Végétation dominée par des éricoïdes (Vaccinium spp., Genista spp. et Calluna vulgaris) sur sols secs à frais, acides à neutres.

Ardenne, en particulier sur les Hauts plateaux, Lorraine, localement sur la première cuesta, Fagne-Famenne, Région limoneuse

• Limoneuse : Présent
• Condroz : Absent
• Fagne-Famenne : Présent
• Ardenne : Présent
• Jurassique : Présent

Paysage anciennement largement répandu en Europe occidentale, où tant les anciens massifs primaires que la plaine germano-baltique présentaient, suite au pâturage par des moutons, à la pratique des feux et aux cultures temporaires, de vastes étendues recouvertes de callune, de buissons bas et d'herbages.
Ericacées sociales en vastes peuplements, parsemés de quelques arbustes (Sarothamnus scoparius, Juniperus communis...) ou arbres (Betula pendula, Picea abies, Pinus sylvestris, Sorbus aucuparia..). Aspect variable : en août, les bruyères sont d'un rose éclatant et en mai, la floraison des genêts est d'un jaune intense. Localement la floraison de l'arnica domine en juin. Vides occupés par des taches roussâtres de bryophytes ou par des plages grises de lichens (notamment plusieurs espèces de Cladonia).

• =équivalent 31.2 - Landes sèches

Landes psammophiles (Natura 2000 2310) : selon le manuel d'interprétation des habitats, les landes psammophiles sont limitées aux dunes intérieures de la plaine germano-baltique, en secteur atlantique et ne sont dès lors pas présentes en Région Wallonne.
Landes humides : en plus de la réalisation de sondages pédologiques, la distinction landes sèches / landes humides se base sur la présence dans les landes humides d'espèces hygrophiles comme : Drosera rotundifolia, Juncus squarrosus, Pedicularis sylvatica, Scirpus cespitosus, Sphagnum compactum, Sphagnum tenellum.

Les landes ne semblent être climaciques que sur le littoral ou en bordure de tourbières avec des extensions dans les forêts claires, pionnières, de bouleaux, les trouées de chablis... Pour le reste il s'agit de formations végétales régressives, établies sur les forêts ruinées ou détruites. L'utilisation de ces sols comme lande a pu favoriser le développement d'un podzol qui ralentit plus ou moins fortement le retour à la forêt lors de l'abandon des pratiques sylvo-pastorales, ce à cause de la présence d'un horizon induré en profondeur (alios) et du lessivage des horizons superficiels.

Agrostis tenuis, Aira praecox, Antennaria dioica, Arnica montana, Botrychium lunaria, Calluna vulgaris, Carex arenaria, C.pilulifera, Cladonia spp, Cuscuta epithymum, Danthonia decumbens, Festuca filiformis, Festuca ovina, Festuca nigriscens, Galium saxatile, Genista pilosa, G.anglica, G. germanica, Hieracium pilosella, Hieracium umbellatum, Hypericum maculatum, Luzula campestris, Luzula multiflora, Lycopodium clavatum, Meum athamanticum, Nardus stricta, Polygala serpyllifolia, Potentilla erecta, Rumex acetosella, Viola officinalis, Vaccinium myrtillus, Vaccinium uliginosum, Vaccinium vitis-idaea…

Le maintien des landes sèches nécessite d'empêcher la recolonisation ligneuse par une fauche ou un pâturage régulier, ainsi qu'un étrepage occasionnel pour régénérer les stades jeunes. L'entretien par le feu est à employer avec prudence. Pâturage extensif par des ovins. Restauration par étrepage, coupe et exportation des ligneux ou gyrobroyage. Entretien par brûlis ou fauche en rotation, tous les 10-15 ans.

Abandon des anciennes pratiques agro-pastorales suivie d'une recolonisation par les ligneux, plantation forestière, intensification agricole, surexploitation, eutrophisation liée aux dépôts aériens, envahissement par la fougère aigle (Pteridium aquilinum)
Par rapport aux landes humides, les landes sèches ont subit une régression encore plus marquée : plus étendues à l'origine, leurs sols présentent également de meilleures possibilités de valorisation, que ce soit par plantation forestière ou par intensification agricole menant à des prairies ou des pâtures.

Voir unité supérieure.

ZCO

Mahy G. & Verté P.

Relation CEB