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Synonymes : | Français : Aeschne subarctique Néerlandais : Noordse glazenmaker Anglais : Subarctic Darner Allemand : Hochmoor Mosaikjungfer |
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Groupe biologique : | Animaux / Invertébrés / Insectes / Libellules / Anisoptères |
Cette espèce de grande taille ressemble fortement à l'Aeschne des joncs ( Aeshna juncea ) dont elle se distingue par des différences subtiles de coloration. Sa distribution est boréo-montagnarde et elle se rencontre essentiellement dans l'est et le nord de l'Europe. L'espèce est extrêmement rare en Belgique. En Wallonie, elle est localisée sur quelques tourbières des hauts plateaux ardennais. On la rencontre en vol entre le mois d'août et le mois de septembre.
Cette Aeschne ressemble fort à sa consoeur Aeshna juncea (un peu plus grande) avec laquelle on l'a longtemps confondue. Elle s'en distingue toutefois par une série de critères de coloration. Parmi ceux-ci, l'absence de taches claires derrière les yeux est un des plus évidents (présence d'une tache claire derrière chaque oeil chez A. juncea ). Le lobe médian du labium porte également des taches sombres (absentes ou très faibles chez A. juncea ). Enfin, la suture entre le front et le clypéus est marquée d'un trait noir de même épaisseur ou presque, entre son centre et les extrémités.
Chez le mâle, la face ventrale du métathorax présente de grande taches jaunes (absentes chez A. juncea ) et les paires de taches antérieures sur la face dorsale des segments 3 à 9 de l'abdomen sont presque aussi grandes que les paires postérieures (les antérieures sont visiblement plus petites chez A. juncea ).
Chez la femelle, les appendices anaux sont horizontaux et situés sur un seul plan, en vue arrière (en forme de V chez A. juncea ); les extrémités en sont arrondies (pointues chez A. juncea ).(Wendler & Nüss, 1994)
À distance (aux jumelles), la coloration générale est assez homogène, avec les taches claires de couleur bleue pâle, sur le thorax comme l'abdomen, ce qui la distingue d' A. juncea dont les taches claires sont jaune sur le thorax et bleue ciel sur l'abdomen, ce qui donne un contraste net entre les couleurs du thorax et de l'abdomen. Bien souvent, de grandes taches claires sont présentes entre les deux bandes claires sur les côtés du thorax (petites taches, tout au plus chez A. juncea )
Cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 2b du décret du 6 décembre 2001 modifiant la Loi du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui indique (Article 2) que cette espèce est intégralement protégée (espèces menacées en Wallonie). Cette protection implique l'interdiction :
Les interdictions visées aux points 1°, 2°, 5°, 6° et 7° de l'alinéa précédent s'appliquent à tous les stades de la vie des espèces animales visées par le présent article, y compris les oeufs, nids ou parties de ceux-ci ou des spécimens.
Voir aussi les modalités de déclaration de la capture accidentelle ou de la mise à mort accidentelle de spécimens d'une des espèces strictement protégées (Article 2 quater) et les modalités de déplacement à brève distance d'espèces, nids ou oeufs menacés d'un danger vital immédiat ou vers un centre de revalidation (Article 2 sexies).
Les Articles 5 et 5bis définissent les modalités de dérogations aux mesures de protection des espèces animales et végétales. Voir l'AGW du 20 novembre 2003 relatif à l'octroi de dérogations aux mesures de protection des espèces animales et végétales (M.B. 20.01.2004).
Distribution en Belgique : | Wallonie |
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Statut de présence : | Re : reproduction Sources :Goffart et al. 2006, Motte et al. 2021 |
Indigenat : | Or : indigène Sources :Goffart et al. 2006, Motte et al. 2021 |
Type de distribution : | Po : ponctuelle Sources :Goffart et al. 2006, Motte et al. 2021 |
Carte : | |
Ecologie : | L'espèce fréquente uniquement les eaux stagnantes acides des tourbières à sphaignes. En Haute Ardenne, on la rencontre le plus souvent au dessus des mares d'anciens lithalses présentant des tapis flottants bien développés de sphaignes. La végétation aquatique plus ou moins clairsemée comprend en particulier la Linaigrette à feuilles étroites ( Eriophorum angustifolium ), la Laîche à bec ( Carex rostrata ) et le Trèfle d'eau (Menyanthes trifoliata ), ainsi que des sphaignes immergées. Philippe Goffart in Goffart et al. 2006 |
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Tendance : | EX : extension |
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Espèce menacée : | Oui |
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Statut : | EN : en danger |