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Communes : | Viroinval |
---|---|
Cantonnements DNF : | Viroinval |
Surface : | 26.16 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 166663 - Y Lambert : 86900 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Le Tienne Delvaux est une colline calcaire située à l'est du beau village de Dourbes, perpendiculairement au Viroin. Le site, bien marqué dans le paysage, couvre une superficie d'un peu plus de quatre hectares et est relié au plateau cultivé du Bieure dans sa partie orientale; vers l'ouest, il descend en pente douce en direction du village. Ses versants nord, mais surtout sud, offrent à certains endroits des zones très abruptes et rocailleuses qui dominent la vallée du Viroin d'une soixantaine de mètres. Le centre du site est occupé par une véritable doline de belles dimensions atteignant une profondeur de dix mètres. On y rencontre une mosaïque de milieux remarquables : pelouses xériques et mésophiles, érablière de ravin, fourrés de genévriers, etc. La flore et la faune sont très riches et comptent de nombreuses espèces rares. Depuis de nombreuses années, le site fait l'objet d'une gestion de restauration des pelouses sèches et est partiellement protégé par un statut de réserve naturelle agréée grâce à l'action d'Ardenne et Gaume.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Dourbes | 26.16 ha | VIROINVAL (partim ???) | NAMUR |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Viroinval | 26.16 ha | Namur |
A compléter
Site non classé.
Commune de Viroinval.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Service public de Wallonie, Département de la Nature et des Forêts, Cantonnement de Viroinval, 37 rue de la Gare, 5660 Couvin (Tél. 060/31.02.93 - Fax : 060/34.72.73).
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes | ||||||||
Aporia crataegi | Non | Non | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||
Argynnis paphia | Non | Non | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||
Boloria dia | Oui | Oui | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||
Boloria selene | Non | Non | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||
Coenonympha arcania | Non | Oui | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||
Colias alfacariensis | Oui | Oui | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||
Cupido minimus | Non | Non | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||
Erynnis tages | Non | Non | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||
Lysandra coridon | Non | Oui | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||
Melitaea athalia | Oui | Oui | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||
Satyrium pruni | Non | Non | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||
Spialia sertorius | Non | Non | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||
Thecla betulae | Non | Non | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||
Invertébrés - Insectes - Orthoptères | ||||||||
Gomphocerippus rufus | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Metrioptera bicolor | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Metrioptera brachyptera | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Omocestus rufipes | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Phaneroptera falcata | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Stenobothrus lineatus | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Tetrix bipunctata | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Tetrix tenuicornis | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Invertébrés - Insectes - Hyménoptères | ||||||||
Osmia aurulenta | 5 ex. | 1994 | J.-Y. Baugnée | |||||
Osmia bicolor | 5 ex. | 1994 | J.-Y. Baugnée | |||||
Invertébrés - Mollusques | ||||||||
Abida secale | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Chondrina avenacea | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Pyramidula rupestris | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Trochoidea geyeri | 2000 | A | K. Hofmans (2000) | |||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Anacamptis pyramidalis | 2 pieds | 2014 | B. Clesse | |||||
Bunium bulbocastanum | > 30 pieds | 2014 | ||||||
Cotoneaster integerrimus | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Daphne mezereum | 2000 | B | K. Hofmans (in litt.) | |||||
Fragaria viridis | 2000 | B | K. Hofmans (2000) | |||||
Gentianella germanica | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Globularia bisnagarica | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Gymnadenia conopsea | 2014 | B | K. Hofmans, B. Clesse | |||||
Juniperus communis | +/- 100 | 2000 | A | K. Hofmans (2000) | ||||
Koeleria pyramidata | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Listera ovata | 2000 | B | K. Hofmans (in litt.) | |||||
Melica ciliata | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Onobrychis viciifolia | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Ophrys apifera | 20 pieds | 2014 | B. Clesse | |||||
Orchis mascula | 2000 | B | K. Hofmans (in litt.) | |||||
Orchis purpurea | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Orobanche teucrii | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Platanthera chlorantha | 2000 | B | K. Hofmans (in litt.) | |||||
Polygonatum odoratum | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Prunella laciniata | 2000 | K. Hofmans (2000) | ||||||
Scilla bifolia | 2000 | B | K. Hofmans (in litt.) | |||||
Veronica prostrata subsp. scheereri | 2000 | A | K. Hofmans (2000) |
Nombre d'espèces confidentielles en plus de celles citées ci-dessus : 2
Les Mollusques Gastéropodes sont très bien représentés, en particulier au niveau des affleurements rocheux : les espèces remarquables sont Abida secale, Pyramidula rupestris, Chondrina avenacea et surtout Trochoidea geyeri, rarissime partout en Europe occidentale; sont présents également Vertigo pygmaea, Helicella itala et Cecilioides acicula (données K. Hofmans).
L'entomofaune est également exceptionnellement riche et diversifiée, même si seuls quelques groupes sont actuellement bien répertoriés (suivi assuré par K. Hofmans et la section Entomos des CNB).
