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Synonymes : | Les Meurisses |
---|---|
Communes : | Braine-le-Château |
Cantonnements DNF : | Nivelles |
Surface : | 11.11 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 142388 - Y Lambert : 153801 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Le site de la Bruyère Mathias est situé au nord du village de Braine-le-Château, non loin des sources du ruisseau qui porte le même nom, et se prolonge par le ruisseau de Derrière les Monts. Il est constitué de la plaine alluviale du ruisseau de la Bruyère Mathias et d'une butte comprise entre le cours d'eau et la route de Hal. Presqu'entièrement inclus au site Natura 2000 BE31001 (affluents brabançons de la Senne), il présente une intéressante mosaïque d'habitats, plus ou moins humides en fonction du relief, dont une série de biotopes d'intérêt communautaire, tels que de la forêt alluviale (91E0), des mégaphorbiaies (6430 et 6431) et même des éléments de sources calcaires incrustantes (7220). Anciennement, une lande à bruyère (4030) occupait une partie du site. La dernière observation (connue) de callune (Calluna vulgaris) remonte à 1983, mais le toponyme "Bruyère Mathias" laisse à penser que la lande devait occuper une surface beaucoup plus importante à l'époque.
Au vu de son intéressant potentiel de restauration de la lande à bruyère, des travaux ont eu lieu à l'hiver 2018-2019 sur une parcelle résineuse d'un peu moins d'un hectare, dans le cadre du LIFE BNIP (Belgian Nature Integrated Project), financés par le fonds PwDR (Programme wallon de Développement Rural). L'objectif est de restaurer des conditions écologiques optimales à la régénération de la lande à bruyère, au départ du stock grainier présent dans le sol.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Braine-le-Château | 6.07 ha | BRAINE-LE-CHATEAU | BRABANT |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Nivelles | 6.07 ha | Mons |
A compléter
Site non classé.
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Dryocopus martius | Oui | Non | Nicheur possible | 2016 | J. Taymans | |||
Lanius collurio | Oui | Non | 2012 | P. Wyckaert | ||||
Invertébrés - Insectes - Papillons diurnes | ||||||||
Apatura iris | Non | Non | 2011 | P. Van den bulte | ||||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Berula erecta | 2006 | C. Marneffe | ||||||
Carex nigra | 2016 | C. Marneffe, J. Taymans | ||||||
Carex paniculata | 2006 | C. Marneffe | ||||||
Ceratophyllum demersum | 2006 | C. Marneffe | ||||||
Eleocharis palustris | 2006 | C. Marneffe | ||||||
Equisetum telmateia | 2007 | C. Marneffe | ||||||
Hyacinthoides non-scripta | 2016 | V. Fievet | ||||||
Hypericum quadrangulum | 2006 | C. Marneffe | ||||||
Lemna gibba | 2006 | C. Marneffe | ||||||
Nymphoides peltata | 2006 | C. Marneffe | ||||||
Polygonum bistorta | 2016 | J. Taymans |
Une série d'espèces intéressantes ont été localisées à proximité du SGIB, le long du vieux chemin de Hal, en 2008 (données AEF): Jasione montana, Ornithopus perpusillus, Anchusa arvensis, Spergularia rubra, Spergularia arvensis, ... De nouveaux relevés floristiques mériteraient d'être menés dans le site afin, entre autres, de vérifier la présence potentielle de ces espèces.
D'autres relevés anciens (A.-M. Leroy 1983) mentionnent la présence de plusieurs espèces rares: Carex panicea, Rhinanthus minor, Selinum carvifolia, Bidens radiata, ...
Senecio inaequidens (2008), Hydrocotyle ranunculoides (2007), Impatiens glandulifera (2006), Impatiens parviflora (2009).
Conservation des zones humides, restauration de la lande à bruyère (LIFE BNIP).
Fermeture du milieu
Il faudrait faucher au moins en partie les hautes herbes de l'ancienne peupleraie. D'autre part, la 'bruyère' a complètement disparu et à sa place existent des peuplements de ronces sous plantations de pins. Il faudrait couper quelques pins pour favoriser l'éclairement du sol, et, sur une surface réduite, détruire les ronces et dénuder le sol de façon à favoriser le retour de la bruyère (source probable: De Zuttere & Sotiaux, 1990)
Dans le cadre du LIFE BNIP, une parcelle d'environ 0.84 ha, occupée par un boisement résineux (pins sylvestres d'assez mauvaise venue), a été abattue durant l'hiver 2018-2019 en vue de restaurer la lande à bruyère qui s'y trouvait probablement il y a quelques décennies. On y observait également quelques feuillus, dont des bouleaux verruqueux et des chênes rouges d'Amérique.
La première étape de la restauration a consisté à déboiser les résineux (vente de bois mise en oeuvre par le DNF). Divers travaux ont ensuite dû être entrepris en vue de restaurer les conditions écologiques optimales à la régénération de la lande à bruyère, au départ du stock grainier présent dans le sol. Ces travaux sont les suivants:
- coupe partielle des feuillus (cerisiers tardifs, bouleaux verruqueux, chênes pédonculés, ...) subsistant sur la parcelle après la vente de bois (pins) (+ mise en andains), avec maintien de quelques arbres et arbutes d'intérêt biologique (sorbiers, bourdaines, ormes champêtres);
- nettoyage de la coupe par andainage des rémanents de coupe grossiers;
- gyrobroyage des souches et rémanents subsistants, à une profondeur de 5 à 10 cm dans le sol;
- raclage / étrépage du broyat et de la couche d'humus sur une profondeur d'environ 10 cm, en vue de restaurer le caractère sableux du sol, d'éliminer les ronces et fougères aigles et de mettre en lumière le stock grainier de la callune.
