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Synonymes : | Les Goudrées / Bois Niau |
---|---|
Communes : | Rochefort |
Cantonnements DNF : | Rochefort |
Surface : | 91.53 ha |
Coordonnées : | X Lambert : 207896 - Y Lambert : 88539 Voir la localisation avec la cartographie dynamique |
Rappel : toute circulation en dehors de la voie publique requiert l'accord préalable du propriétaire ou de son délégué. |
Localisé en Calestienne, le site correspond à un bombement de calcaires et schistes frasniens s'étirant d'ouest en est sur environ 1,5 km, entre les villages d'Auffe et de Belvaux. Il comprend un vaste ensemble de près de 100 ha incluant la réserve forestière des Gaudrées, le bois de Niau et le Petit Niau. On y rencontre une végétation calcicole particulièrement diversifiée et des plus intéressantes. Une chênaie-charmaie à primevère officinale (Primula veris) et à joncquille (Narcissus pseudonarcissus) occupe une grande partie du plateau. La hétraie calcicole à céphalanthère (Cephalanthera damasonium) et laîche digitée (Carex digitata) est également représentée, de même que, plus localement, l'érablière de ravin. On note aussi la présence d'accidents rocheux et de falaises plus ou moins exposées, portant de petites pelouses xériques à seslérie (Sesleria caerulea) et globulaire (Globularia bisnagarica). Il existe en plus des prairies mésophiles ainsi qu'un tuf calcaire, à proximité d'un ancien ermitage. L'avifaune est remarquable: autour des palombes (Accipiter gentilis), grimpereau des bois (Certhia familiaris), pic noir (Dryocopus martius), etc.
Ancienne(s) commune(s) | Surface | Nouvelle(s) commune(s) | Province(s) |
---|---|---|---|
Ave-et-Auffe | 82.86 ha | ROCHEFORT | NAMUR |
Resteigne | 8.67 ha | TELLIN (partim ???) | LUXEMBOURG |
Cantonnement(s) | Surface | Direction(s) |
---|---|---|
Rochefort | 91.53 ha | Dinant |
A compléter
Site non classé.
Région wallonne (en partie).
Privé(s) ONG Communes Région Autres publics
Service public de Wallonie, Département de la Nature et des Forêts, Cantonnement de Rochefort, 16, rue de Sauvenière, 5580 Rochefort (Tél. : 084/22.05.80 - Fax : 084/22.05.89).
Code du site | Nom du site | Surface |
---|---|---|
6367 | Les Gaudrées | 31,32 ha |
Taxon | Statut de protection | Liste rouge | Statut | Année | Rep* | Protection | Source | |
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Animaux - Vertébrés - Mammifères | ||||||||
Pipistrellus pipistrellus | Oui | Oui | Colonie (max. 10 ex.) | 2022 | GT Plecotus | |||
Plecotus austriacus | Oui | Oui | Colonie (max. 26 ex.) | 2022 | GT Plecotus | |||
Rhinolophus hipposideros | Oui | Oui | Colonie (max. 75 ad. + juv.) | 2022 | GT Plecotus | |||
Animaux - Vertébrés - Oiseaux | ||||||||
Accipiter gentilis | Oui | Non | Nicheur | 2010 | Jacob & Paquay (1992) | |||
Certhia familiaris | Oui | Non | Nicheur | 1991 | Jacob & Paquay (1992) | |||
Columba oenas | Oui | Non | Nicheur | 1991 | Jacob & Paquay (1992) | |||
Dendrocopos minor | Oui | Non | Nicheur | 1991 | Jacob & Paquay (1992) | |||
Dryocopus martius | Oui | Non | Nicheur | 2010 | Jacob & Paquay (1992) | |||
Muscicapa striata | Oui | Oui | Nicheur (forte densité) | 1991 | Jacob & Paquay (1992) | |||
