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Communes : | Belœil |
---|---|
Cantonnements DNF : | Mons |
Surface : | 65.59 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 104249 - Y Lambert : 132106 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
La Mer de Sable est incluse dans la 'Campine hennuyère', une région qui s'étend au nord de la dépression de la Haine, sur des sables très pauvres et acides. Jadis, la région était couverte de vastes landes à bruyères, qui ont presque totalement disparu à l'heure actuelle. Seuls subsistent quelques fragments ici ou là, dont le plus représentatif se trouve à la Mer de Sable. Le site figure à l'emplacement d'un très ancien étang qui existait encore au milieu du 19ème siècle. Son statut de protection est justifié par la présence d'une association végétale très particulière colonisant les sables humides nus et abritant trois espèces devenues exceptionnelles en Wallonie : le rhyncospore brun (Rhynchospora fusca), dont c'est l'unique localité connue, le lycopode inondé (Lycopodiella inundata) et le rossolis intermédiaire (Drosera intermedia). Ces trois plantes très fragiles ne doivent leur survie que par la pratique de l'étrépage, qui permet d'entretenir leur milieu de vie. On y observe aussi la bruyère quaternée (Erica tetralix) ainsi que le jonc raide (Juncus squarrosus), la molinie (Molinia caerulea), etc. Outre sa biodiversité remarquable, la Mer de Sable présente un intérêt archéologique puisque de nombreux objets, notamment des outils taillés, ont été découvert en divers endroits du site.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Pommerœul | 0.02 ha | BERNISSART | HAINAUT |
Stambruges | 65.57 ha | BELOEIL | HAINAUT |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Mons | 65.59 ha | Mons |
A compléter
Site classé le 10 juin 1982.
Ministère de la Région wallonne.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Service public de Wallonie, Département de la Nature et des Forêts, Cantonnement de Mons, rue Achille Legrand, 16, 7000 Mons (Tél. : 065/32.82.49 - Fax : 065/32.82.44).
Code du site | Nom du site | Surface |
---|---|---|
6013 | Mer de Sable | 20,1 ha |
Code | Nom | Représentativité | Surface | Source |
---|---|---|---|---|
D2.3H | Communautés de tourbes dénudées | |||
E1.7 | Nardaies | |||
F4.11a | Landes humides à [Erica tetralix] sur sable humide | |||
F4.13 | Landes dégradées à [Molinia caerulea] |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Amphibiens | ||||||||
Bufo bufo | Oui | Non | 2015 | P. Dupriez | ||||
Ichthyosaura alpestris | Oui | Non | 2015 | P. Dupriez | ||||
Lissotriton helveticus | Oui | Non | 2015 | P. Dupriez | ||||
Pelophylax lessonae | Oui | Non | 2012 | P. Dupriez | ||||
Rana temporaria | Oui | Non | 2015 | P. Dupriez | ||||
Animaux - Vertébrés - Reptiles | ||||||||
Zootoca vivipara | Oui | Non | 2015 | P. Dupriez | ||||
Invertébrés - Insectes - Libellules | ||||||||
Coenagrion pulchellum | Oui | Oui | 2 ex. | 2005 | B | P. Goffart, T. Paternoster, V. Fichefet | ||
Crocothemis erythraea | Non | Non | 2005 | P. Goffart, T. Paternoster, V. Fichefet | ||||
Erythromma lindenii | Non | Non | 2 ex. | 2005 | P. Goffart, T. Paternoster, V. Fichefet | |||
Sympecma fusca | Oui | Non | 2006 | T. Paternoster | ||||
Invertébrés - Insectes - Coléoptères - Carabidés | ||||||||
Cetonia aurata | 2015 | P. Dupriez | ||||||
Cicindela hybrida | 2015 | J. Saintenoy-Simon, P. Dupriez | ||||||
Invertébrés - Insectes - Orthoptères | ||||||||
Metrioptera brachyptera | Abondante | 2007 | B | JF Godeau | ||||
