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Communes : | Ham-sur-Heure-Nalinnes |
---|---|
Cantonnements DNF : | Thuin |
Surface : | 8,3869 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 153381 - Y Lambert : 115290 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
D'une superficie légèrement supérieure à 8 ha, la réserve naturelle domaniale de Jamioulx occupe la plaine alluviale de l'Eau d'Heure, en rive droite de cet affluent de la Sambre, à peu de distance au sud du village de Jamioulx. Elle est longée à l'ouest par la ligne de chemin de fer Charleroi-Couvin, à l'est par le quartier du Laminoir, et au sud-est par le Bois de la Belle Taille. Le site comprend une zone humide occupant la plaine alluviale, un versant boisé et une carrière de calcaires viséens abandonnée depuis les années 1950, incluant d'anciens fours à chaux et des rochers exposés. Du fait de son histoire, de sa géologie contrastée et de la diversité de ses milieux, la réserve et ses environs montrent de multiples intérêts, à la fois pédagogique, scientifique, archéologique... La flore comprend diverses espèces patrimoniales, dont l'orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis), l'orchis à larges feuilles (Dactylorhiza majalis), la cardère poilue (Dipsacus pilosus) ou encore la véronique à écus (Veronica scutellata). Du point de vue faunistique, relevons notamment le rôle important joué par les anciens fours à chaux pour l'hibernation des chauves-souris, par les rochers comme site de nidification pour certains oiseaux rupestres comme le grand-duc d'Europe (Bubo bubo), et par les prairies humides alluviales en tant que zone de reproduction pour les amphibiens et de nombreux invertébrés.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
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Jamioulx | 8,3869 ha | HAM-SUR-HEURE-NALINNES | HAINAUT |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Thuin | 8,3869 ha | Mons |
A compléter
A compléter
Région wallonne.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Service public de Wallonie, Département de la Nature et des Forêts, Cantonnement de Thuin, Chemin de l'Ermitage, 1 Bte 2, 6530 Thuin (Tél. : 071/59.90.35 - Fax : 071/59.90.34).
CCGRND de Mons
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Mammifères | ||||||||
Myotis bechsteinii | Oui | Oui | Hibernation (1-2 ex.) | 2018 | P. Michaux | |||
Myotis daubentonii | Oui | Oui | Hibernation (1-2 ex.) | 2018 | J. Drouet, P. Michaux | |||
Myotis mystacinus/brandtii | Hibernation (max. 17 ex.) | 2018 | J. Drouet, P. Michaux | |||||
Myotis nattereri | Oui | Oui | Hibernation (1-2 ex.) | 2018 | P. Michaux | |||
Pipistrellus pipistrellus | Oui | Oui | Hibernation (1-3 ex.) | J. Drouet | ||||
Plecotus sp. | Oui | Oui | Hibernation (1-3 ex.) | 2002 | J. Drouet | |||
Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Acrocephalus palustris | Oui | Non | Nicheur | 2012 | B. Gauquie | |||
Bubo bubo | Oui | Oui | Nicheur possible | 2013 | P. Ryelandt | |||
Oriolus oriolus | Oui | Oui | 2012 | M. Derume, B. Gauquie | ||||
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes | ||||||||
Satyrium pruni | Non | Non | 2018 | J. Paquet | ||||
Invertébrés - Insectes - Papillons nocturnes | ||||||||
Callimorpha dominula | 2012 | M. Derume, B. Gauquie | ||||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Anacamptis pyramidalis | max. 44 pieds | 2014 | J. Saintenoy-Simon + divers obs. | |||||
Dactylorhiza majalis | ||||||||
Dipsacus pilosus | 2014 | Divers obs. | ||||||
Neottia ovata | 2012 | B. Gauquie | ||||||
Veronica scutellata | 1992 | Leurquin & Vande Velde |
Présence de chauves-souris.
Mares et fossés favorables aux amphibiens.
Espèce protégée : Anacamptis pyramidalis.
Espèce intéressante : Veronica scutellata, Dipsacus pilosus (Leurquin et Vande Velde 1992).
Plantes: Cotoneaster horizontalis, Fallopia japonica, Impatiens glandulifera.
Protection d'un site d'intérêt chiroptérologique (fours à chaux) et d'une zone alluviale humide d'intérêt botanique.
Banalisation de la prairie de plaine alluviale, sans gestion.
Dégradation et comblement naturel des anciens fours.
Poursuite des expériences de fauchage dans la prairie de plaine alluviale.
Préserver les fours de la dégradation.
Différentes mesures de gestion ont déjà été prises comme des débroussaillages et des abattages d'arbres, le fauchage d'une parcelle dans la prairie de plaine alluviale.
La gestion est assurée par les 'Iles de Vie' et le 'Baluchon'.
L'accès au premier four est fermé grâce à une porte et un accès est adapté pour laisser le passage libre aux chauves-souris.
D'une manière générale, l'accès au public est limité aux chemins et endroits dûment signalés.
Le site est pour l'instant divisé en trois zones :
- une zone réservée aux promeneurs;
- une zone réservée aux groupes accompagnés;
- une zone refuge (interdite).
De nombreuses activités de découverte de la nature ont lieu avec des enfants à l'initiative des 'Iles de Vie' et 'Baluchon'.