Streptopelia turtur | Oui | Oui | Nicheur | 1991 | Jacob & Paquay (1992) | |||
Plantes - Plantes supérieures | ||||||||
Actaea spicata | 2 pieds | 2003 | S.E.O. (D. Tyteca et al.) | |||||
Asplenium scolopendrium | 1999 | Saintenoy (1999) | ||||||
Cephalanthera damasonium | 1999 | Saintenoy-Simon (1999) | ||||||
Dactylorhiza fuchsii | 10-15 pieds | 2003 | S.E.O. (D. Tyteca et al.) | |||||
Daphne mezereum | 1999 | Saintenoy-Simon (1999) | ||||||
Epipactis helleborine | 2003 | S.E.O. (D. Tyteca et al.) | ||||||
Epipactis leptochila subsp. neglecta | 12-16 ex. | 2001 | B | Tyteca et al. (2001) | ||||
Galium sylvaticum | ||||||||
Globularia bisnagarica | 1999 | Saintenoy-Simon (1999) | ||||||
Juniperus communis | 1999 | Saintenoy-Simon (1999) | ||||||
Listera ovata | 2003 | S.E.O. (D. Tyteca et al.) | ||||||
Neottia nidus-avis | 1999 | Saintenoy-Simon (1999) | ||||||
Orchis mascula | 1999 | Saintenoy-Simon (1999) | ||||||
Ornithogalum pyrenaicum | ||||||||
Platanthera bifolia | Diffusion autorisée | 2017 | D. Tyteca | |||||
Platanthera chlorantha | 2017 | D. Tyteca | ||||||
Sorbus aria | 1999 | Saintenoy-Simon (1999) |
Données à compléter.
Outre les plantes signalées dans le tableau ci-dessus, d'autres espèces peu communes ou intéressantes d'un point de vue phytosociologique méritent d'être signalées : Carex flacca, C. digitata, Globularia bisnagarica, Narcissus pseudonarcissus, Sorbus aria et S. torminalis (d'après J. Saintenoy, 1999).
A compléter
La réserve forestière des Gaudrées est dévolue à la conservation d'une intéressante forêt sur calcaire.
Aucune menace actuelle.
A compléter
Le plan de gestion implique le vieillissement de la hêtraie et la continuation des exploitations de taillis.
Accès libre du public sur les chemins.
Le site occupe un bombement calcaire s'étirant d'ouest en est sur une longueur d'environ 1,5 km. Le bois Niau est établi sur des schistes frasniens et le bois des Gaudrées sur des calcaires frasniens. Les deux massifs sont séparés par une falaise abrupte (Saintenoy-Simon, 1999). Le plateau est en pente vers le sud-est et est constitué de calcaires Frasniens interstratifiés de calcschistes donnant des sols bruns calcaires et bruns eutrophes.
Le site a été parcouru à diverses reprises (voir notamment Saintenoy-Simon (1999) et de nombreuses observations sont dispersées dans maints comptes rendus (notamment la revue "Les Barbouillons" des Naturalistes de la Haute Lesse).
Saintenoy-Simon (1999): La réserve forestière des Gaudrées est constituée principalement de vieux taillis calcicoles à Quercus robur, Q. petraea, Acer campestre, A. pseudoplatanus, Carpinus betulus, Fagus sylvatica, Fraxinus excelsior, Cornus mas, Viburnum lantana, Sorbus torminalis, S. aria. Le sous-bois comprend Primula veris, Carex digitata, Orchis mascula, Cephalanthera damasonium ; ce vieux taillis a été exploité en 1940 dans la partie nord et en 1960 dans la partie sud. Le reste de la réserve comprend des futaies de Fagus sylvatica avec présence de Galium sylvaticum et Ornithogalum pyrenaicum.
Localement se maintiennent des pelouses calcicoles mésophiles ainsi que des fragments de pelouse xérophile à Sesleria caerulea, Globularia bisnagarica, ...