Invertébrés - Insectes - Hémiptères | ||||||||
Arma custos | J.-Y. Baugnée | |||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Aira praecox | 2012 | B | S. Depasse et al., P. Dupriez | |||||
Carex acuta | 1970 | S. Depasse et al. | ||||||
Carex pseudocyperus | 1970 | S. Depasse et al. | ||||||
Crassula tillaea | 2012 | A | S. Depasse et al., P. Dupriez | |||||
Drosera intermedia | 1970 | A | S. Depasse et al. | |||||
Drosera rotundifolia | 2015 | B | S. Depasse et al., P. Dupriez | |||||
Erica tetralix | 2015 | A | S. Depasse et al., P. Dupriez | |||||
Eriophorum angustifolium | 2007 | S. Depasse et al.; CCGRND | ||||||
Filago minima | 2012 | S. Depasse et al.; CCGRND (JM Couvreur) | ||||||
Hydrocotyle vulgaris | 2012 | S. Depasse et al., P. Dupriez | ||||||
Illecebrum verticillatum | Disparu ? | 1970 | S. Depasse et al. | |||||
Juncus squarrosus | 2012 | S. Depasse et al., P. Dupriez | ||||||
Lycopodiella inundata | 2012 | A | S. Depasse et al., P. Dupriez | |||||
Myosotis discolor | 2012 | S. Depasse et al., P. Dupriez | ||||||
Myosotis stricta | 1970 | S. Depasse et al. | ||||||
Ornithopus perpusillus | 2012 | S. Depasse et al., P. Dupriez | ||||||
Rhynchospora fusca | Seule station wallonne | 2007 | A | S. Depasse et al. | ||||
Plantes - Mousses | ||||||||
Sphagnum fallax | Depasse et al. 1970 | |||||||
Sphagnum fimbriatum | 2007 | Depasse et al. 1970 et CCGRND (JM Couvreur) | ||||||
Sphagnum flexuosum | 2007 | Depasse et al. 1970 et CCGRND (JM Couvreur) | ||||||
Sphagnum girgensohnii | Depasse et al. 1970 | |||||||
Sphagnum inundatum | Depasse et al. 1970 | |||||||
Sphagnum palustre | Depasse et al. 1970 | |||||||
Sphagnum papillosum | 2007 | Depasse et al. 1970 et CCGRND (JM Couvreur) | ||||||
Sphagnum subnitens | 2007 | Depasse et al. 1970 et CCGRND (JM Couvreur) | ||||||
Non classés | ||||||||
Aphanes australis | 2012 | P. Dupriez |
Carabidae : Cicindela hybrida.
Hétéroptères : Arma custos.
- Homoptères : Ledra aurita.
Plantes supérieures (S. Depasse et al. 1970) : Agrostis canina, Agrostis vinealis, Agrostis capillaris, Aira praecox, Aphanes australis, Athyrium filix-femina, Betula pendula, Betula pubescens, Calluna vulgaris, Capsella bursa-pastoris, Carex acuta, Carex arenaria, Carex pilulifera, Carex pseudocyperus, Carex rostrata, Cerastium semidecandrum, Crassula tillaea, Deschampsia flexuosa, Drosera intermedia, Drosera rotundifolia, Dryopteris dilatata, Dryopteris filix-mas, Dryopteris carthusiana, Epilobium ciliatum, Epilobium parviflorum, Erica tetralix, Eriophorum angustifolium, Festuca filiformis, Festuca rubra subsp. rubra, Filago minima, Galium saxatile, Geranium molle, Hieracium pilosella, Juncus bulbosus, Juncus bufonius, Juncus effusus, Juncus squarrosus, Juncus tenuis, Hieracium umbellatum, Holcus mollis, Hydrocotyle vulgaris, Hypochoeris radicata, Illecebrum verticillatum, Lonicera periclymenum, Luzula campestris, Luzula multiflora subsp. congesta, Lycopodiella inundata, Maienthemum bifolium, Melampyrum pratense, Molinia caerulea, Myosotis discolor, Myosotis stricta, Ornithopus perpusillus, Pinus sylvestris, Plantago major, Poa annua, Polygala serpyllifolia, Pteridium aquilinum, Quercus petraea, Quercus robur, Robinia pseudoacacia, Rubus sp., Rhynchospora fusca (seule station wallonne !), Rumex acetosella subsp. acetosella var. tenuifolius, Rumex pulcher, Salix x multinervis, Sambucus nigra, Spergularia rubra, Taraxacum sp., Teucrium scorodonia, Typha latifolia, Vaccinium myrtillus, Veronica arvensis.
