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Synonymes : | Ruhrbusch |
---|---|
Communes : | Butgenbach |
Cantonnements DNF : | Elsenborn |
Surface : | ha |
Coordonnées : | X Lambert : 277550 - Y Lambert : 133157 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Le Rurbusch est un massif forestier s'étendant sur le plateau des Hautes Fagnes, dans la vallée de la Rür, entre la Fagne Wallonne au nord-ouest et le Camp militaire d'Elsenborn au sud-est. Le point culminant atteint 630 mètres d'altitude. Le massif est composé principalement d'une vieille hêtraie montagnarde à luzule blanche (Luzula luzuloides) et myrtille (Vaccinium myrtillus), entrecoupée de nombreuses plantations de résineux. Plus localement, apparaissent des éléments de chênaie à chêne pédonculé (Quercus robur) et érable sycomore (Acer pseudoplatanus) ainsi qu'une aulnaie-boulaie sur sphaignes et un bas-marais acide. Lié aux activités forestières, le site est également émaillé de mises à blanc, de clairières et autres coupes feux. La flore comprend diverses espèces intéressantes comme la trientale (Trientalis europaea), le bois-joli (Daphne mezereum), etc. Parmi la faune se distingue notamment le rare pic cendré (Picus canus), dont la présence est liée à la grande quantité de vieux arbres et de bois mort. Depuis 1981, la partie orientale bénéficie du statut de réserve forestière, couvrant un peu plus de 100 hectares, assurant au Rurbusch le maintient et la régénération de l'antique hétraie.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Butgenbach | 3.81 ha | BUTGENBACH | LIEGE |
Elsenborn | 105.79 ha | BUTGENBACH | LIEGE |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Elsenborn | 109.59 ha | Malmédy |
A compléter
Site non classé.
Région wallonne.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Service public de Wallonie, Département de la Nature et des Forêts, Cantonnement d'Elsenborn, 5, Unter den Linden, 4750 Elsenborn (Tél. : 080/41.01.70 -Fax: 080/44.61.96).
Commission Consultative de gestion des réserves naturelles domaniales des Hautes Fagnes.
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Caprimulgus europaeus | Oui | Oui | 2001 | R. Dahmen | ||||
Lanius excubitor | Oui | Oui | 2012 | Divers obs. | ||||
Pernis apivorus | Oui | Non | ||||||
Phoenicurus phoenicurus | Oui | Non | 1 canton | 2009 | D. Kever | |||
Picus canus | Oui | Oui | Reproduction | 2000 | Divers obs. | |||
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes | ||||||||
Apatura iris | Non | Non | 2013 | W. Melis | ||||
Argynnis aglaja | Non | Oui | 2014 | J. Ghyselen | ||||
Invertébrés - Insectes - Coléoptères | ||||||||
Sinodendron cylindricum | 2000 | J.-Y. Baugnée et al. | ||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Daphne mezereum | J. Saintenoy-Simon | |||||||
Trientalis europaea | J. Saintenoy-Simon | |||||||
Plantes - Mousses - Bryophytes | ||||||||
Douinia ovata | R. Schumacker et al. |
Espèces intéressantes : Narcissus pseudonarcissus Asperula odorata, Melica uniflora, Equisetum sylvaticum. Flore épiphyte des vieux hêtres avec mousses, lichens et hépatiques (notamment Douinia ovata).
Plantes: Veronica filiformis.
Protection d'une vieille hêtraie montagnarde, milieu de nidification du Pic cendré.
Aucune menace particulière.
A compléter
Le plan de gestion a été défini à l'époque par le Centre d'Ecologie Forestière de Gembloux, mais l'expérience a conduit à quelques modifications nécessaires :
1) Les peuplements de feuillus ont été clôturés mais après exploitation des parcelles situées dans les pentes de la Helle, il s'est avéré que la régénération du hêtre par plantation souffre des dégâts du gel et n'a que médiocrement réussi.
2) Les parcelles 124 à 125 pourraient être régénérées par voie naturelle si l'on traitait la surface du sol pour éliminer le couvert végétal. Des expériences réalisées par la Faculté Forestière de Louvain montrent qu'une régénération abondante est possible par ce traitement, étant entendu que les parcelles sont clôturées pour les soustraire aux cervidés. Mais il faut maintenir une proportion appréciable de hêtre sur pied pour les laisser vieillir en faveur de la maintenance du pic cendré.
3) De toute façon et en général pour les hêtraies, la régénération naturelle implique l'enclosure pour éviter que les semis ne soient abroutis et pour soustraire les perchis aux dégâts du gibier.
4) Il serait sans doute opportun de profiter de la régénération naturelle de l'épicéa pour convertir ces peuplements homogènes en forêts mixtes de conifères d'âge varié avec introduction éventuelle de cellules de hêtres.
Le site est a été choisi comme station d'étude dans le cadre du projet Xylobios, visant à mieux comprendre la composition des communautés d'organismes saproxyliques.
Accès libre sur les chemins.
Le site occupe un dôme allongé, entre le ruisseau du Schwartzbach au nord de celui de la Ruhr au sud. Le socle géologique date du Revinien avec couverture épaisse de produits hétérogènes de solifluxion à charge gréso-schisteuse. Les sols sont de type brun acide. L'environnement est boisé et comprend également des tourbières (Schwarzes Venn, Herzogenvenn). L'altitude varie de 550 à 630 m.
