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Synonymes : | Français : Cordulie à corps fin Néerlandais : Bronslibel Anglais : Orange-spotted Emerald Allemand : Gekielte Smaragdlibelle |
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Groupe biologique : | Animaux / Invertébrés / Insectes / Libellules / Anisoptères |
La répartition de cette Cordulie est limitée à l'Europe occidentale. En Belgique, l'espèce n'est plus présente qu'en Wallonie où elle est très rare. Son statut est en danger. On la retrouve principalement sur les sections lentes de l'Ourthe, généralement le long de berges abruptes et arborées. Deux plans d'eau sont également occupés par l'espèce. Sa période de vol s'étale entre la mi-juin et la mi-août avec un pic durant le mois de juillet. L'émergence a lieu de nuit.
Cordulie classique, à coloration générale vert métallique à tendance bronzée sombre et abdomen long et fin, épaissi à l'extrémité. La présence de taches jaunes sur la face dorsale des segments abdominaux, formant une bande longitudinale chez les deux sexes, ainsi que d'une petite protubérance jaune sur le dessus des appendices anaux du mâle sont caractéristiques.
Cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 2a du décret du 6 décembre 2001 modifiant la Loi du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui indique (Article 2) que cette espèce est intégralement protégée (espèce strictement protégées en vertu de l'annexe IVa de la Directive 92/43/CEE et de l'annexe II de la Convention de Berne). Cette protection implique l'interdiction :
Les interdictions visées aux points 1°, 2°, 5°, 6° et 7° de l'alinéa précédent s'appliquent à tous les stades de la vie des espèces animales visées par le présent article, y compris les oeufs, nids ou parties de ceux-ci ou des spécimens.
Les Articles 5 et 5bis définissent les modalités de dérogations aux mesures de protection des espèces animales et végétales. Voir l'AGW du 20 novembre 2003 relatif à l'octroi de dérogations aux mesures de protection des espèces animales et végétales (M.B. 20.01.2004).
Cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 9 du décret du 6 décembre 2001 modifiant la Loi du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui indique (Article 25) que cette espèce est une des espèces de référence pour la définition de sites Natura2000.
Convention de Berne , annexe 2 : Sont notamment interdits : a) toute forme de capture intentionnelle, de détention et de mise à mort intentionnelle; b) la détérioration ou la destruction intentionnelles des sites de reproduction ou des aires de repos; c) la perturbation intentionnelle de la faune sauvage, notamment durant la période de reproduction, de dépendance et d'hibernation, pour autant que la perturbation ait un effet significatif eu égard aux objectifs de la présente Convention; d) la destruction ou le ramassage intentionnels des oeufs dans nature ou leur détention, même vides; e) la détention et le commerce interne de ces animaux, vivants ou morts, y compris des animaux naturalisés, et de toute partie ou de tout produit, facilement identifiables, obtenus à partir de l'animal, lorsque cette mesure contribue à l'efficacité des dispositions de cet article.
Directive Faune-Flore-Habitat, annexe 2 : espèce dont l'habitat doit être protégé.
Directive Faune-Flore-Habitat, annexe 4 : espèce strictement protégée, la capture et la mise à mort intentionnelle est interdite tout comme la perturbation des phases critiques du cycle vital et la destruction de leurs aires de repos et de leurs sites de reproduction.
Distribution en Belgique : | Wallonie |
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Statut de présence : | Re : reproduction Sources :Goffart et al. 2006, Motte et al. 2021 |
Indigenat : | Or : indigène Sources :Goffart et al. 2006, Motte et al. 2021 |
Type de distribution : | Po : ponctuelle Sources :Goffart et al. 2006, Motte et al. 2021 |
Distribution en Europe : | Distribution restreinte essentiellement à la péninsule ibérique et aux régions occidentales et méridionales de la France. Populations très localisées plus au nord et à l'est (N France, Pays-Bas, Belgique, O Allemagne, Suisse, Italie). Elle est considérée comme éteinte en Angleterre. Askew, 1988 |
Distribution en Belgique : | En dehors de la Wallonie, elle a été anciennement signalée en Campine limbourgeoise. Michiels et al., 1986 |
Distribution en Wallonie : | Elle n'a été découverte que très rarement au sud du Sillon Sambre-et-Meuse, le long de la Semois, de la Lesse, de l'Ourthe et de l'Hermeton. Au cours de la dernière décennie, elle a été trouvée uniquement le long de l'Ourthe moyenne, de Hotton à Barvaux, où une population clairsemée semble se maintenir. Des recherches ciblées permettraient peut-être de la retrouver le long d'autres cours d'eau. Goffart, 1998 |
Carte : | |
Ecologie : | Dans l'Ourthe moyenne, l'espèce se rencontre dans les parties lentes, calmes et profondes de la rivière, là où le fond est vaseux ou sablonneux, dans des sections le plus souvent arborées, ce qui correspond à l'habitat généralement connu pour cette espèce dans le reste de son aire (GOFFART et al. 2006). Elle semble éviter les secteurs plus rapides et peu profonds avec des plages de galets. Les adultes s'observent surtout volant à proximité immédiate de gros arbres (Aulne glutineux, Alnus glutinosa, saules, Salix spp., ou Frêne, Fraxinus excelsior), enracinés le long de berges abruptes. Des mâles ont aussi été notés le long des rives d'un bras-mort de l'Ourthe. L'espèce colonise aussi plus occasionnellement les eaux stagnantes (carrières inondées, e.a.). La période de vol des adultes est courte, centrée principalement en juillet avec comme extrêmes de début juin à mi-août. Le cycle larvaire dure de 2 à 3 ans en fonction de la latitude. L'émergence a lieu durant la nuit, essentiellement en juin selon une étude récemment réalisée dans la vallée de l'Ourthe (MAINGEOT et al. 2015). |
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Tendance : | EX : extension |
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Espèce menacée : | Oui |
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Statut : | EN : en danger |
Stratégie de conservation : | La conservation de cette cordulie implique la sauvegarde de son habitat. Il s'agit de présever la physionomie naturelle des cours d'eau susceptibles d'abriter l'espèce, aussi bien au niveau du lit mineur (berges arborées, alternance de sections calmes et rapides,...), que du lit majeur (bras morts,...). La rectification du cours des rivières et l'enrochement de leurs berges sont à proscrire absolument. Les effets d'éventuels bassins écrêteurs de crues sur la dynamique naturelle des cours d'eau doit être bien évaluée avant d'y recourir. Le maintien de la qualité de l'eau est recommandé également et l'épuration des eaux usées est à encourager vivement dans les bassins versants concernés. Ces mesures ne pouvant être menées au moyen d'une stratégie de mise en réserve naturelle classique, c'est plus par le biais de "Contrats de Rivière" ou de "Parcs Naturels" qu'il apparaît possible de mettre en oeuvre une politique cohérente de conservation de cette espèce. |
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