Bryophytes (S Depasse et al. 1970) : Bryum pseudotriquetrum, Calypogeia fissa, Calypogeia muelleriana, Campylopus flexuosus, Campylopus fragilis, Campylopus introflexus, Campylopus pyriformis, Cephalozia bicuspidata, Cephalozia connivens, Cladopodiella fluitans, Dicranella heteromalla, Dicranum scoparium, Gymnocolea inflata, Hypnum cupressiforme var. ericetorum, Leptodictyum riparium, Leucobryum glaucum, Lophocolea bidentata, Lophozia bicrenata, Nardia geoscyphus, Nardia scalaris, Plagiothecium denticulatum, Pleurozium schreberi, Pohlia nutans, Polytrichum commune, Polytrichum formosum, Polytrichum piliferum, Racomitrium lanuginosum, Scleropodium purum, Sphagnum compactum, Sphagnum fallax, Sphagnum fimbriatum, Sphagnum flexuosum, Sphagnum girgensohnii, Sphagnum inundatum, Sphagnum molle, Sphagnum papillosum, Sphagnum palustre, Sphagnum subnitens, Tetraphis pellucida, Warnstorfia fluitans.
Plantes: Juncus tenuis, Prunus serotina, Robinia pseudoacacia,
Protection d'un des derniers vestiges de lande de la 'Campine hennuyère'.
Recolonisation forestière des landes.
Poursuite et évaluation régulière de la gestion. Actualisation des inventaires botaniques et faunistiques.
Le plan de gestion a été rédigé par le CRNFB (Station d'Harchies).
La zone centrale a été partiellement déboisée entre 1991 et 1998. Des dégagements ont également eu lieu plus récemment. Cette zone centrale a été cloturée et est pâturée par des bovins, au départ par des vaches Highlands (2 vaches et 1 taureau), et depuis avril 2007, par des Galloway (4 vaches + 1 taureau).
La lande humide fait périodiquement l'objet d'un étrépage partiel afin de maintenir la végétation pionnière du Rhynchosporion et assurer la subsistance de l'unique station wallonne de Rhynchospora fusca.
Le site a connu un incendie assez important au printemps 2004.
Un étang a été creusé à la même époque en bordure de la zone centrale.
Accès du public sur les chemins.
Le sous-sol de la Mer de Sable et de ses environs est constitué principalement par des affleurements sableux avec çà et là des bancs de grès. Les assises du Tertiaire reposent directement sur le Primaire formé ici probablement des assises du Houiller. Le Tertiaire est constitué de sables quartzeux très fins, à faible teneur en calcaire, du Landénien inférieur et supérieur. Des grès, les 'grès de Grandglise' existent dans la région et ont été jadis exploités intensivement comme pierre de construction.
D'autre part des argiles sableuses de l'Yprésien recouvrent localement le sable landénien et déterminent l'existence permanente de mares. Des silex rubéfiés du Diestien sont épars. Des sables du Quaternaire recouvrent les sables tertiaires.
