Vallée de l'Eau Rouge
Les zones forestières du site abritent le Pic noir ( Dryocopus martius ) et le Pic cendré ( Picus canus ) (à rechercher). Le Castor ( Castor fiber ) s'est également installé le long de l'Eau rouge. Des détections récentes ont permis de prouver la présence du Murin des marais ( Myotis dasycneme ) ainsi que celle du Grand murin ( Myotis myotis ).
Un très bel affleurement rocheux (schistes ou phyllades) existe au lieu-dit « Le Fagneux » : orienté au sud-est, sa base est constituée d'un éboulis boisé et ombragé et forme une transition avec une vieille forêt alluviale marécageuse. L'affleurement rocheux et les éboulis présentent une bryoflore particulièrement remarquable comprenant plusieurs espèces rares en Wallonie. Cette richesse est également remarquable sur l'ensemble du site car il s'agit de l'un des sites où l'abondance en hépatiques est parmi les plus élevées de Belgique avec au moins 56 espèces recensées.
De manière plus spécifique, La vallée de la Hoëgne est un site principalement boisé comportant une végétation forestière feuillue de grand intérêt biologique avec notamment une aulnaie rivulaire discontinue. Cette forêt reste toutefois parsemée de peuplements d'épicéas et de douglas qui sont progressivement éliminés par coupes à blanc. Le site inclut aussi l'ancienne voie de chemin de fer de Malmedy qui présente un grand intérêt géologique. Par ailleurs, la Hoëgne est un cours d'eau non pollué composée d'une eau acide et très pauvre en sels dissous.
Le site comprend des surfaces intéressantes de hêtraies acidophiles (9110 - 40 ha), de forêts alluviales (91E0* - 5 ha) ainsi que de rochers siliceux (8220 – 0.05 ha). Malgré cela, de nombreuses parcelles ont été enrésinées (11 ha de résineux sur pentes fortes et 10 ha sur sols alluviaux). Le site possède donc un fort potentiel de restauration des habitats ciblés. Le Murin des marais, lié aux grands plans d'eau pour chasser, n'est connu qu'au sein de 7 sites sur l'ensemble du périmètre du projet LIFE. Sa sauvegarde est d'une grande importance régionale.
Le site comprend des habitats ciblés dans des réserves naturelles domaniales et des réserves forestières intégrales. Le travail de restauration pourra être envisagé dans ces sites sans devoir négocier avec les propriétaires. Les surfaces enrésinées, totalisant 513 ha, sont situées à la fois sur propriétés domaniales, communales et privées. Les parcelles à restaurer (action B3) sur propriétés publiques seront envisagées avec le DNF local (SPWARNE). La commune de Malmedy a donné leur accord de principe pour la participation au projet LIFE. La commune de Jalhay sera quant à elle approchée par le LIFE pour proposer une participation au projet par l'intermédiaire de conventions trentenaires (action B2). Les propriétaires privés concernés seront également démarchés en vue d'acheter des parcelles (action B1) ou de signer des conventions trentenaires (action B2).
Les actions qui sont visées dans ce site sont :
C1 : restauration des forêts naturelles via l'élimination des semis
C2 : nettoyage des coupes
C3 : plantations de feuillus indigènes et protections
C4 : restauration du lit majeur
C5 : lutte contre les exotiques envahissantes
C6 : pour la libre circulation de la faune aquatique, 1 levée d'obstacle potentielle sur l'Eau Rouge
C7 : 3068 mètres potentiels de linéaire pour des aménagements du lit mineur
C10 : pose de gîtes artificiels en forêt et aménagement d'ouvrages d'art en faveur des chauves-souris (2 infrastructures potentielles)
B3 : abandon de la sylviculture résineuse