Fourrés de genévrier commun, le plus souvent sur d'anciens parcours de landes ou de pelouses pâturées. Le genévrier commun est assez indifférent à la nature du sol et se retrouve associé aussi bien à des landes, des pelouses calcaires que des tourbières. Phytosociologiquement, l'habitat ne se distingue de l'habitat ouvert associé le plus souvent que par la présence du genévrier. Par contre, en tant qu'élément structurant l'habitat, le genévrier induit la présence d'espèces animales différentes de celles des milieux ouverts correspondants. Lorsque la présence du genévrier est liée à des faciès d'abandon des parcours pastoraux, on note la présence d'autres espèces de buissons, d'herbacées tolérantes à l'ombrage ou sensibles au pâturage, l'habitat évoluant progressivement vers une forêt.

Formation devenue très rare, limitée à quelques secteurs de Calestienne ou d'Ardenne Présent également par le passé en Lorraine

• Limoneuse : Absent
• Condroz : Absent
• Fagne-Famenne : Présent
• Ardenne : Présent
• Jurassique : Présent

Parcours pastoraux sur landes, nardaies ou pelouses calcaires piquetées de pieds isolés ou de petits massifs de Juniperus communis. Au stade d'abandon avancé, on n'observe plus que quelques genévriers âgés, isolés au sein de forêts pionnières. Le genévrier peut se présenter sous des formes très variables : buissons bas aux branches pendantes ou au contraire forme pyramidale à colonnaire pouvant atteindre jusqu'à cinq mètres de haut.

• =équivalent 31.88 - Fourrés à genévrier commun

Milieu ouvert associé (E1.2, F4...) : vu la rareté du genévrier en région Wallonne, sa présence sera systématiquement notée, un pied isolé étant cartographié au moyen d'un point GPS. L'habitat est reconnu à partir du moment où le genévrier couvre au moins 10 à 25 % de la surface considérée.
Fourrés de recolonisation (F3.11, F3.13, F3.1b) : l'habitat est reconnu à partir du moment où le genévrier occupe au moins 10 à 25 % de la surface considérée, la surface minimale étant de 25 m² pour un point, 50 m² pour un polygone.
Forêts secondaires (G1.9, G1.A17...) : lorsque le genévrier est présent en sous-étage d'un habitat forestier, la végétation actuelle identifiée est celle de l'habitat forestier, mais la présence du genévrier sera systématiquement notée, cette information étant importante pour à la fois juger de l'état de conservation de l'habitat forestier et pour appréhender la végétation potentiellement restaurable.

Voir niveaux inférieurs.

Juniperus communis.

Dans une grande partie de son aire européenne, la survie du genévrier est étroitement liée à l'existence de parcours pastoraux. Les graines de genévrier disséminées par les oiseaux ou tombant à proximité des buissons sont incapables de germer à l'ombre des massifs ou dans la végétation dense. Par contre, elles germent facilement sur les sols dénudés par le surpâturage. A cette période de surpâturage nécessaire à la germination des graines, doit succéder une période d'abandon pendant laquelle les jeunes plantules pourront se développer sans risquer d'être abrouties. Le genévrier étant incapable de rejeter de souche, sa régénération doit être obtenue par semis. A cette fin, on veillera à maintenir un gazon très ras, ou à étréper des petites zones à proximité des pieds mères pour créer les conditions favorables à la germination. Le genévrier ne supporte pas l'ombre dense et est rapidement étouffé par le développement des arbustes. Un dégagement occasionnel est dès lors nécessaire.
L'effet du feu sur la régénération du genévrier n'est pas établie avec clarté.

L'abandon du pâturage, si il permet dans un premier temps l'extension du genévrier, entraîne à terme sa disparition suite à la fermeture du milieu, le genévrier ne supportant pas un couvert trop dense.
Difficultés de régénération liée à la concurrence herbacée, au parasitage des graines... malgré une longévité importante (100 à 300 ans selon les auteurs). Le déficit de régénération du genévrier a été observé dans différents pays d'Europe (Allemagne, Grande Bretagne, France).
Récolte excessive du bois et des baies
Le surpâturage empêche l'établissement de jeunes pieds de genévrier
Incendies trop fréquentes ou trop intenses qui entraînent la destruction directe des genévriers.

Les habitats concernés sont liés au pâturage.

ZCO

Mahy G. & Verté P.

CEB = inexistant