Le site de la Mer de Sable a été étudié de manière approfondie par DEPASSE et al. (1970). Bien que dèjà ancienne, cette étude a mis en évidence la présence de groupements végétaux d'une valeur patrimoniale remarquable, toujours en place actuellement. Ces auteurs y ont ainsi reconnu :
- une association pionnière des sables tourbeux acides (Rhynchosporion albae) avec Drosera intermedia, Drosera rotundifolia, Rhynchospora fusca (seule station wallonne), Lycopodiella inundata, Erica tetralix, Juncus bulbosus, Sphagnum papillosum, Sphagnum compactum ainsi que l'algue chlorophycée Zygogonium ericetorum ; ce groupement très original et rarissime en région wallonne est maintenu par la pratique de l'étrépage ;
- un groupement de lande humide à bruyère quaternée et sphaignes (Ericion tetralicis) avec Erica tetralix, Drosera rotundifolia, Juncus squarrosus, Eriophorum angustifolium, Sphagnum compactum ainsi que la mousse Gymnocolea inflata ; ce groupement est pénétré par diverses espèces comme Calluna vulgaris, Carex pilulifera, Juncus bufonius et surtout Molinia caerulea favorisé par l'incendie et le drainage ; on y observe aussi de nombreux bryophytes comme Hypnum cupressiforme var. ericetorum, Dicranum scoparium, Polytrichum commune, Pleurozium schreberi, Nardia scalaris, ...;
- une association de pelouse ouverte sur sables acides peu ou non mobiles (Thero-Airion) avec Aira praecox, Crassula tillaea, Aphanes australis, Vulpia bromoides, Carex arenaria, Spergularia rubra, Ornithopus perpusillus, Rumex acetosella subsp. acetosella var. tenuifolius, Myosotis stricta, Myosotis discolor, ... ;
- des pelouses sur sables apparentées à l'association du Corynephorion, avec Agrostis vinealis (= coarctata), Festuca filiformis, Festuca rubra subsp. rubra, etc.
- des landes à callune (Calluno-Genistetum) représentées par plusieurs faciès dont :
* la sous-association sur sables à Molinia caerulea, avec Erica tetralix, Vaccinium myrtillus, Carex pilulifera, Leucobryum glaucum, Cephalozia connivens, ...
* la sous-association sur sables remaniés à Carex arenaria, avec Luzula multiflora, Aira praecox, Pohlia nutans, Polytrichum piliferum, etc.
* une lande sur grès de Grandglise, très sèche et (à l'époque) fortement influencée par les lapins, caractérisée par Festuca filiformis, Galium saxatile, Teucrium scorodonia, Pleurozium schreberi, Racomitrium lanuginosum ;
- un groupement de lande herbeuse (Galio-Festucetum) apparentée aux nardaies, à Galium saxatile, Teucrium scorodonia, Deschampsia flexuosa, Festuca filiformis, Polygala serpyllifolia, Luzula campestris, Rumex acetosella, ...
La Mer de Sable est sillonnée de fossés de drainage (certains datant de la fin du 19ème siècle) dont la colonisation végétale dépend des caractéristiques physico-chimiques de leurs eaux. On y a observé :
- un groupement à sphaignes (Sphagnion fusci), localisé au niveau de la lande humide, dont le caractère turfigène est nettement marqué, avec une remarquable collection d'espèces: Sphagnum inundatum, Sphagnum papillosum, Sphagnum fimbriatum, Sphagnum molle, Sphagnum compactum, Sphagnum inundatum, Sphagnum subnitens, Sphagnum palustre, Sphagnum fallax, ainsi que Juncus bulbosus, Hydrocotyle vulgaris, Erica tetralix, Eriophorum angustifolium, Molinia caerulea, Drosera rotundifolia, etc. ;
- une végétation hygrophile occupant les fossés de la partie occidentale du site, aux eaux moins acides, avec Juncus effusus, Carex pseudocyperus, Carex rostrata, Carex acuta, Typha latifolia, Juncus bulbosus et les mousses Calliergonella cuspidata, Leptodictyum riparium, Warnstorfia fluitans, etc.
