Cette vaste zone boisée est composée essentiellement de hêtraies acidophiles à luzule blanche (9110) et d'aulnaies rivulaires (91E0*) bordant certains cours d'eau.
La présence des trois espèces d'intérêt communautaire de pics, noir, mar et cendré (Dryocopus martius, Dendrocopos medius, Picus canus) et de la Bondrée apivore (Pernis apivorus), souligne l'importance de ce site pour les oiseaux forestiers.
Au niveau des cours d'eau, les espèces d'intérêt communautaire sont également représentées par le Martin-pêcheur (Alcedo atthis), le Castor (Castor fiber), la Petite lamproie (Lampetra planeri) et le Chabot (Cottus sp.). Parmi les chauves-souris, sont représentées, le Grand murin (Myotis myotis) et le Murin de Daubenton (Myotis daubentonii). Le muscardin (Muscardinus avellanarius), espèce typique des forêts feuillues est également présent sur le site. La réserve naturelle domaniale du Ru de Chawion s'étendant entre Spa et Theux est incluse dans le site du Bois de Staneu. Couvrant initialement un peu plus d'un hectare au moment de sa création en 1991, elle a été récemment agrandie et occupe à présent plus de 12 hectares. Elle est constituée principalement d'anciennes prairies de fauche abandonnées renfermant une flore diversifiée, typique des fonds de vallées ardennaises. L'intérêt du site est également d'ordre ornithologique mais aussi entomologique. Les flancs forestiers, particulièrement escarpés, sont dévalés par nombre de petits ruisselets de sources très favorables à la reproduction de la Salamandre tachetée (Salamandra salamandra).
Le site comprend des surfaces significatives de hêtraies acidophiles (9110 – 86 ha) et des forêts alluviales (91E0* – 3 ha). Malgré cela, de nombreuses parcelles ont été enrésinées (35 ha de résineux sur pentes fortes, 5 ha sur sols alluviaux). Le site possède donc un réel potentiel de restauration des habitats ciblés par le projet.
Au sein des réserves forestières intégrales, le travail de restauration pourra être envisagé sans devoir négocier. Pour la partie en propriété de Theux et Pepinster, les communes seront approchées par le LIFE pour proposer une participation au projet par l'intermédiaire de conventions trentenaires (action B2). Pour les habitats ciblés se trouvant en propriété domaniale, la mise en place de travaux de restauration devrait être facilitée par le fait que la concertation avec les gestionnaires ne concernera que le DNF local (SPWARNE), bénéficiaire coordinateur du projet. La proportion de terrains privés couvrant tout de même 26 ha, les propriétaires concernés seront démarchés, en vue d'acheter des parcelles (action B1) ou de signer des conventions trentenaires (action B2).
Les actions qui sont visées dans ce site sont (voir cartes) :
C1 : restauration des forêts naturelles via l'élimination des semis
C2 : nettoyage des coupes,
C3 : plantations de feuillus indigènes et protections
C4 : restauration du lit majeur
C5 : lutte contre les exotiques envahissantes
C6 : pour la libre circulation de la faune aquatique, 17 levée d'obstacles potentielles ; 3 sur le ruisseau de Winamplanche, 5 sur le Wayai et 9 sur la Hoëgne
C7 : 1057 mètres potentiels de linéaire pour des aménagements du lit mineur
C8 : 1 aménagement potentiel des gués forestiers sur l'Our ;
C10 : pose de gîtes artificiels en forêt à destination des chauves-souris et aménagement d'ouvrages d'art en faveur des chauves-souris (4 infrastructures potentielles)
B3 : abandon de la sylviculture résineuse