Accès du public libre sur les sentiers. Livret-guide disponible.
De DE ZUTTERE et SOTIAUX (1982) nous reprenons les données suivantes.
"Wauthier-Braine et Braine-le-Château reposent sur le socle primaire du Brabant. Ce massif affleure dans la plupart des vallées du Brabant (Dyle, Thyle, Gette, Hain, Samme, Sennette, etc).
A Braine-le-Château, on rencontrera des roches du Devillien (Cambrien) et plus particulièrement le Dv2, constitué de phyllades, quartzites et arkoses de Tubize, riches en magnétite. Sur ce socle paléozoïque reposent des argiles ou des sables de l'Eocène appartenant à l'Yprésien ou au Bruxellien. L'Yprésien est représenté par une argile compacte et plastique, de couleur gris bleu, pouvant atteindre une profondeur de 100m. Quant au Bruxellien, il est formé de sables quartzeux gris, blancs, verts ou brun foncé, suivant la richesse en glauconie ou en limonite. En surface, une légère couche paratourbeuse recouvre les alluvions et est à l'origine de marécages ou de marais, de faible étendue cependant.
La réserve de la Bruyère Mathias est située au nord de Braine-le-Château, non loin des sources du ruisseau qui porte le même nom et qui se prolonge par le ruisseau de Derrière les Monts. Elle est constituée de la plaine alluviale du ruisseau de la Bruyère Mathias et d'une butte comprise entre le ruisseau et la route de Hal".
Le ruisseau de Derrière les Monts est un affluent du Hain.
D'après DE ZUTTERE et SOTIAUX (1982):
La plaine alluviale est actuellement reboisée en une peupleraie qui a remplacé une aulnaie basicline à Cirsium oleraceum. Elle occupe ici une zone loessique gorgée d'eau pendant presque toute l'année. La végétation de l'ancienne aulnaie est encore caractérisée par la présence de Cirsium oleraceum, Equisetum telmateia, Eupatorium cannabinum, Epilobium hirsutum, Eurhynchium schwarzii et Mnium ellipticum (Macrophorbio-Alnetum). Dans sa partie la plus humide on distingue la sous-association à Cardamine amara et Brachytecium rivulare (Carici remotae-Alnetum). Elle occupe les endroits gorgés d'eau, baignés par les ruisselets et sources riches en cabornate et calcium. Le groupement fait généralement suite aux roselières des ruisseaux à Glyceria notata, Sparganium erectum, Iris pseudacorus et Mentha aquatica, qui subsistent à l'état de relictes dans l'aulnaie (Glycero-Sparganion).
D'autre part un tuf de ruisseau existe dans le fond du vallon. Il est occupé par un groupement à Cratoneuron filicinum où, en Rhizomnium punctatum,...
La crête est occupée par une ancienne lande à bruyère, un bois de chênes, bouleaux et châtaigniers, ainsi que par des plantations denses de mélèzes et de pins sylvestres.
La lande à bruyère devait occuper une très grande surface comme en témoigne le lieu-dit Bruyère Mathias. Elle est actuellement réduite à quelques mètres carrés. Elle relève de la variante sèche de la lande à bruyère et sieglingies, Vaccinium myrtillus, Deschampsia flexuosa, Hypnum cumpressiforme et Pleurozium schreberi accompagnent la bruyère (Calluno-Genistion); Campylopus pyriformis var. muelleri témoigne que cette lande a subi un incendie. D'après nos observations du 12 octobre 1990, la lande a complètement disparu et seuls quelques fragments subsistent dans une propriété voisine de la réserve (présence de Jasione montana, Calluna vulgaris,...).
La chênaie à bouleaux est très hétérogène:
- à certains endroits, elle s'est installée aux dépens de la lande à bruyère;
- ailleurs, elle remplace probablement la hêtraie à luzule blanche exploitée intensivement;
- ailleurs encore, elle fait sans doute suite à la chênaie atlantique à jacinthe.
Les plantations de pins et de mélèzes ont été installées sur l'ancienne lande à bruyère. Datant d'une vingtaine d'années, leur fourré épais laisse pénétrer peu de lumière et le tapis végétal est quasi nul. D'étonnantes fourmilières, de grandes dimensions, y sont visibles'. Actuellement, les pins, plantés très serrés, sont assez malingres et le sous-bois est dominé par des peuplements très importants de Rubus sp. au milieu desquels poussent de nombreux pieds de Pteridium aquilinum. Nous n'avons pas observé de fourmilières, mais celles-ci sont peut-être masquées par les ronces.
Aucun monument.
Des vestiges néolithiques ont été trouvés sur le site. D'autre part, la réserve se trouve à peu de distance du lieu-dit 'Les Monts' où les archéologues ont pu identifier les vestiges d'une forteresse médiévale du type 'château à mottes'. Le complexe archéologique des 'Monts' se subdivise en deux zones principales : les mottes (au nombre de deux), situées sur l'éperon et la basse-cour, située sur la pente méridionale, en direction du village (BORREMANS, 1964).
Terrain de culture, bruyères (interprétation des anciennes cartes difficile).
RESNAT
SAINTENOY-SIMON, J. (1994)