L'ensemble du site est cerné par des pinèdes à Pinus sylvestris, dont le sous-bois se présente sous divers faciès :
- faciès à Molinia caerulea, au niveau d'une butte d'argile yprésienne imperméable ;
- faciès à fougères, sur sol frais, avec Dryopteris dilatata, Dryopteris filix-mas, Athyrium filix-femina, Dryopteris carthusiana, ainsi que Festuca filiformis, Teucrium scorodonia, Deschampsia flexuosa, Galium saxatile, Rubus sp. ;
- faciès à Vaccinium myrtillus, renfermant aussi Calluna vulgaris, Deschampsia flexuosa, et Scleropodium purum dans la strate muscinale ;
- faciès à Carex arenaria, le long de l'ancien vicinal, où la plante se remarque par son port grêle et élancé avec des épillets distants.
On y retrouve aussi plusieurs fossés à l'eau non oxygénée, colonisés essentiellement par une flore muscinale dont Sphagnum palustre, Sphagnum girgensohnii, Plagiothecium denticulatum, Dicranella heteromalla, Calypogeia fissa, Calypogeia muelleriana, Cephalozia bicuspidata, etc. Enfin, dans les clairières apparaissant ici et là au sein de ces pinèdes, poussent diverses espèces comme Quercus robur, Sambucus nigra, Lonicera periclymenum, Maienthemum bifolium, Vaccinium myrtillus, Holcus mollis, Pteridium aquilinum, Melampyrum pratense, Hieracium umbellatum, etc.
La flore de la Mer de Sable demeure de grand intérêt mais il faut déplorer la disparition de nombreuses espèces signalées par les auteurs anciens (HOCQUART, 1814; MICHOT, 1845; CORNET, 1898; DUMORTIER, etc. ) : c'est le cas notamment d'Apium repens, Cicendia filiformis, Cladium mariscus, Corynephorus canescens, Cyperus fuscus, Erica cinerea, Genista pilosa, Gnaphalium luteoalbum, Hypericum elodes, Limosella aquatica, Littorella uniflora, Lythrum portula, Lobelia dortmania, Rhynchospora alba, Vaccinium oxycoccos.
Un étang creusé en 2004 accueille une faune intéressante comprenant plusieurs espèces rares de libellules: leste brun (Sympecma fusca), l'agrion mignon (Coenagrion scitulum), l'agrion gracieux (Coenagrion pulchellum), etc.
A compléter
Le site de la Mer de Sable est occupé depuis le Paléolithique moyen. On y a retrouvé des silex éclatés, des pierres polies, des grattoirs, des haches, des hachettes, des pointes de flèches, des hamçons en silex, etc.
L'historique du site a été retracé par DEPASSE et al. 1970. La cuvette de la Mer de Sable était, du 16ème au 19ème siècle, occupée par un vaste étang d'une quarantaine d'hectares, exploité pour la chasse et la pêche (la dernière location de la pêche datant de 1852). A cette époque, le site faisait partie d'un vaste ensemble de landes à bruyère, parcourues par le bétail du village sous la conduite d'un bouvier. On y extrayait aussi de la tourbe pour le chauffage des habitations. L'étang fut ensuite progressivement comblé par des dépôts sableux sur lesquels une lande tourbeuse s'est installée. Au 19ème siècle, des drains y furent creusés dans le but d'effectuer des plantations. En 1917, de vastes surfaces boisées furent mise à blanc par les allemands, notamment toutes les sapinières de la propriété des Princes de Ligne. Un hippodrome fut installé sur le site peu avant 1940, impliquant l'aménagement de chemins, l'étrépage de landes et le comblement d'une partie de la cuvette de la 'Mer'. Par la suite, en particulier depuis le développement du tourisme de masse dans les années 1970, l'endroit est parcouru par de nombreux promeneurs.
Le site est classé par arrêté royal depuis 1982 et jouit du statut de réserve naturelle domaniale depuis 1991. La gestion tente de reproduire les anciennes pratiques agro-pastorales (étrépage, pâturage par des bovins, contrôle de la recolonisation forestière, ...).
RESNAT
SAINTENOY-SIMON, J. (1994).