C. Travaux uniques de restauration

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C1. Elimination des résineux

Dans une grande majorité des cas, les milieux humides visés par les travaux de restauration du projet LIFE-Lomme (landes, bas-marais, pairies alluviales, etc) sont enrésinnés. Parfois de manière limitée, avec quelques semis naturels d'épicéas parsemant le milieu ouvert mais parfois de manière drastique, avec des plantations denses de résineux. Dans ce dernier cas, les milieux humides ne subsistent que dans quelques poches réduites.

La première étape des travaux de restauration consiste donc généralement en une élimination des résineux, soit de manière manuelle (débroussailleuse, tronçonneuse), soit de manière mécanisée (e.g. gyrobroyage).

Quelques images vidéo illustrant le gyrobroyage de jeunes semis naturels d'épicéas aux abords immédiats de la RND des Troufferies de libin (propriété de la commune de Libin) :

VIDEO 1 (MOV-25979 ko)

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Gyrobroyage de résineux.

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Débardage de résineux à l'aide de chevaux de traits (Fange Mariette)

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Gyrobroyage de résineux.

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Désenrésinnement du fond de vallée de la Lomme en aval de Bras (Libramont).

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Gyrobroyage de jeunes résineux dans la vallée de la Noire Eau (Libin).

C2. Restauration hydrique

Les résineux sont connus pour évapotranspirer des quantités importantes d'eau. Le simple fait de les couper permet de voir la nappe phréatique remonter. Mais cela ne suffit pas toujours à restaurer la nature du sol et cela ne suffit donc pas toujours à restaurer les conditions environnementales nécessaires au rétablissement des milieux naturels visés. Pour les landes humides et les tourbières, un niveau élevé de la nappe phréatique est nécessaire.

Les plantations d'épicéas sur sols très humides étaient souvent accompagnées du creusement de drains pour assécher le sol. Pour relever le niveau de la nappe phréatique et favoriser le retour de la lande humide et de la tourbière il convient de boucher les drains . De petits bouchons d'argile (prélevé directement aux abords du drain) sont disposés dans le drain, tous les 20 à 30 mètres. A l'endroit où l'on prélève l'argile, se forme une petite dépression qui sera rapidement comblée d'eau (formation d'une mardelle).

La création de digues minérales , disposées perpendiculairement à la pente du terrain permet la formation d'un plan d'eau de très faible profondeur et offre de ce fait des conditions tout à fait propice au développement d'espèces végétales typiques des tourbières (sphaignes, linaigrettes, etc ).

Les deux plans d'eau créés par les techniques précitées sont de faible profondeur. Il est intéressant de compléter le panel de plans d'eau avec des mares de taille intermédiaire par rapport aux mardelles et au plans d'eau occasionnés par les digues minérales. Les mares ont par ailleurs une profondeur d'environ 1,50 mètre, ce qui évite le gel total de la mare (et de la faune qui l'occupe) pendant l'hiver.

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Mardelle résultant du bouchage d'un drain.

C3. Travaux de végétalisation

Là où le sol aura été fortement remanié (étrépage, raclage des rémanents d'un grybroyage, etc) les espèces caractéristiques des landes tourbeuses et des bas-marais ont bien du mal à s'implanter car le sol est exposé au soleil, le vent anime les plans d'eau, etc. Pour accélérer le retour d'une végétation typique, il est donc nécessaire de recréer un micro-climat favorable. Ceci peut se faire en transplantant des espèces dites "nurses", c'est-à-dire des plantes dont la présence favorise le développement d'autres végétaux. Par exemple, la linaigrette vaginée forme des buttes appelés touradons qui crée des conditions propices à l'apparition des sphaignes (ombrage et retenue d'humidité). Les sphaignes se développeront d'abord au pied du touradon et, delà, pourront petit à petit coloniser le reste du terrain restauré.

L'Equipe LIFE, aidée de deux stagiaires, a procédé ce printemps à du repiquage de linaigrette vaginée. La linaigrette a été prélevée à proximité immédiate des zones à végétaliser. Quelques touradons suffisent à végétaliser de grandes superficies car un touradon peut être divisé en dizaines de petites mottes.

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Linaigrette repiquée.

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C4. Restauration d'habitats forestiers et de lisières feuillues

Les forêts feuillues adjacentes aux zones ouvertes restaurées par l'élimination de résineux et la restauration hydrique ne sont pas oubliées dans ce projet. L'effet simultané de plusieurs facteurs ont entraîné, par endroit, un manque de régénération naturelle de la forêt et un appauvrissement de sa diversité (voir Enjeux biologiques ). Autrement dit, les jeunes plants de hêtre ou de chêne qui auraient pu renouveler la forêt après la coupe de leurs aînés sont absents ou trop peu nombreux. Sont également absentes les "essences compagnes" du hêtre ou du chêne : sorbier des oiseleurs, bouleaux, charmes, peupliers, etc.

La technique proposée pour pallier à cette dégradation de la forêt feuillue est relativement simple : plusieurs zones d'1 à 2 hectares situées en forêt dégradée seront mises sous clôture afin d'y empêcher l'accès des grands herbivores. Là où les essences compagnes de nos forêts feuillues ont disparu, on plantera diverses essences dans la clôture. Ces zones sous clôture serviront ensuite de noyaux de régénération et de nouveaux plants pourront petit à petit se propager dans la forêt feuillue entourant l'enclos.

Les clôtures sont temporaires; elles nous fournissent simplement l'assurance que les arbres et arbustes atteignent une taille suffisante pour être moins sensibles à la dent du gibier.

Juillet 2013 - les premières clôtures visant à créer et protéger des noyaux de régénération de la forêt feuillue sont installées aux abords des Troufferies de Libin, sur la propriété communale.

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Source : http://biodiversite.wallonie.be/