta canadensis, Buteo buteo, Carduelis cannabina, Carduelis chloris, Columba palumbus, Corvus corone, Cuculus canorus, Emberiza citrinella, Emberiza schoeniclus, Ficedula hypoleuca, Fringilla coelebs, Fulicula atra, Gallinago gallinago, Gallinula chloropus, Hirundo rustica, Parus major, Parus montanus, Perdix perdix, Phasianus colchicus, Phylloscopus collybita, Phylloscopus trochilius, Prunella modularis, Streptopelia decaocto, Streptopelia turtur, Sturnus vulgaris, Sylvia atricapilla, Sylvia borin, Sylvia curruca, Troglodytes troglodytes, Turdus merula, Turdus philomelos, Vanellus vanellus.
Phanérogames (divers obs. 1983-2010): Alisma plantago-aquatica, Berula erecta, Bidens cernua, Bidens tripartita, Callitriche platycarpa, Caltha palustris, Cardamine pratensis, Carex acutiformis, Carex disticha, Carex nigra, Catabrosa aquatica, Crataegus monogyna, Epilobium hirsutum, Equisetum fluviatile, Equisetum palustre, Filipendula ulmaria, Fraxinus excelsior, Galium palustre, Glyceria fluitans, Glyceria maxima, Glyceria notata, Hottonia palustris, Iris pseudacorus, Lemna minor, Lychnis flos-cuculi, Lycopus europaeus, Lythrum salicaria, Mentha aquatica, Myriophyllum spicatum, Phalaris arundinacea, Phragmites australis, Potamogeton crispus, Potamogeton lucens, Potamogeton panormitanus, Ranunculus circinatus, Ranunculus sceleratus, Rosa canina, Salix alba, Salix viminalis, Salix x rubens, Schoenoplectus lacustris, Scirpus sylvaticus, Sparganium erectum subsp. neglectum, Stellaria alsine, Typha angustifolia, Typha latifolia.
A compléter
Protection de la faune et de la flore d'une zone humide remarquable au sein d'une région d'agriculture intensive.
Pollution des ruisseaux de Forville et du Petit Hoyoux qui récoltent les eaux d'égoût de ces deux villages.
Travaux hydrauliques : creusement d'étang au cours de l'année 1993, entrainant de profondes transformations dans les prairies humides.
Intervention auprès de la commune de Fernelmont pour obtenir la construction de stations d'épuration avant que les eaux polluées ne se déversent dans les ruisseaux de la commune.
Veiller à limiter autant que possible l'extension des orties et contrecarrer si nécessaire l'atterrissement des mares.
Surveiller l'extension des saules et des aulnes.
Le site est entretenu de manière à favoriser la nidification des oiseaux d'eau et en particulier de Gallinago gallinago. Cet entretien est assuré à l'initiative du propriétaire.
Propriété privée dont l'accès est strictement interdit.
Le marais de Cortil-Wodon se trouve dans une cuvette qui est située au contact des schistes siluriens primaires appartenant au bord septentrional du bassin de Namur et des craies et sables secondaires de l'assise de Nouvelles: craie blanche grossière à silex noirs, ou sable calcareux souvent altéré et décalcarisé à la surface, souvent durci ou transformé en un gros banc de grès blanc ou jaunâtre, dur fossilifère (grès de Seron). Ces assises sont ensevelies sous des limons nivéo-éoliens quaternaires (Pléistocène) dont l'épaisseur peut atteindre 10 m. On y trouve également des alluvions.
Le site se trouve dans une zone de sources située au confluent des ruisseaux de Forville et du Petit Hoyoux, qui font partie du bassin de la Mehaigne.
Il comporte des pâtures qui servent de zone tampon entre les marécages et les champs avoisinants et deux plans d'eau dans la partie orientale du site.
Le marais de Cortil-Wodon présente toute une série de biotopes allant de l'eau libre aux sols plus ou moins tourbeux. La description botanique a été réalisée par SAINTENOY-SIMON & BRUYNSEELS (1983). Elle mériterait d'être actualisée, car différents travaux hydrauliques ont eu lieu depuis cette époque, notamment le creusement de deux étangs dans la partie orientale du site. Certains groupements décrits ci-après peuvent donc avoir disparu.
