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Synonymes : | Français : Azuré du serpolet Latin : Maculinea arion, Glaucopsyche arion Néerlandais : Tijmblauwtje Anglais : Large Blue Allemand : Schwarzfleckenbläuling |
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Groupe biologique : | Animaux / Invertébrés / Insectes / Papillons diurnes / Lycaenidés |
Cette espèce est extrêmement rare en Wallonie. On la croyait disparue, mais des observations très ponctuelles ces dernières années indiquent son maintien très localement (ou son retour?). Elle fréquente les milieux secs riches en Thyms.
Cette espèce est mentionnée dans l'Annexe 2a du décret du 6 décembre 2001 modifiant la Loi du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature qui indique (Article 2) que cette espèce est intégralement protégée (espèce strictement protégées en vertu de l'annexe IVa de la Directive 92/43/CEE et de l'annexe II de la Convention de Berne). Cette protection implique l'interdiction :
Les interdictions visées aux points 1°, 2°, 5°, 6° et 7° de l'alinéa précédent s'appliquent à tous les stades de la vie des espèces animales visées par le présent article, y compris les oeufs, nids ou parties de ceux-ci ou des spécimens.
Les Articles 5 et 5bis définissent les modalités de dérogations aux mesures de protection des espèces animales et végétales. Voir l'AGW du 20 novembre 2003 relatif à l'octroi de dérogations aux mesures de protection des espèces animales et végétales (M.B. 20.01.2004).
Convention de Berne , annexe 2 : Sont notamment interdits : a) toute forme de capture intentionnelle, de détention et de mise à mort intentionnelle; b) la détérioration ou la destruction intentionnelles des sites de reproduction ou des aires de repos; c) la perturbation intentionnelle de la faune sauvage, notamment durant la période de reproduction, de dépendance et d'hibernation, pour autant que la perturbation ait un effet significatif eu égard aux objectifs de la présente Convention; d) la destruction ou le ramassage intentionnels des oeufs dans nature ou leur détention, même vides; e) la détention et le commerce interne de ces animaux, vivants ou morts, y compris des animaux naturalisés, et de toute partie ou de tout produit, facilement identifiables, obtenus à partir de l'animal, lorsque cette mesure contribue à l'efficacité des dispositions de cet article.
Directive Faune-Flore-Habitat, annexe 4 : espèce strictement protégée, la capture et la mise à mort intentionnelle est interdite tout comme la perturbation des phases critiques du cycle vital et la destruction de leurs aires de repos et de leurs sites de reproduction.
Distribution en Belgique : | Wallonie Sources :Fichefet, V. et al (2008) |
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Statut de présence : | Re : reproduction Sources :Fichefet, V. et al (2008) |
Indigenat : | Or : indigène Sources :Fichefet, V. et al (2008) |
Type de distribution : | Po : ponctuelle Sources :Fichefet, V. et al (2008) |
Distribution en Europe : | Essentiel de l'Europe mais beaucoup plus localisé dans tout le nord-ouest et le sud-ouest. Maculinea arion a disparu de nombreuses régions d'Europe au cours du siècle dernier, au point qu'il ne reste qu'une dizaine de colonies dans la plupart des pays du nord. Il est éteint en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, dans le nord et le centre de la France, dans de nombreuses régions d'Allemagne, et probablement chez nous... Dans les pays de l'est, le papillon est déjà classé parmi les espèces menacées. Il est considéré comme "en danger" sur l'ensemble du continent et "vulnérable" à l'échelle mondiale selon l'IUCN. |
Distribution en Wallonie : | Autrefois représentée localement dans toutes les régions de Haute-Belgique, cette espèce y a pratiquement disparu, mais a malgré tout été ré-observée très ponctuellement en Lorraine et en Calestienne au cours des deux dernières décennies encore, sans réussir à former de populations reproductrices stables à ce jour. |
Carte : | |
