Forêts dominées par les chênes indigènes, parfois accompagnés du hêtre et des bouleaux. La strate arbustive est peu développée et peut contenir la bourdaine, le sorbier, le chèvrefeuille, voire le coudrier. Les espèces herbacées et mucinales sont principalement acidophiles, avec, dans les variantes les plus humides, les groupe de la reine des prés, de la fougère femelle et des dryopteris. On observe souvent des faciès dominés par une seule espèce ([Deschampsia flexuosa], [Vaccinium myrtillus], [Pteridium aquilinum], [Holcus mollis]...).
- Chênaies pédonculées à bouleau pubescent (G1.81) : Forêts climaciques mélangées à bouleau et chêne du domaine médio-européen, présentant une flore relativement semblable à celle des variantes humides des chênaies acidophiles (groupes de la germandrée, de la myrtille, des dryopteris, de la fougère femelle et en particulier de la molinie), mais avec une flore encore plus hydrophile (une meilleure représentations des groupes humides, et parfois la présence du groupe de la sphaigne). Les chênaies pédonculées à bouleau occupent des stations plus humides (argiles blanches et petites terrasses du plateau ardennais) et sont climaciques, mais forment un continuum avec les variantes humides de l'unité G1.87a.
- Chênaies acidophiles atlantiques (G1.82) : Forêts acidophiles présentant une flore essentiellement identique à celle des chênaies acidophiles médio-européennes, mais dans le domaine atlantique. Les chênaies acidophiles de la zone de transition entre les domaines atlantique et médio-européen (essentiellement l'Entre-Sambre-et-Meuse) présentent donc un caractère intermédiaire. Dans cette situation, la présence du groupe de la luzule blanche peut confirmer le caractère continental d'une chênaie - son absence n'a a contrario aucune signification et ne permet pas de trancher sur le type forestier en présence.
- Chênaies acidophiles médio-européennes thermophiles (G1.87b) : Chênaies présentant également une flore acidophile, mais situées dans des conditions plus xériques, généralement sur des affleurements schisto-gréseux. Ces forêts sont climaciques et n'appartiennent donc pas à la série évolutive de la hêtraie. La confusion est possible avec les variantes les plus xériques des chênaies non thermophiles (variante à Leucobryum glaucum), mais la flore des chênaies thermophiles de l'unité G1.87b a un caractère thermophile plus prononcé : fréquence du groupe de l'alisier, présence de transgressives des landes et des pleouses sèches, milieux qui peuvent par ailleurs former des mosaïques avec le peuplement. La hauteur des arbres y est par ailleurs plus faible (entre 10 et 15 mètres).
- Variantes pauvres des chênaies-charmaies acidoclines médio-européennes (G1.A1bc) : Forêts ayant une flore assez proche (groupes de la germandrée, de l'anémone, de la luzule blanche) de celle des variantes riches de l'unité G1.87a. Ces dernières s'en distinguent par une meilleure représentation de groupes plus acidophiles (de la myrtille, de la molinie...), et par le faible recouvrement du charme et du groupe de l'anémone et de la stellaire holostée. Les deux habitats forment néanmoins un continuum, et les formes intermédiaires entre eux sont dès lors fréquentes.
Code | Nom résumé WalEUNIS | Commentaires |
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G1.81 | Chênaies pédonculées à bouleau | |
G1.82 | Chênaies acidophiles atlantiques | |
G1.87b | Chênaies acidophiles médio-européennes thermophiles | |
G1.A1cb | Chênaies-charmaies subatlantiques acidoclines de substitution de la hêtraie | |