Les pièces d'eau sont couvertes de tapis flottants de Lemna minor. Elles sont également colonisées par Potamogeton crispus, Potamogeton lucens, Potamogeton panormitanus, Myriophyllum spicatum, Ranunculus circinatus, Callitriche platycarpa et Hottonia palustris.
Les sources et les ruisselets sont envahis par Glyceria fluitans, Glyceria notata et Sparganium erectum subsp. neglectum, et localement par Caltha palustris ou encore par Scirpus sylvaticus qui forme souvent des peuplements monospécifiques.
Les vases sont occupées par les espèces du Bidention comme Bidens tripartita, B. cernua, Ranunculus sceleratus, Catabrosa aquatica, ...
Les pièces d'eau sont entourées de ceintures à hélophytes du Phragmition, plus ou moins fragmentaires. On y trouve Phragmites australis, Typha angustifolia, Typha latifolia, Schoenoplectus lacustris, Phalaris arundinacea, Glyceria maxima, Iris pseudacorus, Alisma plantago-aquatica, etc.
Le "Grand Marais" situé au sud de la réserve est occupé par une vaste population d'Equisetum fluviatile. A l'extérieur des roselières se développent des magnocariçaies à Carex acutiformis.
Des prairies plus ou moins flottantes présentent une mosaïque de groupements dans lesquels on reconnaît Carex disticha, Equisetum palustre, Berula erecta, Stellaria alsine, Galium palustre, Mentha aquatica, Lychnis flos-cuculi et quelques touradons de Carex nigra.
Des saussaies à Salix alba, Salix x rubens, Salix viminalis et des aulnaies ont tendance à s'implanter dans les zones d'atterrissement. Les parties les moins humides portent quelques groupements apparentés au Filipendulion avec Filipendula ulmaria, Lycopus europaeus, Lythrum salicaria, Epilobium hirsutum, etc.
Des plantations d'aubépines et d'arbres ornementaux sont établies en bordure de la réserve.
La région est riche en vestiges gallo-romains (tumuli de Seron et d'Hanret, fouillés par Del Marmol au XIXe siècle).
Le marais se trouve entre les fermes de Baugnet (ou Bawgnet), de Névaucourt et de Harzé, construites à l'emplacement d'anciens "écarts" moyenâgeux ou d'anciennes fermes fondés respectivement en 1228 et 1229 (GEORGE, 1967).
Dans PLUMIER (1986, p. 33-34), figurent les compléments d'information suivants: "F. TIHON, en 1895, mentionne deux tumuli fouillés et nivelés, sur le territoire de Cortil-Wodon. L'un s'élevant près de la ferme de Nivaucourt -ou Nevaucourt-, avait un diamètre d'environ 35 m, tout le tumulus fut fouillé et livra pour tout matériel des cendres, un clou de bronze, des fragments de céramique gallo-romaine et des tuiles, ce qui fut interprété comme étant un ustrinum. Tout près de ce tertre, une cavité déjà explorée fut repérée sous une dénivellation du terrain (...). Le cadastre de 1830 mentionne encore le toponyme "Al tombe de Nevaucourt". Près de ce tumulus, vraisemblablement romain, à environ 1 km à l'est, s'en trouvait un autre qui n'a livré que quelques tessons de céramique et des fragments de bronze, datables de l'époque romaine. Cette "Tombe de Baugniet" fut fouillée de la même façon que la précédente, mais ne livra ni caveau, ni trace de bûcher".
Sur la carte de FERRARIS, le site était formé au 18ème siècle de prairies marécageuses, comme la plupart des bords de ruisseaux de la région.
L'histoire récente du site nous apprend qu'il a servi partiellement de dépotoir avant d'être racheté par l'actuel propriétaire, ce qui l'a sauvé d'une destruction certaine. Des mares et des digues ont été aménagées pour favoriser l'installation des oiseaux d'eau et pour permettre la circulation dans et autour de la zone marécageuse, le plus souvent impraticable. Deux plans d'eau plus importants ont été creusés à l'emplacement de ces mares. Il sont utilisés pour la chasse.
RESNAT
J. SAINTENOY-SIMON / H. DE WAVRIN / L. WARGE / L. de montepellier de vedrin /