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Loir gris (Glis glis)

Taxonomie

Synonymes :
Français : Loir gris
Anglais : Fat dormouse
Néerlandais : Relmuis
Allemand : Siebenschläfer
Groupe biologique :Animaux / Vertébrés / Mammifères / Rongeurs

Intro

Synthèse

Ce petit mammifère arboricole est le plus grand de nos trois Gliridé et se distingue par son pelage gris uniforme du corps et de la queue qui est touffue et longue. Masse corporelle de 80 à 250 grammes et longueur du corps sans la queue de 14 à 20 cm pour les animaux adultes.

Espèce largement distribuée en Europe moyenne mais actuellement absente des Régions flamande et de Bruxelles-Capitale et limitée en Région wallonne à quelques localités de Gaume.

Ecologie stricte: milieu de vie limité aux vieilles forêts caducifoliées, hêtraies et/ou chênaies, aux strates fournies et diversifiées. Fréquente aussi les parcs et les vergers proches de massifs forestiers et peut gîter dans les cabanes et les maisons forestières.

Description morphologique

Petit mammifère arboricole au pelage gris assez uniforme, hormis la face ventrale et les joues plus blanches et un étroit halo foncé autour des yeux. Corps assez court et ramassé, atteignant 14 à 20 cm de long, prolongé par une queue touffue concolore et d'égale longueur. Tête proportionnellement assez petite, aux grands yeux noirs et aux oreilles arrondies de dimension modérée. Pattes de couleur rose clair, comme le museau qui porte de longues vibrisses noires.

Par sa masse corporelle comprise entre 80 et 250 grammes, le loir est le plus massif de nos Gliridés.

Il se distingue du lérot par l'absence de bande noire autour et à l'arrière des yeux, une queue beaucoup plus épaisse et gris unicolore (extrémité noire chez le lérot) et par une taille nettement supérieure. Le muscardin est nettement plus petit et plus svelte et se reconnaît facilement à sa coloration du pelage roux à brun orange.

Législation

Législation régionale (Conservation de la Nature)

  • LCN 1973 : Annexe 2b

    Cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 2b du décret du 6 décembre 2001 modifiant la Loi du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui indique (Article 2) que cette espèce est intégralement protégée (espèces menacées en Wallonie). Cette protection implique l'interdiction :

    • 1° de capturer et de mettre à mort intentionnellement de spécimens de ces espèces dans la nature ;
    • 2° de perturber intentionnellement ces espèces, notamment durant la période de reproduction, de dépendance, d'hibernation et de migration ;
    • 3° de détruire ou de ramasser intentionnellement dans la nature ou de détenir des oeufs de ces espèces ;
    • 4° de détériorer ou de détruire les sites de reproduction, les aires de repos ou tout habitat naturel où vivent ces espèces à un des stades de leur cycle biologique ;
    • 5° de naturaliser, de collectionner ou de vendre les spécimens qui seraient trouvés blessés, malades ou morts ;
    • 6° de détenir, transporter, échanger, vendre ou acheter, offrir aux fins de vente ou d'échange, céder à titre gratuit les spécimens de ces espèces prélevés dans la nature, y compris les animaux naturalisés, à l'exception de ceux qui auraient été prélevés légalement avant la date d'entrée en vigueur de la présente disposition ainsi qu'à l'exception de celles de ces opérations qui sont constitutives d'une importation, d'une exportation ou d'un transit d'espèces animales non indigènes et de leurs dépouilles ;
    • 7° d'exposer dans des lieux publics les spécimens.

    Les interdictions visées aux points 1°, 2°, 5°, 6° et 7° de l'alinéa précédent s'appliquent à tous les stades de la vie des espèces animales visées par le présent article, y compris les oeufs, nids ou parties de ceux-ci ou des spécimens.
    Voir aussi les modalités de déclaration de la capture accidentelle ou de la mise à mort accidentelle de spécimens d'une des espèces strictement protégées (Article 2 quater) et les modalités de déplacement à brève distance d'espèces, nids ou oeufs menacés d'un danger vital immédiat ou vers un centre de revalidation (Article 2 sexies).

    Les Articles 5 et 5bis définissent les modalités de dérogations aux mesures de protection des espèces animales et végétales. Voir l'AGW du 20 novembre 2003 relatif à l'octroi de dérogations aux mesures de protection des espèces animales et végétales (M.B. 20.01.2004).

Législation régionale (Chasse et pêche)

  • Aucune réglementation

Législation fédérale

  • Aucune réglementation

Convention internationale

  • Berne - Annexe 3

    Convention de Berne, annexe 3 : Toute exploitation de la faune sauvage énumérée à l'annexe III est réglementée de manière à maintenir l'existence de ces populations hors de danger. Ces mesures comprennent notamment: a) l'institution de périodes de fermeture et/ou d'autres mesures réglementaires d'exploitation; b) l'interdiction temporaire ou locale de l'exploitation, s'il y a lieu, afin de permettre aux populations existantes de retrouver un niveau satisfaisant; c) la réglementation, s'il y a lieu, de la vente, de la détention, du transport ou de l'offre aux fins de vente des animaux sauvages, vivants ou morts.

