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Couleuvre à collier (Natrix natrix)

Taxonomie

Synonymes :
Français : Couleuvre à collier
Néerlandais : Ringslang
Anglais : Grass snake
Allemand : Ringelnatter
Groupe biologique :Animaux / Vertébrés / Reptiles / Serpents

Intro

Synthèse

Ce serpent inoffensif est surtout présent au sud du sillon Sambre-et-Meuse. Il est localement abondant, surtout aux abords des vallées où il trouve ces proies préférentielles (amphibiens et poissons). Cette couleuvre est en régression, notamment suite au manque de sites propices à la ponte (tas de matière organique en décomposition à proximité des sites de nourrissage).

Description morphologique

Avec sa taille comprise entre 50 et 120 cm, la couleuvre à collier est le plus grand serpent de Wallonie. Les femelles sont plus grandes que les mâles. Le cou de l'animal est orné d'un collier jaune, parfois blanc, bordé vers l'arrière de taches noires, d'où le nom de cette espèce. Chez les vieux animaux, ainsi que dans les jours qui précèdent la mue, ce collier clair est cependant moins visible.

La queue est longue et le corps devient épais avec l'âge. La couleur du dos et des flancs est gris-olive ou vert-olive, parfois brunâtre, avec de petits traits verticaux noirs sur les flancs. Le ventre clair est orné de taches noires en damier.

Les juvéniles ressemblent aux adultes mais sont souvent plus sombres, avec un collier clair bien marqué. A l'éclosion, les jeunes couleuvres mesurent de 14 à 19 cm.

Législation

Législation régionale (Conservation de la Nature)

  • LCN 1973 : Annexe 2b

    Cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 2b du décret du 6 décembre 2001 modifiant la Loi du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui indique (Article 2) que cette espèce est intégralement protégée (espèces menacées en Wallonie). Cette protection implique l'interdiction :

    • 1° de capturer et de mettre à mort intentionnellement de spécimens de ces espèces dans la nature ;
    • 2° de perturber intentionnellement ces espèces, notamment durant la période de reproduction, de dépendance, d'hibernation et de migration ;
    • 3° de détruire ou de ramasser intentionnellement dans la nature ou de détenir des oeufs de ces espèces ;
    • 4° de détériorer ou de détruire les sites de reproduction, les aires de repos ou tout habitat naturel où vivent ces espèces à un des stades de leur cycle biologique ;
    • 5° de naturaliser, de collectionner ou de vendre les spécimens qui seraient trouvés blessés, malades ou morts ;
    • 6° de détenir, transporter, échanger, vendre ou acheter, offrir aux fins de vente ou d'échange, céder à titre gratuit les spécimens de ces espèces prélevés dans la nature, y compris les animaux naturalisés, à l'exception de ceux qui auraient été prélevés légalement avant la date d'entrée en vigueur de la présente disposition ainsi qu'à l'exception de celles de ces opérations qui sont constitutives d'une importation, d'une exportation ou d'un transit d'espèces animales non indigènes et de leurs dépouilles ;
    • 7° d'exposer dans des lieux publics les spécimens.

    Les interdictions visées aux points 1°, 2°, 5°, 6° et 7° de l'alinéa précédent s'appliquent à tous les stades de la vie des espèces animales visées par le présent article, y compris les oeufs, nids ou parties de ceux-ci ou des spécimens.
    Voir aussi les modalités de déclaration de la capture accidentelle ou de la mise à mort accidentelle de spécimens d'une des espèces strictement protégées (Article 2 quater) et les modalités de déplacement à brève distance d'espèces, nids ou oeufs menacés d'un danger vital immédiat ou vers un centre de revalidation (Article 2 sexies).

    Les Articles 5 et 5bis définissent les modalités de dérogations aux mesures de protection des espèces animales et végétales. Voir l'AGW du 20 novembre 2003 relatif à l'octroi de dérogations aux mesures de protection des espèces animales et végétales (M.B. 20.01.2004).

