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Evolution des populations en 2023

Le suivi des populations de cerfs est réalisé à l'aide d'un indice d'abondance relative : l'indice nocturne d'abondance. Il permet de mesurer l'effet du tir réalisé lors des saisons de chasse précédentes sur l'évolution numérique des populations afin de mettre en évidence une tendance.Les résultats des INA permettent de visualiser dans le temps l'évolution de l'abondance relative dans chaque conseil cynégétique (ou secteur de conseil ou unité de gestion). Certaines unités de gestion ont un historique de comptage plus long que d'autres. Ceci s'explique par la prise en compte des années de comptage strictement comparables.

Suivi des populations

Suivi des populations

Depuis 2010, le suivi des populations de cerfs est réalisé à l'aide de l'Indice nocturne d'abondance. réseau était constitué en 2022 de 264 parcours d'une longueur moyenne de 28 km (Figure). Il est parcouru 3 à 4 fois chaque printemps selon les conseils cynégétiques.

Fig5 CC_parcoursINA20221Fig5 CC_parcoursINA20221

Figure – Réseau de parcours INA 2022 (source DEMNA)

INA et tendances

INA et tendances visuelles pour chaque unité de gestion

- Depuis 2010, année de la généralisation des INA, certains conseils ont en effet connu des ajouts ou modifications significatives de parcours INA au fil du temps, rendant les comparaisons hasardeuses, raison pour laquelle la figure ne reprend que les années permettant une comparaison fiable au sein d'une même unité de gestion.

- L'intervalle de confiance, calculé autour de la moyenne annuelle, elle-même calculée grâce aux 3 à 4 répétitions, permet d'analyser la variabilité intra-annuelle de l'indice et est également représenté. Plus il est important, moins la valeur de l'INA est précise, ce qui peut être partiellement corrigé par le nombre de répétitions.

- Il n'est pas recommandé de comparer un conseil par rapport à un autre. Seule l'analyse de l'évolution des INA au sein d'une unité de gestion est pertinente.

- Les INA n'ont pas pu être réalisés en 2020 (pour cause de pandémie Covid 19), excepté sur une partie du CFCFC où 2 sorties ont pu être réalisées.

- L'analyse de longues séries temporelles permet la mise en évidence d'augmentation de l'INA dans des conseils en phase de colonisation par le cerf. Elle est également marquée dans le conseil de Gaume, partiellement privé de chasse pendant 2 ans suite à la crise de la peste porcine africaine. Le secteur sud-est du CFC Famenne-Condroz montre une diminution significative. Ailleurs, l'INA reste généralement stable avec des variations interannuelles dépendant des conditions d'observation du moment.

Fig6

Figure – Evolution des INA (+- 1 intervalle de confiance) par unité de gestion jusque 2023

Populations et tendances

Estimation des populations et tendances visuelles pour chaque unité de gestion

- Chaque année une modélisation (« par rétrotirs ») des populations est réalisée pour estimer les effectifs sur base d'un taux de reproduction avant chasse fixé à 0.33, des statistiques de chasse des 3 années écoulées et de la tendance affichée par l'INA.

- Ces estimations sont la base pour l'élaboration des plans de tir. Elles sont reprises dans la figure depuis 2016 à l'échelle des conseils cynégétiques ou des secteurs de conseil cynégétique, c'est-à-dire à l'échelle de l'unité de gestion pour laquelle un plan de tir est attribué.

- Les estimations de population n'ont pas pu être réalisées par le DEMNA en 2019 (PPA), sauf pour quelques secteurs de conseil cynégétique, et en 2020 (absence d'INA à cause de la pandémie de Covid19).

- Même si ce modèle des « rétrotirs » est une vision simplifiée de la réalité, il permet d'estimer le nombre absolu d'animaux avant mise-bas de manière moins biaisée que n'importe quelle autre technique de comptage classique. Dès lors, les comparaisons entre unités de gestion sont pertinentes.

- Ces nombres absolus ramenés par unité de surface permettent le calcul de densités, nécessaires pour l'élaboration des plans de tir. En effet, les objectifs en matière de gestion du Cerf reposent sur l'atteinte de densités-cibles fixées par la circulaire 2703.

- On remarque au premier coup d'œil l'importance numérique que revêtent certaines unités de gestion par rapport à d'autres. Les tendances affichées par ces estimations de population sont a priori corrélées avec les tendances affichées par les INA.

Fig7Fig7

Figure– Evolution des effectifs estimés par le modèle du « rétrotir » jusque 2023 par unité de gestion (source DEMNA)

Relation INA/population

Relation INA/population estimée

- L'analyse de la relation entre la valeur moyenne de cerfs et biches observés lors des INA et la population estimée par rétrotirs à l'échelle d'une unité de gestion permet de comparer le taux de détectabilité des INA d'une unité de gestion à l'autre.

- Une valeur moyenne d'animaux observés lors des INA proche de la valeur de population estimée par rétrotirs signifie que la quasi-totalité des animaux sont observés lors des INA. Cette valeur peut varier d'une année à l'autre, en fonction des conditions d'observation plus ou moins favorables d'une année à l'autre.

- La météo et, surtout, la disponibilité alimentaire en forêt (fruits forestiers), sont deux paramètres qui affectent la détectabilité et donc le résultat des INA. Cette relation est présentée pour l'année 2023 (Figure). On y remarque par exemple que le Bois St-Jean (CCBSJ) présente une détectabilité meilleure que la Gaume (CCG). Si des écarts importants sont observés entre ces deux valeurs, il faut tenter d'améliorer la détectabilité des comptages (modification des parcours par ex).

Fig8 - INAvsRetrotir2023

Figure – Relation entre le population estimée (par rétrotirs) et le nombre moyen de cerfs observés lors des INA en 2023