Le Bois Niau abrite quant à lui une hêtraie mésotrophe à Carex flacca avec mélange d'espèces calcicoles, mésophiles et acidophiles, notamment Sorbus aria, S. torminalis, Cornus mas, Daphne mezereum, etc.; une hêtraie neutrophile à mélique et ail des ours (Melico-Fagetum allietosum) sous forme d'ilôts inclus dans le peuplement précédent; une érablière-tilliaie à Tilia platyphyllos, Fraxinus excelsior, Acer pseudoplatanus, Fagus sylvatica, Ulmus glabra, Asplenium scolopendrium, etc.; une chênaie-charmaie à Primula veris avec entre autre Cornus mas, Sorbus aria, Carex flacca et digitata, Orchis mascula, Neottia nidus-avis, Cephalanthera damasonium ainsi que des milliers de Narcissus pseudonarcissus; des fragments de pelouse calcicole à Sesleria caerulea et Globularia bisnagarica.
Les populations de Plantathera bifolia et P. chlorantha ont fait l'objet d'études portant sur l'hybridation et le rôle de certains pollinisateurs (ESPOSITO et al., 2017; ESPOSITO et al., 2018).
Un petit tuf calcaire peu connu et ne figurant pas sur les cartes topographiques est situé au sud du bois des Gaudrées. La source qui l'alimente, connue sous l'appellation de 'source des rêveries', apparaît au pied d'une falaise calcaire à l'endroit où était installé autrefois l'ermite de Resteigne. Le tuf est de petite dimension et n'a rien d'exceptionnel mais il s'agit d'un des seuls connus de la région de Lesse et Lomme. Jadis, son étendue était cependant bien plus vaste puisqu'on retrouve à l'est de la formation actuelle des traces de tuf fossile. Sa bryoflore a été décrite récemment par ROMAIN (2003). L'espèce la plus caractéristique du site est Palustriella commutata (= Cratoneuron commutatum), mousse bien connue pour sa participation active à l'édification du tuf. Elle est d'ailleurs reconnaissable à ses tiges incrustées de calcaire. On y trouve également d'autres mousses calcicoles mais non typiques des formations de tuf, telles que Cratoneuron filicinum, Fissidens cristatus, Gymnostomum calcareum, Pellia endiviifolia, ... ou simplement des hygrophiles comme Bryum pseudotriquetrum. Les blocs surélevés sont colonisés par Ctenidium molluscum, Encalypta streptocarpa, Amblystegium serpens, Anomodon viticulosus, ...
A noter encore la florule très variée occupant l'ancien abreuvoir de l'ermite, tout près du tuf, avec notamment Ctenidium molluscum, Anomodon viticulosus, Tortella tortuosa, Neckera complanata, Neckera crispa, Encalypta streptocarpa, Isothecium alopecuroides, Schistidium apocarpum, Eurynchium striatum, Plagiochila, porelloides, Brachythecium rutabulum, Plagiomnium undulatum, Fissidens taxifolius, etc.
Falaises.
Quelques marchets, c'est-à-dire des tombes individuelles couvertes d'un cercle de pierres, d'âge indéterminé, sont présentes au sud-est des Gaudrées.
Le Bois Niau renferme les vestiges d'un ancien ermitage qui fut occupé, à partir de 1811, par Edmond d'Hoffschmidt (1777-1861). Celui-ci y avait construit une habitation, un fournil, une petite serre ainsi qu'une tour de pierres, de près de 8 m de haut. Il aménagea également des bassins en calcaire autour d'une source d'eau potable (la "Source des Rêveries"). Auparavant s'élevait une chapelle de Saint-Pierre-Mont qui fut longtemps le lieu d'ermitages religieux.
D'après la carte de Ferraris, le site est boisé au 18ème siècle et la prairie est alors une terre labourée.
L'histoire de l'ermite de Resteigne, Edmond d'Hoffschmidt (1777-1861), est détaillée sur la page http://www.ermitederesteigne.be/biographie.html. Depuis quelques années, une association, les "Amis de l'Ermite de Resteigne" dégage et fouille systématiquement les ruines de l'ermitage, en collaboration avec le Service de l'Archéologie de la Région Wallonne. Ces travaux d'envergure ont notamment permis de mettre en lumière deux des bâtiments édifiés sur le site dans la première moitié du 19ème siècle: le fournil et le logis.
RESNAT
SAINTENOY-SIMON, J. (1994).