Ecologie : | L'espèce fréquente les pelouses sèches sur calcaire, prés maigres fleuris sur d'autres substrats (sables, schistes...). Les femelles déposent leurs oeufs un à un sur les corolles fermées et sur les feuilles terminales des Serpolets (Thymus praecox, Thymus pulegioides, Thymus serpyllum). Elles préfèrent les plus grandes grappes de fleurs sur les plantes isolées bien exposées au soleil et à l'abri du vent. Excessivement bien camouflée, la chenille se nourrit de la fleur... et de ses congénères plus petites. Arrivée à la quatrième mue, elle se laisse tomber au sol et attend d'être trouvée par une fourmi du genre Myrmica (M. sabuleti), qui va la "traire" pendant 1/2h à 4h. Ensuite, la chenille se dresse, plie son corps et gonfle ses premiers segments, ce qui incite la fourmi à l'adopter comme sa propre larve et à la transporter jusqu'à la fourmilière. La chenille y passe l'hiver, se nourrissant des oeufs, larves et prénymphes de ses hôtes. Elle exsude une sécrétion qui lui permet d'être tolérée par les fourmis et se chrysalide à la surface du nid au début de l'été pour ensuite éclore. La chenille est parfois acceptée dans un premier temps au sein de la colonie d'une autre espèce de fourmi (notamment M. scabrinodis), mais finit souvent par être attaquée. L'espèce a 1 seule génération par an et volerait de fin juin à fin juillet (très peu de données récentes sont disponibles). Elle hiverne au stade chenille (dans les fleurs puis en fourmilière). Il s'agit d'une espèce myrmécophile dont l'association avec la fourmi Myrmica sabuleti (espèce assez commune) est permanente, obligatoire et spécifique. |
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Tendance : | RG : régression |
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Commentaires : | Autrefois présent en Lorraine, en Fagne-Famenne-Calestienne et même, avant 1950, en Ardenne et Condroz, Glaucopsyche arion a perdu plus de 90% de son aire de répartition totale (1950-2007). |
Espèce menacée : | Oui |
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Statut : | CR : en situation critique |
Liste : | NE |
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Stratégie de conservation : | Glaucopsyche arion est une espèce d'intérêt communautaire nécessitant une protection stricte à l'échelle européenne (Directive Faune-Flore-Habitat, annexe 4). Il s'agit sans doute d'une des espèces dont la conservation est la plus étudiée en Europe. Elle devrait tirer profit du futur plan d'action « pelouses sèches ». Deux raisons majeures expliquent la régression de l'espèce au cours de ce siècle : - L'intensification de l'agriculture (herbicides, fertilisants, labourages,...), réduisant drastiquement les habitats (herbages extensifs avec Thym) et entrainant l'isolement des populations. La sauvegarde de l'espèce n'a pu être réellement envisagée qu'à partir des premières recherches réalisées par Jeremy Thomas sur les relations entre le papillon et les fourmis. Les exigences de la fourmi sont certainement indispensables à connaître pour mieux comprendre le déclin de Maculinea arion et l'enrayer. - des plantes nourricières et des fleurs nectarifères en quantité au moment de la ponte Actuellement, il est assez fastidieux de favoriser l'espèce dans les pays où elle est encore présente. Si les modalités de gestion des milieux ne sont pas toujours évidentes à mettre en oeuvre sur le terrain (pâturage, dégagement des buissons, plantation de thym,...), la rareté des populations "sources" est à elle seule un facteur très limitant. Chez nous, la gestion de pelouses gaumaises devra s'atteler à maintenir des zones très rases permettant le développement du thym. Dans les carrières de grès, où le développement de la végétation est plus lent, les interventions humaines devraient rester limitées. Par contre, sur les pelouses calcaires, une gestion par pâturage saisonnier (en automne-hiver voire en début d'été) répété chaque année par des moutons, chèvres ou vaches rustiques doit être mise en place. |
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