Les visites des fours sont limitées aux comptages effectuées par des collaborateurs de l'IRSNB.
D'une superficie légèrement supérieure à 8 ha, la réserve naturelle domaniale de Jamioulx occupe la plaine alluviale de l'Eau d'Heure, en rive droite de cet affluent de la Sambre, à peu de distance au sud du village de Jamioulx. Elle est longée à l'ouest par la ligne de chemin de fer Charleroi-Couvin, à l'est par le quartier du Laminoir, et au sud-est par le Bois de la Belle Taille.
Le site comprend une zone humide occupant la plaine alluviale, un versant boisé et une carrière abandonnée depuis les années 1950, incluant d'anciens fours à chaux ainsi qu'une zone de cendrées à leur pied, le tout à une altitude d'environ 130 m.
A cet endroit, la plaine alluviale est élargie et est séparée de l'Eau d'Heure par le talus du chemin de fer. Elle est partiellement drainée par une canalisation passant sous le chemin de fer.
La vallée de l'Eau d'Heure, au sud de Jamioulx, montre une coupe géologique classique soulignant le contact entre le bassin de Namur (terrains houillers du Namurien plus ou moins en place) et le bassin de Dinant (terrains éodévoniens, représentés d'abord par le Gedinnien supérieur). C'est la Grande Faille du Midi qui sépare ces deux ensembles. Au nord de cette faille, apparaît un lambeau de poussée représenté ici par des affleurements du Viséen supérieur, dont les calcaires ont été exploités anciennement dans la carrière de Jamioulx. La zone humide repose elle sur les alluvions modernes des vallées.
Du point de vue phytogéographique, le site est localisé dans le district mosan.
La réserve naturelle de Jamioulx comprend trois parties distinctes: une zone humide dans la plaine alluviale de l'Eau d'Heure, un boisement feuillus sur le versant est et une ancienne carrière.
Dans les années 1990, la végétation a été inventoriée par J. Leurquin (in LEURQUIN & VANDE VELDE, 1992) et ensuite par J. Saintenoy-Simon le 19 juin 1996. A cette époque, on rencontrait:
A. En descendant par l'entrée supérieure:
- des groupements très nitrophiles dans lesquels apparaissent Urtica dioica, Galium aparine, Poa trivialis, Glechoma hederacea, Chaerophyllum temulum, Anthriscus sylvestris, Rumex obtusifolius, Ranunculus repens, Artemisia vulgaris, Arrhenatherum elatius, Pimpinella major, Geum urbanum, Silene dioica, Dipsacus fullonum, etc. ainsi que des fourrés denses de Prunus spinosa, Rosa canina, Sambucus nigra, Cornus sanguinea, Clematis vitalba, Rubus sp...
- des bosquets assimilables à de la chênaie à charme.
B. Dans la carrière:
1°) sur les replats
- une pelouse calcaire rase, extrêmement dessechée à Sedum acre, Lepidium campestre, Geranium columbinum, Arenaria serpyllifolia, Hieracium pilosella, Sanguisorba minor, Taraxacum laevigatum, Linum catharticum,... où s'épanouit une touffe de trois pieds d'Anacamptis pyramidalis;
- un ourlet à Origanum vulgare, Hypericum perforatum, Inula conyzae, Lotus corniculatus, Viola hirta, Sanguisorba minor, Fragaria vesca, Brachypodium sylvaticum, Agrimonia eupatoria, Myosotis arvensis, Clinipodium vulgare...;
- des recolonisations forestières par Ligustrum vulgare, Cornus sanguinea, Rosa canina, Crataegus monogyna, Rubus sp., Quercus robur, Viburnum lantana...;
- des recolonisations par Betula pendula;
2°) dans les rochers
- des espèces de l'Alysso-Sedion comme Sedum album, S. acre, Echium vulgare, et des fougères (Polypodium vulgare, Asplenium ruta-muraria)...
C. Sur le versant de l'Eau d'Heure, une chênaie à charme à Mercurialis perennis, Hedera helix, Polygonatum multiflorum, Arum maculatum, Anemone nemorosa, Poa nemoralis...
D. Dans la plaine alluviale, une juxtaposition de groupements en pleine évolution:
- arrhénathéraie nitrophile à Urtica dioica, Galium aparine...;
- groupement à Eleocharis palustris;
- magnocariçaie à Carex disticha;
-mégaphorbiaie à Angelica sylvestris, Cirsium palustre, Carduus crispus, Epilobium hirsutum, Symphytum officinale, Valeriana repens, Lythrum salicaria, Lycopus europaeus, Scutellaria galericulata, Rumex conglomeratus...;
- jonchaie à Juncus inflexus, J. effusus...;
- roselière à Iris pseudacorus;
- éléments de prairie tels Stellaria graminea, Cruciata laevipes, Rumex acetosa, Rumex obtusifolius, Alopecurus pratensis, Lathyrus pratensis...;
- fragments de phalaridaies;
- fragments de filipendulaies;
- éléments d'aulnaie comme Dipsacus pilosus, abondant;
- Bidention fragmentaire à Ranunculus sceleratus, Persicaria hydropiper, etc.
Ancienne carrière.
Anciens fours à chaux.
D'après Ferraris, le site était jadis occupé par des bois et des prairies humides.
RESNAT
SAINTENOY-SIMON, J. (1994).