Législation régionale (Chasse et pêche)

  • Aucune réglementation

Législation fédérale

  • Aucune réglementation

Convention internationale

  • Berne - Annexe 3

    Convention de Berne, annexe 3 : Toute exploitation de la faune sauvage énumérée à l'annexe III est réglementée de manière à maintenir l'existence de ces populations hors de danger. Ces mesures comprennent notamment: a) l'institution de périodes de fermeture et/ou d'autres mesures réglementaires d'exploitation; b) l'interdiction temporaire ou locale de l'exploitation, s'il y a lieu, afin de permettre aux populations existantes de retrouver un niveau satisfaisant; c) la réglementation, s'il y a lieu, de la vente, de la détention, du transport ou de l'offre aux fins de vente des animaux sauvages, vivants ou morts.

Directives européennes

  • Aucune réglementation

Autres législations régionales

  • Aucune réglementation

Distribution

Statut de présence :Re : reproduction

Sources :Graitson (2007)

Indigenat :Or : indigène

Sources :Graitson (2007)

Type de distribution :Li : limitée

Sources :Graitson (2007)

Distribution en Europe :

Répandu dans une grande partie du continent. La sous-espèce Natrix natrix helvetica est celle présente en Europe occidentale.

Distribution en Belgique :

Wallonie : Espèce localisée au sud du sillon Sambre-et-Meuse. Présente ponctuellement en Moyenne Belgique et en Flandre où les quelques populations sont allochtones.

Ecologie

Ecologie :

La couleuvre à collier fréquente des habitats variés qui vont des forêts aux bords de prairies, des milieux rocheux aux zones humides. Cette espèce nécessite de milieux variés proches les uns des autres pour assurer ses différents besoins (hibernation, ponte, nourrissage, thermorégulation).

A l'instar de nos autres reptiles, les habitats riches en abris sont les plus fréquentés : les ronciers et autres fourrés d'épineux, les pierriers, les talus embroussaillés, les berges enrochées des rivières, les friches, les jardins sauvages...

Cycle de vie : La Couleuvre à collier est un serpent assez vif et dynamique, tout à fait inoffensif pour l'homme. Cette couleuvre est le seul serpent ovipare de notre faune. Au mois de juin, les femelles pondent de 10 à 50 œufs dans des tas de matières végétales en décomposition (compost, fumier, tas de foin...). La couleuvre à collier se nourrit principalement de grenouilles et de crapauds, mais également de tritons, de poissons et à l'occasion de campagnols.

Espèce ovipare, active de mars à octobre. Accouplements en avril-mai. Eclosion en août. Maturité sexuelle voisine de 3-4 ans. Longévité moyenne de 7 ans, rarement 10 ans.

Statut

Tendance

Tendance :EX : extension
Commentaires :

Espèce initialement en régression suite au développement de « barrières » liées à l'aménagement du territoire (routes, lotissements...) faisant obstacle (mortalité routière) aux déplacements des individus entre sites de nourrissage, d'insolation, de ponte et d'hivernage. De plus de nombreux habitats fréquentés par l'espèce disparaissent ou s'altèrent : disparition et pollution des zones humides, enrésinement des versants ensoleillés et des fonds de vallée, intensification des pratiques agricoles... Actuellement l'espèce semble en extension.

Sources :Graitson E., Goffart Ph. & A. Weiserbs, 2021

Liste Rouge

Espèce menacée :Oui
Statut :NT : quasi menacée
Sources :Graitson E., Goffart Ph. & A. Weiserbs, 2021

Espèce invasive

Liste :NE

Stratégie de conservation

Stratégie de conservation :

La conservation de l'espèce vise prioritairement la préservation des zones noyaux abritant des effectifs ou des densités remarquables. La création de sites propices à la ponte est la mesure la plus efficace afin de favoriser les populations.

Biblio

Divers

Auteurs

Eric Graitson

Date de mise à jour / relecture de la fiche

23/03/2022