L'espèce fréquente les pelouses et prairies maigres à végétation rase sur calcaire. Elle se développe sur Hippocrepis comosa, occasionnellement Lotus corniculatus, Genista germanica, Genistella sagittalis, Securigera varia. Les adultes affectionnent particulièrement les pentes chaudes exposées au sud. La reproduction serait surtout confinée aux zones où les plantes-hôtes poussent en touffes de moins de 3 cm de haut, essentiellement entre 0.5 et 1 cm. Les oeufs sont déposés individuellement sur le dessous de feuilles terminales de sa plante-hôte, plus spécialement sur des plantes de très petite taille (< 1 cm) et bien exposées au soleil. Les oeufs bénéficient ainsi d'un microclimat particulièrement favorable à leur développement. Les chenilles sont vertes et bien camouflées. Au départ, elles se nourrissent uniquement sur le dessous des feuilles et y laissent des marques caractéristiques. Les chenilles plus grandes se nourrissent quant à elles sur l'entiereté des feuilles, les tiges et les fruits. Les chenilles sont très souvent attendues par les fourmis, attirées par des sécrétions sucrées émises par des pores et des glandes du Lycène. Cette association avec les fourmis est facultative mais commune. Le papillon passe l'hiver à l'état de chenille et se chrysalide dans la litière, parfois dans les fourmilières. Deux générations sont généralement observées. Elles volent de fin avril à septembre, avec un premier pic de fin mai à début juin et un deuxième d'août à début septembre. Dates extrêmes : 27/4 - 25/9. Les adultes sont très sédentaires et se concentrent au niveau des taches de végétation basse pour la reproduction. Des broussailles ou des haies peuvent constituer à elles seules des barrières séparant des colonies. Les adultes seraient capables de coloniser un site adjacent adéquat endéans 1 à 5 ans. Il est par contre tout à fait improbable qu'une colonisation ait lieu dans un site éloigné de plus de 1 ou 2 km, si les sites intermédiaires ne sont pas favorables. |