Les Lépidoptères rhopalocères comprennent plus de 40 espèces dont Iphiclides podalirius, Boloria dia, Colias alfacariensis, Lysandra corydon, Cupido minimus, Erynnis tages, Spialia sertorius, Melitaea athalia et même Euphydryas aurinia, devenu rarissime de nos jours.
Les Orthoptères sont représentés par au moins 20 espèces, ce qui place le Tienne Delvaux parmi les sites les riches de ce point de vue. Citons entre autres Tetrix bipunctata, Metrioptera bicolor, Metrioptera brachyptera (qui occupe ici des pelouses sèches, alors que son habitat classique est constitué par les landes tourbeuses), Gomphocerippus rufus, Omocestus rufipes, Stenobothrus lineatus, etc.
Rarement étudiés, les Apions, Coléoptères voisins des charançons, ont été inventoriés en détail par feu J. Beaulieu et par M. Félix. Il s'agit de très bons indicateurs car ils sont tous étroitement liés à une ou quelques plantes voisines (spécialisation alimentaire); jusqu'à présent, au moins 28 espèces ont été notées, ce qui est absolument remarquable; citons par exemple le rare Apion astragali vivant sur la réglisse sauvage, mais aussi Helianthemapion aciculare, Oxystoma craracae, Thymapion atomarium....
Parmi les abeilles sauvages figurent Osmia bicolor et Osmia aurulenta qui nidifient toutes deux dans les coquilles de gastéropodes; les floraisons de la potentille printanière attirent quantités d'espèces dont Halictus maculatus, Lasioglossum fulvicorne ou encore L. pauxillum (données J.-Y. Baugnée).
Deux Homoptères très localisés ont été trouvés sur la crète rocheuse exposée au sud : il s'agit de Jassidaeus lugubris (Delphacidae) lié aux graminées du genre Festuca, et de Arboridia simillima (Cicadellidae) vivant normalement sur Rosa pimpinellifolia (données J.-Y. Baugnée).
Le site abrite plusieurs espèces légalement protégées : Cotoneaster integerrimus, Daphne mezereum, Gymnadenia conopsea, Juniperus communis, Listera ovata, Orchis mascula, O. purpurea, Platanthera chlorantha, Scilla bifolia (données K. Hofmans).
On y recense également tout un cortège d'espèces rares ou intéressantes : Veronica prostrata subsp. scheereri, Fragaria viridis, Globularia bisnagarica, Gentianella germanica, Koeleria pyramidata, Cirsium acaule, Onobrychis viciifolia, Orobanche teucrii, Teucrium chamaedrys, Prunella laciniata, Polygonatum odoratum, Melica ciliata, etc. (données K. Hofmans).
A compléter
Conserver une des dernières genévrières régionales ainsi que des pelouses calcicoles mésophiles et xérothermophiles de grand intérêt.
'La menace majeure semble être actuellement la recolonisation préforestière par les prunelliers et autres 'piquants'.'
A compléter
Vu l'urgence d'une restauration des pelouses du Tienne Delvaux, un plan de gestion provisoire a été élaboré par K. Hofmans (Centre Marie-Victorin) qui a reçu l'accord de M. J.-P. Scohy, Ingénieur en chef du Cantonnement de Viroinval. Il prévoit le débroussaillement des deux pelouses mésophiles subsistantes sur le plateau sur une surface suffisante que pour permettre dans l'avenir proche un pâturage par moutons. Il propose également le dégagement de la crète rocheuse sud, sur toute sa longueur et sur une largeur d'au moins 15 m. Sur base de ce plan, plusieurs journées de gestion ont été organisées depuis 1999; par ailleurs, le dégagement d'une partie des génévriers a été entrepris par le brigadier J.-M. Leurquin. Un plan de gestion définitif sera établi lorsque des données plus complètes seront disponibles sur la végétation et la faune.
Libre.
À compléter
Décrit par HOFMANS (2000), le Tienne Delvaux possède une très grande diversité de milieux : on y trouve des pelouses xériques (Xerobromion), des pelouses mésophiles (Mesobromion), une genévrière, des fourrés d'épineux, une chênaie-charmaie calcicole, des fragments d'érablière de ravin, ... En outre, la présence d'une remarquable doline augmente encore la valeur du site : ce phénomène géologique est en effet peu répandu dans notre pays. On en trouve cependant un grand nombre dans le bassin du Viroin.