Directives européennes

  • Aucune réglementation

Autres législations régionales

  • Aucune réglementation

Distribution

Distribution en Belgique :Flandre, Wallonie

Sources :LIBOIS (1977); HURNER et LIBOIS (2006).

Statut de présence :Re : reproduction

Sources :LIBOIS (1977); HURNER et LIBOIS (2006).

Indigenat :Or : indigène

Sources :LIBOIS (1977); HURNER et LIBOIS (2006).

Type de distribution :Li : limitée

Sources :LIBOIS (1977); HURNER et LIBOIS (2006).

Distribution en Europe :

Le loir est très largement réparti à travers la région paléarctique occidentale, depuis le nord de l'Espagne et les Pyrénées jusqu'à la plaine germano-baltique, et du centre de la France jusqu'à la Volga (CORBET & OVENDEN, 1981).

Distribution en Belgique :

Le loir a toujours été rare en Belgique. Des données historiques sont dispersées à travers la Région wallonne jusque dans le nord des provinces de Hainaut et de Liège, mais aussi en Région flamande dans le sud du Limbourg (LIBOIS, 1977). Depuis les années 1950, l'espèce n'est plus renseignée qu'en Gaume, notamment dans les environs de Torgny où une petite population fut découverte en 1948 (HURNER et LIBOIS, 2006).

Distribution en Wallonie :

De mémoire d'humain, le loir a toujours été rare en Région wallonne, où il se trouve en limite septentrionale de son aire de distribution ouest-européenne. Des données historiques sont dispersées depuis le sud du Luxembourg (Buzenol, Torgny, vallée de la Semois, ...), la vallée de la Meuse (Dinant), jusque dans le nord des provinces de Hainaut (Ellezelle, Gaurain-Ramecroix) et de Liège (Saive) (LIBOIS, 1977). Depuis les années 1950, cependant, l'espèce n'est plus renseignée que de quelques localités de Gaume, notamment dans les environs de Torgny où une petite population fut découverte en 1948 (HURNER et LIBOIS, 2006).

Ecologie

Ecologie :

Le loir gris est un animal rare et très discret que peu de gens ont déjà pu apercevoir dans la nature, tout au moins en Wallonie. Il a en effet une activité essentiellement nocturne et de surcroit, il passe quasiment la moitié de l'année en léthargie dans un cavité d'arbre ou un autre gîte protégé. L'écologie et la répartition de cet animal ont fait récemment l'objet de recherches qui ont permis d'actualiser les connaissances (voir HURNER, 2013).

L'écologie du loir est assez stricte, puisqu'il est confiné aux vieilles forêts caducifoliées, hêtraies et/ou chênaies, surtout celles dont les différentes strates sont bien fournies et diversifiées. Il peut aussi fréquenter les parcs et les vergers proches de massifs forestiers et peut gîter dans les cabanes et les maisons forestières isolées. La fragmentation des forêts constitue un facteur très limitant pour la dispersion du loir étant donné que cet animal arboricole dédaigne se déplacer au sol dans les espaces dégagés.

Le régime alimentaire du loir est pour une large part constitué de végétaux dont la composition varie selon les saisons: feuilles, bourgeons, fruits divers et insectes durant l'été, fruits secs riches en graisses (noisettes, glands, faînes, ...) en automne.

Par rapport à d'autres mammifères de taille comparable, le loir montre un faible potentiel reproducteur avec seulement une portée annuelle de 4 à 6 jeunes et des femelles qui ne semblent participer à la reproduction qu'à partir d'une certaine masse corporelle. En outre, les années pauvres en fruits secs peuvent conduire à une absence de mise bas à l'échelle de populations entières.

Animal très sensible aux conditions météorologiques, le loir entre en léthargie dès que la température estivale tombe sous 5°C et reste inactif par temps pluvieux, son pelage n'étant pas imperméable à l'eau. Un climat humide variable avec une alternance de nuits froides et/ou pluvieuses peut se révéler dommageable pour la survie des jeunes et des subdadultes. Ce facteur explique sans doute la distribution très limitée du loir en Belgique excluant les secteurs sous influence atlantique.

Statut

Tendance

Tendance :ST : stabilité
Commentaires :

A surveiller de très près.

Sources :Libois, R., 1997. Fiches signalétiques SIBW.

Liste Rouge

Espèce menacée :Oui
Statut :Ra : rare
Sources :Libois, R., 1997. Fiches signalétiques SIBW.

Espèce invasive

Liste :NE

Protection

Sans protection :100 %
Sources :Libois, R., 1997. Fiches signalétiques SIBW.

Stratégie de conservation

Stratégie de conservation :

Il s'avère indispensable de faire figurer le loir sur la liste rouge des espèces telle que prévue par l'art. 41 de la loi sur la conservation de la Nature modifiée par le décret du 7 septembre 1989.
La mise en oeuvre des Zones de Protection Spéciale des cuestas sinémuriennes et bajocienne devrait permettre d'assurer une gestion adéquate du couvert forestier feuillu en fonction de critères écologiques. L'habitat du loir se verrait ainsi mieux préservé.

Divers

Date de mise à jour / relecture de la fiche

30/07/2020