Pelouses ouvertes dominées par des plantes annuelles et des plantes succulentes ou semi-succulentes (Sedum sp., Saxifraga tridactyles), développées sur les roches délitées des bords de falaise, de leurs corniches et des talus, avec des sols filtrants riches généralement en bases ou en calcaire (calcaires, calcaires dolomitiques, schistes calcarifères, grès calcarifères, etc.), fréquemment entretenues par l'érosion ou les lapins. Elles incluent une grande diversité de communautés distinctes et souvent très locales, abritant beaucoup d'espèces caractéristiques parmi lesquelles de nombreuses formes rares comprenant aussi bien des espèces reliques que des taxons d'évolution récente (communautés à joubarbe d'Aywaille par exemple). Formations ne couvrant que des surfaces réduites (quelques ares au plus), se développant généralement en mosaïque au sein de pelouses fermées ou d'autres formations végétales.

Tous les districts

• Limoneuse : Rare
• Condroz : Rare
• Fagne-Famenne : Rare
• Ardenne : Rare
• Jurassique : Rare

Communautés pionnières thermophiles à faible recouvrement végétal, dans des stations ensoleillées qui subissent un réchauffement et un dessèchement très importants en été. Il n'y a pas de véritable formation d'un sol et la couche de matières en décomposition atteint tout au plus quelques centimètres (lithosols).

• #recouvrement partiel 34.11 - Pelouses détritiques médioeuropéennes
• <est une partie de 34.112 - Communautés à joubarbe

Pelouses sèches ouvertes sur substrat sableux (Code E1.12, E1.91 à E1.93).

Alyssum alyssoides, Cerastium pumilum, Cerastium brachypetalum, Saxifraga tridactylites, Trifolium scabrum, Thlaspi perfoliatum, Sedum album, Sedum rupestre, Sedum acre (+ Poa compressa, Teucrium botrys).

Les pelouses ouvertes des schistes frasniens et famenniens ont été rattachées provisoirement à cette unité. Elles comportent généralement un mélange d'espèces crassulescentes (Sedum album, e.a.) et d'espèces annuelles acidophiles (notamment Aira praecox, Aira caryophyllea, Moenchia erecta, Teesdalia nudicollis, Trifolium striatum, Filago minima, Myosotis discolor, Scleranthus annuus), parfois accompagnées de quelques acidophiles vivaces (Rumex acetosella, Potentilla argentea, Scleranthus perennis). Elles sont généralement accompagnées d'espèces vivaces des pelouses thermophiles (Helianthemum nummularium, Potentilla neumanniana, Dianthus carthusianorum, etc.). Ces pelouses se développent notamment au contact de pelouses fermées à Agrostis capillaris et Festuca heteropachys rattachées au [Chamaespartio-Agrostidenion – alliance du Mesobromion] (Code E1.26 – habitat 6210) ou de landes mésotrophes à Calluna vulgaris et Antennaria dioica (Code F4.2a – habitat 4230). Elles sont également très proches écologiquement des pelouses ouvertes du [Sedo albi Veronicion dillenii] Korneck 1974 (habitat 8230), dont elles constituent peut-être une variante appauvrie. Cette alliance n'ayant pas été décrite en R.W., on a préféré assimiler ces pelouses à l'habitat 6110* mais de nouvelles recherches sont nécessaires pour fixer leur statut. Très localement, elles peuvent être uniquement représentées par des espèces silicicoles (absence des orpins). Ces pelouses sont considérées comme des faciès dégradés (cortège floristique incomplet ; impact du mode de gestion, e.a. pâturage bovin) lorsqu'elles se développent au sein de complexes de pelouses sèches ou de landes herbeuses sur substrat détritique.

On a aussi intégré sous ce code les pelouses à Sempervivum funckii (joubarbe d'Aywaille) qui se développent sur des schistes et des grès micacés en situation très sèche (une seule localité connue, la « Heid-des-Gattes », entre Aywaille et Sougné-Remouchamps).

Les pelouses ouvertes à annuelles sur substrat sableux acide relèvent des pelouses E1.91 (voir ces codes pour une définition plus précise).

Aucune mesure particulière si ce n'est le maintien de l'intégrité des sites.

Habitats de petite taille soumis à un risque de destruction directe par des projets d'urbanisation, de création ou de réaménagement d'une route ou d'un chemin. Reboisement naturel qui provoque l'apparition d'un ombrage avec disparition des espèces caractéristiques. Stabilisation du substrat et envahissement par des espèces vivaces.

Ces pelouses peuvent aussi se développer sur des substrats remaniés (notamment dans les anciennes carrières). Elles sont considérées comme habitat Natura 2000. Par contre, les pelouses qui se développent sur des substrats artificiels (anciens murs, vieilles dalles de ciment, béton, etc.) ne sont pas considérées comme des habitats Natura 2000 (cf. Manuel EUR 15).

ECOP - DEMNA (LM Delescaille - JM Couvreur)

commentaire ajouté le 23/11/2007 dans liste sp - précisions sur les pelouses à annuelles des substrats sableux et acides.

JM Couvreur: dernières mises à jour de l'info 8/2/2011