Comme plusieurs tiennes de la région, le Tienne Delvaux possède un très grand intérêt floristique. On y rencontre une grande partie du cortège des plantes des pelouses calcicoles comme l'hélianthème jaune (Helianthemum nummularium), la scabieuse colombaire (Scabiosa columbaria), le serpolet couché (Thymus pulegioides), la gentiane d'Allemagne (Gentianella germanica), la centaurée scabieuse (Centaurea scabiosa), la potentille printanière (Potentilla neumanniana), la germandrée petit-chêne (Teucrium chamaedrys), la globulaire (Globularia bisnagarica), la seslérie bleuâtre (Sesleria caerulea), le cirse acaule (Cirsium acaule) et beaucoup d'autres. Ce site héberge diverses raretés botaniques comme la véronique couchée (Veronica prostrata subsp. scheereri), le fraisier vert (Fragaria viridis), la koelérie pyramidale (Koeleria pyramidalis), la mélique ciliée (Melica ciliata), l'orchis pourpre (Orchis purpurea), le cotonéaster sauvage (Cotoneaster integerrimus), le sceau de Salomon odorant (Polygonatum odoratum), l'orobanche de la gemandrée (Orobanche teucrii), la brunelle découpée (Prunella laciniata), etc.
Une belle population de genévriers (Juniperus communis) est en outre présente sur le versant sud-ouest. C'est (ou plutôt c'était) une des plus belles populations sur calcaire de notre pays.
A l'extrémité ouest du site subsiste encore une belle population de sainfoin (Onobrychis viciifolia), plante fourragère en voie de raréfaction
Enfin, un remarquable peuplement de scille à deux feuille (Scilla bifolia) existe dans le vallon situé dans la partie orientale du site, dans le sous-bois d'une érablière de ravin. Pour rappel, cette belle espèce à floraison vernale n'est présente en Belgique que dans le sud de l'entre-Sambre-et-Meuse où elle est très localisée.
La faune, surtout invertébrée, est remarquable en tous points même si seuls quelques groupes sont relativement bien étudiés actuellement sur le site (K. Hofmans et G.T. Entomos).
Ainsi, les Mollusques Gastéropodes sont très bien représentés, notamment sur les affleurements rocheux, avec par exemple Vertigo pygmaea, Helicella itala, Cecilioides acicula, Abida secale, Pyramidula rupestris, Chondrina avenacea et surtout Trochoidea geyeri, rarissime partout en Europe occidentale (données K. Hofmans).
Les Lépidoptères rhopalocères comprennent plus de 40 espèces dont Boloria dia, Colias alfacariensis, Lysandra coridon, Cupido minimus, Erynnis tages, Spialia sertorius, Melitaea athalia.
Les Orthoptères sont représentés par au moins 20 espèces, ce qui place le Tienne Delvaux parmi les sites de Belgique les plus riches de ce point de vue. Citons entre autres Tetrix bipunctata, Metrioptera bicolor, Metrioptera brachyptera (qui occupe ici des pelouses sèches, alors que son habitat classique est constitué par les landes tourbeuses), Gomphocerippus rufus, Omocestus rufipes, Stenobothrus lineatus, etc.
Les apions, minuscules coléoptères voisins des charançons, ont été inventoriés en détail par feu J. Beaulieu et par M. Félix. Il s'agit de très bons indicateurs car ils sont tous étroitement liés à une ou quelques espèces de plantes voisines (spécialisation alimentaire très marquée). Or jusqu'à présent, au moins 28 espèces ont été notées, ce qui est absolument remarquable; citons par exemple le rare Pseudoprotapion astragali vivant sur la réglisse sauvage (Astragalus glycyphyllos), mais aussi Helianthemapion aciculare, Oxystoma craccae, Squamapion atomarium....
Parmi les abeilles sauvages figurent Osmia bicolor et Osmia aurulenta qui nidifient toutes deux dans les coquilles de gastéropodes (données J.-Y. Baugnée).
Deux Hémiptères très localisés ont été trouvés sur la crète rocheuse exposée au sud : il s'agit du Delphacidae Jassidaeus lugubris lié aux fétûques des pelouses sèches, et du Cicadellidae Arboridia simillima vivant sur Rosa spinosissima (données J.-Y. Baugnée).
Rochers calcaires. Doline de grande dimension (malheureusement comblée actuellement).
Proximité des ruines du château de la Haute-Roche et du pittoresque village de Dourbes.
Comme la plupart des tiennes de la région, le Tienne Delvaux était jadis parcouru par les troupeaux de moutons et de chèvres, jusqu'au début du 20ème siècle. Depuis cette époque révolue, plus aucune intervention n'est venue perturber la progressive recolonisation forestière du site. Néanmoins, le plateau fut sans doute en partie cultivé à un moment ou un autre, comme l'indique la présence de certaines plantes (sainfoin, par ex.). En outre, la vaste fosse de la doline fut comblée durant les dernières décennies par des déchêts divers sur lesquels ont été plantés des pins noirs d'Autriche.
Il est a remarquer que, dans les pelouses de Dourbes, le feu courant n'a visiblement jamais été pratiqué. C'est la raison pour laquelle le genévrier y possède encore quelques très belles populations alors qu'il a disparu ou est devenu très rare dans les autres pelouses du bassin du Viroin (d'après HOFMANS, 2000).
OFFH
K. HOFMANS / J.-Y. BAUGNEE /