Tourbières ayant subi des perturbations anthropiques touchant l'équilibre hydrique et entraînant un assèchement ± prolongé de la masse de tourbe, une minéralisation de la couche de tourbe superficielle (± poussée et touchant une épaisseur variable en fonction des fluctuations de la nappe), un changement et une perte d'espèces, ainsi que l'arrêt de l'activité turfigène. Elles sont largement envahies par Molinia caerulea et les espèces typiques n'y sont plus que sporadiques. Habitat très stable, mais pouvant être progressivement envahi par les ligneux (Salix aurita, Betula alba, Picea abies).
Localisation en Région wallonne
Ces formations se développent de façon optimale au dessus de 550-600 m d'altitude en haute Ardenne, sur la crête sud-ouest-nord-est du massif ardennais (plateaux des Hautes-Fagnes et des Tailles) Sur les plateaux de Saint-Hubert, Recogne, la Croix Scaille et dans la haute Semois, ces formations sont rares et fragmentaires
Limoneuse : Absent
Condroz : Absent
Fagne-Famenne : Absent
Ardenne : Présent
Jurassique : Rare
Ecologie
Physionomie
Tourbières pauvres en sphaignes et largement dominées par Molinia caerulea en association avec Eriophorum vaginatum, Erica tetralix et Calluna vulgaris ou peuplements quasi monospécifiques de Molinia caerulea, croissant le plus souvent en touradons accompagnés par un nombre très faible d'espèces reliques des stades terminaux des tourbières.
Synonymie avec la typologie CORINE
=équivalent 51.2 - Tourbières hautes à molinie
Biotopes avec lesquels une confusion est possible
landes tourbeuses dégradées par Molinia caerulea (F4.13), prairies oligotrophes à Molinia caerulea relevant du Molinion (E3.51).