Ces actions visent à fonder une base scientifique pour préparer la mise en oeuvre cohérente des actions de maîtrise foncière (actions B) et des actions concrètes de restauration (actions C).
A1. Cartographie détaillée des 35 sites Natura 2000 à restaurer
Elle vise à identifier les sources de données existantes, utiles à la réalisation du projet, puis à les collecter et les rassembler dans un système qui permettra de les traiter efficacement. Les données récoltées concernent l'occupation du sol, les informations sur les stations définissant le potentiel d'accueil du milieu pour les habitats ciblés, la répartition actuelle des espèces visées par le projet et d'autres espèces aux exigences écologiques similaires, le parcellaire cadastral pour identifier les propriétaires et gestionnaires concernés et enfin, au niveau des cours, la sectorisation de ceux-ci et le relevé des points noirs. Les données collectées sont intégrées dans un système d'information géographique (SIG) utilisant un logiciel de cartographie. Cette base de données permet de connaitre la situation initiale des sites.
A2. Elaboration des plans d'action
Plans d'actions par bassin hydrographique
La bonne planification du projet nécessite d'identifier les tronçons de vallées prioritaires en terme de restauration écologique; ceci en vue de maximiser la connectivité écologique au sein du périmètre d'action mais aussi d'améliorer l'état de conservation des habitats et espèces ciblés au sein des 4 bassins hydrographiques concernés. 61 plans d'action (un par masse d'eau - Directive Cadre sur l'Eau) regroupés en 4 méta-plans (connectivité écologique, enjeux pour les espèces et habitats visés, menaces et points noirs, enjeux pour les services écosystémiques) seront produits.
Plans d'action espèces
4 plans d'action pour les espèces visées par le projet (Margaritifera margaritifera, Myotis myotis, Myotis bechsteinii et Myotis dasycneme) seront élaborés en 2027. Ils intégreront toutes les informations acquises durant le projet. Les mesures de restauration et de gestion nécessaires à améliorer ou rétablir le bon état de conservation de ces espèces auront une portée régionale (Wallonie) et seront prévues à une échelle biogéographique, dans et en dehors du réseau Natura 2000.
A3. Définition des plans de restauration
Suite aux actions A1 et A2 et en croisant les données biologiques, géomorphologiques et administratives, on pourra élaborer des plans de restauration pour 800 ha de sites à restaurer. Suivant les interlocuteurs, les plans de restauration prendront la forme la plus efficace à la communication et à la négociation : série de cartes ou descriptif détaillé des objectifs et des travaux de restauration projetés.
A4. Diagnostic initial de continuité écologique
Cette action vise à établir un diagnostic de l'état actuel de continuité écologique des vallées du projet. Ce diagnostic préliminaire et indispensable à la bonne identification des sites prioritaires pour la mise en œuvre des actions concrètes de restauration des habitats et espèces visés, se base sur trois composantes : la continuité longitudinale des cours d'eau, la connectivité écologique entre les habitats terrestres ciblés et la connectivité écologique pour les espèces ciblées, en fonction de leurs besoins particuliers.
A5. Etudes biologiques préliminaires aux actions ciblées sur Margaretifera margaretifera et Unio crassus
Cette action vise à localiser les meilleures zones de lâcher de jeunes moules perlières et jeunes mulettes épaisses et optimiser le succès des réintroductions. Pour la moule perlière, les meilleures zones seront définies sur 2 des 7 cours d'eau identifiés et pour la mulette épaisse, les zones seront définies au niveau du cours principal de l'Our et du Laval. Les études se basent sur des travaux scientifiques et des expériences recueillies au travers de projets similaires en Wallonie, au Luxembourg, en France, Allemagne Autriche, Ecosse et Irlande. Les paramètres clés sont la qualité de l'eau, sa température, la qualité/quantité des ressources alimentaires, le degré de colmatage des espaces hyporhéiques et la relative stabilité du substrat.
A6. Etudes techniques préliminaires aux aménagements des cours d'eau (levées d'obstacles et renaturation)
Les travaux les plus complexes liés à certaines levées d'obstacles sur les cours d'eau nécessiteront la réalisation d'une étude technique préliminaire par un bureau d'études externe spécialisé en ingénierie hydraulique.