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Synonymes : | Français : Damier du plantain Allemand : Gemeiner Scheckenfalter Anglais : Glanville Fritillary Néerlandais : Veldparelmoervlinder |
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Groupe biologique : | Animaux / Invertébrés / Insectes / Papillons diurnes / Nymphalidés |
Le Damier du plantain fréquente les prés et pelouses à végétation rase et clairsemée présentant une tendance thermophile. Il se développe sur les Plantains lancéolé et moyen et apparaît en extension deuis quelques années. Il est surtout présent en Lorraine.
Comme toutes les mélitées, le dessus des ailes présente un patron de coloration évoquant un damier orange-brun et noir. Une rangée de points noirs au centre d'ocelles oranges présente dans l'aire submarginale du dessus des ailes postérieures est un caractère distinctif important. Le dessous des ailes postérieures est très caractéristique également avec deux bandes oranges soulignées de noir ressortant nettement sur le fond crème. Les sexes sont assez similaires, mais les femelles sont plus grandes et présentent une couleur de fond orangée plus claire sur le dessus des ailes.
Visualisation des critères permettant de différencier les 5 espèces de Damiers
Cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 2b du décret du 6 décembre 2001 modifiant la Loi du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui indique (Article 2) que cette espèce est intégralement protégée (espèces menacées en Wallonie). Cette protection implique l'interdiction :
Les interdictions visées aux points 1°, 2°, 5°, 6° et 7° de l'alinéa précédent s'appliquent à tous les stades de la vie des espèces animales visées par le présent article, y compris les oeufs, nids ou parties de ceux-ci ou des spécimens.
Voir aussi les modalités de déclaration de la capture accidentelle ou de la mise à mort accidentelle de spécimens d'une des espèces strictement protégées (Article 2 quater) et les modalités de déplacement à brève distance d'espèces, nids ou oeufs menacés d'un danger vital immédiat ou vers un centre de revalidation (Article 2 sexies).
Les Articles 5 et 5bis définissent les modalités de dérogations aux mesures de protection des espèces animales et végétales. Voir l'AGW du 20 novembre 2003 relatif à l'octroi de dérogations aux mesures de protection des espèces animales et végétales (M.B. 20.01.2004).
Statut de présence : | Re : reproduction Sources :Fichefet, V. et al (2008) |
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Indigenat : | Or : indigène Sources :Fichefet, V. et al (2008) |
Type de distribution : | Li : limitée Sources :Fichefet, V. et al (2008) |
Distribution en Europe : | L'espèce est répandue sur une grande partie du continent, mais elle fait défaut dans le nord de la Fennoscandie, dans le sud de la péninsule ibérique, aux Baléares, en Corse et en Sardaigne. |
Distribution en Belgique : | Outre la lorraine belge, l'espèce se maintient également en quelques localités de Campine anversoise et limbourgeoise. |
Distribution en Wallonie : | Autrefois représentée dans toute la région, le noyau des populations se situe actuellement en Lorraine. Par ailleurs, la population liégeoise, issue d'une opération de réintroduction en 1996-1997, compte aujourd'hui plusieurs centaines d'individus. Des observations récentes ponctuelles ont également été rapportées de pelouses calcaires du Viroin, restaurées dans le cadre d'un projet « Life ». |
Carte : | |
Ecologie : | Le Damier du plantain se rencontre dans les prés et pelouses à végétation rase et clairsemée présentant une tendance thermophile. Le Plantain lancéolé (Plantago lanceolata) et le Plantain moyen (Plantago media), deux plantes profitant des perturbations des milieux herbeux occasionnées par le pâturage notamment, constituent les plantes nourricières habituelles des chenilles. D'autres plantes-nourricières ont toutefois été signalées en Europe comme les véroniques (Veronica spp.). Il n'est pas exclu que la Véronique petit-chêne (Veronica chamaedrys), sur laquelle une ponte a été observée, soit également consommée en Wallonie. Les oeufs sont pondus en amas de 50 à 200 oeufs sous les feuilles des plantes nourricières. Les chenilles sont grégaires et tissent un nid de soie communautaire. Cycle de vie : 1 génération. Dans certaines régions très chaudes et sèches, on observe une deuxième génération partielle en août. L'espèce vole de la mi-mai à la fin juin et hiverne à l'état de chenilles du cinquième stade. |