La hêtraie à luzule (Luzulo-Fagetum) couvre la moitié de la surface de la réserve forestière du Rurbusch (+/- 50 ha). La hêtraie septentrionale (parcelles 124-125) est une vieille futaie d'arbres mal venus. Elle occupe un sol à microgley, le sous-bois est à dominance de myrtilles (Luzulo-Fagetum vaccinietosum); les hêtres culminent à 25-26 m. Diverses coupes de régénération, qui n'ont pas donné lieu à des semis spontanés, ont été plantées de Tsuga heterophylla, Abies grandis et Abies alba (85 ares plantés en 1957-58) et Picea abies (3 ha plantés en 1969).
Les hêtraies centrales (parcelles 121-122-123) occupent des sols profonds de 40-80 cm avec par endroits, des microgleys en surface. Le sous-bois est couvert de tapis de Vaccinium myrtillus, Holcus mollis, Pteridium aquilinum et Deschampsia flexuosa (Luzulo-Fagetum deschampsietosum). Les plages à pseudo-gley sont marquées par Deschampsia cespitosa, Molinia caerulea, Juncus effusus, Carex ovalis, Athyrium filix-femina et Blechnum spicant (Luzulo-Fagetum caricetosum). Les vieux arbres culminent à 25-26 m. Le peuplement est issu de coupes de régénération avec, par endroits, des perchis de hêtres et des brosses de semis fortement abroutis par le gibier.
Les hêtraies les meilleures sur le plan sylvicole occupent les parcelles 115-116-117 sur sols bruns acides assez profonds (60 à 80 cm). Les vieux hêtres atteignent 26 à 30 m de hauteur. Le chêne pédonculé (Quercus robur) subsiste à l'état dispersé (57 arbres en 1981), et localement des perchis d'érables sycomores (Acer pseudoplatanus). La régénération du hêtre s'opère aisément dans les coupes d'ensemencement. Ces hêtraies sont caractérisées en sous-bois par Oxalis acetosella, Polygonatum verticillatum, Poa chaixii, Maianthemum bifolium et localement Convallaria majalis et Milium effusum (Luzulo-Fagetum oxalidetosum).
A la limite extrême de la parcelle 117 jouxtant la vallée, on note une chênaie-hêtraie à Galium odoratum, Melica uniflora, Daphne mezereum, Narcissus pseudonarcissus, Anemone nemorosa, Stellaria holostea, etc... (variante du Melico-Fagetum).
Les plantations d'épicéas sont échelonnées depuis une centaine d'années, les plus anciennes en voie d'exploitation ont été plantées respectivement entre 1873 et 1900 (17,7 ha), entre 1900 et 1925 (10 ha) et entre 1939 et 1940 (2 ha). Les plus anciennes sont des peuplements de qualité avec des hauteurs dominantes de 26 à 30 m. Les éclaircies constituées par l'exploitation des arbres donnent lieu à de nombreux semis d'épicéas en nappes.
Il existe en outre un bas-marais acide, dans une dépression alimentée par des sources (parcelle 117), avec Phalaris arundinacea, Equisetum sylvaticum, Filipendula ulmaria, Valeriana repens, Scutellaria galericulata et Stachys sylvatica. Le ruisseau du Schwartzbach est bordé d'une aulnaie-betulaie à sphaignes (Sphagno-Alnetum).
Diverses espèces indiquent bien le caractère montagnard de l'endroit: Polygonatum verticillatum, Luzula luzuloides, Calamagrostis arundinacea, Trientalis europaea, ...
Une hépatique très rare, Douinia ovata, a été trouvée au Rurbusch dans les années 1970 (SCHUMACKER et al., 1979) et revue plus récemment (SOTIAUX et VANDERPOORTEN, 2015). Elle est par ailleurs signalée de deux autres localités wallonnes, toutes situées en Haute Ardenne.
Sur le plan faunistique, le Rurbusch est connu pour héberger plusieurs espèces d'oiseaux emblématiques de l'Ardenne orientale, comme le pic cendré (Picus canus). Le site accueille une forte densité de cervidés et de sangliers. En 2005, un inventaire des chiroptères effectué dans le cadre du projet XYLOBIOS a permis de recenser au moins 4 espèces en chasse dans le massif: la pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus), le vespertillion de Daubenton (Myotis daubentonii), le vespertillion de Natterer (Myotis nattereri) et la sérotine commune (Eptesicus serotinus).
Aucun monument.
Aucun monument.
Le Rurbusch faisait partie de l'ancienne forêt de Küchelscheid, propriété de la Seigneurie du Bütgenbach (Duché de Luxembourg). Il fut attribué en propriété à la commune d'Elsenborn à partir de 1794. Forêt mélangée de chênes et de hêtres au 16e siècle, charbonnée à diverses reprises entre 1538 et 1615, avec autorisation d'extraire les souches en 1555.
Ultérieurement, après 1617, le charbonnage est réglementé avec obligation de maintenir 32 semenciers par arpent. La cour de Luxembourg interdit le charbonnage à partir de 1734. L'Administration prussienne des forêts procéda à des plantations de hêtres entre 1784 et 1804.
Vers la fin du 18ème siècle, à l'époque de la carte de Ferraris, le massif du Rurbusch était isolé et entouré de fagnes.
RESNAT
OFFH