Erablaies-tillaies dominées par l'érable sycomore, le tilleul à grandes feuilles, le frêne et l'orme de montagne, sur des éboulis calcaires , avec un sous-bois ou un taillis dans lesquels le coudrier et le charme sont également bien représentés. Cette unité est caractéristique des pentes ombragées (expositions froides et humides), essentiellement du bassin de la Meuse et de ses affluents sur calcaires et dolomies, mais on peut également la retrouver sur la cuesta bajocienne et dans quelques vallées ardennaises sur des niveaux schisteux légèrement calcaires. La flore est caractérisée par [Asplenium scolopendrium], [Polystichum aculeatum] et quelques espèces plus rares ([Cardamine impatiens], [Lunaria rediviva], [Actaea spicata]...), accompagnées de nombreuses espèces neutroclines, nitroclines et nitrophiles (groupes du lamier jaune, de la benoîte commune et de l'ortie), et surtout de [Mercurialis perennis], très abondante.

Habitat essentiellement rencontré sur les territoires à géologie calcaire ou calcarifère (Fagne-Famenne-Calestienne, vallées mosanes, schistes calcarifères et calcaréo-phyllades de Basse Ardenne, cuesta bajocienne...), sur éboulis.

• Limoneuse : très rare
• Condroz : rare (vallées mosanes notamment)
• Fagne-Famenne : rare (Calestienne)
• Ardenne : très rare
• Jurassique : rare (cuesta bajocienne) ?

Forêts sur sol en pente, instable, dominées par l'érable sycomore, les tilleuls et par le frêne, avec un sous bois ou un taillis dans lesquels le coudrier et le charme sont également bien représentés. La flore herbacée se caractérise notamment par l'abondance de certaines fougères ([Asplenium scolopendrium], [Polystichum aculeatum], [Dryopteris filix-mas]...) et peut contenir des plages assez importantes de mercuriale.

• =équivalent 41.4111 - Frênaies-érablières de ravin à langues de cerfs

- Erablaies-ormaies ardennaises (G1.A41b) : Erablaies caractéristiques des éboulis moins calcarifères. La flore de cet habitat possède de nombreux éléments communs avec celle des érablaies-tillaies, mais les espèces les plus calcicoles en sont systématiquement absentes : Tilia platyphyllos, Asplenium scolopendrium, Lunaria rediviva…

- Chênaies-frênaies neutrophiles médio-européennes (G1.A1d) : Chênaies-frênaies pouvant parfois présenter de grandes similitudes floristiques et stationnelles avec les érablaies-tillaies, mais où la scolopendre et le polystic sont systématiquement absents.

- Les variantes hygrosciaphiles (à fétuque) des hêtraies médio-européennes, occupant également les versants des grandes vallées et pouvant présenter quelques érables sycomores dans le peuplement. Ces hêtraies occupent des sols plus stables et restent dominées par le hêtre. En outre, la plupart des espèces citées pour l'érablaie-tillaie (Polystichum aculeatum, Asplenium scolopendrium, Tilia platyphyllos) sont complètement absentes de ces variantes.

Espèces les plus fréquentes :

- ligneux : Fraxinus excelsior, Acer pseudoplatanus, Tilia platyphyllos, (Ulmus glabra,) Carpinus betulus, Corylus avellana, Sambucus nigra

- herbacées : Asplenium scolopendrium, Polystichum aculeatum, Mercurialis perennis, Geranium robertianum, Lamium galeobdolon, Urtica dioica, Polygonatum multiflorum, Arum maculatum, Dryopteris filix-mas


Groupes :

- les mieux représentés : anémone, scolopendre

- autres groupes bien représentées : aspérule odorante, ficaire, polystic à aiguillons, ortie, benoîte commune

Sans objet

- enrésinement
- mises à blanc
- tourisme (escalade)
- utilisation des ravins comme décharge sauvages

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