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Tendance : | RG : régression |
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Commentaires : | Melitaea cinxia apparaît en extension de plus de 100% par rapport à ces 15 dernières années. Le réchauffement climatique joint aux efforts déployés par la Division Nature et Forêt (cantonnement de Virton) pour favoriser l'espèce (création de réserves naturelles, déboisements, gestion extensive de prairies ...) expliquent cette augmentation. La population liégeoise se porte bien depuis sa réintroduction dans les années '90. Des observations récentes émanent également du Viroin, autrefois occupé par l'espèce. Par contre, l'aire de répartition de l'espèce représente seulement 55% de l'aire couvrant la période 1950-2007, suite à la disparition ancienne de populations dans toutes les régions biogéographiques. Si l'on considère les données antérieures à 1950, la régression est considérable. Dans le passé, l'espèce profitait d'une gestion pastorale du paysage agricole maintenant des prairies maigres riches en fleurs. |
Espèce menacée : | Non |
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Statut : | LC : non menacée |
Signe : | + |
Liste : | NE |
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Stratégie de conservation : | Malgré l'expansion récente de l'espèce en Lorraine, des actions en faveur de ses habitats demeurent hautement prioritaires, en raison de ses exigences très spécifiques et du faible nombre de populations florissantes et protégées. Elle sera donc directement ciblée par un futur plan d'action « prairies maigres » et « pelouses sèches ». Les objectifs de la gestion de l'habitat du Damier du Plantain sont de maintenir des milieux semi-naturels herbacés maigres, dans la mesure du possible "interconnectés" (c'est-à-dire, pas trop éloignés les uns les autres), à végétation assez lâche, riches en plantes nourricières des chenilles (plantains) et fleurs nectarifères, avec des lisières arborées protectrices. L'entretien des milieux herbacés se fera de préférence au moyen du pâturage très extensif par bovins ou ovins, la charge ne pouvant dépasser 0,5 Unités de Gros Bétail par ha et par an. La fauche étant très dommageable pour les populations du papillon, ce mode de gestion doit être utilisé de façon très modérée sur les sites abritant l'espèce, soit sur des portions ne dépassant pas le cinquième de la surface totale, une année donnée. La restauration de milieux adéquats pourra se faire sur tous les sols maigres favorables à la colonisation par les plantains. Des coupes de ligneux dans les prés et pelouses envahis par les buissons, suivis de pâturage extensif ou de fauche tardive (octobre) sont susceptibles d'engendrer des biotopes appropriés. Le décapage superficiel du sol (étrépage) pourrait bien constituer une mesure intéressante susceptible de favoriser l'expansion du plantain sur les sols minéraux plus pauvres que l'on aura fait affleurer (par enlèvement de la couche superficielle souvent beaucoup plus riche). La réintroduction peut constituer une mesure complémentaire indiquée lorsque les sites restaurés sont éloignés des populations les plus proches (plus de 10 km), rendant les chances de colonisation naturelle improbables. Toutefois, ce type d'opération doit être rigoureusement étudié et planifié. Les transferts "sauvages" sans étude préalable et sans évaluation par un comité d'"experts" sont à proscrire et à décourager absolument. En effet, réalisés sans discernement, ils peuvent être voués à l'échec (lorsque l'habitat d'accueil ne correspond pas aux exigences requises) et faire plus de mal que de bien, du fait des ponctions effectuées dans les populations survivantes, sans parler d'éventuels problèmes génétiques (prélèvements dans des populations éloignées et très distinctes du point de vue génétique). |
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